Mon garçon

59//2023

Univers original pour un court roman sous forme de huis-clos familial :)

On suit ici le monologue silencieux d'un père en voiture aux côtés de son ado silencieux qui a eu un "accident" de scooter suite à une peine de coeur...

Les 3 parties proposées sont intéressantes, les réflexions autour de la vie ou de l'amour aussi, mais ce qui fait le plus de tort à ce récit est l'absence de communication entre père et fils :/

Le parti pris fonctionne vraiment sur tous les concepts et principes que le père veut transmettre à son enfant, mais pour ma part j'aurais préféré un huis-clos en voiture où les deux protagonistes se parlent.

Le choix de l'auteur pourra donc plaire à bcp, comme non à d'autres ;)

Il y a eu tellement de fils qui ont écrit à propos sur leur père que ce titre qui promettait un autre point de vue m'a accroché.
Mais à la lecture, vite expédiée, il se trouve que l'auteur parle surtout de lui et très peu de son fils. Père séparé, il emmène celui-ci récemment accidenté dans la maison de son ex.
Le silence du voyage est tranché par un seul : « c'est cool » pour un paquet de Pim's acheté dans une boutique sur l'autoroute. le conducteur revient sur son amour de jeunesse avec des conseils à ce fils à l'orée de sa vie amoureuse. La banalité confondante de ses réflexions est elle volontaire ?
« … la façon dont on se parle affecte les relations que l'on a avec son prochain. Alors écoute- moi, sois doux avec toi même… »
Cependant l'écriture peut se faire sensible sur un terrain où le mièvre se terre entre les sillons :
« le bonheur ne dit jamais son nom au présent. le bonheur est trop occupé pour se signaler. le bonheur est un piège à doux, que l'on se doit de célébrer mon garçon […] le bonheur c'est le B de boomerang. »
Je ne sais s'il y a encore des lecteurs de courrier du coeur mais bien des paroles de ce « dialogue silencieux» résolu au bout de 170 pages auraient pu y figurer. Il est dommage que le narrateur, qui ne se donne pas le beau rôle, galvaude quelques unes de ses expressions originales en les prêtant à d'autres personnes. Mais peu importe, dans un récit où tout semble indifférent, avec un auteur, mot mal choisi, spectateur de sa vie, blasé, le lecteur peut être amené à s'en foutre. Dans un genre où lorsqu'il est question d'amour un peu du soucis de l'autre devrait transparaitre, « le dernier enfant » respectait dans sa limpidité la promesse de son titre
https://blog-de-guy.blogspot.com/2021/04/le-dernier-enfant-philippe-besson.html
plutôt que cette variante dépressive de « ya que moi qui conte ».
Lien : https://blog-de-guy.blogspot..

Je suis toujours autant envoûtée et captivée par la plume de l'auteur.
Ce roman est un accompagnement à la vie. C'est aussi un hymne à l'amour où l'auteur nous fait part de ses souvenirs, le souvenir de Carla... Ce souvenir n'est pas anodin.
C'est un roman touchant avec une note poétique.
C'est une déclaration qu'il fait à son fils qui a besoin de son père.
Pour la deuxième fois, l'auteur ne me déçoit pas.
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C'est le troisième roman que je lis de l'auteur, après "La vie sans toi" et "Un coup à prendre". Et autant j'avais adoré le premier cité, autant j'avais trouvé le second très en-deçà, avec un propos machiste et bourré de poncifs, très décevant.
"Mon garçon" m'a, quant à lui, beaucoup plu, en particulier grâce à la qualité de son écriture, vraiment sublime. Mais assez paradoxalement, je l'ai à la fois trouvé trop court et redondant par moments, entre la première et la troisième partie.
C'est une sorte de long monologue introspectif particulièrement émouvant, mais qui s'achève à l'instant même où s'amorce le dialogue entre le père et le fils, entre ces deux êtres qui ont tant de mal à communiquer entre eux. Et j'aurais beaucoup apprécié m'y attarder un peu plus, sur cet échange justement. C'est un peu dommage que cela s'arrête si vite, même si j'en comprends l'intention.
En résumé, j'ai beaucoup aimé ce magnifique roman, même si sa concision m'a quelque peu laissé sur ma faim. Son auteur aurait pu nous emmener tellement plus loin !

Après 2 ans d'absence, un père retrouve son fils accidenté et apprend que ce dernier a voulu mourir. Lors d'une nuit de voyage avec lui, il nous fait part de ses sentiments vis à vis de ce fils en partie perdu après son divorce et de sa propre adolescence avec laquelle il fait un parallèle. Cette introspection est une sorte de sursaut pour l'amener à renouer les liens rompus. Une divagation entre rêve et réalité, le présent et le passé d'un homme qui a toujours semblé ailleurs. L'écriture est sensible et reflète bien les sentiments du narrateur. Par contre, les réflexions du maître-nageur qui l'aide à refaire surface paraissent bien artificielles.
Lien : https://marie-livres.wixsite..

Lire un roman de Xavier de Moulins est toujours un vrai plaisir.

J'aime son écriture, sa manière limpide de raconter les choses, les sentiments, les évènements du quotidien, les aléas de la vie tout simplement.

La sincérité, la délicatesse et l'authenticité de sa plume, me touchent à chaque fois.

Un bon moment de lecture, poétique et attendrissant.

↜↝↜↝

Ça parle de quoi ?

Suite à un accident de scooter, Marcus, 16 ans, se retrouve à l'hôpital.

Depuis le divorce de ses parents, son père, Vincent est parti vivre au Canada.

Cet évènement le fait revenir près de lui.

Commence alors l'histoire de ces deux hommes…

Au fil des pages, Vincent raconte sa souffrance suite à sa séparation et son éloignement avec son fils.

Il ne le reconnait plus, tant il a grandi. Il ne sait plus grand chose de lui, de son quotidien, de ses envies, de ses rêves, de ses peines.

Tous les deux sont devenus des inconnus.

C'est un choc pour Vincent qui ressent la rancune de son fils à son égard, mais comment renouer le dialogue, lui faire comprendre son intérêt, son affection ?

Vincent est un solitaire, il parle peu et ne montre pas ses sentiments.

Seulement quand il apprend que son fils est malheureux et que ce mal semble être dû à une peine d'amour, ses souvenirs resurgissent.

Lui aussi, à son âge, a connu une période très difficile où les idées noires lui traversaient la tête…

Comment aider son fils ?

Comment lui faire comprendre qu'il connait ses blessures ?

Comment trouver les mots justes ?

↜↝↜↝

C'est un monologue intime, touchant et subtil d'un père envers son fils.

Le portrait d'un homme dévoilant ses sentiments, ses états d'âme, ses secrets et ses faiblesses.

Un texte sur l'amour inconditionnel d'un père pour son fils et sur les sentiments amoureux.

Alors, comme moi, laissez-vous porter par l'histoire que nous conte l'auteur.

De cette belle fragilité si bien racontée et sur l'importance de l'amour tout simplement.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..

Débordant de bienveillance, ce monologue intérieur prend à peine le temps d'étaler ses arguments, nous laissant avec une foule d'images esquissées mais très peu développées. Et même quand le souvenir -central dans le récit- d'une désillusion amoureuse est plus longuement ressassé, ce roman du non-dit et du dialogue impossible nous laisse le sentiment d'un road-trip un peu court.

Depuis sa séparation, Vincent est parti vivre au Canada et les liens avec son rejeton se sont largement distendus. La nouvelle de cette embardée en scooter de grand adolescent et la suspicion qu'elle ne soit pas accidentelle mais volontaire vient remuer les remords d'un paternel absent pendant tant d'années. Journaliste et romancier, Xavier de Moulins pousse son narrateur à faire introspection, à trouver en lui les racines d'une faute et d'ainsi enclencher un nouveau dialogue avec le fiston, emmuré dans le silence à son retour de l'hôpital. Mais quand battre sa coulpe revient à remettre toute son existence à plat, y compris en avançant les erreurs de la

génération précédente, le vertige guette.

Ce roman se divise en deux trames principales : la douleur du premier amour déçu et les relations fantômes entre un père absent et son adolescent de fils.

Quel que soit le sujet traité, Xavier de Moulins le fait avec beaucoup d'émotion, avec un texte ponctué de petites vérités sur les relations humaines, écrites juste au bon endroit.

La convocation des fantômes du passé est également un procédé ingénieux, bien que parfois un peu confusionnant, car il existe des endroits où le lecteur ne sait plus vraiment si la scène décrite est réelle ou fantasmée.

Quoi qu'il en soit, un excellent roman à mettre entre toutes les mains.

" Mon garçon, je dois te parler de Carla. de l'année de mes quinze ans, quand avant toi je me suis retrouvé à l'arrière de la voiture de mon père, avec cette sensation de coeur en lambeaux et cette envie folle d'en finir. Au cours de sa vie, on croit souvent mourir à cause des autres. Et un jour on prend conscience que les autres n'ont rien à voir avec ça. Tu verras. "

🅼🅾🅽 🅰🆅🅸🆂

Encore un beau roman de @xavierdemoulins , j'aime la poésie de cette auteur, l'univers dans lequel il nous emmène. Sa plume est d'une grande sensibilité et une magnifique justesse.

Cette fois ci c'est la relation père fils qui est mis à l'honneur, mais aussi les premiers amours , la trace que ceux ci laissent dans nos vies et l'impact qui auront sur nos prochaines relations.

Les premiers émois et les premières blessures, celles qui ,a un certain moment, nous semblait insurmontable et puis bien des années plus tard , reste gravé dans nos coeurs, mais pour lequel on pourrait presque en rire.

L'auteur nous offre ici un voyage , des retrouvailles et des mots qui n'arrivent pas à s'exprimer par pudeur.

"Oublié ce qui t'a blessé hier, mais n'oublie ceux qui t'aiment chaque jour.."