Merci à l'opération Masse Critique de Babelio et aux éditions Flammarion de m'avoir envoyé ce livre. J'en avais entendu parlé dans une émission de radio, sur
Europe 1, lors d'une interview de
Xavier de Moulins et je m'étais dit que j'aimerais découvrir le roman. C'est donc un souhait qui s'est réalisé.
Comme je l'attendais, c'est un récit très intime, qui se place directement dans le registre de l'émotion, des sentiments : ceux d'un adolescent éperdument amoureux mais cruellement éconduit, ceux d'un père pour son fils avec qui la communication est rompue, ceux d'un homme pour son ex-femme, ceux du même homme pour son premier amour…
Dans ce roman, tous ces émois se répondent et se font écho, entrent en résonance pour dresser une sorte d'autopsie de l'amour, car, bien sûr, on n'y réfléchit vraiment que quand on le perd et qu'on éprouve alors une douleur déchirante.
L'écriture est souvent touchante, évocatrice et touchera tous ceux qui ont un jour pleuré de désespoir amoureux. Il y a beaucoup de nostalgie qui transparaît.
Par contre, le recours aux « sentences » ou « phrases énigmatiques à message subliminal » dispensées par
Eden, le « maitre-nageur », m'ont paru assez artificielles, et souvent trop « donneuses de leçons », comme si l'auteur voulait donner un mode d'emploi de la relation amoureuse, à la manière d'un coach en « feel-good » !
Quel est le cadre du roman ? Un père, parti vivre au Canada après son divorce, apprend que son fils a eu un accident de scooter, volontairement, pour tenter d'en finir, suite à une rupture amoureuse. Il décide de renouer avec son fils, va le chercher à l'hôpital pour l'emmener passer quelques jours de vacances. Pendant le voyage, il voudrait réussir à parler à coeur ouvert avec son fils, sans y parvenir : le récit déroule le fil des pensées, souvenirs, réflexions, émotions qui le traversent au cours de cette nuit, seul en voiture avec son fils.