AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 236 notes
J'ai TOUT adoré. le décor, la poisse, les caractères : tout. Il y a très longtemps qu'un bouquin ne m'avait pas tenue en haleine de cette façon, à la manière d'un feuilleton, avec ses hordes de personnages et ses rebonds en grappe...
Lien : https://horizondesmots.wordp..
Commenter  J’apprécie          10
Michel Moutot nous raconte la folle épopée de trois frères baleiniers partis chercher de l'or à l'ouest, dans la ville naissante de San Francisco. Avec une précision très fine et très documentée, l'auteur nous immerge dans cette époque foisonnante de la fin du XIXe siècle. Il nous emmène aux côtés des marins chasser les baleines et les cachalots, nous fait vivre les mois en mer pour aller rejoindre San Francisco, où le monde entier s'est donné rendez-vous pour trouver de l'or.
Avec beaucoup de descriptions, une écriture soignée, à la fois fluide et dense, ce roman d'aventures est captivant. Je rejoins effectivement certains avis postés sur le site quant à la fin de l'histoire. Tout en étant un joli clin d'oeil au passé, cette dernière est un peu exagérée.
Commenter  J’apprécie          10
Dernier titre de la sélection du Prix Relay des voyageurs lecteurs 2018 que je lis, Séquoias est un bon pavé de presque 500 pages qui m'a donné un peu de fil à retordre… Nous sommes au milieu du XIXème siècle, à l'est des Etats-Unis, et Mercator Fleming, chasseur de baleine depuis sa plus tendre enfance, décide d'embarquer ses frères dans une expédition qui doit les emmener en Californie, via le cap Horn. le président des Etats-Unis vient de confirmer dans un discours les richesses de l'Ouest. Les premiers arrivés seront les premiers servis. Nous sommes à l'époque de la ruée vers l'or. A New-York, les futurs passagers sont prêts à dépenser des fortunes pour se payer un passage vers la contrée où l'on raconte que l'or coule à flots. Les frères sentent le filon d'une activité plus lucrative et moins dangereuse que la chasse aux baleines. Leur bateau, un baleinier, le Freedom, après des mois de navigation éprouvants, débarque enfin dans un San Francisco désorganisé et sale, violent, où tout manque. Les plus intelligents, comme Mercator et quelques autres, comprennent vite que la fortune viendra plutôt du commerce que de la recherche de pépites. le capitaine Fleming a d'ailleurs remarqué ces grands séquoias géants un peu plus loin de San Francisco, qui feraient un bois idéal pour reconstruire la ville, détruite régulièrement par de grands incendies… Séduite tout d'abord par cette lecture qui a, dans les premières pages, des airs de romans à la Stevenson, je me suis enlisée rapidement dans un récit qui avance principalement à coups de décisions stratégiques. L'aventure est menée par un Mercator Fleming froid, calculateur, mais pour autant honnête et bienveillant, qui a à coeur de laisser ses sentiments et ses émotions de côté afin de rester efficace et lucide. Il m'a donc manqué un peu de passion dans les pages de ce roman qui par ailleurs ne manque pas d'intérêt puisqu'il permet d'apprendre beaucoup sur cette période de la ruée vers l'or et sur la construction de San Francisco, sur le métier de baleinier aussi (les passages sans aucun doute les plus intéressants et les plus impressionnants). Pour résumer, j'ai trouvé ce roman trop long, souvent ennuyeux, me retrouvant à lire certains chapitres en diagonale, malgré un sujet intéressant, et des passages magnifiques et très visuels (notamment ceux concernant la navigation et la chasse aux baleines).
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          10
Lire un premier roman, c'est facile. On ne court que le risque de faire une très belle découverte. Un second roman, c'est une autre affaire. On attend en effet de connaître le même plaisir, les mêmes émotions, la même exaltation...

Si vous fréquentez ce blog depuis, disons... un petit moment, vous vous souvenez peut-être de l'enthousiasme qu'avait soulevé chez moi la lecture de Ciel d'acier, cette formidable fresque signée Michel Moutot, qui retraçait l'itinéraire d'une tribu d'Indiens bâtisseurs des gratte-ciel dont l'Amérique est si fière. Une lecture fantastique qui avait présidé à une belle rencontre avec l'auteur et à un entretien présenté sur ce site.
Evidemment, je me faisais une joie de découvrir son nouveau roman, dont il m'avait dit quelques mots lors de notre entrevue. Je savais qu'il y serait question de baleines et de chercheurs d'or... pas vraiment des thèmes vers lesquels je me tourne naturellement... Mais qu'importe, je comptais bien sur le talent de l'auteur pour m'entraîner dans une histoire que je n'aurais pas envie de lâcher.

Si j'avais pu avoir la moindre crainte, elle fut balayée sitôt les premières pages lues. Il faut dire que la scène inaugurale, qui vous emmène au large du Brésil dans les années 1830, est à couper le souffle. Si vous n'avez qu'une vague idée de ce que peut représenter une campagne de chasse à la baleine, vous êtes désormais au coeur de l'action ! Une dizaine de pages suffisent à vous immerger dans un maelström de cris, de fureur, d'odeurs et à vous faire vivre la montée d'adrénaline que ressentent les membres de l'équipage...
C'est par cette scène que l'on fait la connaissance du héros, Mercator Fleming, 12 ans tout juste, qui s'initie alors au métier de son père, auquel il devra un jour succéder.

Car, dans la famille Fleming, on est chasseur de baleines de père en fils, comme la plupart des habitants de l'île de Nantucket, située à quelques kilomètres de la côte est de l'Amérique. Mais, là comme ailleurs, la compétition est rude. Et lorsque l'heure sonne pour les trois fils Fleming de reprendre le bateau de leur père disparu, ils se trouvent vite en difficulté.

Qu'à cela ne tienne. On est en Amérique, terre de tous les possibles où la fortune n'attend que les audacieux ! Alors que le président des Etats-Unis, James Polk, prononce devant le Congrès un discours annonçant la cession de plusieurs états à l'Union par le Mexique, le pays s'enflamme. La Californie ne regorge-t-elle pas de mines de métaux précieux ?
A bord du Freedom, le navire que leur a légué leur père, les frères Fleming sont bien décidés à passer le fameux cap Horn pour atteindre cette terre providentielle. le roman prend alors un tout autre tour. La fièvre de l'or s'empare du pays... et du monde. Combien sont-ils, comme Mercator, à affluer de toutes les régions du globe vers le petit hameau de Yerba Buena, pour faire fortune ? La côte ouest du continent est encore sauvage et rien n'est prêt à accueillir ces aventuriers. Pourtant, en quelques mois, à l'aube des années 1850, des quelques cahutes de Yerba Buena naîtra ce qui est en passe de devenir la florissante San Francisco.
La fortune, plus d'un nouvel arrivant la trouvera. Mais pas forcément en s'éreintant dans l'eau glacée des rivières de Californie, qui ne délivrent finalement leurs précieuses pépites qu'au prix d'effroyables efforts. A cette loterie, il y aura certes des gagnants, mais peut-être pas ceux que l'on croit...

De même qu'il nous contait dans Ciel d'acier la manière dont New York fut édifiée par une tribu d'Indiens réputée insensible au vertige, Michel Moutot nous narre ici l'histoire d'une autre grande cité, dont l'essor contribua au développement économique de la côte ouest du pays.
Sur le motif de la ruée vers l'or, dont nous avons tous en tête des images héritées des livres de Jack London ou des films de Charlie Chaplin, Michel Moutot écrit une flamboyante épopée, fort bien documentée, que j'ai dévorée avec avidité.

Quant à savoir pourquoi cette histoire de chasseurs de baleines et de chercheurs d'or s'intitule Séquoias, il ne vous reste qu'à la lire !
Lien : https://delphine-olympe.blog..
Commenter  J’apprécie          130
Séquoias ! D'embruns, de vagues, d'aventures houleuses, les courants enferment les hommes alloués d'écumes et de courage. L'incipit « Allez me chercher le petit Fleming on va voir ce qu'il a dans le ventre. » pousse d'emblée le lecteur dans le dos. Ce dernier vient de franchir le cap d'une époque en l'occurrence celle du XIX e siècle qui est matière à forger un roman digne des plus grandes épopées maritimes. 492 pages qui vont faire du lecteur un marin des plus visionnaires. L'auteur Michel Moutot est habile. Il sait captiver le lecteur qui regarde l'horizon en cherchant des yeux la baleine mythique digne des plus belles pêches en devenir. Trois frères, trois tempéraments différents et bien sûr un fort, un faible et un juste. Qui est qui ? Mercator l'aîné est donc le fort, Mickael le juste et Nicholas le faible, l'enfant en demeure qui paiera le prix fort jusqu'à la déchirure de cette fratrie. Mercator Fleming est un chasseur de baleines qui au fur et à mesure de son apprentissage de la vie va devenir un héros à ses propres yeux. le lecteur n'approuve pas forcément cette forte tête, qui pourtant, prévisible, écarte les pans de ce siècle pour voir au travers tous les trésors à convoiter. Jusqu'à quel point peut-on ainsi faire abnégation de sa propre vie ? Mercator dans ce roman est l'inspiration d'une nouvelle Ere. A lui seul il représente ce siècle qui, par les colonisations, cette soif de l'or, ces chasses frénétiques pour anéantir le plus de baleines possibles à des fins mercantiles, ces tribus indiennes massacrées, ouvrent les voiles d'un nouveau monde en devenir. Mais la trame de l'histoire n'est pas ici. Elle se trouve dans le chant des baleines, le murmure des séquoias géants, dans cette ville naissante dont le port va s'enrichir et ce pour toujours. L'essence de « Séquoias » est une majesté d'écriture. le lecteur est l'ombre de Mercator. Plus rien d'autre ne compte que de vivre dans ses pas. Et c'est un pari réussi. Ce roman est l'emblème de ce monde en devenir, où les hommes ont, sans états d'âme aucun abattu des séquoias immortels. Où la nouveauté venait des richesses d'un monde encore inexploré, où les Dieux vénérés se lovaient en des totems de séquoias. La fortune n'est jamais la même pour personne. Ce roman est frénétique et fascinant. Cette histoire est une page de notre Histoire. le bruissement des séquoias n'est- il pas notre conscience ? C'est pour cela que ce roman est majeur. Michel Moutot est un auteur perfectionniste, un connaisseur de ce monde où la symbolique de la mer, des baleines et des séquoias peut construire une belle histoire, celle d'une humanité dans une aube nouvelle. C'est un très grand et très beau livre. Il laisse après le point final de la brume dans les yeux du lecteur. Publié par les Editions Seuil, en lice pour le Prix Relay des Voyageurs Lecteurs 2018, il a toute sa place et c'est tant mieux !!
Commenter  J’apprécie          30
La ruée vers l'or, ça vous parle ? Et bien Michel Moutot vous fait vivre cette épopée au plus prés de ses personnages, avec principalement Mercator Fleming, issu d'une lignée de chasseur de baleine.
La nature tient aussi une grande place dans ce roman, les forêts étant alors immenses, quasiment vierges de coupes, d'où la beauté des Séquoias, pins, cyprès et autres essences sylvestres.

Cette fièvre là a touché le monde entier et les hommes, principalement, de toutes conditions ont tout quitté pour un rêve de fortune. Mais les illusions de beaucoup seront vite mises à mal, car dans ce nouveau monde en construction que sont les USA en 1848, tous n'accéderont pas au rêve américain.

J'ai vraiment aimé suivre les aventures du capitaine Mercator Fleming, qui lui fera sa fortune sans pioche ni batée; des passagers de son baleinier, dont une femme, qui emprunteront chacun des chemins bien différents.
Et voir la naissance de la ville de San Francisco, port au début insignifiant, est assez impressionnant .

Le seul reproche que je pourrais faire à l'auteur c'est que malgré les 500 pages du livre, je l'ai trouvé bien trop court. Il y a tellement de personnages passionnants, que beaucoup auraient mérité un plus grand développement.
Mais ce fut un excellent moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          110
Séquoias est un vrai livre d'aventures, à l'ancienne, dirons-nous: au milieu du XIX° siècle, il nous emmène sur un baleinier, passer de l'est à l'ouest américain, en franchissant le cap Horn, terrifiant rien qu'en en parlant. Les 3 frères Fleming, prenant la relève de leur père, utiliseront son bateau, non plus pour chasser les cétacés, mais pour rejoindre la Californie, alors point d'attention de tous les chercheurs de fortune, rêveurs, naïfs et margoulins inclus: la ruée vers l'or avait commencé, et l'écho des espérances qu'elle faisait naître avait fait le tour du monde en quelques semaines semble-t'il, dans un monde pourtant sans moyens de communication efficients. A nous lecteurs, rien ne sera épargné: nous serons témoins de tempêtes, des drames, d'histoires d'amitié et d'amour, d'histoires aussi de lâcheté, de violences. Les méchants blancs s'en prendront aux gentils indiens. Nous serons au coeur du chaos de San Francisco, petit port assailli par tous ces nouveaux arrivants, américains, européens, asiatiques, tous aussi cupides les uns que les autres. La plupart déchanteront, hormis quelques rares chanceux, reviendront presque bredouilles (ou resteront traîner sur place), sauf ceux qui ont compris que c'est en biaisant que la fortune peut survenir plus sûrement: avec tous ces chercheurs d'or à la petite semaine, on fera du commerce. C'est bien connu: quand on a beaucoup de clients pauvres, on peut devenir riche. Les heurs et les malheurs se succéderont pour la famille Fleming, et l'auteur nous conduira vers une fin un peu surprenante, (guère crédible, il faut le dire), mais qui témoigne d'une solide construction romancière; il aura su capter notre attention, sans lâcher prise, durant les 480 pages.
Le bilan est largement positif: formidables descriptions, précises, fouillées (les scènes de mer, les tensions et les rivalités entre les hommes, les forêts de séquoias californiennes, les violences, les vengeances, les dangers liés aux animaux prédateurs...), un héros solide (Mercator Fleming généreux, humain, mais avec ses travers aussi), personnages hauts en couleurs ici, attachants là, petite traîtres et femmes légères, tout ceci constitue un ensemble mémorable: un beau travail.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (522) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3186 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}