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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Concernant les deux Murakami, ma sensibilité penchera vers le plus punk. Ceci dit, n'ayant lu qu'un roman de l'autre, mon avis est surtout teinté d'ignorance.
Confirmons-le d'emblée, on n'est pas dans le tout meilleur de l'auteur mais plus en mode mineur, ce qui n'est pas une critique car souvent synonyme de liberté et personnalité. Ce qui est sûr, c'est que nous sommes bien dans l'univers de Murakami, un monde glauque, violent et doté d'un humour à froid virant parfois à un burlesque effroyable.

Ici, 6 post-ados débiles et désoeuvrés fans de karaoké livrent une guerre sans merci à 6 desperate housewives divorcées trentenaires, jusqu'à un final d'apocalypse.

Nous assistons à un vrai jeu de massacre, les personnages sont des archétypes, vils et/ou pathétiques, aux actions idiotes, aux pensées souvent mesquines. Leur extinction absurde, un à un, se lit sans identification émotionnelle, ce qui est plutôt une chose positive dans le contexte, laissant le champ libre à une euphorie cathartique.

Murakami n'y va pas avec le dos de la cuillère dans la métaphore du vide contemporain et la perte des valeurs. Paradoxalement, l'escalade de violence donnera un sens à la vie des protagonistes, affectés par leur effacement social et leur effondrement moral.
L'accumulation des actes indéfendables commis par chacun est décrite sans retenue mais avec jubilation par l'auteur.
La narration est simple et fluide, l'écriture (moins tenue que dans d'autres ouvrages plus ambitieux de l'auteur) perd en précision ce qu'elle gagne en verve, l'action file à grande vitesse vers un final lapidaire. Murakami nous emmène droit dans le mur, tant cela semble être le message de l'auteur concernant la jeunesse japonaise des années 90, emballé dans un humour vif et deviant.

Nihiliste, désespéré et bouffon. Un vrai punk je vous dis.
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Quasiment impossible à noter... d'énormes défauts et reste pourtant très lisible.
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Un groupe d'hommes et un groupe de femmes amateurs de karaoké mais sans réel lien d'amitié ni but dans la vie, se surprennent à se souder pour devenir une vrai bande d'amis grace aux meurtres qu'ils accomplissent. S'en suit une escalade de violences grotesques, si peu crédible qu'elle tient plus de la farce.
Murakami Ryu nous plonge dans une société nihiliste, sans âme ni sentiment.

On sent avec ce roman des velléités subversives, tant dans la tentative d'humour que dans l'ambiance glauque mais cela m'a semblé un peu trop surjoué et factice.
Les mots crus et le cynisme des personnages ne font pas tout, la subversion à besoin de fond pour s'exprimer et je n'ai pas trouvé, ou su trouver, ce fond.
Un roman malgré tout divertissant, sans plus.
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L'ère Showa signifie littéralement « ère de paix éclairée ». Elle s'étend tout au long du règne de l'empereur Showa, plus connu chez nous sous le nom de Hirohito, de 1926 à 1989. Celles et ceux qui connaissent un peu (ou beaucoup) l'oeuvre de Ryû Murakami se doutent déjà qu'il ne s'agira pas ici d'un roman historique et encore moins de paix éclairée. Quant aux chansons populaires, on aura aucun mal à comprendre qu'on parlera beaucoup dans ce roman de karaoké.

La suite sur mon blog :
Lien : https://tagrawlaineqqiqi.wor..
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Une bande de trentenaires que peu de choses lient se retrouvent certains samedis afin de chanter des chansons des années 60 à 80 et jouer à Papier/pierre/ciseau, tout en avalant pas mal d'alcool. Ces solitudes ajoutés vont petit à petit se lier et se dévoiler.
Des joutes de doigts, on passera à un véritable meurtre perpétré par Sugiyoka : suivant une femme peu attirante, ne voyant en elle qu'un objet sexuel, la filature se terminera par la mort de la femme.

A partir de ce moment, une violence en chaîne va se mettre en action : faisant elle aussi partie d'un groupe, celui des Midori (toutes les femmes portent ce nom!), ses compagnes décident de venger cette dernière et partent à la recherche du meurtrier.
Lien : http://flolunaire.blogspot.f..
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Ce livre publié dans les années 80 au Japon est à remettre dans le contexte de son époque. Comme dans beaucoup de ses livres, Murakami met en scène une jeunesse désoeuvrée, sans utopie, qui vit au jour le jour. Les autres protagonistes sont un groupe de femmes portant toutes le même prénom et qui, finalement, ne sont pas si différentes de la bande d'adulescents avec laquelle elles vont mener une sanglante guérilla. Au sens propre comme au figuré, Murakami traite du choc des générations. Si les femmes qui atteignent à peine la quarantaine ne trouveront que par le biais de la guerre avec les jeunes un moyen de s'affirmer et se sentir puissantes, ce n'est qu'en se concentrant sur leur objectif vengeur que les jeunes trouveront une vraie identité. Murakami ne peut s'empêcher toutefois de faire vaincre la jeune génération sur l'ancienne, sans doute dans un désir d'affirmer que la jeunesse sera toujours gagnante même si, au passage des générations, la société japonaise y perd son identité et sa singularité.
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Six jeunes paumés dépourvus d'émotions et de buts dans la vie se rassemblent pour tromper leur ennui en jouant à papier-ciseau-caillou, en chantant en karaoké, riant bêtement, picolant et reluquant leur voisine quand celle-ci se déshabille. Un jour, l'un d'eux, par désoeuvrement, égorge en pleine rue une femme d'âge mûr. L'ennui c'est que celle-ci fait partie d'un groupe de six femmes sans scrupules qui n'ont en commun que leur prénom Midori, qui vont découvrir que la vengeance est un plat qui se mange froid et qui vont se lancer dans une véritable guerre contre les six abrutis...
Dans ce roman noir et désespéré, il ne faut surtout pas s'obnubiler sur la vraisemblance de l'intrigue ni se sentir rebuté par des personnages tous plus vils et inintéressants les uns que les autres si l'on veut apprécier cette littérature étrange, transcription de l'ultra-moderne solitude, du manque de repères, de sens moral et de perspectives d'avenir. Ces êtres inconsistants ne tiennent debout que par la haine et la violence plus ou moins gratuite qui seules donneraient un sens à leur monde paradoxal et désespérant. Il faut prendre ce livre pour ce qu'il est : une fable ou un conte philosophique extrêmement noir et gore. Dommage que l'auteur se complaise tant dans les descriptions inutiles (nourritures, boissons, chansons) ou franchement glauques et bien proches du Grand Guignol. Quelques scènes à vomir. Ames sensibles s'abstenir.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Après deux ans d'attente, voici le nouveau roman de l' « autre » Murakami, auteur japonais mettant toujours en scène des êtres marginaux, évoluant dans des mondes glauques et absurdes. Pour ceux qui ne le connaitraient pas encore - et qui ont le coeur bien accroché - nous vous conseillons d'ailleurs la lecture des Bébés de la consigne automatique, qui risque de vous marquer durablement!
Dans Chansons de l'ère Showa, Murakami abandonne le côté désespéré de certaines de ses oeuvres pour nous entraîner dans un monde complètement déjanté. Dans une petite ville près de Tokyo, une bande de jeunes loosers se réunit pour déguster de la malbouffe et organiser des karaokés en attendant que leur voisine leur fasse grâce d'un strip-tease qu'ils pourraient observer de la fenêtre. Par un malheureux concours de circonstances, ils vont se retrouver en guerre contre un clan de six femmes , toutes dans la trentaine, toutes prénommées Midori.
Organisant des plans, pistant les jeunes, les Midori vont décimer la bande de jeunes pour venger leur amie, violée et massacrée par ces mêmes idiots. Ces derniers vont riposter et iront très loin… jusqu'à la bombe atomique!
Pourquoi aimer un tel étalage de violence me direz-vous? La raison la plus évidente est que cette avalanche de gore crée un décalage qui, dans un premier temps, nous fait rire, puis finit par nous faire grincer des dents. En effet, même si l'on ne connaît pas l'auteur, on sait qu'il y a bien plus derrière tout ça. Murakami Ryû nous livre un portrait au vitriol d'humains obligés de recourir à la violence pour donner un sens à leur existence.
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