Après la mort de son père, malgré le travail à mi-temps de sa mère, pour Sandra, les fins de mois sont difficiles. Elle quitte la campagne et trouve un emploi de serveuse dans un bistrot parisien. Claire, l'employée qui assurait seule le service, l'accueille généreusement. Le patron, un homme à la soixantaine, monsieur Moreau, à plutôt les yeux baladeurs devant la jolie jeune femme. Plutôt coincée et timide, Sandra doit apprendre à mettre son corps plus en valeur. Claire lui impose de la lingerie sexy et de courtes jupes. Elle en profite au passage pour initié la jeune provinciale à l'amour saphique. Le patron ne tarde pas non plus à réclamer son dû et à abuser du corps de Sandra (qu'on pourrait appeler « Sans Drap ». Oui, je sais, elle est lamentable). Très vite, les clients (exclusivement des hommes) vont avoir les mains baladeuses.
Sandra est un peu gênée mais en même temps, elle ne reste pas indifférente aux attouchements indélicats et de plus en plus osés des clients. Le soir, après la fermeture, elle voit aussi son patron et Claire prendre ensemble du plaisir dans la cave et sa position de voyeuse lui apporte beaucoup d'émois. Très vite, Monsieur Moreau va abuser de la jeune femme. A peine déniaisée, c'est au tour des clients d'accélérer les choses et de profiter de Sandra. Mal à l'aise, se sentant dégradée de devenir un jouet pour tous ces obsédés sexuels, Sandra va tout de même y prendre tellement de plaisir que sa libido va très vite la submerger…
Comme à son habitude, Chris nous offre d'habiles dessins d'une jeune femme au corps de rêve. La pauvre est mise dans toutes les positions possible pour le plus grand plaisir des mâles et De Claire, sa collègue. De boulot d'honnête de serveuse, on frise très vite la prostitution. Pour en remettre une couche, en ces temps où enfin, on mesure la gravité du comportement des hommes et dans toutes les couches de la société qui pensent qu'il est normal d'harceler et pourquoi pas d'abuser des femmes sexuellement, ce livre n'est certainement pas à mettre entre toutes les mains. Et que dire du cliché de la jeune femme forcément niaise parce qu'elle vient de la campagne. A croire qu'il n'y a que la capitale pour apprendre les choses de la vie aux jeunes gens. Les dessins sont en ligne claire et de bonne qualité. Les dialogues et le scénario sont réduits au minimum pour laisser la place à la pornographie qui, même explicite, ne tombe pas dans le mauvais goût de l'excès. Par contre, même avec des textes aussi simples, la traduction est plutôt catastrophique et les fautes plombent bien les bulles. Question quantité, le lecteur ne risque pas d'être frustré, pratiquement cent cinquante pages dont très peu épargnées par l'érotisme. Mais, vu la profondeur… du scénario (et non de Sandra), cette bande dessinée se lit très vite. Et puis un happy end, malgré que la jeune femme soit devenu un objet sexuel, tant pour Claire, son patron et les nombreux clients, elle affirme se sentir heureuse. C'est sans doute là qu'est la plus grande perversion de cette histoire car je ne vois pas comment une femme pourrait devenir heureuse en étant abusée au quotidien. Mais bon, c'est aussi un peu récurent chez cet auteur qui malgré tout nous offre de jolis dessins.
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Beau petit cul Sandra. Avec des fesses comme les tiennes, tu vas avoir du succès, ma petite !
Un bruit sec, et la porte s'ouvra*.
(*coquille présente dans le texte d'origine)