J'ai aimé ce livre. Est-ce mal ?
Aussi mal que d'écouter des potes raconter leur week-end, les péripéties du petit dernier, commenter le dernier match de foot au lieu de parler politique et philosophie ou métaphysique.
Aussi mal que de passer deux heures à se prélasser au soleil au lieu d'aller visiter un musée.
Aussi mal que de regarder pour la énième fois Les bronzés font du ski au lieu de Ganghi.
Aussi mal que d'écouter La chanson du dimanche au lieu de Miossec.
Aussi mal que de faire la sieste, la vraie - si encore elle était crapuleuse elle aurait au moins l'avantage de remplacer l'heure de sport que l'on n'a pas fait non plus dans la journée – au lieu de lire un livre.
Bref, à tous les grincheux qui trouvent que
Guillaume Musso fait de la littérature de merde, je leur demande un peu d'indulgence ; pourquoi attendre l'excellence pour se délecter, autant se distraire avec un auteur qui écrit sans prétention.
Bon dans l'histoire, tout ne tient peut-être pas la route et sans révéler le phénomène, disons que Musso, à travers un de ces personnages, a l'humilité de dire que pour le côté scientifique de celui-ci, il n'y entend pas grand-chose. Il ne s'étend donc pas sur les implications du phénomène en question.
Ce qui rend le livre attachant, ce sont ses personnages, dont tête de blatte, et le développement de l'intrigue, à multiples rebondissements, qui en effet tient en haleine jusqu'au bout.
Mais il est vrai, comme je l'ai lu dans d'autres critiques, qu'on se demande pourquoi, après avoir fait preuve de pas mal d'imagination, Musso termine le livre si vite. Il manque quelques développements et quelques explications à la fin. Peut-être devait-il rendre sa copie à une date qui ne lui laissait plus le loisir de soigner la fin de l'histoire…
C'est un livre qui se lit très vite ; il laisse donc le temps de parler politique économique et psychologie, de regarder un documentaire sur la physique quantique ou la préservation des momies, de regarder le gamin au vélo, d'écouter
Arthur H et de faire une sieste crapuleuse. Ah ! non, mince de lire un autre livre donc.