Valentin Musso ne s'affiche pas sur le même créneau que son grand frère, mais comme celui-ci, on le voit suivre une recette :
- prenez une époque (contemporaine, 2e guerre mondiale, années 1920...)
-
- et un lieu (Nice, la Marne, les Pyrénées, la Bretagne...)
- ajoutez un thème bien documenté (la "surdouance", l'eugénisme, la modernisation de la police...),
- un gros secret,
- deux histoires apparemment sans rapport qui finissent par se rencontrer,
- de super gros problèmes psychologiques
et hop ! vous avez un
Valentin Musso. Il existe aussi une recette pour obtenir un
Guillaume Musso, tout comme il y en a une pour confectionner un Sulitzer ou un Arlequin.
Mais bon,
Les Cendres froides n'est que son deuxième roman et il semblerait qu'il arrive de mieux en mieux à habiller sa trame. Pour vérifier s'il se bonifie avec le temps, je vais tenter
le Murmure de l'ogre, mais si ce n'est le plan est encore le même, j'arrête, tout comme j'ai arrêté les Guillaume au bout de deux romans.
De plus, les réactions des personnages m'ont semblé outrées, c'est agaçant : leur jugement est prompt, leurs émotions sont exagérées, ils tirent des conclusions avec une facilité désarmante...
Ce dont on ne saurait déposséder les Musso, c'est leur compétence en langue française. Valentin, surtout, emploie un vocabulaire très riche. Ça ne suffit malheureusement pas à donner du dynamisme à un texte.