J'avais depuis longtemps envie de découvrir la plume de
Valentin Musso mais je m'étais toujours arrêtée au fait qu'il était le frère de « l'autre Musso », celui dont les romans ne sont pas vraiment ma tasse de thé… Quelle erreur de ma part de m'être arrêtée sur cette parenté sans pousser plus loin ma curiosité ! Car Valentin, ce n'est définitivement pas Guillaume !
Rien que le style d'écriture est déjà différent : simple et à la fois recherché, avec un vocabulaire précis et parfois soutenu mais qui n'empêche absolument pas une lecture fluide.
Les descriptions sont détaillées sans être assommantes et elles permettent d'imaginer les paysages de montagne, les lieux, les personnages de manière très réaliste.
L'alternance de chapitres en focalisation (presque) omnisciente et d'autres en focalisation interne est un classique pour donner une autre manière de percevoir les événements ; mais, ici, cette alternance est déstabilisante : dans les passages en focalisation interne, qui constituent autant de flashback expliquant la vie de Romuald (le personnage principal), le narrateur emploie le « tu » ce qui est très inhabituel. Il faut attendre la fin surprenante de l'histoire pour comprendre pourquoi…
L'intrigue en elle-même est intéressante. Romuald, Théodore, Dorothée, David, Juliette, cinq amis qui se lancent dans un banale randonnée en montagne qui tourne mal ? Que nenni ! Et hors de question que j'en dévoile plus ! le suspense est bien présent et il serait idiot de le gâcher. Je me suis longtemps demandé à qui et comment rattacher le prologue de l'histoire. Je me suis trompée dans mes conjectures, j'ai vraiment été surprise par la fin et ça arrive rarement ! C'est donc pour moi (tout à fait personnellement), un indicateur d'une intrigue bien ficelée.
Lu dans le cadre de la lecture commune Polar du mois d'août 2018, ce n'est de fait pas vraiment un polar mais un très bon thriller qui me donne envie de poursuivre ma découverte de
Valentin Musso en lisant prochainement d'autres de ses romans.