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2,84

sur 410 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mais où est donc Ornicar ? Partout ! Et où est-ce je mets donc mon comprimé de paracétamol ?

Des passages emplis de litanie, où la touche "copier/collier" a été amplement usée ; on sort anéanti de ces extraits, sans sentir une once de folie ou d'un quelconque sentiment pour ces personnages. J'ai persévéré, sans louper une seule conjonction de coordination ; déséquilibré, j'ai fini saoul sans même absorber une molécule d'éthanol

Finalement, le livre était prometteur, les sujets sont bien mis en place, mais je n'ai absolument pas saisi la "fin" (plutôt les dernières pages, comme un empressement pour achever ce roman). J'ai ressenti un réel décalage entre l'histoire et la narration (avec parfois des termes très littéraires qui sortent de nulle part). Quel bémol...
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Une belle écriture qui tisse la toile du récit et nous embarque dans un questionnement incessant : ou est le vrai du faux, qui ment, qui manipule, que veut ce personnage, ou mène le jeu de l'autre, qu'est ce que la mémoire, sur quoi se construit un souvenir, ce que je crois avoir vu ou vécu est ce La Vérité ou juste ma vérité ?... Et débrouille toi avec ça car pour ne pas trahir ses personnages et la Vérité, nulle réponse toute faite en ces pages !
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Je n'ai malheureusement pas su rentrer dans cette histoire, le livre m'a glissé des mains tant j'ai trouvé le style artificiel, surjoué, qui ne laissait aucune place au lecteur pour son propre ressenti.
L'autrice presente des personnages désincarnés, sans âmes. A vouloir nous imposer ses pensées, elle m'a fait fuir.
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Troublée par ce roman de marie Ndiaye, je ne sais qu'en dire. Un sentiment de malaise vis-à-vis de tous les personnages et l'envie d'oublier très vite les recoins noirs de leurs psychés. C'est le lecteur qui écrit à sa guise le fil narratif, l'auteur s'abstenant de prendre partie : voici les faits avec tout ce qu'ils transportent de subjectivité, de mensonge, d'invention, d'interprétation, d'oubli, à vous lecteur d'en tirer votre miel. Etrange et déroutant, mais à lire.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Sur la route des vacances, j'ai choisi « La vengeance m'appartient » pour découvrir Marie Ndiaye. Cet auteur était sur ma PAL depuis longtemps et quoi de mieux que s'atteler à son dernier roman paru en février dernier (2021). Femmes de Lettres reconnue, elle écrit depuis son adolescence et son premier roman est paru en 1985 alors qu'elle était tout juste majeure , » Quant au riche avenir ». Elle a grandi sans père, parti pour l'Afrique alors qu'elle n'avait qu'un an. Mais cela ne l'a pas empêchée de réussir. Marie a fait ses études à la Sorbonne et a même obtenu une bourse de l'Académie de France pour étudier à Rome à la Villa Médicis. Romancière, elle a aussi écrit pour le théâtre, notamment la pièce » Puzzle » co-écrit avec son mari écrivain Jean-Yves Cendrey à Berlin et également des recueils de nouvelles . En 2003, elle est récompensée par le Prix Femina pour « Rosie Carpe ». En 2009, elle a été consacré par le Prix Goncourt pour « Trois femmes puissantes » . En 2018, elle a obtenu le Prix Ulysse pour l'ensemble de son oeuvre. Trente-trois livres au total. Et elle n'a as fini.

PHOTOS et citations en couleur sur mon blog https://blogapostrophe.wordpress.com/2021/07/04/la-vengeance-mappartient-de-marie-ndiaye/

Ce roman m'a déroutée. En parler est un exercice difficile car lui être fidèle est malaisé. Il vous emporte dès les premières lignes dans une atmosphère délétère d'où personne ne sort indemne. le titre annonce la couleur mais nous amène également sur une fausse piste, le lecteur va chercher des réponses sans pour autant les trouver.

Marie Ndiaye nous trace le portrait d'une femme qui a su s'élever de sa condition, Me Susane sans nous la décrire tout à fait. On habite son intérieur et ses états d'âme. Avocate célibataire à son compte à Bordeaux, ayant gravi les échelons par sa seule volonté ou du fait d'une expérience qu'elle a refoulé au fond de sa mémoire.

Elle reçoit la visite d'un homme, Gilles Principaux, qu'elle pense reconnaître. Elle avait dix ans et lui quatorze mais ses souvenirs sont flous. Que s'est-il réellement passé ce jour-là dans la chambre du jeune garçon? Seule évidence, sa passion est née de là et tout a changé après. Mais est-ce vraiment lui?

« L'homme qui, le 5 janvier 2019, entra timidement, presque craintivement dans son cabinet, Me Susane sut aussitôt qu'elle l'avait déjà rencontré, longtemps auparavant et en un lieu dont le souvenir lui revint si précisément, si brutalement qu'elle eut l'impression d'un coup violent porté à son front. »
P.9

Cette visite la frappe comme un cou de poignard. Elle se sent défaillir. Lui ne remarque rien. Il vient pour lui demander de plaider dans une grande affaire, celle de son épouse infanticide. Pourquoi l'avoir choisie elle, qui ne jouit pas d'une grande réputation? Sait-il qui elle est?

Elle s'interroge, retourne dans le passé en quête de réponse et il y a ce crime atroce qu'a commis sa femme Marlyne. Qui est-il au juste? Pour pousser une femme à tuer ses trois enfants?

« Me Susane ne détestait pas que ses amis l'imaginent ainsi : libre, folâtre, indépendante d'esprit – espérant en son for intérieur que de telles appréciations finiraient par la modeler, par la contraindre de s'y ajuster et qu'elle deviendrait réellement une femme au charme discrètement excentrique. Me Susane savait qu'elle se forgeait, sur ce point, des fantasmes. »

De Me Susane on ne saura pas le prénom. Une lettre tout au plus. On la suivra dans ses réflexions et dans son quotidien. Des parents d'origine populaire auxquels elle porte un fort attachement mais qui ne lui rendent la vie guère facile. Elle interrogera d'ailleurs sa mère sur le jour de sa rencontre avec le jeune homme car elle était présente mais il en ressortira beaucoup de confusion et des conjectures de son père , qui était pourtant absent.

« Car elle savait, depuis l'enfance, qu'elle n'était pas jolie.

Elle savait, sans que quiconque lui eût fait de réflexion à ce sujet, que l'irréparable absence de joliesse chez une petite fille chérie ne peut que désappointer cruellement les parents. Elle savait aussi que ces derniers ont une propension paradoxale mais coutumière, fatale donc pardonnable, à tenir rigueur à la petite fille de n'être point jolie plutôt qu'à blâmer leurs propres défauts qui, nombreux, multipliés dans l'acte de reproduction, se retrouvent flagrants et désolants sur le visage et dans la silhouette de l'enfant.«
P.103-104

On assiste aussi à sa relation particulière avec Sharon, sa femme de ménage, qu'elle essaie de régulariser et avec qui elle tente de nouer des liens tant bien que mal. Une relation teintée d'amertume et de déceptions autant que d'admiration pour la mauricienne mère de famille, courageuse et appliquée.

« Elle sent que quelque chose en moi mais de quelle nature? Je ne suis pas propre à ses yeux mais, mon dieu, qu'ai-je fait qui m'aurait souillée au point que Sharon le renifle […] et me voue de ce fait à une détestation pleine de crainte et de répugnance?
P.97

L'italique sert les ruminations et les monologues intérieurs enfiévrés, tourmentés de Me Susane dont on ignore autant qu'elle-même si on peut se fier à ses intuitions autant qu'à ses souvenirs. Lui ment-on ou sa mémoire lui joue-t-elle des tours? Mais on accède aussi aux sentiments et pensées des autres personnages comme Marlyne pour expliquer son geste ou Gilles Princiaux pour comprendre son absence de chagrin après ses pertes irréparables , pensées qu'elle leur prête.

« Qui êtes-vous pour me dicter les formes de mon chagrin ?
Vous êtes-vous introduit dans mon coeur pour savoir combien je souffre ?«

« Chaque jour je pensais au moment où il rentrerait et j'avais peur. Je ne voulais pas qu'il se sente contrarié, énervé parce que les choses n'étaient pas bien en place. Il était gentil, oui, jamais il n'avait une parole méchante. Mais je pouvais sentir sa déception, son mécontentement quand je n'avais pas bien fait, on sent ces choses dans les couples, on ne dit rien mais on sent tout, on comprend tout. »

Une ambiance glacée autant que le givre, qui se pose sur les rues bordelaises, qu'elle arpente chargée du poids de ses tourments et de ses questionnements. le lecteur est à l'affût, libre de suivre telle ou telle direction.
« Car ses rêves suggéraient qu'ils en savaient plus qu'elle, plus et mieux, et qu'à se soumettre à leurs injonctions de vengeance elle profiterait d'une justice bien supérieure à celle de la société avec ses doutes, ses atermoiements, à celle également de son moi éveillé qui, doutant, atermoyant, lui faisait oublier toute idée de châtiment envers celui qui s'était peut-être appelé Gilles Principaux. »

Marie Ndiaye a construit un roman particulier à l'atmosphère chargée, opaque, loin d'être linéaire où les personnages ambivalents sont loin d'être simples à catégoriser. le lecteur ne s'attache à aucun car ils ne sont pas décrits pour être aimables mais souhaite suivre leur destin pour un temps. On ne les connaît jamais vraiment.

Ce roman est fort, différent et troublant. Il offre différents chemins de lectures et pose la question de la fiabilité de la mémoire sans pour autant y répondre. Et quant à la vengeance, on ne sait pas davantage à qui elle appartient de Me Susane, de Gilles Principaux, de Marlyne, de Sharon ou encore du frère de Sharon?

Un roman puissant et déroutant, qui ne laissera personne insensible. Une lecture ensorceleuse baignée de mystères.

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je ne sais pas trop quoi penser après cette lecture.La plus grande partie de roman possède un très beau style mais j'ai été parfois énervée par un faux style sophistiqué, parsemé de "mais" et de "car" .De plus j'avoue que les personnages et l'action m'ont peu intéressés; je "reste un peu sur ma faim" j'attends le prochain
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J'ai commencé la lecture de ce roman en étant très motivée, à cause de l'histoire à la fois sombre et prometteuse ; à cause de l'écriture de Marie NDiaye, aussi, qui m'a plu dès les premières lignes...

Autant j'ai avalé au moins le tiers du livre avec une certaine voracité, autant j'ai, peu à peu, commencé à attendre quelque chose qui n'est jamais venu, à savoir : une vraie résolution du conflit, comme on le dit de façon classique, ou à défaut, quelque chose permettant de s'accrocher à l'histoire, peut-être même de s'attacher au personnage principal ?

Or, rien de tout cela mais au contraire, une histoire qui s'enlise en elle-même, s'enroulant comme un serpent se mordant la queue, et un style surchargé d'adjectifs qui, s'il charme au début, finit par lasser le lecteur, en lui donnant le sentiment que le style est artificiel...

Je suis finalement arrivée au bout de l'histoire en étant : déçue, démotivée, restant sur ma faim car rien n'est clair, dans cette affaire, puisque rien n'éclaire la problématique initiale. Et si l'on peut admettre du flou en cours de route, on attend tout de même qu'à la fin, on sache ce qu'il en est !

Ce livre a donc été plus une déception qu'une belle découverte.




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Un livre qui m'a paru peu facile d'abord, comme souvent pour cet auteur. Mais j'ai fini par accepter la fausse mièvrerie du style, et par me laisser embarquer dans cette curieuse histoire. Ce livre restera un assez bon souvenir, meme s'il est bien deroutant.
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Je ne sais pas trop quoi dire de ce livre, parce que je ne suis pas sure de l𠆚voir totalement compris. A priori on part sur un fait divers, une femme tue ses 3 enfants et son mari cherche un avocat pour la de𰇾ndre. En 2eme position apparaît la personnalité étrange de cette avocate, maître Susane qui pense reconnaître cet homme qu𠆞lle aurait connu enfant. que s𠆞st il passé entre eux? Et puis la femme de ménage de cette avocate sans papier mauricienne. Comme des poupe〞s russes encastre〞s les unes dans les autres. le style est brillant comme toujours avec Marie Ndiaye mais rien ne paraît cre〝ible, rien ne paraît exister vraiment à part peut être dans la tête de maître Susane. Aucun thème n𠆞st traité jusqu𠆚u bout comme si l𠆚uteur nous proposait un sujet, quelques pistes de re〟lexion et puis à nous de finir le travail.
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