Pas de repos pour nos deux ronins le mystere des cerisiers va leur prendre tout leur temps en plus d'apporter un récit riche en aventure ce livre apporte également un plus historique sur la culture et les coutumes de ce pays
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Lecture jeune, n°123 - Japon, XVIe siècle. Zenta et Matsuzo, deux rônins – samouraïs sans maître – espèrent se reposer dans une auberge et jouir de la beauté des cerisiers en fleurs. La présence de deux seigneurs ennemis et de leurs clans dérange leur plan. A cet imprévu s’ajoute un crime, bien japonais, contre l’harmonie : des cerisiers ont été saccagés, détruisant la beauté de la vallée fleurie. Le courageux Zenta, maître dans l’art du combat à deux sabres, et l’insouciant Matsuzo découvriront le mystérieux vandale et déjoueront toutes les machinations. Voilà un vrai roman « de cape et d’épée » à la japonaise ! Beaucoup d’action, des intrigues mouvementées, un code d’honneur à respecter et des têtes vite tranchées côtoient la recherche de l’harmonie et la contemplation de la beauté. Ce deuxième volume des aventures des mercenaires japonais est plus réussi que le premier, Le Château du serpent blanc (2006), à l’intrigue un peu compliquée. Ils peuvent être lus séparément. Quatre volumes sont encore attendus dans la série. Agnès Donon
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Les deux voyageurs connaissaient la renommée de la vallée, mais ils furent éblouis en voyant ses célèbres cerisiers. Leurs branches étaient si chargées de fleurs qu'on ne distinguait plus les arbres. Vue de près, la base des pétales était légèrement rose mais, de loin, tout paraissait blanc, et la vallée semblait se dissimuler derrière un voile de brume.
Saisis par la même émotion, les voyageurs s'arrêtèrent. La beauté du paysage leur donnait le vertige. Au bout d'un moment, Matsuzo, le plus jeune, sentit ses jambes flageoler et s'assit sur un rocher plat. Us avaient commencé leur ascension de bonne heure ce matin-là, mais ce n'était pas l'épuisement qui avait provoqué cette sensation. C'était la chaleur inaccoutumée de l'air printanier. Ils venaient du nord, où le climat était plus rude, et le corps de Matsuzo ne s'était pas encore habitué à la douceur de la température. Il ferma les yeux et imagina qu'il se laissait doucement flotter vers la vallée où les doux bouquets fleuris le recevaient, aussi moelleux qu'un matelas rembourré de soie.
Zenta, son compagnon, enleva son grand chapeau de paille pour mieux sentir la douceur de la brise sur son visage, puis poussa un soupir de plaisir.
- Je suis content d'être venu, murmura-t-il.
Matsuzo ouvrit les yeux et lui jeta un bref regard.
Pour la première fois depuis des semaines, Zenta avait l'air heureux. Au cours de ce long hiver rigoureux, Matsuzo s'était beaucoup inquiété pour son ami. À plusieurs reprises, Zenta avait parlé du dégoût que lui inspirait leur mode de vie qui, selon lui, était empreint d'une violence absurde. Respectant la tristesse de son ami, Matsuzo s'était abstenu de lui faire remarquer qu'ils étaient de simples rônins, effectivement formés pour la guerre.