Gabriel est heureux de retrouver sa terre natale dans les Cévennes qu'il aime par-dessus tout, il y passe toutes ses vacances d'été auprès de sa cousine Adeline, Augustin et Victor au mas de Cadapuech, Marseillais d'adoption, il rêve de venir y revivre quand il sera instituteur. Après un début de carrière difficile dans les quartiers Nord de Marseille il est nommé à
Saint-Just, le village cévenol de son enfance, c'est pour lui une joie indicible. A son retour, Il est chaleureusement accueilli par les villageois. Toutefois ces derniers se méfient de l'étrangère Claire, une jeune femme accompagnée de sa fille, elles arrivent de Paris, et dans cette petite bourgade quand on ne connait pas, les rumeurs vont bon train. Pourtant c'est un passé douloureux que Claire confie à Gabriel qui en est tombé amoureux.
Le roman est constitué de belles descriptions des paysages de la campagne cévenole, de la faune et de la flore, des vergers, des collines cévenoles, des vallées, des arbres, des fleurs, des senteurs aussi ; celles du thym, des genêts, on entend avec le narrateur le chant de cigales et des grillons, celui des cours d'eau, on suit l'envol des oiseaux. le narrateur met nos sens à contribution et transmet ses émois. On savoure avec lui la beauté et la quiétude de cet environnement paradisiaque alliées au charme et au calme rassurant des bâtiments et maisons anciennes.
On assiste en sus au plaisir de la pêche, à la dégustation des victuailles, l'odeur du café du matin, la clarté des matins ensoleillés dans la première partie du récit. On entend aussi l'accent méridional et le patois local. L'amour est au rendez-vous également dans la deuxième partie du récit.
C'est un roman terroir à la fois hédoniste qui célèbre la nature, l'amour et les plaisirs de la vie mais qui évoque inévitablement les embûches causées par l'amour de l'instituteur pour « l'étrangère ». Les mauvaises langues se délient, la jalousie, l'incompréhension et le machisme éclatent au grand jour.
Ce livre est à réserver aux amateurs du genre, il m'a été offert lors d'une promotion. J'ai préféré la première partie aux airs de
Pagnol. Hormis la description des Cévennes que je connais bien, la lecture fut pour moi un peu pesante.