Elle se leva, le cœur battant et les jambes chancelantes. Il l’emmena dans le bureau de Nicolas. Il l’invita à entrer et ferma la porte. Il voulut qu’elle s’asseye sur le canapé, elle refusa et prit une chaise. Il se lança, lui aussi mal à l’aise :
- Pardonne-moi…
Elle le stoppa immédiatement :
- Non, pas d’excuses Jérémy, je n’en veux pas. Tu l’as fait, tu savais les conséquences…
- Isis, je …
- Je ne veux pas parler de cela, Jérémy. C’est fini, pour moi. Tu m’as trahie, tu m’as fait mal… je ne peux pas te pardonner…
Il se pinça les lèvres et ferma les yeux, puis dit froidement :
- Que veux-tu alors ?
- On va se séparer…
- C’est ce que tu veux ?
- Non, c’est ce que tu as provoqué, Jérémy. Tu m’as trompée…
- Je ne l’aime pas, Isis…
- Tu l’aimes assez pour la baiser dans le bureau… Il faut le dire aux jumeaux, ils se posent des questions…
- Tu veux qu’on leur dise quoi ?
- Qu’on ne vivra plus ensemble ! J’ai trouvé un appartement… j’emménage bientôt…
- Tu veux de l’argent…
- Non ! Je ne veux pas de ton argent, j’ai le mien. Je veux qu’on s’arrange au mieux pour les enfants, je sais que tu les aimes autant que moi…
- Isis, je vous aime tous les trois… tu me manques tellement…
- Arrête !
- D’accord ! Je veux que tu les gardes…
Dit-il sèchement
Je sais que tu souffres, Isis. Je sais ce que tu ressens, parce que moi aussi j’ai mal. Je ne veux pas que tu me quittes, pourtant je le comprends. Ce que j’ai fait est impardonnable. Je me sentais seul, Isis. J’avais l’habitude de t’avoir pour moi tout seul. J’aimais te faire l’amour à tout moment de la journée mais là, on ne peut plus. C’est con, mais j’étais jaloux des enfants. Je suis égoïste, tu le sais. J’ai fait une erreur : c’est d’avoir arrêté ma thérapie. Je n’aurais pas dû, surtout avec l’arrivée des jumeaux. Je l’ai reprise et je ne baisse pas les bras. Je t’ai toujours dit que tu serais à moi et je te récupérerai, Isis. Tu me reviendras, ma puce. Je ferai tout pour. Je vais te laisser le temps… tu es et tu resteras ma femme, la seule que j’aime.