Le Couteau est la douzième enquête de l'inspecteur Harry Hole ... mais pour moi, ce fut une première.
La récurrence représente toujours une difficulté pour bien goûter l'évolution psychologique du héros et sans doute mieux appréhender la détresse terrible qui s'abat sur lui dans ce livre. Ainsi, tout le long du récit, la question de son âge m'est revenu comme un leitmotiv. Cette méconnaissance de la vie et de la psychologie des personnages a ralenti ma progression dans l'enquête.
Dans laquelle on y retrouve le flic désabusé, alcoolique et usé jusqu'à la corde, cependant toujours affûté, allant jusqu'à utiliser des méthodes peu orthodoxes pour résoudre ses enquêtes … absolument classique des polars et des séries TV actuelles.
Cependant,
Jo Nesbo nous balade un bon bout de temps avant que les soupçons se portent sur les épaules de flic lui-même, dont il sortira vainqueur bien évidemment.
Bon, je passe sur la situation woollywoodienne « Mort ? Non blessé seulement » qui nous amène la preuve que l'alcool conserve les héros même plongés dans la glace.
On ne voit pas absolument venir la résolution de l'enquête qui exprime la face cachée de l'inspecteur Hole.
Jo Nesbo nous manipule pour rendre acceptable cette sortie de l'Enfer pour de nombreux personnages qui semblent avoir vécu la trahison, dans un sens comme dans l'autre. Et le lecteur est également trahi par l'auteur dans sa demande d'accepter l'inacceptable. Entre le Bien et le Mal, il s'arrange avec la peine capitale entre autres …. et ça pour moi, c'est inacceptable.
L'auteur serait-il partisan d'un certain fondamentaliste chrétien lié à l'extrême-droite, auteur de la fusillade dans un camp de jeunesse des jeunes travaillistes sur l'île d'Utoeya ?