Leur domaine

Je connaissais Jo Nesbo pour ses polars avec le héros Harry Hole. Ici, il s'agit d'un roman noir, sans relation avec d'autres.
L'action se passe en Norvège dans le petit village d'Os. Roy et son frère Carl sont propriétaires d'une ferme près d'un ravin. Ils sont orphelins depuis que leurs parents sont morts lors d'un accident de voiture.
Roy est propriétaire d'une station service et mène une vie tranquille, sans trop se mêler de la vie des autres. Il s'intéresse plus aux oiseaux des montagnes qu'aux êtres humains. Sa vie va être bouleversée par le retour de son frère Carl revenu du Canada avec sa jeune épouse Shannon et des projets de construction d'un hôtel.
Ce retour va faire ressurgir des secrets de famille et autres mystères.
Un roman rude et dérangeant avec des personnages sans scrupules et prêts à tout pour sauver la famille.
Des longueurs mais une ambiance anxiogène et du suspense.
Moi j'ai aimé !

Attention, sérieux risques de dérapage sur les routes verglacées d'Os, Norvège : pneus d'hiver essentiels!
Jo Nesbø assure grandement dans ce roman psycho-policier dans lequel deux frères, Roy et Carl Opgard, brisent les tabous et transgressent toutes les lois. « Nous avions traversé une frontière et nous étions revenus; on ne pouvait pas se rendre là où nous nous étions rendus sans être changés. » C'est Roy, l'aîné, qui raconte. Une enfance et une adolescence sous le joug d'un père rigide et sévère et sous le regard fuyant d'une mère installée dans l'abdication. Complètent le décor, une ferme familiale isolée en montagne, une communauté rurale où tous les habitants se connaissent et dont les histoires passées et les inimitiés refont surface peu à peu .
Une intrigue magistralement orchestrée dans laquelle j'ai embarqué dès les premiers mots. L'auteur a réussi à donner une voix particulière au narrateur qui charme et horrifie en même temps tout le long du récit. Cette voix accroche et écorche. Elle est la force du roman. Chapeau bas M. Nesbø!

Du grand Jo Nesbo qui quitte son domaine de la série policière Harry Hole pour un roman noir que j'ai bien apprécié.
On retrouve le talent du Norvégien pour la mise en intrigue et sa capacité à nous emmener très loin de la situation de départ, multipliant les rebondissements tout au long des six cents pages de son roman.
Le retour d'un petit frère dans ce qui apparaît comme un trou perdu quelque part dans la campagne froide et montagneuse de Norvège, avec une Cadillac et une épouse de la Barbade, venus tout droit de Toronto, Canada.
"Petit frère" car le personnage principal est un grand frère, lequel ressemble assez fortement à Harry Hole héros de la série policière. Un flash back d'entrée de roman présente le reste de la famille, les parents notamment le père. Donc, une histoire de famille compliquée qui sert d'intrigue. Un projet immobilier improbable dont on se demande tout au long du roman s'il aboutira. Un village où les habitants vivent dans une immobilité spatiale et temporelle. Les figures du lensmann (sorte de shérif) fils du précédent lensmann, du maire paternel et influent, de sa fille qui éloigne les prétendants par son intelligence, du vendeur de voitures d'occasion véreux et de son épouse, de la coiffeuse médisante... tout ce (pas très joli) monde vit en circuit fermé comme on peut l'imaginer dans les campagnes isolées des grands pays développés. Il me vient l'image de la série "Twin Peaks", avec un rien d'étrangeté en moins.
Bref, c'est à se demander qui est le moins pervers de tous? A vous de voir.

Le billet de Chantal pour Collectif Polar
Voilà une histoire de famille comme on les aime, bien sombre, bien complexe, qu'on ne peut pas lâcher avant d'être arrivé à la dernière ligne… Disons-le d'emblée, c'est une intrigue digne d'une tragédie antique, où les héros foncent vers leur destin sans pouvoir faire grand-chose parfois.
Étant une fidèle lectrice de l'auteur (j'ai pratiquement lu tous ses opus), je savais que j'aurais de belles heures de lecture. Mais parfois, dans la bibliographie d'un auteur, certains titres marquent plus que d'autres. Eh bien, c'est le cas pour celui-ci.
Les frères Opgard se retrouvent après des parcours différents et une réussite inégale. le narrateur est l'aîné, Roy, resté au pays, travaillant dans un garage, féru de mécanique, et vivant dans la maison héritée des parents, dans un village austère de montagne, où tout le monde se connaît et connaît les heurs et malheurs de chacun. Un beau jour, débarque Carl, celui qui a quitté le village pour faire des études au Canada et peut-être vivre une meilleure vie que dans ce village perdu. Il est accompagné de Shannon, son épouse, une jeune architecte, qui bientôt, sans le vouloir forcément, va devenir un coin dans les relations des deux frères, « coin » que va soigneusement cacher Roy. Carl a un grand projet : construire un hôtel de luxe qui attirerait une belle clientèle dans le village et apporterait une certaine richesse à tous les habitants, son idée étant de monter un financement participatif pour ce projet. Mais bien sûr, tout ne va pas se passer comme prévu. La personnalité des frères s'est construite sur une enfance à la violence cachée, recouverte du voile de la normalité au sein d'une famille apparemment banale. Roy protégeait le petit frère comme il pouvait. L'on apprend petit à petit que des morts jalonnent la vie des adolescents puis jeunes adultes. S'ils veulent vivre/survivre, il leur faut éliminer ce qui gêne quand ce n'est plus supportable. Les deux frères ont une aide toute trouvée dans la géographie des lieux : la maison est située sur une hauteur, au bout d'une mauvaise route aux virages dangereux, particulièrement en hiver. D'ailleurs, les parents se sont tués dans ces virages, leur voiture faisant un plongeon vertigineux au fond du ravin…
Ambiance tendue de bout en bout, secrets et de famille et du village, envie acharnée de trouver un équilibre pour Roy, âpreté des rapports humains, jalousie, passion, toute la gamme des sentiments est là, dans ces quelque 620 pages… C'est formidablement addictif, on comprend les personnages, leurs motivations, malgré leur noirceur (à divers degrés, certes), on en sort un peu étourdi, et on se dit « Vivement le prochain titre de Nesbo » !
Lien : https://collectifpolar.wordp..

Si dans un premier temps je me suis sentie complètement absorbée par l'intrigue du roman, j'ai commencé à éprouver une certaine lassitude aux alentours de la page 200, et la suite de ma lecture a été digne de montagnes de russes avec des moments où j'avais envie de continuer, et d'autres où je pouvais sauter des passages entiers tant que je m'y ennuyais.

J'ai l'habitude de dire que l'absence de rythme de certains polars nordiques ne me pose pas de grande difficulté lorsqu'elle est compensée par des descriptions de paysages, d'environnement, et par une ambiance pesante, sauf qu'ici je ne sais pas, il y a un truc qui ne s'est pas fait… Entre personnages fades et peu attachants, pas assez approfondis sur le plan psychologique malgré de looongues digressions de la part de l'auteur, passages que je trouvais complètement inutiles, et rebondissements à peine crédibles, quel ennui mes amis !

Ça aurait pu être un excellent bouquin car finalement la trame de fond est bonne : un lieu isolé dans un petit village norvégien froid, pluvieux et glauque, un espèce d'Hermite qui ne vit que pour la pompe à essence dont il est le patron, le retour de son frère prodige et du paquet d'emmerdes qui va avec, les résurgences de leur enfance, de leurs drames… Dit comme ça, ça me vendait du rêve ! Mais la longueur du pavé a été un problème pour moi. En allant peut-être plus à l'essentiel (et en supprimant au moins 200 pages), mon ressenti aurait peut-être été différent.


« Plus c'est long, plus c'est bon. »

Ben non, pas toujours, la preuve ! J'ai subi une partie de ma lecture, je suis allée jusqu'au dénouement car je voulais malgré tout savoir comment ça allait terminer, mais quel soulagement une fois la dernière page tournée !

Un prochain Jo Nesbo ? Peut-être oui… J'en ai plusieurs dans ma PAL et j'ai craché juré d'en venir à bout même si ça me prendra des mois… Mais il va encore attendre un peu car je suis un peu refroidie par ma lecture.

Next !
Lien : https://anaisseriallectrice...

je suis entrée dans cette lecture pleine d'espoir. J'ai lu facilement jusqu'à la page 163. Jusqu'à ce que le secret de famille soit dévoilé en partie.

J'ai posé le livre et je me suis dit : non, déjà ? Que va raconter l'auteur maintenant ? Il y a forcément autre chose.

Oui, la honte, la honte, la honte qui expliquerait les meurtres. J'ai trouvé cette explication un peu courte.

Et bien non. J'ai fini par m'ennuyer, lire en avance rapide, lire les derniers chapitres sans révélation fracassante en diagonal.

Une fois n'est pas coutume, je n'ai pas été emballée par ce livre (alors que j'ai déjà fortement apprécié d'autres livres de cet auteur). Ce que j'ai apprécié dans ce livre : l'auteur a développé la personnalité du narrateur, on se pose beaucoup de questions sur celui-ci et jusqu'à la dernière page : qui est-il réellement ? Quelles sont vraiment ses motivations (est-ce vraiment la culpabilité et si oui est-ce vraiment celle affichée) ? Ce que je n'ai pas apprécié : trop de longueur, peu de suspens (des intrigues qu'on devine rapidement ou déjà vues/lues).

Un thriller psychologique dans lequel j'ai eu du mal à embarquer en raison d'une mise en place un chouïa le trop longue. Puis soudainement grâce au talent de conteur qu'est Nesbo je me suis sentie happée par l'histoire des frères OPgard élevés dans une famille dysfonctionnelle vivants dans un bled paumé ou tout le monde se connaît, ou les secrets pèsent lourds. La psychologie des personnages est finement travaillée et le récit savamment déroulé par l'auteur dans une ambiance de plus en plus oppressante et noire m'ont fait passer de belles heures de lectures.

Je découvre les polars scandinaves et plus particulièrement l'auteur Jo Nesbø.
J'ai beaucoup aimé le lire, la narration est prenante, les personnages intriguent. Ils sont mystérieux, attachants mais à la fois perturbant et obscurs. Une ambiance mal saines avec mensonges, solitudes, violences et des rapports familiaux pervertis

Par contre, je suis un peu déçu par quelques chapitres avec des longueurs et des détailles qui peuvent être inutile à mon seul avis bien entendu …

mais dans l'ensemble je reste surprise par cette découverte et j'ai hâte de découvrîtes de nouveaux livre de Jo Nesbø.

Roy et Carl, 2 frères orphelins, sont tout l'un pour l'autre. Un amour fusionnel et toxique, qui laisse dans son sillage des morts violentes et les dommages collatéraux qui vont avec. C'est un roman âpre, qu'on ne peut pas lâcher, une atmosphère pesante et glaciale. Tous les personnages, même secondaires, sont campés finement et contribuent à faire de ce roman une réussite.