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3,64

sur 299 notes
Après avoir quitté hier Olav, le protagoniste principal du Sang sur la glace, j'ai embrayé avec Soleil de nuit, le second tome. Qui peut se lire indépendamment du premier sans aucun problème.

On suit à l'aveuglette un certain Jon dans une fuite en avant qui le mène dans un hameau perdu du Finnmark, au septentrion de la Norvège, en territoire same. Il y débarque avec un pistolet et une sacoche banane remplie de billets. Et une épaule très douloureuse.
Ledit Jon est un dealer à la petite semaine qui, à la suite d'un imbroglio, se retrouve à travailler pour le Pêcheur. Chargé du recouvrement peu amiable au besoin des dettes, il est également désigné comme expéditeur des personnes qui oseraient poser problème au Pêcheur. Mais voilà, Jon opte pour se tirer avec une grosse somme d'argent pour se planquer et espérer se faire oublier du caïd d'Oslo.

Pas besoin d'être un génie pour deviner que ses plans ne vont pas forcément marcher comme sur des roulettes. Entre-temps, il fait la connaissance de quelques Sames de Kåsund, dont Lea et son fils Knut. Âgé de dix ans, ce petit rouquin aussi bavard qu'espiègle va s'attacher au pas d'un Jon désormais dénommé Ulf.

Comme pour du sang sur la glace, on n'est pas là face à un roman inoubliable. J'ai apprécié le voyage en Laponie. Joïk, læstadianisme et rennes m'ont rappelé la série d'Olivier Truc, même si Jo Nesbø ne s'étend pas trop sur la culture et les pratiques sames, en dehors des rappels constants au risque de brûler en enfer des luthériens ardents disciplines de Læstadius.

Le volume fait environ 200 pages qui se lisent vite, sans déplaisir ni enthousiasme débordant.
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Rencontre du troisième type non loin du cercle polaire, beaucoup de crimes mais pas le moindre enquêteur à l'horizon, puisque nous voyageons dans l'esprit d'un fugitif .

En effet, Jon Hansen, trafiquant de drogue à la petite semaine, et homme de main pour basses besognes se réfugie dans un village same, dont les habitants sont des Protestants d'une secte particulièrement rigoriste. Ce polar mélange l'eau et le feu, d'un côté, le criminel qui touche le fond dans sa descente aux enfers, et de l'autre, ceux dont la pratique religieuse condamnent sévèrement le plus petit écart de conduite. Jon tombe alors amoureux de la fille du pasteur, dont les yeux bleus sont le chemin de sa rédemption.

L'étranger, le sudiste,comme on l'appelle partage la vie quotidienne simple, des jeux avec Knut le fils de Lea, des cérémonies religieuses, et sur sa tête pèse la menace de l'arrivée des anges exterminateurs. On a même un duel final, mais pas celui qu'on croit. Le combat du bien contre le mal prend un tour inattendu, car la violence et les petits trafics règnent dans la communauté, bien avant l'arrivée des malfrats d'Oslo.

C'est aussi un polar social, car L'auteur dénonce à travers son héros, les discriminations dont sont victimes les populations sames du nord de la Norvège. Les frontières du bien et du mal sont bien minces dans cette histoire. Les personnages se débattent sans arbitrage de la loi, toujours sur le fil, au bord du précipice, seuls au monde dans une nature assez hostile avec des questionnements existentiels.
Je suis conquise par le style original de Jo Nesbo dans ce polar aux accents de western nordique.
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Cette fois-ci Jo Nesbo a décidé de bousculer nos habitudes. L'histoire est construite sous forme de fuite en avant au fin fond de la Norvège . Le personnage principal va se cacher dans un trou perdu où personne n'aurait l'idée d'aller le chercher.

Moins abouti que les dix volumes des fameuses enquêtes d'Harry Hole, cette incursion dans d'autres latitudes arrosée d'une petite histoire d'amour a le mérite d'être un disruptif dans l'oeuvre de Jo Nesbo.
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Tous les amateurs de polars vous le diront :Jo Nesbo est l'auteur numéro 1 de thriller en Norvège en passe de devenir l'un des grands du polar international

Après Mankell ou Indridason,il est en effet depuis quelques années la nouvelle révélation en forme de coup de poing de cette littérature scandinave qui n'en finit pas de surprendre. On sait notamment qu'il a mis en place une série dense autour de son personnage fétiche Harry Hole, le flic alcoolique et obsessionnel

mais on sait moins qu entre deux épisodes de Hole, 'il dévoile une autre facette avec des romans moins sombres et plus mélos, comme en témoigne de Soleil de Nuit qui vient de paraitre en poche chez Folio.

Dans ce western nordique qui nous plonge en pleine contrée polaire, à l'extrême nord de la Norvège sur les terres du Finmark ( où le français Olivier Turc nous a déjà guidé avec ses polars de belle tenue), on suit les traces d'un certain Jon Hansen qui se cache dans cette contrée si lointaine pour échapper au frasques du Pécheur, un odieux mafieux d'Oslo- dont la figure était déjà prégnante dans "Du sang sur la glace", autre polar en dehors de la saga Hole que Nesbo a livré récemment - à qui Jon a volé l'argent des dettes qu'il était chargé de recouvrer pour lui.

La cavale de Jon va donc l'amener à s'installer au sein de cette population qui forme un vrai microcosme, peuplés de gens méfiants mais humains. Là il va être amené à sympathiser avec Léa, la fille du pasteur, veuve depuis peu, et on imagine que la relation pourrait passer de sympathique à autre chose..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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♫ J'irais bien refaire un tour du côté de chez Sames ♪ Relire mon premier roman qui me donnait rendez-vous… Chez les rennes ♫

Un récit qui se passe dans le grand Nord, au Finnmark, du côté de chez les Sames, moi, je ne refuse pas le voyage ! Mais promis, j'arrête de chanter.

Si le précédent opus de Jo Nesbø ne m'avait pas emballé, celui a eu l'effet inverse et m'a emmené loin dans le Finnmark, dans un petit village, sorte de trou du cul de la Norvège, en haut, à droite, collé à la Russie.

Jon Hansen, le personnage principal et narrateur, est devenu le recouvreur de dette – et liquidateur – du Pêcheur, un gros trafiquant de drogue déguisé en honnête marchand de poisson. S'il est frais son poisson ? Je ne sais pas… Mais je ne le lui demanderai pas !

Cet Ordralphabétix d'Oslo n'aime pas qu'on le roule, qu'on le baise, qu'on lui chie dans les bottes et vu que Jon a merdé grave parce que c'est ce qu'il vient de faire, notre marchand de poisson frais lui envoie son nouveau liquidateur.

Le récit n'est pas linéaire dans le temps : Jon nous raconte son histoire en faisant des aller-retour entre le passé et le présent, nous racontant sa petit vie, son ancien job, son nouveau et ce n'est qu'au fur et à mesure de son récit que nous aurons une parfaite vue d'ensemble.

Sa lutte pour échapper au tueur, sa cavale qui a tout lieu d'être sans issue et son échouage dans un village peuplé de bigots læstadien et de Sames athées. Un plaisir à lire.

Huis clos, humour, voie sans issue, Histoire (avec un grand H) du Finnmark au travers de son peuple, les Sames et de ceux qui ont vécu la guerre – certains ayant dû supporter les Allemands avant de devoir se farcir les Russes – des personnages attachants et une plume qui vous emporte pour un voyage au pays du soleil de minuit.

Oui, je me suis attachée à ce petit truand de Jon, à Léa, cette femme læstadienne qui a vécu en suivant le Verbe, prêché par son père et qui a épousé un homme brutal. Oui j'ai adoré aussi Knut, ce gamin de 10 ans, farceur et amitieux.

Oui, j'ai tremblé aussi et ce n'était pas de froid.

Une histoire passionnante, en quelques 224 pages, même si j'aurais aimé encore en lire plus sur cette région et sur ce peuple que j'avais découvert dans les romans d'Olivier Truk.

Une histoire qui vous happe pour un tour au pays des rennes et qui ne vous redéposera qu'une fois la dernière page tournée. J'ai encore plané un peu ensuite. Même si le scénario n'avait rien d'original, le tout était bien présenté et j'ai dévoré la chose.

Et le tout sans histoire d'amour guimauve ! Il y a de l'amour dans ces pages, mais ce n'est pas mielleux tout collant.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Jon Hansen n'est pas très recommandable ses mauvais choix vont l'obliger à se terrer très loin du monde et de ceux qui lui veulent la peau.

Il sera sauvé par un élan, ce même vieil élan qu'il aura tué et qui lui donnera pour cachette son ventre après qu'il lui ai sorti les entrailles.

Le destin attend toujours au bout de la route et pour Jon Hansen le destin aura le visage de Léa et de son fils Knut.

La rédemption d'un homme pour lequel on ne parierai pas un kopeck.
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Jon Hansen est en fuite ! Ayant trahi le pêcheur !
Il part dans un village très isolé ou il prétend être quelqu'un d'autre, un jour il croise le chemin de Lea et de son fils, est il possible d'un bonheur commun ? Ou est il trop tard ? Ou encore le pêcheur va t'il le trouver ici ?

Ayant lu il y a quelques mois le premier tome, je voulais pas tarder à lire celui-ci, tant que tout était encore bien dans ma tête.
J'ai aimé cette immersion du Finnmark, et voir comment Jon va évoluer !
Cette lecture est rapide, le livre est très court. C'est rythmé, c'est un bon livre mais je ne pense pas qu'il me laissera une grande marque dans mon esprit.
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On talonne les indices d'un olibrius qui arrive dans un village banal de pêcheurs en Norvège . Venant de la ville bien différente, il n'est pas vraiment à sa place. Il fuit un monde parsemé de drogue et de violence pour aboutir dans un paysage vaste et silencieux. Au fil de son séjour, il découvre un mode de vie et de pensée à l'opposé de ce qu'il connaissait. Il rencontre aussi une communauté repliée sur elle-même, avec ses us et ses secrets et simultanément l'amour. Ces personnages quasi atypiques vont lui ouvrir l'esprit et lui révéler de nouveaux sentiments. Il pourra ainsi tourner la page, échapper à son passé encombrant et partir à la recherche d'une autre existence avec sa dulcinée Léa.. Un court roman plaisant munis de péripéties scandinaves et coup de théâtre.
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Certes, Jon Hansen, le héros de ce polar lapon norvégien, n'est pas vraiment le gendre idéal. Mais il est attachant. Certes, il gagne péniblement son argent à la sueur de son front en vendant de la drogue à une jeunesse en perdition. Mais c'est pour payer le traitement médical de sa fille gravement malade. Certes, il devient même tueur à gage pour le compte du Pêcheur, le plus gros trafiquant de drogue d'Oslo. Mais il n'ose jamais appuyer sur la gâchette et épargne même sa dernière victime désignée. Il finit par s'enfuir en Laponie, au fin fond du Finnmark, la région la plus septentrionale de Norvège, avec, dans ses poches, une somme rondelette escroquée au Pêcheur. Et en traînant derrière lui le souvenir de sa fille morte, qu'il n'aura pu faire soigner à temps.
Son objectif, somme toute assez compréhensible : se faire oublier des tueurs du Pêcheur lancés à ses trousses pour lui faire la peau et, plus accessoirement, trouver un sens à sa vie.
Tout là haut, dans le grand nord, il va tomber sur des Samis, le dernier peuple autochtone d'Europe (vivant en Norvège, mais aussi en Suède, Finlande et Russie). Une belle brochette de personnages rustiques hauts en couleur : quelques prédicateurs laestadiens plutôt rigoristes (pléonasme), qui regardent de travers cet athée "sudiste" pur jus ; un gamin espiègle amateur de blagues bancales, Knut, auquel il ne va pas tarder à s'attacher ; sans oublier Léa, la mère du bambin, dont le mari violent vient de disparaître en mer, ce qui ne semble pas l'attrister outre mesure.
L'intérêt principal de ce polar réside dans l'errance de Jon, ainsi que dans ses relations, parfois compliquées, d'autres fois amusantes, avec les habitants du cru. Par contre, l'intrigue, pour un polar, est plutôt mince : les tueurs lancés à ses trousses finiront-ils par le retrouver ? Quant au mode de vie Sami, il n'est ici que partiellement effleuré, et essentiellement à travers les croyances religieuses de ce groupe de Laestadiens. Nous ne sommes clairement pas dans un ethno-polar à la Olivier Truc (dont la série sur la Police des rennes, entamée avec « Le dernier Lapon », aborde en profondeur culture, traditions, discriminations, revendications et mode de vie des Samis).
Reste un polar nordique à la lecture agréable (mais pas inoubliable) avec, en prime, un bon paquet d'aphorismes savoureux.
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Un court roman, 200 pages environ, très convaincant
Le personnage principal au départ n'est pas sympathique : il s'agit de l'homme de main d'un trafiquant de drogues.
Puis il raconte les circonstances dans lesquelles il est devenu « recouvreur de créances ». Il gagne en honnêteté et on comprend son parcours.
C'est aussi la rencontre entre cet homme qui veut s'en sortir et une femme, battue par son mari…
Un garçon d'une dizaine d'années vient donner un souffle de jeunesse à ce roman qui se passe pendant l'été dans la partie la plus au nord de la Norvège..
Court mais intense …
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