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4,16

sur 1054 notes
Un vrai coup de coeur. le roman est parfaitement construit et les voix narratives autour desquelles il est organisé sont très bien caractérisées. le lecteur est certes un peu décontenancé lorsqu'il arrive en Afrique, mais le fil du roman se remet très bien et très vite en place. Les multiples parallélismes entre l'Afrique et les Causses sont très bien menés, à commencer par la thématique du trompeur trompé. le lecteur découvre un peu ahuri ce qui se trame derrière les spams arnaqueurs qu'on reçoit tous, c'est très original et tout à fait passionnant. L'imagination de l'auteur à échafauder une intrigue aussi maline tout en restant complètement vraisemblable est étonnante. Je vais maintenant lire ses autres livres !
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Tout a été dit sur ce magnifique roman choral de Colin Niel, que je découvre. Je suis impressionné par la maîtrise dont fait montre l'auteur et je m'associe donc au concert de louanges au combien méritées. J'ai tout aimé : ses personnages, leurs histoires et le procédé narratif qui permet de relier astucieusement les personnages les uns aux autres. Un roman court (mon seul petit bémol) mais marquant.
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Excellent roman policier qui démarre comme une disparition inquiétante en zone rurale, dans un milieu d'agriculteurs confrontés aux affres de la mondialisation, avant de devenir un enchaînement de récits personnels qui éclairent l'intrigue.
Tout commence avec Alice, assistante sociale qui parcoure les Causses pour tenter d'aider des paysans étranglés par leurs prêts et les coûts de la modernisation de leurs exploitations. Elle-même fille et épouse d'agriculteur, elle comprend leur envie de tout plaquer, pour recommencer autre chose, si tant est que cela soit possible.
C'est dans ce contexte qu'une bourgeoise de la région disparaît au retour d'une promenade. Que c'est-il passé ?
Au fur et à mesure des interventions à la première personne des autres acteurs de ce drame, l'histoire se fait jour.
Chaque nouveau personnage a son propre langage, sa propre façon de s'exprimer. Une des grandes réussites de ce livre est d'avoir rendu crédible ces monologues intérieurs.
Les rebondissements s'articulent bien, avec une mention spéciale à l'avant dernier personnage (que je vous laisse découvrir), avec lequel la recherche d'authenticité linguistique et sociétale est maximale.
Une belle réussite.
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L'hiver est diablement rude chez les caussenards. Entre la "tourmente" dont on craint les violentes bourrasques et la solitude qui broie le coeur des hommes, il faut avoir la peau dure. Lorsque la bourge locale disparaît lors d'une randonnée sur les hauts plateaux, tout le village est en ébullition et chacun y va de ses suppositions. Qu'est-il arrivé à Evelyne Ducat ? Disparition volontaire, accident ou meurtre ? Vous ne le saurez qu'après bien des détours, car l'auteur se plait à nous égarer sur des chemins de traverse avec beaucoup d'habilité, nous réservant un final vraiment ébouriffant !
Ce roman polyphonique donne la voix à cinq personnes venant d'horizons différents : une assistante sociale moins sage qu'elle n'y paraît, un paysan taiseux à deux doigts de se mettre une balle dans le buffet, une bimbo siliconée implorant Cupidon, un menteur patenté et un cocu moins niais qu'il n'en a l'air. L'auteur fait passer tout ce petit monde au confessionnal à tour de rôle, nous éclairant petit à petit sur la personnalité de chacun des protagonistes et sur les liens qui les relient. J'ai été vraiment bluffée par l'aptitude de Colin Niel à se glisser dans la peau de personnages aussi hétéroclites, mettant à jour leurs singularités respectives avec beaucoup d'aisance stylistique.
Vous avez envie de vous évader ? Voilà un polar rural qui devrait vous faire voyager vers des contrées beaucoup plus ensoleillées que les rudes terres du Causse, grâce à un habile tour de passe-passe littéraire !

Lien : http://leslecturesdisabello...
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Un roman choral dont les protagonistes nous donnent leur version de la disparition d'Evelyne Ducat dans les montagnes. Un roman policier certes mais aussi une belle réflexion sur la solitude, dans le couple et dans l'univers des agriculteurs.
Ce fut une belle lecture avec un retournement final totalement inattendu et bien amené.
J'ai beaucoup aimé découvrir cet auteur, ce ne sera pas ma dernière lecture!

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Un polar polyphonique autour de la disparition d'une femme, Evelyne Ducat, épouse élégante d'un homme d'affaire, d'origine paysanne, revenu s'installer dans sa région natale, après avoir fait fortune.
Nous n'assistons pas à l'enquête, mais au croisement de cinq récits qui vont donner la solution au lecteur tandis que pour les gendarmes, le mari et presque tous le pays, cette histoire ne sera pas élucidée.

Les cinq personnages qui s'expriment ont, chacun quelque chose à dissimuler.
Une construction habile, que j'ai trouvé originale, me demandant à chaque changement de point de vue quels liens inédits, improbables, l'auteur allait nous proposer pour faire converger les récits vers cette disparition qui ouvre le roman.
Je salue le travail d'écriture, chaque protagoniste a sa propre voix, son propre univers, le tout bien amené, crédible, détaillé ( C'est l'univers paysan qui domine cependant)
Voilà un bon livre de genre, distrayant, bien écrit, qui peut plaire même à ceux qui ne sont pas férus de polar, ce qui est mon cas.
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Ce roman noir parle du causse : la difficulté d'y vivre, l'austérité des paysages, l'aridité du sol et parfois des gens, la solitude et ce qu'elle fait de chacun.
Le causse... Je n'avais jamais entendu ce terme ou je n'y avais pas prêté attention avant de venir y vivre.
C'est un lieu particulier avec une végétation particulière.
Le causse, en tout cas le mien, c'est un plateau calcaire où l'on ne peut pas faire pousser grand chose.
Du coup, l'élevage s'y est développé, chichement... Les paysans ne sont ni riches, ni pauvres, ils s'en sortent pour la plupart.
C'est dur quand même pour la plupart.
Colin Niel montre ça, cette difficulté et l'isolement lié à des journées trop remplies, presque trop différentes de ce que l'on semble vivre ailleurs, ce que l'on voit à la télé, sur l'ordi, internet, facebook...
Où est le foin à rentrer, à part sur de belles photos avec une lumière vespérale qui va bien ?
Où sont les vaches sanguinolentes qui viennent de mettre bas ?
Où est le froid qui vous pique les doigts dès l'aube et ne vous lâche pas avant la nuit tombée, qui vous gèle presque le coeur aussi ?
L'isolement qui pousse à des actes complètement dingues parce que vous êtes tout seul pour les analyser et les interpréter.
La folie est là, effleurant le quotidien de ces hommes, parfois ils mettent le doigt dedans et la main n'est plus facile à sortir.
La folie prend le pas.
C'est la solitude qui veut ça.
Le causse est aride.
Colin Niel le décrit à merveille, avec ces hommes et ces femmes dont les mots se sont desséchés au point de briser le lien indispensable...
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Livre après livre, Colin Niel monte en puissance et, avec Seules les bêtes, prouve qu'il aspire à intégrer le petit cercle des grands auteurs français de polar.

Son histoire chorale est plutôt bien ficelée, efficace, appliquée, avec un twist original et bien amené, même si l'ensemble manque encore de force et d'une petite dose de fantaisie qui ferait porterait le livre un cran au-dessus.

Mais ce que réussit formidablement Colin Niel, c'est d'embarquer le lecteur dans son décor si bien étudié, hier l'Amazonie, ici les Causses, arrivant à créer une atmosphère sauvage et angoissante propice à son récit.

J'attends avec impatience le prochain, pour grimper encore d'un niveau !
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L'existence de Colin Niel m'a été révélée le jour où il a reçu le prix Quais du Polar en 2016, pour « Obia » un petit pavé de 500 pages. Depuis lors, je repoussais régulièrement la découverte de cet auteur, et ce, jusqu'à la sortie récente de son nouveau bébé. Même si cette nouveauté ne fait pas partie de la trilogie guyanaise qui a fait son succès, j'ai pensé que je pourrais découvrir son oeuvre grâce à ce roman plus bref. Disons que ça me donnait au moins la possibilité de rencontrer son style.

Une chose est sûre, ce roman est vraiment original. D'une part par sa construction qui est composée de cinq parties. Pour chacune des parties, les narrateurs sont différents et apportent leurs versions des faits. L'évolution de cette affaire se dessine alors au fur et à mesure des détails qui nous sont rapportés. Plus on avance, plus les éléments s'emboitent et plus le dénouement se dévoile, non sans nous emmener habillement sur de fausses pistes.

Mais ce polar sort aussi de l'ordinaire de par l'environnement dans lequel il évolue, qui est très peu traité dans ce genre littéraire : la montagne et sa campagne isolée. On se retrouve dans un coin reclus, loin de la foule, au milieu des élevages et des marchés. On ressent parfaitement l'ambiance qui règne dans ces lieux particuliers. Imprégné de ces conditions géographiques, l'auteur en profite pour nous dresser le portrait de personnages plutôt singuliers qui se retrouvent malgré eux et par un pur hasard au centre de cette affaire dramatique.

En conclusion, je ressors ravi de cette première expérience avec Colin Niel. Son écriture est impeccable et m'a entraîné dans une intrigue jamais ennuyeuse et pleine de surprises. Sans user de sensationnel, mais avec quelques facilités scénaristiques, il nous offre une histoire vraiment captivante de bout en bout. Grâce à une narration bien huilée et maîtrisée, ce roman choral se distingue par le tableau social qu'il dépeint, dans lequel la solitude et l'isolement donnent naissance à des actes désespérés. Belle découverte!
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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"Seules les bêtes" est le premier polar de Colin Niel et c'est une vraie réussite. Ce roman choral est divisé en 5 parties dans chacune desquelles un personnage différent nous livre son point de vue. J'aime beaucoup ce type de structure narrative car elle permet de préserver le suspens de manière très efficace sur cette mystérieuse disparition d'Evelyne Ducat. Les personnages sont attachants grâce à leur portrait psychologique détaillé qui met en valeur une souffrance commune : ce sentiment criant de solitude ! Alice, Michel, Joseph, Maribé et Armand nous dévoile tour à tour leur quête d'amour absolu qui peut mener jusqu'au meurtre. Tous se sentent coupables car tous sont liés, de près ou de loin, à la disparition d'Evelyne. La scène se passe dans le Causse au milieu du monde paysan peu causant. le silence laisse planer le doute et le twist final laisse, dans le coeur du lecteur, une sensation de vide abyssal impossible à combler.
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