Ce petit livre se lit très vite. le ton est léger et insouciant, le style plutôt simple… On oublierait presque qu'il traite d'un sujet qui n'est pas si anodin que cela.
Le cancer fait partie de ces maladies qui font peur. Les malades voient le regard de leur entourage changer, les familles se demandent si la génétique joue un rôle et quels sont leurs risques, on nous assomme d'innombrables conseils de prévention… On nous apprend à craindre le cancer.
Noële Noblecourt prend, elle, le contre-pied de cette attitude extrêmement fréquente dans nos sociétés. Son titre l'annonce déjà ; ce n'est pas tout le monde qui annoncerait avoir « juste » un cancer.
Ce ton insouciant se retrouve dans les pages de son livre. Elle aborde tout – l'annonce de la maladie, les traitements, l'entourage, les autres patients – sans aucun tabou, sans rien nous cacher, sans adoucir la réalité de ces moments, mais avec un ton si rempli d'humour qu'on ne perçoit pas tout de suite la gravité de ces propos. le meilleur exemple est, pour moi, à la toute fin du livre, dans les deux dernières phrases. Je ne vous les révélerai pas mais, si vous avez lu ce livre (ou quand vous l'aurez lu, sinon), vous comprendrez ce que j'ai voulu dire.
Ce livre vaut le détour, à la fois pour son sujet et son ton. Personnellement, j'ai beaucoup aimé lire le témoignage d'un patient s'étant remis de son cancer et qui n'était pas en colère contre le monde, la vie, le destin ou la médecine. L'idée était intéressante, la lecture passionnante : que des bons points pour moi !