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sur 840 notes
Chroniquer un livre que je n'ai pas apprécié m'est toujours difficile. Mais ça l'est tout autant s'agissant d'un roman adoré. Et c'est le cas pour "La femme révélée", dernier roman de Gaëlle Nohant.

Ce ne sont pas les mots qui me manquent, pourtant. Je crains plutôt la façon de les apprivoiser, de traduire correctement ma pensée. Cet ouvrage est, à mes yeux, si beau, si travaillé, que je ne saurais le trahir.

Car, travaillée est l'histoire d'Eliza Donnelley qui s'enfuit de Chicago et arrive à Paris, baptisée Violet Lee, juste lestée d'une pauvre valise et d'un Rolleiflex. Elle a laissé derrière elle un mari abhorré et surtout un fils adoré. Pourquoi ? Je vous laisse le découvrir. Travaillés sont les personnages, attachants ou répugnants, mais tous dotés de personnalités finement abordées. Travaillée aussi la part d'Histoire en décor de fond, de la France qui se guérit lentement des blessures de la guerre aux Etats-Unis où les injustices raciales font rage, où les assassinats d'hommes politiques se succèdent.
Travaillée encore cette quête de liberté qui fera de Violet une artiste, une vraie, mais aussi une femme capable de retourner vers ses origines et de vivre sans laisser de côté ses convictions.
Travaillée toujours l'écriture qui dit si bien l'art de la photographie, passion de Violet :

"Je photographie cette larme qui glisse sur la joue de Rosa. Je cadre ses yeux brûlants de tous les incendies, toutes les rages à hurler. Mes clichés sont des gifles dans la lumière crue, je vois le corsage déchiré, la jouissance de salir, les crachats, les insultes."

Qui dit l'amour et la passion :

"Nous nous sommes embrassés… Quelque chose se réveillait à l'intérieur de moi, d'un très profond sommeil…Mais aujourd'hui mon corps se rappelait qu'il n'était pas mort. Mes écailles de fugueuse glissaient dans la nuit, je m'ouvrais."
Qui dit la musique, le jazz des caves :

"Je me sentais légère, douillettement nichée dans cette cave. Et me laissais bercer par la mélodie qui musardait d'un musicien à l'autre, revenait sur ses pas pour mieux s'élancer, caracoler, réveillant le regret d'un amour perdu, d'un pays suave et cruel".

Et même si j'eus préféré deux parties plus homogènes, les retrouvailles entre Eliza et Tim plus développées, la place des émeutes moins importante, ce roman est un coup de foudre... quand on aime... !

Lien : https://memo-emoi.fr
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Dans ce livre, Eliza, jeune femme américaine, est obligée de quitter les USA, après la deuxième guerre mondiale en abandonnant derrière elle son petit garçon. La raison de cet exil nous est donnée peu à peu. Mais, malgré les raisons avancées, il est difficile d'arriver à comprendre comment il est possible d'abandonner un enfant.
Eliza atterrit, après avoir changé d'identité, dans le Paris des années 50, son appareil photo sous le bras. Pendant une bonne dizaine d'années, elle ne pourra pas rentrer dans son pays et vivra de petits boulots tout en s'adonnant à sa passion pour la photo, s'intéressant plus particulièrement aux laissés-pour-compte, comme les prostituées, les sans abris ou les ouvriers. Ce n'est que fin des années 60, au moment des émeutes de Chicago qu'elle pourra retrouver son pays et essayer d'entrer en contact avec son fils.
Ce roman est une fiction. Cependant, l'auteur a réussi à dépeindre les conditions sociales des afro-américains ayant fuit le Sud pour rejoindre les grandes villes du Nord des USA, ainsi que les mouvements des années 60 contre les ghettos noirs et les différences de traitements accordés aux gens en fonction de la couleur de leur peau, tout en racontant l'histoire plus personnelle d'Eliza.
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L'intrigue de ce livre est la raison pour laquelle une femme quitte mari et enfant à Chicago et part vivre à Paris accrochée à son appareil photo
L'action se déroule après la guerre 39-45 jusqu'à la fin des années 60
Le livre va se diriger vers un thème que je n'attendais pas
L'auteure a entremêlé la vie de l'héroïne avec des faits historiques
J'ai lu ce livre avec beaucoup d'émotions diverses
Bon moment de lecture
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Après mon dernier coup de coeur livresque, je ne pensais pas retomber sur un roman qui me plairait autant et pourtant Gaelle Nohant l'a fait, avec cette histoire alliant romance, combat, drame et bien sûr fiction & faits réels comme j'en raffole. ⠀

Dès le début du roman, nous faisons la connaissance à Paris dans les années 50 d'Eliza Donnelley. Une jeune Américaine de 31 ans qui fuit son petit garçon, un mari fortuné et son pays pour faire profil bas sous une nouvelle identité..Celle de Violet Lee. Dans sa chambre d'hôtel miteuse gît sa valise dans laquelle se cache le peu qui lui reste de son passé : ses bijoux de valeur, son Rolleiflex et son bien le plus précieux, une photo de son fils Tim.⠀

Derrière son objectif, Eliza découvre la liberté des femmes de Paris et fait des rencontres improbables qui lui permettront de se loger dans un foyer plus sécurisé de jeunes filles. Elle finira même par rencontrer l'amour au détour d'un bar auprès de l'un de ses pairs. Un amour qui lui rappelle tous les jours que sa vie est un mensonge et que son fils lui manque terriblement. On se passionne pour cette jeune femme au passé douloureux, on cherche à comprendre ce départ précipité, les pages se dévorent à une allure folle.⠀

Des vérités éclatent au grand jour, la vie d'Eliza sera bouleversée à jamais et la deuxième partie de ce fabuleux roman nous transporte 18 ans plus tard. A l'opposé de la France, le Chicago des années 70 est encore brûlant d'actualité lorsque je pense au mouvement "Black Lives Matter". L'auteure nous décrit une ville qui lutte pour sa liberté, des jeunes révolutionnaires peu farouches et des complots politiques qui n'ont pas beaucoup plus évolués. Il est peut-être temps pour Eliza de retrouver son enfant et guérir ses blessures du passé... ⠀

Beaucoup d'émotions me submergent en refermant ce roman. J'admire l'auteure et ses nombreuses recherches de l'autre côté du globe, ses belles descriptions et son talent pour m'avoir transportée dans deux époques totalement différentes. Un bijou ! ⠀
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J'avais gardé une excellente impression de cette auteure avec La part des flammes.
Hélas, ce nouvel opus ne m'a pas séduite autant.
Et pourtant sur le papier, il avait tout pour me plaire : suivre une jeune femme qui se cherche, dans le Paris des années 50, entre jazz et photographie.
Et pourtant j'ai bien aimé apprendre des pans de l'histoire américaine que je ne connaissais pas, sur les émeutes de Chicago.
Et pourtant dans la réalité, j'ai été déçue par le côté un peu trop mièvre. Comme si le Douanier Rousseau avait peint une version un peu trop naïve du Radeau de la Méduse.
Il m'a manqué de la consistance, de la profondeur, de la matière. Pouvoir étudier de l'iceberg, non seulement le morceau qui émerge de l'eau, mais aussi toute ce qui est dessous.

Alors, faut-il le lire ? Si vous voulez. L'écriture est agréable et fluide. Mais je recommande plutôt aux amateurs de peinture naïve. Pour ceux qui préfèrent le réalisme, passez votre chemin.
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écouté en téléchargement ce qui m'empêche de saisir la qualité de l'écriture.
Suivait une trop longue critique, brutalement effacée…
La construction est complexe: des aller-retours dans le temps et dans l'espace: des années 50 à Paris au retour à Chicago en 68. Elle est née à Chicago dans les violences de 1919, après un mariage décevant et un enfant qu'elle adore, traquée, menacée de mort, elle fuit abandonnant Tim, huit ans ce qu'elle ne se pardonnera pas. Dans les années 50, elle débarque à Paris où des tas d'aventures vont lui arriver. Elle développe sa passion de la photographie: à travers son appareil, elle découvre Paris et ses habitants.
Rosa, la prostituée, Brigitte qui habite le même foyer et lui fera découvrir la fièvre des clubs de jazz de Saint-Germain-des Prés, Sam son compatriote, son amant au double-jeu, Horatio, pianiste de jazz, noir, aveugle, veuf et père d'une fillette...tous auront un rôle dans sa vie parisienne.
A la mort de son ex-mari, elle rentre à Chicago où la violence fait rage à la fois contre la guerre au Viet Nam et l'assassinat de Martin Luther King.

J'ai aimé accompagner cette femme réputée fragile pour son combat pour sa liberté, pour ses idées. J'ai aimé sa passion pour la photographie. Avec elle, j'ai vécu les douleurs de l'exil et les tourments d'avoir "abandonné" l'enfant qu'elle adorait.
J'ai eu un peu de mal à me repérer au fil des années, on ne la voit pas vieillir mais elle approche la cinquantaine quand elle retourne à Chicago et Tim est un homme.
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#Lafemmerévélée
#NetGalleyFrance

La femme révélée est un roman qui traite de plusieurs sujets, amour, convictions, exil..., j'ai passé un agréable moment de lecture avec ce livre, mais il m'a manqué quelque chose pour vraiment apprécié ma lecture. Alors que je n'aime pas trop les descriptions, le personnage principal m'a paru terne, alors que c'est justement un personnage très actif dans l'histoire et qui vit des situations pour le moins inédites, mais l'auteure n'a pas réussi à rendre Violet réelle à mes yeux, je n'ai pas réussi à me la représenter. Il m'a également manqué plus de connaissances des Etats-Unis pendant cette période du début des années 50. En revanche, j'ai apprécié les passages traitants de la photographie en général, et j'ai eu envie d'en savoir plus sur cette passion suite à cette lecture, je regarde maintenant certaines photographies de professionnels différemment. Je me suis retrouvé un peu indifférente à l'histoire, alors que les sujets traités étaient vraiment très forts, je lirai un autre livre de cette auteure car j'ai trouvé son écriture agréable, et peut-être que c'est tout simplement cette histoire qui n'était pas pour moi.
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Eliza, devenue Violet après son départ précipité de l'Amérique vers la France des années 50, ne peux compter que sur elle-même. Brisée et terrifiée après une série de mauvais choix et un mariage catastrophique, la jeune femme doit se reconstruire loin de son passé. Est-il seulement possible de prétendre au bonheur quand on laisse derrière soi son unique enfant, son plus grand amour ?
Avec des nouvelles rencontres qui vont l'aider à avancer et un espoir de carrière dans la photographie, Violet ne perd pas espoir à l'idée de revoir son fils le jour propice. Avant cela, elle va devoir apprendre à se pardonner et profiter de sa vie dans ce Paris frivole et envoûtant.
Quel plaisir de suivre Violet à travers les années, d'abord à Paris puis ensuite à Chicago lors des émeutes de 1968. La plume de Gaëlle Nohant est magnifiquement travaillée, les pages défilent sous nos yeux de lecteurs ébahis.
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J'ai bien aimé ce roman pour le portrait de cette femme qui part en laissant tout de côté pour retrouver sa liberté et une vie. J'ai trouvé intéressant le contexte de la ville de Chicago et le lien avec cette ville en arrière plan du livre, surtout qu'elleamèneun autre mouvement, plus dynamique, dans la dernière partie du livre..
Le roman se lit très facilement peut être trop facilement. Je veux dire par là qu'il m'a manqué un.peu de complexité dans l'histoire, dans les caractères. Je ne dis pas qu'il n'y en a pas, mais c'est tout de même un peu lisse, un peu facile.
J'ai tout de même passé un bon moment de lecture
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Un roman à l'écriture très fluide et avec un arrière plan à la fin du roman sur les émeutes de Chicago anti raciste, l'assassinat de Bobby Kennedy et l'importance des photographes de presse pour faire bouger l'opinion. Donc nous avons Eliza qui fuit l'Amérique, un mari exploiteur immobilier de d'appartements dans le ghetto Noir mais aussi son fils, Tim de 6 ans. Elle va s'installer seule à Paris, par hasard dans le quartier st Denis où elle va se lier d'amitié avec une prostituée Rosa, entre autres. Eliza-Violet a son appareil photo à la main donné par un père altruiste (évidemment) qu'elle adorait. Elle va faire plein de rencontres pour un retour à Chicago bien des années après. En fait, aucun personnage ne m'a bouleversé, ni la narratrice, ni le Noir Horacio aveugle si gentil et compréhensif. Trop de bons sentiments, les gentils Noirs, les mauvais Blancs, Violet qui laisse son fils aux mains d'un mari qu'elle déteste et craint, Sam, ah le beau et fidèle Sam, Rosa prostituée battue forcément mais au grand coeur, bref, j'en passe et évidemment une fin... Donc, non. il manque trop de force dans ce roman pour m'avoir vraiment plu.
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