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3,81

sur 840 notes
Ce roman passionnant dresse à la fois un très beau portrait de femme et le portrait de deux villes : Paris bouillonnante après la guerre et Chicago rongée par les violences raciales, la lutte pour les droits des afro-américains et la remise en question de la guerre du Vietnam à la fin des années 60.
J'ai tout de suite été emportée par la belle plume de l'auteure, je me suis régalée à parcourir les rues de Paris dans une ambiance jazz( il y a d'ailleurs une playlist à la fin du livre que je me suis empressée d'écouter), je me suis attachée à cette femme moderne, forte qui trouve sa voix et son indépendance à travers la photographie.
Une très belle lecture que je ne peux que vous recommander et qui me donne envie de découvrir d'autres romans de Gaëlle Nohant.
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Je suis mitigée.
J'ai beaucoup aimé la première partie, mais beaucoup moins la seconde.
Cette femme qui quitte un mari volage, alcoolique et pervers narcissique et un fils en Amérique pour se réfugier à Paris aurait pu être un début prometteur et ce fut le cas.
Les années 50 à Paris sont bien décrites, même si cette bourgeoise americaine qui côtoit les prostituées dans un hôtel de passe est bien peu vraisemblable.
S'ensuit une bluette mièvre avec un compatriote, Sam, qui, enfin, la fait vibrer.
Eliza a un talent, elle photographie à merveille les gens, avec un oeil sûr et avec brio.
On découvre les caves parisiennes nourries de jazz, de danses, de joies enfantines avec elle, et c'est bien.
Par contre, pourquoi une 2e partie une trentaine d'années de plus ?
Pourquoi autant de temps écoulé ?
Mystère.
Mais à partir de là, la magie n'opère plus.
Mais plus du tout, à tel point que je me suis demandée si c'était la même auteure qui l'avait écrite.
C'est dommage.
Par contre, le style est remarquable, et l'auteure sait écrire, c'est indéniable.
J'avoue l'avoir terminée en diagonale, tant cette seconde partie m'a ennuyée.
Je n'aime pas commencer un livre avec une certaine joie, et le terminer avec un semblant de tristesse et de déception.
Ce fut malheureusement le cas avec cet ouvrage.



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Paris, années 50. Eliza, une jeune femme qui a changé d'identité, se cache après avoir quitté mari et enfant qu'elle a laissés aux États-Unis. Désormais, elle s'appellera Violet, et son appareil photo Rolleiflex ne la quittera plus lors de son exil. Qu'a donc fui Violet ? Ce n'est qu'en 1968 qu'elle pourra enfin retourner à Chicago rechercher son fils. Elle y retrouvera une ville en pleine émeute suite aux divers événements historiques.

Si j'ai beaucoup aimé ce roman, c'est principalement dû à son héroïne. Par contre, je dois avouer qu'en ce qui concerne la narration, je n'ai pas réussi à rentrer totalement dans l'histoire que nous propose ici Gaëlle Nohant. En effet, il m'a semblé que cette intrigue était trop lente à bien des égards.

Violet va devoir se reconstruire dans une ville qu'elle ne connaît pas, et surtout apprendre à surpasser le manque de son fils. L'auteure a su créer un personnage aux très belles valeurs et incroyablement touchante et inspirante. J'ai ressenti beaucp d'admiration pour elle, pour sa manière de se battre pour s'en sortir.

Gaëlle Nohant a su réussir un beau mariage entre côté romance et grande Histoire. Divers faits marquants de l'Histoire seront ainsi abordés et parfaitement intégrés au récit. J'ai beaucoup aimé me promener dans ce Paris des années 50, et me retrouver ensuite dans les États-Unis de la fin des années 60.

Ce qui m'a posé problème, c'est la lenteur avec laquelle se déroule cette première partie du roman, juste avant que Violet ne retourne à Chicago. J'ai parfois l'impression que Gaëlle Nohant n'a pas su avancer dans son intrigue et qu'elle s'est parfois embourbée. C'est vraiment la seule chose que je reproche à ce beau roman. J'en suis d'ailleurs très déçue, parce que cela a parfois freiné mes émotions pendant la lecture.

La plume de l'auteure est très belle. C'est une découverte pour ma part, et nul doute que je lirai d'autres romans de Gaëlle Nohant. Elle a un réel talent de conteuse et son style est poétique. Les chapitres sont de taille moyenne.

Un belle lecture, servie par une héroïne touchante et inspirante. J'ai malgré tout ressenti des longueurs en première partie du roman, ce qui m'a freinée pour être en mesure d'apprécier pleinement cette lecture.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Ce roman commence comme un simple cas de mésalliance entre Eliza et Adam, riche promoteur immobilier sans scrupule qui tire parti de la ségrégation qui règne à Chicago. Jeune et naïve, sensibilisée par son père aux problèmes de ghettos noirs, elle a cru qu'Adam avait les mêmes idéaux qu'elle. Lorsque ses yeux se décillent, elle est prise au piège, d'autant qu'ils ont un fils Tim. Lorsqu'elle commence à craindre pour sa vie , elle s'enfuit à Paris, avec son appareil photo qui ne la quitte pas, abandonnant son fils avec la promesse de revenir.
A Paris sous le nom de Violett Lee, elle rencontrera l'amour et l'amitié.

L'auteur retrace grâce à une grande documentation les émeutes de Chicago, les assassinats de Bobby Kennedy et Martin Luther King, comme la vie parisienne dans l'après-guerre.

J'ai vraiment apprécié ce roman.

Challenge Plumes féminines
Challenge ABC
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Ce livre est le troisième roman de Gaëlle Nohant que je lis. J'apprécie son écriture élégante, mais j'ai eu l'impression cette fois-ci de passer un peu à côté de l'histoire.
La trame romanesque de ce roman ne m'a pas vraiment intéressée, un peu trop convenue et parfois bien prévisible.
En revanche, la description de Chicago et de son ghetto noir dans les années 50, puis les émeutes qui ont eu lieu dans le même Chicago en 1968, les tensions politiques et sociales du pays entre l'assassinat de Bobby Kennedy et l'élection de Nixon, tout cela m'a passionnée.
Je connaissais mal cette face brutale et des Etats-Unis, côté violences policières, les membres du Mobe (National Mobilization Committee to End the War in Vietnam) les hippies et les Black Panthers n'avaient rien à envier aux étudiants parisiens. Gaëlle Nohant m'a remise dans son récit avec ce côté "documentaire" tellement bien écrit, bravo.

Challenge 50 objets 2021-2022
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Eliza quitte l'Amérique en cachette sans son fils. Elle arrive à Paris et prend le nom de Violet. Elle va découvrir à Paris l'entraide entre femmes et ces années 1950 où la vie reprend son cours. Toujours avec elle, son appareil photo qui prend des instants de vie et qui le permet de garder courage car elle sait que si son mari la retrouve, la fin sera là. Son fils lui manque mais pour le protéger elle ne doit pas lui donner de nouvelles.
Le portrait d'une femme et d'une mère que la vie n'a pas épargnée.
Un roman dans lequel on se laisse emporter avec délice.
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Le temps de digérer cette lecture et me voilà déjà en train d'écrire ma critique. Ce livre a été une découverte pour moi. Je connaissais certes les faits mais de très loin. Je parle surtout de la seconde partie du roman qui traite de la révolte des jeunes contre le régime, contre la guerre du vietnam et le racisme contre la communauté noire. Ces derniers ne peuvent toujours pas accéder aux logements réservés aux blancs. Ils doivent vivre dans des ghetttos et les promoteurs immobiliers profitent de leur détresse pour pratiquer des tarifs élévés et leur proposent des logements bien trop petits pour abriter toute leur famille.
Gaêlle Nohant nous décrit la vie d'Eliza, jeune femme qui décide de quitter son riche mari, et son fils de 8 ans, à la suite de la découverte de de certains faits qu'elle ne peut accepter. Sa vie est aussi mise en danger alors elle décide bien malgré elle de quitter Chigago et de vivre à Paris sous un faux nom afin que son mari ne la retrouve pas. Petite déjà, elle avait le goût de la photographie. Cette passion ne l'a pas quittée, alors elle prend des photos d'inconnus dans la rue dont certains vont devenir des amis. Cette passion va lui permettre plus tard, d'exposer ses plus beaux clichés. Elle ne cesse de penser à son fils qu'elle a été forcée de laisser. Sa détresse émotionnelle est constante dans tout le roman, des regrets restent ancrés au fond d'elle. Mais elle n'avait pas le choix.
Vingt ans plus tard, elle est témoin des échauffourées entre policiers et jeunes de la ville de Chicago et prend son rôle de journaliste photographe à coeur afin de dénoncer les brutalités des policiers. Elle y retrouva avec joie son fils.
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Chicago, début des années 50. Eliza, fait un mariage malheureux : sa fibre sociale et son empathie pour les exclus entrent en conflit avec les idées réactionnaires et racistes de son mari et de sa belle famille. Elle rompt avec eux, avec sa mère, abandonne son fils à son mari, laisse son pays, file en France incognito et devient Violet Lee. Là, elle se reconstruit, l'art de la photographie la « révèle » à elle-même – comme une photo argentique à l'ancienne est « révélée » par le bain chimique (d'où son nom le « révélateur ») qui la fait apparaître.
A son retour à Chicago à la fin des années 60, elle découvrira un autre pays, en pleine vague hippie et de mouvement d'émancipation pour la minorité noire.
Le roman nous donne à voir cette époque encore récente où les femmes, victimes de leur famille, des hommes, et de la dureté des temps, luttent, survivent et font avancer leur cause.
Le style de l'ouvrage est assez quelconque, gâché parfois par des expressions un peu gnangnan, l'atmosphère du Paris de l'époque faible et convenue, celle de Chicago est assez bien rendue. Quant à la tension du discours, elle est maintenue du début à la fin.
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Eliza, une femme américaine, a brusquement tout quitté. Son mari, son fils de huit ans et sa vie confortable à Chicago. Elle a dû faire une croix sur son passé, sa cage dorée pour venir s'installer à Paris et tout recommencer à zéro. Elle change d'identité et se nomme désormais Violet.

La jeune femme atterrit dans un hôtel de passe miteux et tente de se reconstruire une nouvelle vie malgré la peur qui la tenaille d'être découverte. Armée de son Rolleiflex derrière lequel elle se réfugie, Violet scrute les gens dans la rue, capture les visages et les émotions.

Mais quelles sont les causes de cet exil forcé? Pourquoi est-elle partie en laissant tout derrière elle?

Le contexte historique de ce récit est passionnant. Une toile de fond foisonnante qui navigue entre le Paris des années 1950 et la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis dans les années 1960. 

La plume est fluide, superbe et envoûtante. Une lecture romanesque et vraiment captivante grâce à un formidable travail de documentation fourni par Gaëlle Nohant.

L'amour, les mensonges, la ségrégation raciale ou encore le pardon, cette histoire est composée de thématiques plurielles qui m'ont embarquée, ainsi que de personnages secondaires finement dépeints.  

Le portrait fascinant d'une femme forte, libre et indépendante, d'une mère qui doit affronter la douleur de l'absence. Un roman où toute une époque se matérialise sous nos yeux avec un réalisme saisissant. Un excellent moment de lecture.   
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Je ne sais pas si la critique sera véritablement utile car le livre a connu un gros succès et Gaelle Nohant semble en effet un des auteurs phare du moment.
En tout cas, l'histoire est bien ficelée. Elle se découpe en deux parties distinctes : l'arrivée en France et le retour aux Etats Unis . le départ du livre ne laisse pas indifférent car Eliza, alias Violet débarque dans une ville inconnue, semble perdue, et déstabilisée. On devine très vite que secret il y a, que cette arrivée à Paris n'est pas un voyage d'agrément et que la vie de l'héroïne n'est pas si simple. Mais qui est elle, d'où vient elle, que fait elle dans cet hôtel de passe ? Ce sont des questions qu'il faudra élucider après quelques chapitres de lecture. Cette Eliza est un personnage assez silencieux, qui ne veut pas être remarqué mais qui a toujours l'appareil photo autour du cou pour immortaliser le moment ou dévoiler un portrait. le début du livre m'a semblé très long .. Peut être est ce l'intrigue qui a du mal à s'installer ou l'ambiance mystérieuse autour de Violet qui nécessite ces longueurs ... Mais une fois passé ce passage, l'intrigue s'installe, le personnage prend forme et le passé refait surface. Dans une deuxième partie, après 17 ans d'absence, Eliza rentre au pays , dans cette ville de Chicago, qui l'a vu naître. Cette ville agit aussi comme un personnage à part entière. Elle est particulièrement présente et l'auteur insiste beaucoup sur sa description. L'ambiance historique dans laquelle Eliza est plongée alors, fait référence aux mouvements sociaux de mai 68. Une violence, une rage font suite à l'assassinat de Martin Luther King. C'est une ambiance tout à fait différente de la première partie. C'est l'heure des règlements de compte pour L Histoire mais aussi pour le personnage central . Une bien intéressante lecture qui nous fait mieux appréhender cette période historique des plus marquantes pour notre société d'aujourd'hui. Merci aux éditions Grasset et à netgalley pour le prêt de ce roman.
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