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EAN : 9791097515317
135 pages
Editions la Trace (26/03/2020)
4.18/5   14 notes
Résumé :
L’histoire de Noémie, la souffrance et l’isolement perçus
lorsque l’on est « dissonant ».
Et quand un événement tragique se rajoute... Comment
traverser l’épreuve sans se perdre ? Une histoire de
rencontre et de sublimation.

« Une auteure médecin nous délivre un livre
personnel sensible aux insondables tonalités… »
Que lire après DissonanceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce court roman, Amélie Noël fait le récit sensible d'une fillette pas comme les autres. Noémie vit dans une grande maison auprès de parents peu aimants et d'un frère et d'une soeur plus âgés. Entre son frère et Noémie s'est installée une grande complicité. Solitaire, elle s'est inventé un ami imaginaire à qui elle peut tout dire. Elle est précoce, elle apprend à jouer de la flûte traversière, elle est douée. Elle est diagnostiquée « zèbre ».
Puis, c'est la fêlure, cette dissonance qui a donné le titre au roman, « tristesse résignée de devoir vivre avec la perte » Car Jean, son grand frère complice est mort. Comment ? le lecteur ne l'apprendra que plus tard car l'auteure s'attache à raconter la lente descente aux enfers de Noémie. Elle arrête la musique et s'enfonce un peu plus dans la solitude, mange très peu « Elle s'alimente. le strict minimum » jusqu'à devenir transparente. Mais cela ne suffit pas, elle se met à courir pour se frotter à la douleur physique.
Avec des phrases courtes, parfois lapidaires, Amélie Noël raconte le corps de Noémie qui s'amaigrit sans que jamais ses parents n'interviennent. Elle se glisse dans les pensées de Noémie pour mieux nous montrer ses fantasmes morbides. Nous la voyons grandir en faisant semblant mais elle reste en marge des autres et devient une adolescence dissonante.
C'est après un accident qu'elle fera une rencontre qui l'aidera à regarder en face ce drame qui a fait basculer sa vie. Et s'il n'était pas trop tard pour reprendre goût à la vie ? Et si sa différence était sa véritable richesse ?
Médecin, Amélie Noël a l'expérience de la souffrance et l'empathie nécessaire pour écouter, comprendre les blessures du corps et de l'âme, mais au risque de se perdre dans le redondant et l'emphatique.
Il y a, bien sûr, les séances entre le psychiatre et sa jeune patiente que l'on sent bien documentées et qui éclairent d'un jour nouveau le mal être de Noémie.
Pourtant, j'aurais aimé en apprendre davantage sur son anorexie, à peine évoquée, ou bien sur les difficultés d'un enfant précoce dit « zèbre ».
Après un début qui tire en longueur, j'ai trouvé que l'intrigue peine dans certains passages. Néanmoins, ce roman recèle une histoire émouvante et humaine qui saura trouver ses lecteurs.

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Noémie est issue d'une famille en apparence idéale. Une mère professeur de physiologie à l'université, un père ingénieur en chimie, et trois enfants avec entre chaque une différence de cinq ans.
Noémie, est la petite dernière. Mais la famille idéale n'existe pas, elle essaye en permanence d'être parfaite, ne pas faire de vague est son credo. Elle est dans l'isolement d'un temps suspendu. Les règles de la maison sont strictes, la mère est maniaque de façon maladive, seul le berger allemand semble vivant.
Qui pourrait dire la passion qui a été la leur lorsque les parents se sont rencontrés, lui dix-neuf ans, elle quinze ans ? Très vite, elle s'est montrée volontaire, autonome, brillante, déterminée mais aussi explosive, imprévisible terrifiante. La vie devient vite un exercice d'équilibre consistant uniquement à retarder l'explosion et ses conséquences.
« Elle se souvient, le dimanche matin, enfoncée dans son lit, sous les couvertures, protégée, elle priait le Bon Dieu pour que sa mère soit de bonne humeur. »
A l'extérieur, Noémie a un emploi du temps très chargé, elle est inscrite à de nombreuses activités, elle est douée, mais elle est inscrite toujours dans le niveau supérieur. Mais sur le plan relationnel, elle est en décalage permanent, elle attire mais rebute aussi, elle n'a pas les codes, elle freine des quatre fers probablement pour ne pas dévoiler…
« Elle va systématiquement à l'étude. Une heure supplémentaire où elle peut penser tranquillement. Elle peut poser son angoisse, la mettre de côté. »
Les mots qui la caractérisent, seraient : différence, incertitude, résistance, survivance, douance.
Dans cette famille elle subit deux fractures, la soeur aînée quitte la maison pour étudier à des milliers de kilomètres et c'est elle qui s'occupait de la petite dernière. Puis le frère.
Alors Noémie, rétrécit réellement ; son corps fend l'air dans des courses à ne plus en finir, elle se sent forte, jusqu'à disparaître. Elle doit faire basculer la douleur, lui faire prendre un autre sens. Elle est comme un fétu de paille, là vivante mais à minima.
« Un équilibre dans la précarité émotionnelle. Dans la pauvreté relationnelle. »
Elle est harponnée, empoignée comme un mirage qui disparaît.
Mais sur sa route une main tendue.
L'écriture est sèche, minimale, l'auteur n'enveloppe rien. Principalement dans les parties Dissonance, distinction innée/acquise.
Le mot est juste dans le ton, dans sa représentation, rien de fait écho, comme le son grippée d'une cloche qui n'aurait plus son espace pour tinter de sa belle sonorité.
Le lecteur a envie d'entendre un son à toute volée, il souhaite de tout coeur que le ciel se remplisse de ce carillonnement.
Il sent que Noémie est suspendue à un fil qui peut rompre à tout moment dans une bulle cadenassée par elle-même faute de répondant autour d'elle.
L'évitement des personnes à failles est parfaitement décrit. Il y a quelque chose qui fait que l'on ne s'approche pas, comme si le malheur était contagieux.
Et enfin il y a l'illustration parfaite de ce que disait Marguerite Duras :
« Ecrire, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 14 mars 2020.
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Dissonance est le premier roman de Amélie Noël, médecin spécialisée en Douleur et Soins Palliatifs. Une magnifique couverture, un titre aussi original qu'atypique, une maison d'édition de confiance... j'avais hâte de m'y plonger. En ce 14 juillet hommage au personnel soignant, je joins ma plume à cette mise en lumière.

"Dissonance: Définition Larousse:
nf. Latin: dissonantia
Rencontre peu harmonieuse de sons, de syllabes ou de mots ; cacophonie.
Littéraire. Manque d'harmonie, désaccord entre des idées, des caractères, des sentiments. "

Différence

Noémie est "différente", elle est dissonante. Comment vit-elle cette souffrance, cette mise au ban de la société en quelque sorte, tant elle est isolée. Comment survit-elle après le décès brutal de son frère, sa boussole, celui qui la comprenait, celui qui la protégeait...

"Noémie a grandi tant bien que mal avec les carences affectives maternantes et un sentiment d'insécurité paternant. Ce sont les bases sur lesquelles elle s'est construite. Sa force. Ses failles. "

Dissonance innée, dissonance acquise, les deux premières parties du livre.

Ne pas montrer sa dissonance, donner uniquement à voir ce qui est acceptable et par conséquent faire cohabiter deux êtres différents, l'intérieur et l'extérieur.

Comme l'écrit Amélie Noël, "Noémie porte le costume de la résilience. A la perfection. Alors qu'elle est dans la résistance. Dissonance". Toujours donner ce sentiment que tout va bien, en apparence, que l'on avance... alors qu'au fond...

Que ce genre de propos me parle... et m'interpelle. Que ce texte me fait réfléchir, me perturbe et me bouscule.

"Quelqu'un disparaît. Au sens propre comme figuré. Comme Jean ou Noémie. La vie reprend son cours. A toute vitesse. On essaye de ne pas oublier. de penser de temps en temps aux disparus. Et puis on est littéralement happé, presque sans que l'on puisse manifester la moindre volonté. Comme une immense vague qui s'abattrait sur nous. Happé par le rythme de la vie. Rythme imposé mais aussi accepté par un modèle de société. Performance. Efficience. Beauté. Rapidité. Consommation. "

La rencontre

Puis il y a ce drame, cet accident... Obscurité totale lorsque Noémie percute une voiture ou qu'une voiture a percuté Noémie. Dans quel sens, dans quel ordre ? le résultat est le même : le diagnostic vital engagé.

"La première rencontre est déterminante à ses yeux. Il ne comptait jamais le temps qu'il allait consacrer à son patient lors de celle-ci. Afin que celui-ci puisse se sentir entendu dans une relation individualisée. Et ce n'était pas rare que cela soit la première fois pour eux. prendre soin de l'autre dans sa globalité et sa singularité. Chaque thérapie était une histoire unique pour Jonathan. Les patients ne pouvaient se résumer à une question de structure ou de diagnostic. Il n'y avait pas pour lui les névrosés, les psychotiques, les borderline, les bipolaires, les dépressifs. il y avait l'être humain avec toutes ses particularités. "

Et la lumière vint. Jonathan la sauva? Oui et Non. Jonathan s'occupe d'elle, Jonathan l'écoute, Jonathan la comprend et l'aide à remonter la pente. Petit à petit, heure après heure, jour après jour. Jamais il ne lâche, encore moins abandonne alors même que l'issue de la "mission" apparaît si incertaine.

S'il ne remplace Jean, son siamois, il devient la raison d'être de Noémie, celui qui va lui permettre de vivre, de revivre enfin. C'est le déclic, la lente remontée des abîmes vers la lumière.

Noémie se sent enfin vivante, considérée comme elle est et non comme elle doit être ou devrait être.

"Jonathan quant à lui n'avait rien lâché. Pourtant les mises à l'épreuve de la petite Noé avaient parfois été rudes pour lui. Il ne l'avait jamais fait paraître. Ce dont elle avait besoin était surtout de sécurité. Qu'elle ne perçoive pas une possibilité d'abandon. A nouveau. Il s'était accroché. Cela l'avait probablement fait grandir comme thérapeute. Et puis il lui avait transmis quelque chose. "

Un témoignage fort

Comme je le soulignais plus haut dans cette chronique, et à l'instar de la ligne éditoriale des Editions la Trace, l'écriture est remarquable. Pour reprendre la métaphore médicale, c'est une écriture au scalpel, très précise et très soignée. Les mots sont recherchés, les tournures de phrases très travaillées. Et pour autant, il y a cette impression de sécheresse, de rugosité. Tout est brut, réel et réaliste. Rien n'est enjolivé, masqué, renforçant la force et la justesse du propos.

L'alternance de phrases brèves et de descriptions fouillées donne une dynamique et un rythme vif, percutant au roman. L'insistance et les répétitions renforcent l'immersion du lecteur dans le livre. Il ressent et s'identifie avec force à Noémie, son mal être, son isolement, sa souffrance.

"Le contact avec les patients la nourrissait à la hauteur de son stylo glissant toujours à toute allure sur les pages de ses multiples cahiers. La médecine était une dimension dans laquelle elle avait facilement pu se glisser. Elle s'y était intégrée. Elle pouvait y vivre sa dissonance. Celle-ci était même considérée comme une qualité. Et en même temps en soignant elle réparait. On ne la regardait plus aujourd'hui comme venu d'ailleurs."

Roman émouvant, roman poignant, Dissonance ne vous laissera pas indifférent. Que vous l'adoptiez ou le rejetiez, vous n'en sortirez pas indemne. Vous aurez en le refermant un autre regard sur les dissonants et plus généralement sur les personnes "différentes". Un bienfait quoiqu'il arrive.

Pour ma part, j'ai été conquis, j'ai été bouleversé, je me suis identifié à Noémie. Refermé il y a plus de 10 jours, il résonne toujours en moi... Cette chronique a été l'une des plus complexes à écrire depuis longtemps.

Aussi dur soit-il, je vous recommande de passer quelques heures avec ce lumineux et sublime opus d'un peu plus de 130 pages.

4/5


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Poignant, crépusculaire, sublime, « Dissonance » est à lire en hommage aux êtres courbés tels des roseaux par les affres de la vie. Prendre le temps, apprécier la voix d'une auteure Amélie Noël qui délivre des pans de vies écartelées, absolument dignes dans l'adversité et les souffrances insurmontables. Les destins se croisent, s'entrechoquent, chacun ressent les douleurs à sa façon mais la dissonance est vive et relier ce qui est épars va prendre du temps, beaucoup de temps. Pas de pathos, jamais dans les lignes d'une auteure érudite sur le sujet. Ici, nous sommes dans les profondeurs où seule une luciole, espérance d'un brillant en devenir peut bousculer l'irrévocable et tracer la voie. Atteindre la résilience, chercher les courants salvateurs, tout est une question de regard et d'attention à ce qui foudroie. Dissonance. Les contraires assemblés, ce qui ne peut voir le jour sans retirer cette écorce qui refuse le symbole de l'union avérée. Noémie est une toute petite fille, grandissante au fil des pages déroulées de cette intériorité qui va prendre à bras le corps le sens ultime de ce grand récit. Des parents, des intellectuels, ivres de travail, de conférences, des voyages de par le monde, une douche par semaine pour les enfants, laissés un peu voire beaucoup en abandon affectif. La solitude est la toile cirée de la table ronde de cette famille où l'instant n'est pas. La vie seule s'écoule, vide affectif abyssal. Une grande soeur, Marie qui va s'échapper de ce marasme, études obligées, trop de différence d'âge entre ces deux fillettes. Noémie est invisible. Seul, son frère Jean devine les cassures, cette dissonance. Comment rassembler ce qui fuit aux orées des entendements ? Fusionnels, ces siamois vont s'aimer sans le dire grave. Vont risquer leurs pas sur la glace fragilisée d'une famille où les distances sont tendues comme des cordes des mats sur les bateaux égarés. Affronter les coupures d'un manque d'amour d'une mère fragilisée, éteinte, dévorée par le brillant du cadre social, travaillant trop, exprès. S'échapper de cette idiosyncrasie familiale où Noémie et Jean pressentent une chute fatale. « Dissonance » est un beau livre. Bouleversant, il tient fermement la main de cette fillette qui connaît les cartes du coeur jusqu'à plus d'heure. Noémie va vivre un drame. Foudroyant, sable mouvant, cette enfant va être aspirée par le trou noir. Disparaître, fuir son apparence, étreindre l'invisibilité. Dissonance. Jusqu'au jour où. Et là, on est près si près de Amélie Noël. On sent cette grande soignante oeuvrer dans la chapelle des guérisons plausibles. Chef -d'orchestre des aidants, altruiste et sachant les réponses qui ne cherchent que l'issue de secours. On pénètre dans une double lecture qui frémit de connaissances extrêmes sur les maux de la vie. Une écriture qui relève les regards et perce les abcès des accidents de la vie. Une famille qui sombrait. Des douleurs éternelles, des culpabilités dévorantes. Noémie va être aidée. Et là, les amis, les larmes coulent. On n'est pas dans ce noir qui étouffe. Au contraire, Amélie Noël travaille, heure après heure sur la toile de ses mots. Laisse glisser ce qu'elle sait de mieux. Ce récit est lumineux, aidant et nécessaire. Il devrait se trouver dans tous les centres de soins. Ecrire et rassembler les douleurs. La dissonance change, se risque confiante au souffle d'une guérison sans lâcher-prise avec les causes. La dissonance est un antidote. Manichéenne elle est le tout et son contraire. Etreindre ce récit, ce passeur, ce soignant, ce donnant. Chaque jour le savoir près de soi, c'est détenir la force de vaincre à mille mille du Rocher de Sisyphe. Publié par les majeures Editions La Trace.
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Amélie NOEL
DISSONANCE
Editions La trace

Certaines lectures sont comme certaines rencontres. Mystérieuses. Surgissant à point nommé, comme pour répondre à un appel jamais émis. c'est ce que les grecs appellent le « Kaïros », le juste moment.
Ainsi, je me suis procurée le livre d'Amélie Noël il y a quelques jours, sans rien connaître de l'auteur ni du thème abordé, seulement attirée par le titre « Dissonance » et par la très belle couverture (silhouette noire de petite fille tenant un ballon rouge, sur fond bleu) dont les éditions la Trace ont le secret.
Mais voilà. Dès les premiers mots, dès les premières lignes, j'ai compris que cette lecture était tout sauf le fait d'un simple hasard.
Alors, de quoi s'agit-il  ?
« Dissonance » est, en quelques mots, l'histoire d'une petite fille, Noémie, qui porte en elle la « Dissonance innée » de la douance cognitive et émotionnelle (précocité intellectuelle doublée d'hypersensibilité) , à laquelle va se rajouter la « dissonance acquise » : une mère instable, un père insécure, et un frère complice, Jean, qui meurt brutalement, sans que ne soit évoqué ni pour Noémie ni pour le lecteur les causes du décès.
Cette mort, qui plonge la famille dans une douleur sans visage, dans un enlisement profond, précipite Noémie dans une longue et lente chute pour disparaître sans bruit du champ visuel et du champ relationnel. Pour cela, et pour garder un contrôle total du corps, il suffit de cesser de manger, ou presque, de cesser tout lien avec les autres pour geler totalement les affects, et pour diminuer la souffrance, de courir de plus en plus longtemps jusqu'à extinction presque totale du souffle.
Chute que tout le monde préfère ignorer, l'ombre de la mort étant difficile à supporter.
Puis survient l'inévitable accident, la survie, et la compréhension de Lucas, le médecin de l'unité de réanimation que, « sauver la vie, dans le cas de Noémie, n'est pas ramener à la vie. » Alors, comprenant ses limites, et animé d'un fort désir de réparation, il fera appel à son ami et confrère psychiatre, Jonathan, spécialisé dans la prise en charge des « zèbres » (personnes atteintes de douance cognitive et émotionnelle ).
Entre Noémie, la soeur d'un mort, et Jonathan, psychiatre, transfert et contre-transfert seront quasi immédiats. « On aurait pu penser qu'elle l'attendait ». Et Jonathan le médecin psychiatre dit, quant à lui, avoir été « directement touché ».
Alors, inutile je pense de dire combien j'ai pu apprécier ce livre, à la fois évocateur et révélateur.
J'en ai aussi aimé l'écriture sobre et précise, le ton toujours juste, la vérité des personnages, et l'idée, bien sûr, de la possible sublimation de la douleur, permettant de transformer la dissonance en créativité.
D'ailleurs, le prénom Noémie, modifié en Noé à la fin du livre, n'est sans doute pas non plus le fait du hasard : selon le récit biblique, Noé construit une arche pour échapper au déluge.
Ainsi, on peut imaginer que l'arche serait l'écriture, le déluge la douleur de la dissonance.

Rachel
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
On ne pense jamais le jour de son mariage que tout ce que l'on va construire, pierre après pierre, peut être détruit en quelques secondes.
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Elle essaye de se rassurer en se disant que dans tous les cas elle n’en mourra pas. On peut toujours survivre à cela. On peut survivre à tout. La nature humaine est très résistante.
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Les chemins se croisent et il n'y a pas de hasard. Juste des destinées.
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