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4,5

sur 1446 notes
Ce roman est une lecture coup de poing que je n'oublierai jamais.

Je me suis énormément attaché à Valentine et Nathan.

La lecture de ces 398 pages s'est faite en apnée, le coeur serré, la peur au ventre, les larmes aux yeux...

Ce sujet me touche et me touchera toujours aussi profondément. Car je connais une personne que j'aime énormément qui a subit des violences conjugales pendant de longues années et s'en sortir demande beaucoup de courage...

Ce cauchemar ne cesse que quand la victime prend conscience que la seule issue possible c'est partir et ne jamais revenir (malgré les demandes de pardon à genoux, malgré les menaces, malgré les pleurs ...).

Il me paraît essentiel d'évoquer ces chiffres :

Les services de sécurité ont enregistré 208 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire en 2021, soit une augmentation de 21% par rapport à 2020.

En 2022, 104 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.

Ces chiffres… je n'ai pas de mots.

Un livre qu'il faut absolument lire.

Ne fermez pas les yeux. Quand vous voyez qu'une personne a besoin d'aide, svp aidez la.

3919 : C'est un numéro d'écoute national destiné :

- aux femmes victimes de violences
- à leur entourage
- aux professionnels concernés

Appel anonyme et gratuit.
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Valentine vit dans une petite ville de Province, travaille à temps partiel dans une librairie et est l'heureuse maman de Nathan, 6 ans. Ce petit garçon représente tout pour Valentine. Car derrière cette vie d'apparent bonheur, elle vit un enfer une fois que Daniel, son mari, referme la porte de l'appartement en rentrant de son travail.
Sa bouée de sauvetage pourra-t-elle être Guy et Suzette, ces nouveaux voisins dont elle a fait connaissance malgré l'interdiction de son mari ?

Claire Norton nous livre un récit glaçant mais réaliste de ce que doit subir une femme battue par son conjoint. Elle a su ne pas aller trop loin dans les descriptions de la violence et la brutalité de Daniel, le mari . Ces scènes étaient nécessaires pour rendre le récit plus concret. Je ne suis pas trop sensible mais j'avoue avoir été mal à l'aise avec certaines scènes. La psychologie de Valentine est très approfondie et l'auteure nous montre comment elle en arrive à se rendre coupable.
Claire Norton rappelle, à la fin de ce roman, que chaque cas de femme battue est différent mais que le résultat reste le même : ce sont des victimes. Elle s'est appuyée sur des témoignages de femmes qu'elle a rencontré.

En parallèle de l'histoire, il y a le passé de Valentine mais aussi celui de Suzette, cette petite grand-mère qui est devenue la voisine de Valentine. La vie ne les a pas épargné l'une et l'autre.
Nous retrouvons également Guy, le mari de Suzette, un amour de mari pourrait-on dire.
Et puis, il y a Nathan, ce petit bonhomme de 6 ans qui , malgré son jeune âge, est d'une maturité exemplaire...

Merci Claire Norton pour cet agréable moment de lecture et ce très beau récit.
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Ce roman est à la fois un coup de poing et un coup de coeur.

Battue, humiliée, quasi séquestrée par son mari, Valentine s'accroche à ses livres et à son travail à temps partiel pour s'évader de la terreur de son quotidien. Elle trouve aussi refuge dans l'écriture de son journal. Mais ce qui la tient debout, c'est Nathan, son petit garçon de six ans à qui elle voue un amour sans borne.

Valentine respire quand son mari part travailler. le reste du temps,
elle est en apnée, à l'affût du moindre changement d'humeur. Coupée du reste du monde, elle accepte les coups dans le silence, pour préserver Nathan.

Mais un jour, un couple de retraités emménage sur le même palier. Peu à peu, leur gentillesse fait tomber les barrières et Valentine et Nathan se mettent à les fréquenter en douce, en priant pour que leur bourreau ne le découvre pas…

Avec beaucoup de justesse, Claire Norton nous emmène sur le terrain de l'emprise et des violences conjugales. Elle dissèque chaque scène, de l'état de tension qui règne, de l'étincelle qui allume la mèche jusqu'à l'escalade infernale de cette violence et son déferlement dans des scènes insupportables.

Elle n'oublie pas dans sa narration le petit Nathan, victime collatérale de la violence de son père, qui n'assiste pas aux coups mais en devine les traces derrière le camouflage d'un fond de teint ou d'un foulard. Nathan qui se réfugie derrière la douceur de son doudou Picotin ou de son petit hamster Flocon. Nathan qui aimerait tellement protéger sa maman.

Honte, culpabilité, peur, déni et résilience traversent le cheminement psychologique de Valentine. J'ai vécu ces étapes en apnée, mes sentiments alternant entre rage, dégoût,peine et empathie.

Un roman exceptionnel sur un sujet qui fait encore bcp trop de victimes. J'espère que les messages de l'autrice toucheront ceux qui savent pour qu'ils ne baissent plus jamais les yeux.
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La terreur d'une femme face à la violence de son mari.

"Quand j'entends autour de moi "si elles restent, c'est qu'elles aiment ça" je suis dévastée. Non je ne prends aucun plaisir à recevoir des coups. Ni à être humiliée."

En apparence la vie de Valentine est belle. Elle travaille dans une librairie à temps partiel; les livres elle aime ça et elle a du temps pour s'occuper de son petit garçon Nathan. Son mari l'aime et ne veut que son bien, il est sans doute un peu plus strict c'est tout...

Il y a celles qui vont s'enfuir dès le premier signe et il y a les autres qui excusent, culpabilisent de ne pas être à la hauteur, pardonnent et espèrent que l'amour sera plus fort que tout. C'est vrai qu'il suffit juste de partir ; c'est si simple. Mais la prison est gigantesque, les murs invisibles. Et il y a la montagne de la non-confiance en soi à gravir... Et il y a le désert de solitude avec en son centre une oasis, celle dans laquelle cette femme se trouve, dangereuse certes mais qui abrite aussi en elle l'espoir . Et autour de cette oasis, il y a ce mur invisible avec le regard des autres, que vont-ils penser ? Et si elle arrive à atteindre les barreaux de la prison il faudra encore qu' on la croit, alors qu'elle même n'est pas sûre de ce qu'elle vit Il aurait fallu qu'elle se rebelle la première fois..c'est trop tard....Non, il n'est jamais trop tard, certes le chemin sera long et douloureux, fait parfois de retours en arrière, qui ne sont pas des échecs, reculer un peu , c'est juste un élan qu'on prend pour avancer un peu plus loin la fois suivante.
J'ai mis des semaines à lire ce livre, entrecoupant les chapitres avec d'autres lectures. Dès les premières pages je savais que je plongeais dans un gouffre d'émotions que je ne canaliserai pas. Ce livre est violent, injuste, dramatique et pourtant tellement essentiel. Donner la voix aux femmes battues,pour que peut-être un jour un voisin, un proche les aident à briser la prison du silence.
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Il y a des livres qui vous mettent une claque. Celui-ci en fait partie.
Après avoir beaucoup vu passer de critiques très positives par-ci par-là, je me suis décidée à l'acheter.
Lue en 2 jours, l'histoire de Valentine m'a bouleversée.
Bien que romancé, ce récit, qui traite de la violence conjugale mais également de l'histoire de cette jeune mère, devrait être mis entre toutes les mains pour que ce sujet ne soit plus tabou et minimisé.
On n'en ressort pas indemne car au-delà de ce qui se passe dans ce couple, c'est tout l'entourage, proche ou non, qui peut contribuer à aider quelqu'un.
A lire absolument!
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Poignant.

Ce livre est éprouvant. C'est une porte ouverte sur deux vies en détresse qui m'ont profondément touchée, pour ne pas dire chamboulée.

Valentine et son fils de 6 ans, Nathan, vivent chaque jour avec la peur au ventre. La peur de Daniel. Un mari, un père colérique, jaloux, violent, véritable ordure qui donne le change au reste de la société.

Valentine n'a plus que son travail de libraire à temps partiel, les livres et son journal intime pour se distraire. Il contrôle, surveille ses moindres faits et gestes, la moindre contrariété peut déclencher sa colère.

Heureusement, Suzette, sa nouvelle voisine va lui apporter une amitié réconfortante, lorsqu'elles se voient en cachette. Et plus encore.

Il y a aussi tant d'amour entre cette maman battue et son petit garçon, ce qui rend le tout encore plus poignant.

Nous sommes là spectateurs impuissants de scènes terribles d'un réalisme saisissant, oppressant.

Rage, tristesse, incompréhension, compassion, dégoût, je suis passée par toutes les émotions, avec un espoir lancinant : vite, qu'une main se tende, que Valentine sorte de la léthargie dans laquelle la maintient sa pourriture de mari, qu'elle les sorte, son fils et elle, de cet enfer, avant qu'il ne soit trop tard...

Mais ce n'est pas si simple. Et l'auteure à travers ce récit nous donne à réfléchir sur la complexité de ces situations tragiques, sur les mécanismes psychologiques de l'emprise, sur l'absence de réactions de ceux qui se doutent, qui entendent, l'impuissance des proches.

Impossible de rester indifférents sur ce bien triste sujet de société, magnifiquement romancé par Claire Norton, mais qui délivre aussi un message : " Après le verbe aimer, aider est le plus beau verbe du monde" Bertha von Suttner



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Après les deux romans de cette auteure que j'avais lus, "Malgré nous" et "Ces petits riens qui nous animent", j'avais pensé arrêter de suivre Claire Norton car je les trouvais trop "gentillets", avec trop de clichés et de bons sentiments.
Mais la couverture de "Celle que je suis" m'a aimantée : j'ai été touchée par cette photo noir et blanc d'une mère dont la tête repose sur les genoux d'un petit garçon, qu'on suppose être son fils, qui la regarde avec amour et semble la protéger.
J'ai donc changé d'avis et me suis plongée dans la lecture de ce roman dont le thème principal sont les violences conjugales.
Valentine subit depuis 15 ans les coups, les humiliations, la privation de liberté, l'isolement que lui inflige son mari; depuis 6 ans et la naissance de Nathan, sa seule idée est de protéger son fils de toute cette violence, de faire comme si tout allait bien, de ne pas crier sous les coups pour que son fils n'entende rien. Elle se coupe de tout son entourage par honte, culpabilité, peur, dévalorisation d'elle-même jusqu'à ce que Suzette, 65 ans, vienne s'installer dans l'appartement en face sur le même palier. Les digues qu'elle a érigées toutes ces années commencent alors à se fissurer.
Ce roman est percutant; c'est de la fiction mais on sait que cette violence conjugale abjecte existe, que des femmes en chair et en os en sont victimes, que des enfants en subissent les dommages collatéraux quand ils n'en sont pas directement les victimes.
Claire Norton campe des personnages très réalistes, psychologiquement fouillés; le processus d'emprisonnement psychologique, d'emprise, qui conduit l'extérieur à se demander pourquoi ces femmes ne fuient pas est magnifiquement décrit. Les scènes de violence sont crues, difficiles à lire mais nécessaires car ces horreurs existent.
Le roman insiste aussi sur la façon dont Nathan, le petit garçon vit cette violence : peur, envie de se cacher, de disparaître mais aussi désespoir de ne pouvoir défendre sa mère, haine du père. Enfance saccagée.
D'autres thèmes importants sont aussi évoqués : l'indifférence ou la lâcheté de ceux qui savent mais ne font rien, le rôle essentiel des associations d'aide aux femmes violentées, le rôle salvateur de la parole, le besoin d'écrire pour transmettre, la lecture comme exutoire.
Un roman extrêmement dur, qui n'élude rien des violences conjugales, mais qui fait mieux ressentir au tréfonds de soi qu'un article de presse ou un reportage, l'horreur que vivent les femmes qui subissent les violences de leur conjoint. Claire Norton nous incite, par ce roman, à ne pas juger mais à essayer de comprendre.
Cependant, "Celle que je suis" n'est ni un témoignage, ni un essai mais bien un roman avec une belle histoire de relations humaines et d'amour. Un roman qui déclenche un flot d'émotions : colère, écoeurement, peine, espoir... bref, un roman qui fait vibrer.

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J'ai lu ce livre en une journée. le style permet de rentrer pleinement dans l'histoire. Mais c'est surtout cette dernière qui est extrêmement prenante, pour ma part je me suis mise à la place de l'héroïne non pas pour avoir son immense courage mais pour réaliser à quel point j'aurais été vulnérable à sa place et combien il s'agit d'un terrible coup du sort. le sujet est terriblement horrible et ce livre permet de le comprendre dans la succession de souffrances indicibles et on vit minute après minute la montée de la peur, la soumission, les coups et le dénigrement puis la lente remontée. Les crises monteront en crescendo, les remontées seront de plus en plus compliquées. J'ai aimé mieux savoir ce que les associations font qu'elles comprennent humainement comment cela se passe. L'auteur a donné à son héroïne une part de chance, cela permet au lecteur de souffler mais moi je n'arrêtais pas de penser que ce coup de chance est rarement au programme.
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Valentine est victime de violences conjugales aussi bien physique que psychologique.
Son mari jaloux la prive de liberté, la dévalorise, la menace, la surveille.
Valentine vit dans l'angoisse la peur au ventre qu'un jour, il s'en prenne à leur petit garçon Nathan, alors elle se tait...

C'est un énorme coup de coeur !
Un roman bouleversant.
Claire Norton rend hommage à toutes ces femmes battues et violentées.
J'ai été très touché Valentine et son fils. J'ai beaucoup apprécié Suzette la voisine qui essaye de l'aider, une femme formidable.
J'ai été frustré de ne pourvoir rien faire pour l'aider à s'en sortir.
C'est plus qu'un roman, c'est un récit très fort et poignant, mais nécessaire pour comprendre ce que vivent ces femmes.
Une vraie pépite.
On ne ressort pas indemne de cette lecture.
Bravo
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Le moins que l'on puisse dire c'est que cette lecture fut intense. Immédiatement happée par le quotidien de Valentine, j'ai lu ce roman en apnée. L'autrice ne laisse rien au hasard et nous livre avec brio la psychologie de son héroïne. Nous partageons ses pensées les plus intimes, ses réflexions et son cheminement personnel. Au fil des pages, l'atmosphère devient insoutenable, oppressante et l'air irrespirable. L'histoire de Valentine fait état de ce déchaînement de violence auquel elle est confrontée, de son impuissance face à cette situation et de la passivité de son entourage. Chez les autres, elle inspire la pitié chez les uns, le dégoût chez les autres. Les mots sont choisis avec soin, les sentiments sont parfaitement retranscrits. Aucun répit n'est laissé au lecteur face à cet enfer. Une scène particulièrement marquante m'a été très difficle à lire jusqu'au bout. Au cours de ma lecture, j'ai grincé des dents, retenu ma respiration et versé des larmes. Un roman poignant, plein d'espoir qui nous rappelle l'horreur que vivent toutes les victimes de violence conjugales. Je le garderai longtemps en mémoire.

Ce livre a remporté le #grandprixdeslecteurspocket 2022 et j'avais voté en ce sens. Je ne peux que vous le recommander.
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