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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un peu poussif, je trouve que ça n'a pas très bien vieilli, autant en termes de style que de structure, et je me suis un peu ennuyée. La com autour de ce roman (enfin ces deux romans, pour être précise) qui bénéficie d'une nouvelle traduction (que je trouve bof, mais je ne connais pas la première version ni la VO) promettait une épopée féministe, et le résumé des personnages féminins indépendants et déterminants, mais personnellement je n'ai rien trouvé de tout ça. Les femmes restent ici assez cruches, leur construction est fade et leurs « rôles déterminants » ne le sont en grande partie que grâce à celui des personnages masculins qui, eux, sont à mon avis plus fournis et plus soignés dans leur construction. le véritable personnage principal de cette histoire reste d'ailleurs un homme, comme le sous-titre de cette édition (Le cycle de Simon Tregarth) l'indique.
Quand au thème des sorcières, bon… mouais. On a des femmes magiciennes, qui vivent plus ou moins en autarcie entre femmes, et qui perdent supposément leurs pouvoirs quand elles « deviennent des femmes », aka quand elles ont des relations seksuelles. Voilà voilà. 🙃
Bref, je n'ai rien trouvé de très exceptionnel à ce roman, contrairement à ce à quoi je m'attendais. C'était sûrement hyper novateur quand ça a été écrit, il y a une cinquantaine d'années, mais je trouve que ça pris beaucoup de poussière.
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Simon Tregarth est un voyou qui a des dettes de jeux. On lui propose d'effacer son passé et de fuir dans une autre dimension. Simon accepte et bascule dans le monde d'Estcarp, régi par des sorcières…

Andre Norton est une figure de la littérature américaine de SF. Autrice de nombreux ouvrages, elle s'essaie à la fantasy avec ce premier ouvrage paru en 1963. Les éditions Mnemos publient à nouveau cette oeuvre 60 après.

Il faut, à mon sens, prendre en considération la première date de parution de l'oeuvre avant de se lancer dans cette lecture. Depuis 1963, la fantasy a énormément eu de succès et a beaucoup évolué. Si ce roman fait figure d'oeuvre précurseuse, on peut juger qu'elle a un peu vieilli tout de même. Notre Simon est propulsé dans un monde de sorcières presque sans raison et bien rapidement. le hasard fait si bien les choses qu'il rencontre et sauve la sorcière d'Estcarp. Il va entrer à son service comme soldat.

Complots, royaumes qui s'affrontent, batailles, sont le lot de ce roman dont la fantasy repose en effet sur une société matriarcale où les sorcières ont des dons psychiques. Nous sommes donc avec une magie moins spectaculaire que ce dont on a l'habitude. La magie repose essentiellement sur la télépathie et la télékinésie. le worldbuilding n'est pas vraiment développé. On est surtout dans une succession d'actions qui sont d'ailleurs plus racontée que montrées. C'est là où le bât blesse selon moi. J'ai eu l'impression qu'on me racontait une sorte de contes de fée. Ce n'est pas mal écrit; ce n'est pas mauvais en soi. Mais depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et la fantasy a beaucoup évolué. Les personnages paraissent froid et distants d'ailleurs.

L'introduction initiale est très éclairante à ce sujet et je suggère d'ailleurs de la lire avant d'attaquer le roman (contrairement à ce qui est annoncé).

« Witch world » m'a donc permis de découvrir un classique de la littérature fantasy mais j'en resterai là pour cette saga.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Les éditions Mnémos (merci !) m'ont proposé de découvrir ce livre qui constitue apparemment un classique de la littérature de l'imaginaire, fraîchement réédité par leurs soins. Witch World est une saga qui comprend une trentaine de romans et le Cycle de Simon Tregrath regroupe les deux premiers tomes, le Portail et L'Emprise (précédemment traduits sous les titres L'Arche du temps et La vallée dans l'ombre). Je dois avouer que je ne connaissais ni cette oeuvre, ni son autrice (oui, c'est une femme qui se cache derrière ce pseudonyme masculin) pourtant prolifique.
Je vous en propose une critique qui risque d'être souvent sous forme de « oui, mais… », dans le sens où chaque élément positif appelle une nuance. Ainsi, je suis sortie de cette lecture quelque peu mitigée.

Tout d'abord, j'ai été frappée par ce mélange de fantasy – avec de la magie, des sorcières, un univers médiéval, des forteresses et ruelles tortueuses, des bateaux à voiles, etc. – et de science-fiction – voyages spatio-temporels, technologies futuristes liées à l'énergie, à des systèmes sophistiqués de chauffage, d'éclairage ou de communication, sous-marins des Kolderiens. Si Estcarp utilise certaines de ces technologies sans en connaître la provenance, elles sont bien souvent créées et utilisées par les Kolderiens, les ennemis déclarés de ces deux tomes, et sont donc vues comme quelque chose d'abject et de nocif, apportant la mort et non le progrès.
Néanmoins, en dépit de cet aspect plutôt original, j'ai eu du mal à être passionnée par ce récit qui m'a semblé somme toute assez classique et convenu (même s'il ne l'était sans doute pas lors de sa publication originale !). Cette duologie a des allures d'introduction : on voyage sur ces terres nouvelles pour Simon Tregarth comme pour nous, on rencontre les différents protagonistes, on assiste à la mise en place d'enjeux, de questions et de dangers, mais le tout reste superficiel et manque de profondeur, que ce soit dans la psychologie des personnages, dans la résolution des problèmes, dans les scènes d'action qui ne semblent jamais réellement mettre les héros en difficulté, etc.

Andre Norton met en place un matriarcat : des sorcières – seules des femmes pouvant être les détentrices du Pouvoir – dirigent Estcarp. Les sorcières sont respectées, indépendantes, puissantes (mais non parfaites, se montrant parfois fermées face à des possibilités nouvelles) et instaurent une politique relativement pacifiste : Estcarp se défend contre les royaumes adjacents qui rêveraient d'agrandir leurs territoires et de mettre à bas ce gouvernement féminin, mais ne partage pas ce rêve d'expansion au détriment de ses voisins. À ces sorcières s'ajoute Loyse de Verlaine, fille de noble promise à un mariage arrangée, qui se battra pour gagner sa liberté en utilisant uniquement son intelligence, sa ruse et son courage, un personnage qui m'a vraiment enthousiasmée dans le premier tome.
Cependant, les noms étant des sources de pouvoir (une idée que l'on retrouvera dans Terremer d'Ursula K. Le Guin notamment), les sorcières ne peuvent révéler le leur (et n'utilise pas de surnom). Ainsi, malgré toute leur force, elles ne sont définies que par des pronoms, ou « la sorcière », « la femme d'Estcarp », etc., ce qui nuit à l'identification par la lectrice ou le lecteur et empêche toute proximité. Pendant le premier tome, il y a Simon, Koris, Loyse et la sorcière, qui, même si elle a un rôle important, en est moins visible d'une certaine manière (sans parler du fait que l'on a jamais accès à ses pensées) ; j'avoue que j'aurais aimé que ce personnage féminin soit davantage mis en valeur, que la distance avec elle soit un peu abolie. de même, leur Pouvoir est prétendument lié à leur virginité, ce qui pose quelques questions tout de même. de plus, Simon et Koris restent au premier rang et Loyse, fiancée (de son plein gré) dans le second tome, perd alors toutes ses qualités d'aventurière, adoptant le rôle banal et passif de demoiselle en détresse, tombée entre les mains des méchants Kolderiens – ma plus grosse déception vient finalement de ce recul que j'ai trouvé absolument regrettable.
Certes, il ne faut toutefois pas oublier que ces deux tomes ont été écrits en 1963 et 1964 et qu'ils mettaient tout de même déjà bien en valeur leurs protagonistes féminins par rapport à d'autres romans de l'époque, mais ils pâtissent de la comparaison avec d'autres oeuvres.

[Petit spoiler, même si la quatrième de couverture indique déjà que Jaelithe est, pour Simon, « l'amour de sa vie » et qu'il n'y a pas de réelle surprise quand à la suite de leur histoire.]
Dans le second tome du cycle, j'ai apprécié le discours autour de la liberté dans le mariage. Jaelithe, après des années à vivre sans attaches comme sorcière, n'entend pas se laisser brider par leur union et continue de parcourir le territoire en solitaire comme elle le faisait, sans ménager la sensibilité de son époux. Pour Simon, c'est un apprentissage… qui commencera par des pensées exaspérantes, mais permettra de repenser sa relation avec sa femme et aboutira à un réel respect entre eux, avec une collaboration qui renforcera leurs pouvoirs respectifs. J'apprécie énormément retrouver des considérations de ce genre, psychologiques, humains, plutôt que de l'action à outrance. (J'en profite pour signaler que Andre Norton propose un héros qui, même s'il m'a laissé totalement de marbre, n'est ni un séducteur invétéré, ni un gros bourrin, et que c'est quand même bien appréciable.)

Cette lecture n'était pas inintéressante, mais je ne suis pas franchement convaincue pour autant. Ces récits ont des qualités et des points de vue attrayants, mais il m'a manqué tout simplement d'éprouver un intérêt réel et fort pour les personnages comme pour l'intrigue. Or, les premiers ne m'ont fait ressentir aucune empathie, aucun atome crochu, et la seconde n'a pas su me captiver. J'ai bien conscience que certains points sont à replacer dans le contexte des années 1960, mais cela ne change pas mon manque d'enthousiasme pour cette histoire.

À l'heure actuelle, j'ignore totalement si je poursuivrai la découverte de Witch World au fil des rééditions de Mnémos. La longueur de la saga me refroidit ainsi que le manque d'investissement émotionnel lors de cette lecture, mais peut-être la saga se bonifie-t-elle au fil des tomes. Affaire à suivre.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Witch World est un roman qui m'a laissé un arrière-goût pas spécialement agréable. J'ai trouvé la lecture longue, les moments d'actions sont certes nombreux, mais l'aspect politique est bien trop présent pour vraiment rendre le récit addictif.
Le héros en lui-même a beaucoup trop de facilité dans certaines situations, ainsi que pour réussir à se lier d'amitié avec untel, ou rencontrer comme par hasard une personne qui est pile poil celle qu'il fallait. C'est dommage, car l'univers était mine de rien vachement intéressant, cependant il est beaucoup trop flou et pas assez développé durant les nombreux chapitres.
Au final, je ne suis pas vraiment conquise par cette lecture, que j'ai trouvé bien trop longue malgré le potentiel qui s'en dégage.
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Avant de vous parler de ce roman, il me semble important de poser le contexte en parlant de son autrice. Andre Norton (Alice M. Norton de son vrai nom, mais allez savoir pourquoi, elle a préféré prendre le nom d'un homme 👀) a été une figure importante de la SF/Fantasy américaine à son époque (1912-2005), reconnue par ses pairs et le public. Autrice très prolifique, elle a marqué des générations d'écrivains. Witch World est sa série-univers la plus connue. Elle regroupe plusieurs cycles et une trentaine de romans, dont certains écrits en collaboration.
Je ne la connaissais pas (et je suis persuadé de ne pas être la seule) donc un grand merci à Mnémos pour ce travail de mémoire.

Le Cycle de Simon Tregarth regroupe les deux premiers tomes du Cycle d'Estcarp. Ce dernier est le 1er et principal cycle, composé d'une dizaine de tomes. Les 5 premiers ont déjà été traduits par le passé dans la collection Pocket Junior SF que je connaissais très bien. C'est étonnant d'ailleurs que je ne l'ai pas lu à cette époque.

Il s'agit d'une duologie introductive. Les deux tomes s'enchaînent et concluent un premier arc, mais laissent présager moult aventures à venir. Ce n'est donc que le début. On y suit Simon Tregarth, un ancien colonel en fuite, sauvé in extremis grâce à un portail qui le mène dans un autre monde. Mais à peine arrivé, il est témoin de la poursuite effrénée d'une jeune femme par des hommes armés jusqu'aux dents. Bien sûr, il va se porter à son secours et prendre fait et armes pour sa cause. Car oui, la damoiselle (pas si en détresse que ça) est du royaume d'Estcarp, dirigé par une caste de puissantes femmes-sorcières qui doivent se défendre depuis des années contre des voisins plutôt hostiles. Mais dernièrement, la vraie menace vient de la mer avec le mystérieux et très dangereux peuple Koldec qui annihile tout sur son passage.

L'univers de Witch World est un étrange mélange des genres entre portal Fantasy, sword & sorcery, quelques éléments de SF et saupoudré d'un brin de féminisme avant l'heure. On a donc un monde de Fantasy médiévale classique, mais où existent également des technologies très avancées. Tout en naviguant entre les intrigues politiques des différents royaumes, se posera la question des origines de Koldec, des portails, des sorcières, etc.

Ces deux premiers tomes datent de 1963/64. C'est définitivement old school, mais étonnement, ça se lit plutôt bien (je m'attendais à avoir plus de difficulté que ça). Les pages se tournent, les péripéties s'enchaînent et on va parcourir ainsi de long en large une bonne partie de ce monde (un grand merci à Stéphane Arson pour la carte détaillée qui m'a bien servi).
Si l'histoire en elle-même n'a pas à rougir de son côté classique, il m'a, cependant, manqué plus de développement et de nuances que ce soit au niveau de l'intrigue (la facilité avec laquelle Simon va choisir son camp ou être accepté dans ce monde par exemple), du worldbuilding ou des personnages. À part le questionnement sur le rôle homme/femme que j'ai trouvé très intéressant pour l'époque, le reste me laisse un petit goût de pas assez. Il est vrai que c'est un texte écrit à la base pour un public ado ce qui peut s'expliquer, mais c'est surtout, je pense, qu'il souffre de la comparaison avec les standards actuels. C'est donc, à mon avis, un texte à vraiment remettre dans son contexte afin de mieux l'apprécier et ne pas avoir trop d'attentes.

Mon principal problème a été le manque d'attachement aux personnages (en général et principaux en particulier). Il n'y a que Loys de Verlaine que j'ai de suite adoré. C'est la fille d'un petit baron détestable et pilleur d'épaves, promise contre son gré au dirigeant de Karsten (un des royaumes ennemis d'Estcarp). Bien décidée à se faire la malle et vivre sa vie, elle va croiser la route de nos héros et se retrouver embarquer dans leurs aventures. Vraiment, un super personnage que j'ai beaucoup aimé à la narration (mais c'était bien trop court) ! 👍

Je ne peux pas en dire autant pour Simon Tregarth 😅. Ce qui est plutôt embêtant, car l'histoire est racontée à 80 % de son point de vue. Je l'ai trouvé assez creux alors que bon, l'autrice ne nous fait pas le coup du jeune premier. C'est un homme adulte, un soldat avec du vécu et un passé pas très net (mais à peine abordé et vite oublié) donc des aspérités, il devrait en avoir, mais en fait non. Même après 400 pages, je ne sais toujours pas qui il est vraiment.
L'autrice nous propose pourtant un héros qui se questionne énormément. Il a une affinité avec ce monde qui lui est étrangement familier et contre toute attente, il va développer un pouvoir comparable à celui des sorcières. Ce dernier point aurait pu m'agacer (pour une fois que les meufs ont un pouvoir, il y a un mec pour débarquer de nulle part et se l'approprier), mais Andre Norton va ingénieusement choisir d'aller vers la complémentarité plutôt que dans l'opposition.

Autre personnage important : Jaelithe, la sorcière que Simon rencontre et ‘sauve' dès son arrivée. Elle n'aura pas de nom jusqu'à la fin du 1er tome parce que connaître son nom, c'est avoir du pouvoir sur elle 👀. J'aime pourtant ce que l'autrice a voulu faire avec ce personnage. Cette nana a son propre agenda, elle a des responsabilités liées à son pouvoir et elle n'a pas le temps de ménager la fierté ni la masculinité de Simon. C'est même quelque chose qu'elle n'envisage même pas 👏😄. C'est pourtant un personnage que j'ai eu beaucoup de mal à cerner et à aimer pour les mêmes raisons : il m'a manqué de matière et de développement. Elle est lointaine, intouchable, et puis surtout, on n'a quasiment jamais son point de vue. On ne la voit qu'à travers notre héros.

Ce qui m'amène à la vision de la femme dans cette oeuvre (point mis en avant par l'éditeur et qui m'a fait m'y intéresser). Si Estcarp est fondé sur un système matriarcal, c'est bien le seul du coin. le reste du monde étant d'une misogynie très ordinaire (d'ailleurs, les femmes dans cet univers se limitent à des maîtresses/concubines, des épouses/futures épouses et les sorcières). Ces dernières descendent du Peuple aîné, un peuple fondateur à la longévité impressionnante dont seules certaines femmes sont capables d'utiliser le Pouvoir. C'est donc elles qui dirigent le royaume. Comme dit plus haut, leur nom doit rester secret (donc pas d'identité) et, toujours afin de préserver leur pouvoir, elles doivent rester vierges 👀👀👀. Ce dernier point les expose (évidemment) au viol systématique par leurs ennemis, mais aussi au retrait de leur féminité. Elles renoncent à leur statut de femme (parce que c'est bien connu, on ne peut être une femme qu'en ayant eu du sexe et en étant mère) et elles sont décrites à plusieurs reprises comme n'étant pas désirables et maigres, voire masculines (alors que les courtisanes/maîtresses ne sont que rondeurs et volupté… et stupidité et cupidité 😅).
Encore une fois, outre que c'est un ordre établi qui va être questionné par l'autrice, c'est à remettre dans son contexte. Les sorcières d'Estcarp ont inspiré Mercedes Lackey, on pourra aussi en retrouver des échos dans l'ordre du Bene Gesserit de Dune ou dans les Aes Sedai de la roue du temps. Si, à mes yeux aujourd'hui, la place de la femme dans Witch World est très discutable, Andre Norton a définitivement fait bouger les choses. Rien que le fait d'avoir un héros qui ne couche pas avec tout ce qui bouge et qui n'hypersexualise pas les femmes qu'il croise, c'est pour moi extrêmement rafraîchissant. Je pense aussi que l'autrice souhaitait montrer que même un système matriarcal n'est pas sans faille et que la solution se trouve plutôt dans l'équilibre des forces/sexes. Je le disais plus haut au sujet de Simon et de son accès au Pouvoir, Andre Norton choisit l'angle de la complémentarité et elle le démontrera avec le couple Simon/Jaelith.

Pour conclure, je dirai que Witch World est une lecture enrichissante surtout prise dans son contexte. Car malgré les péripéties, ce mélange particulier de SF et de Fantasy et les images féminines fortes, il m'a manqué de matière et de nuances. C'est le genre de lecture que j'aurai adoré ado, mais qui ne me suffit plus aujourd'hui. Cela dit, je suis ravie d'avoir découvert cette autrice qui a su questionner le genre à son époque et qui a ouvert la voie à d'autres.

Merci infiniment aux éditions Mnémos pour le service presse et pour m'avoir donné l'opportunité de découvrir cette grande dame.
Lien : https://fourbistetologie.fr/..
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Ce roman m'intriguait depuis sa sortie, et je remercie les éditions Mnemos et l'opération Masse critique de Babelio pour l'opportunité de le découvrir.

C'est malheureusement un résultat en demi-teinte pour cette lecture qui se trouve être foisonnante de bonnes idées, mais qui m'a parue déséquilibrée dans les choix narratifs, ce qui m'a laissée dans un état un peu ambivalent tout au long.

D'abord, j'ai beaucoup aimé l'univers présenté au départ : cette espèce d'entremêlement de plusieurs genres, un monde qui promet d'être riche et plein de découvertes, une société matriarcale et la figure de la sorcière revisitée… j'ai débuté ma lecture enchantée et très curieuse.

J'ai décroché assez vite, cependant. L'action, les batailles et la politique deviennent très vite l'aspect le plus important de l'histoire, et si je peux m'en accommoder d'une manière générale, c'est seulement quand le reste est à la hauteur. Selon moi, ce n'est pas vraiment le cas ici.

Cet univers si prometteur n'est finalement que peu développé. On nous donne quelques aspects quand c'est nécessaire, et pas grand-chose de plus, à ma grande frustration. À chaque fois qu'un événement un peu surprenant arrivait, une créature monstrueuse ou que sais-je, je me retrouvais plus agacée qu'autre chose, parce que ça me paraissait sortir de nulle part au lieu d'avoir été introduit convenablement.

Même chose pour cette société matriarcale et les sorcières… je m'attendais à ce que tout cela soit bien plus imposant dans l'histoire, bien plus perceptible. le récit reste très « masculin » de par l'histoire centrée sur Simon. La société matriarcale n'est là que pour être critiquée par l'extérieur, les sorcières ne sont finalement pas si mises en avant, pour un roman qui s'appelle « witch world »… je conçois que le roman ait vieilli, mais j'en aurais voulu plus, beaucoup plus, sur ces deux sujets en particulier.

Quant aux personnages, ça suit le même schéma. Simon, pourtant protagoniste principal, est relativement plat et donc peu attachant. Jaelithe est intéressante mais trop peu présente. Même chose pour Loyse qui a pourtant un super début (mes chapitres préférés).

Bref, si « Witch World » est plein de bonnes idées et de bonnes intentions, tout autant que doté d'une écriture relativement fluide, il me semble déséquilibré, rognant l'univers au profit du côté guerre, et manque un peu trop de profondeur à mon goût.
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