C'est la première fois que je lisais un livre
Amélie Nothomb, je n'ai pas été déçu.
Acide Sulfurique nous emmène dans un univers bien particulier, celui de la téléréalité qui se mêle aux moments les plus sombres de notre histoire.
Des prisonniers sont enlevés pour « participer » à une émission au titre évocateur « concentration ».
La belle étudiante Pannonique est enlevée avec d'autres personnes pour intégrer l'émission. Des Kapos sont recrutés avec pour mission de faire vivre un enfer aux prisonniers. Pour les prisonniers, l'humiliation commence par la perte de leur identité. Ils n'ont plus de prénom mais un matricule. Pannonique devient CKZ 114.
Les détenus sont affamés, frappés et mis aux travaux forcés.
Zdena a qui rien ne réussi jusqu'à présent dans sa vie devient Kapo, elle est fière d'avoir passé l'entretien avec succès.
Sa rencontre avec CKZ 114 va faire basculer sa vie. Elle n'aura que pour obsession de découvrir le nom de la/sa détenue. Elle y parviendra mais les relations entre elles changeront. Zdena va tomber éperdument amoureuse de CKZ 114.
La relation entre la prisonnière et son bourreau va faire monter les audiences de l'émission mais jusqu'où iront les protagonistes d'un tel programme télévisé pour avoir 100% des téléspectateurs devant leur poste de télévision.
La séance quotidienne avec la divulgation des deux matricules condamnés à mort ne suffit plus à booster les l'audimat.
CDZ 114 se prend parfois pour Dieux et se donne pour mission de sauver tout le monde.
Pannonique réussira-t-elle à sauver ses camarades de cet enfer de « concentration ». Dans son baraquement trouvera-t-elle des soutiens ?
Ira-t-elle jusqu'à faire sacrifice de sa propre personne ?
Un livre dérangeant sur la téléréalité couplée avec l'univers de la déportation. Jusqu'où est capable d'aller l'être humain pour du voyeurisme, de l'audimat…
Finalement l'
Acide sulfurique n'est pas uniquement les batteries de voiture, il est aussi dans les lignes d'
Amélie Nothomb sur sa vision de la téléréalité.