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3,65

sur 3547 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mais quelle audace ! La femme au chapeau ne fait pas dans la demi-mesure et cela n'est pas pour me déplaire.
Original et percutant sont les deux adjectifs qui me viennent à l'esprit pour qualifier cet ouvrage très bref au titre décapant et aux premiers mots cinglants :
" Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus ; il leur en fallut le spectacle. "

Rafles, kapos, matricules, camp, tortures diverses et variées, exécutions. Un livre abordant la déportation ?, me direz-vous. Non, une critique extrêmement corrosive d'un genre télévisuel qui s'est fortement développé au cours des dernières années et dont les producteurs semblent vouloir repousser toujours plus loin les limites : la télé-réalité.

En imaginant un jeu télévisé mettant en scène une réalité historique douloureuse, Amélie Nothomb pousse le concept à l'extrême et fait mouche. Elle nous bouscule, nous égratigne, nous écorche pour mieux nous prendre dans ses filets.

Dans l'univers imaginé par la romancière, plus les médias s'offusquent et dénoncent les atrocités subies par les prisonniers du camp, plus l'audimat augmente ; ce dernier atteignant son paroxysme lorsqu'il est demandé au public de désigner les captifs devant être exécutés. Loin d'être atterrés par les règles inhumaines de ce qui est censé être un jeu, les spectateurs, complices, non seulement se complaisent dans un voyeurisme malsain mais prennent également plaisir à participer aux sévices.

Au beau milieu de cette noirceur, scintille toutefois une lueur d'espoir en la personne de Pannonique, magnifique jeune femme qui resplendit autant par sa beauté physique que par celle qui irradie de son âme. Intelligente, courageuse, endurante, la détenue CKZ 114, comme elle est appelée au camp, de par son sens du sacrifice et sa lutte pour conserver sa dignité, non seulement force le respect de ses compagnons d'infortune mais parvient également à faire fléchir et humaniser quelque peu la brutale kapo Zdena.

Acide sulfurique, un ouvrage provocateur et dérangeant ayant suscité la polémique mais proposant une exploration des facettes les plus obscures mais aussi les plus pures de l'individu et invitant à l'introspection. Un écrit fort intéressant !

Ah... J'allais oublier... Je m'appelle Isabelle !
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On m'avait fortement recommandé de lire cet ouvrage d'Amélie Nothomb et pour une fois, j'ai bien fait d'écouter ce fameux "on". Il y a un très bon sujet de philo qui pose la question suivante ; L'Histoire est-elle un éternel recommencement ? et je crois qu'Amélie Nothomb a mis les pieds dans le plat avec cet ouvrage.
Le contexte ; de nos jours (bien que cela ne soit pas précisé exactement), une nouvelle émission de télé-réalité intitulée "Concentration" fait tabac. de plus, elle fait la une de tous les journaux et jamais le taux d'audience n'a été aussi élevé. Une véritable réussite basée sur la souffrance et la mort d'autrui. En effet, le principe est simple : reconstituer l'horreur qui sévissait durant les premiers camps de concentration sauf qu'ici, tout se passe en direct et, en plus d'être filmé, est retranscrit sur les écrans de télévision. Contre son gré, Pannonique est l'une des participantes à ce jeu cruel et démoniaque. Elle sera même privée de son nom si symphonique et si doux à l'oreille car désormais, comme tous les autres détenus, elle ne sera appelée et connue que sous son nom de matricule ; le sien étant CKZ 114. Les organisateurs ont pensé à tout pour déshumaniser complètement les prisonniers et leur enlever toute dignité. Pannonique, pardon CKZ 114 possède néanmoins un atout majeur : la beauté...une beauté telle qu'elle déstabilise non seulement les téléspectateurs mais également et surtout une kapo du nom de Zdena. Cette dernière sera tellement envoûtée qu'elle n'aura plus qu'une seule idée en tête : obtenir les charmes de la détenue CKZ 114 et pour cela, elle est prête à entraver bien des règles.

Un roman diaboliquement bien écrit qui nous prouve que nous ne sommes à l'abri de rien : malgré les horreurs que nous avons connu, les leçons que nous en avons tirées sont trop faibles et trop fragiles pour que cela ne se reproduise pas à nouveau. Dans cet ouvrage, le lecteur fait la rencontre de personnages très attachants, bien que confrontés à leurs instincts les plus primaires et en tire surtout une bonne dose de morale. A découvrir et à faire découvrir et surtout, un seul mot d'ordre : plus jamais ça !
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Une société de production vient de lancer une émission de télé-réalité d'un genre nouveau. Intitulée " Concentration ", elle met en scène des kapos chargés de torturer des prisonniers choisis au hasard parmi la population. Ces prisonniers sont chargés de creuser un tunnel inutile et sont affamés par les kapos. Lorsqu'ils deviennent trop faible pour travailler, les prisonniers sont envoyés à la mort et le public assiste en direct à leur agonie.

Parmi les kapos se trouve Zdena. Celle-ci a toujours tout râté et voit " Concentration " comme la chance de sa vie : elle va pouvoir prouver aux autres et surtout à elle-même ce qu'elle vaut réellement. Elle prend donc très au sérieux son rôle de bourreau des prisonniers et prévoit de briller devant les caméras.

C'était compter sans la présence de Pannonique, une jeune et jolie jeune fille, ancienne étudiante en paléontologie. le matricule de Pannonique est CKZ 114 et pendant des mois, Zdena ne va connaître de la jeune fille que ce matricule. Obsédée par la beauté de Pannonique, Zdena va tenter à tout prix de connaître le prénom de la prisonnière, de lui parler et de lui plaire. Pour cela elle alimente discrétement Pannonique en barre de chocolat que la jeune fille partage avec son groupe de prisonniers.

Bien involontairement, Zdena permet ainsi aux prisonniers de ce groupe de se rapprocher et de créer des liens entre eux, ce qui les aide à survivre aux conditions déplorables de leur incarcération.


" Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus; il leur en fallut le spectacle. "

C'est ainsi que commence ce roman choc d'Amélie Nothomb.

Ce qui est particulièrement effrayant dans Acide sulfurique, c'est que la situation qu'il décrit pourrait parfaitement se produire un jour dans notre société. Cette réouverture des camps de concentration pour le bon plaisir des amateurs de télé-réalité serait bien la pire dérive possible, mais de la manière dont Nothomb la décrit, elle devient réaliste.

Heureusement, le texte ne se focalise pas uniquement sur l'horreur vécue par les prisonniers. Des lueurs d'espoir animent les prisonniers du groupe de Pannonique. le courage dont cette jeune fille fait preuve est tout à fait admirable étant donné les conditions dans lesquelles elle doit vivre. La situation peut être aussi désespérée que possible, Pannonique conserve sa dignité et lutte contre la déshumanisation infligée aux prisonniers par les responsables de l'émission. Petit à petit, la détenue CKZ 114 devient ainsi le porte-drapeau de " Concentration ".

Grâce à Pannonique, Zdena aussi s'humanise. La kapo cruelle et sans scrupules finit par prendre conscience de l'horreur à laquelle elle participe. Petit à petit, Zdena va changer de camp.

Acide sulfurique est un roman assez court, qui se lit en maximum trois jours, mais qui laisse des traces chez celui ou celle qui l'a lu. le texte nous pousse à réfléchir à la société dans laquelle nous vivons et aux dérives possibles de la tendance au voyeurisme que les émissions de télé-réalité et les réseaux sociaux alimentent de plus en plus. Comme le souligne si bien Pannonique, ce ne sont pas les kapos qui sont responsables du succès d'un concept tel que " Concentration ". Ce ne sont pas non plus les producteurs de l'émission. C'est le public qui, demandeur d'émotions de plus en plus fortes, de sensationnel, fait exploser l'audimat et renforce la position de force des producteurs. Ce sont ces téléspectateurs que plus rien ne choque qui mène réellement les prisonniers de " Concentration " à la mort.

Le tout dernier paragraphe du roman, conversation entre Pannonique et l'un de ses co-détenus, m'a particulièrement touchée :

" - Vous n'étudiez plus la paléontologie ?
- Si, autant terminer ce qu'on a commencé. Mais maintenant, chaque fois que je rencontre une nouvelle personne, je lui demande son nom et je répète ce nom à haute voix.
- Je comprends.
- Ce n'est pas tout. J'ai décidé de rendre les gens heureux.
- Ah, dit Pietro Livi, consterné à l'idée de voir la sublime Pannonique se lancer dans la bienfaisance. Cela consiste en quoi ? Vous allez devenir dame d'oeuvres ?
- Non. J'apprends le violoncelle.
Il rit de soulagement.
- le violoncelle ! C'est magnifique. Et pourquoi le violoncelle ?
- Parce que c'est l'instrument qui ressemble le plus à la voix humaine. "

Amélie Nothomb a tout à fait raison : le violoncelle rend heureux.
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Belle critique des excès de la télé-réalité! Ce court roman suit une jeune fille digne des meilleurs Nothomb après qu'elle ait été enlevé pour participer à une émission de télé-réalité particulièrement horrible.
On y trouve un voyeurisme malsain, une bonne dose d'hypocrisie, et les dérives qu'entraîne la combinaison de ces deux ingrédients agrémentés de quelques autres...
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Encore un Amélie Nothomb lu en une journée. C'est vous dire si j'ai apprécié ma lecture, même si, selon moi, ce n'est pas le meilleur roman de l'auteur(e).

Cette fois, Amélie nous livre une satire de la société et plus particulièrement de la télé-réalité qui monopolise bon nombre de nos chaînes de télévision. Ceci en établissant un parallèle entre la déshumanisation engendrée par lesdites télé-réalités et celle pratiquée dans les camps de concentration durant la seconde guerre mondiale. Tout cela, bien entendu, avec la plume et la verve qu'on lui connait.

Donc une lecture plaisante mais qui ne restera pas dans ma mémoire au même titre que "Stupeur et tremblements" ou "La nostalgie heureuse", il lui manque ce petit grain de folie habituel. Pour moi, Amélie n'est jamais aussi "bonne" que quand elle nous conte sa vie romancée.

Petite question à l'auteur(e) : Mais où allez vous chercher les prénoms de vos héros? Pannonique, c'est loin d'être commun !

Au fait, j'allais oublier ... moi c'est Frédéric !
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Acide Sulfurique - Amélie Nothomb - Lu en livre audio par Véronique Groux de Miéri

Il y a longtemps que je ne me précipite plus sur le dernier Amélie Nothomb à la rentrée. Certains livres sont des beaujolais à consommer frais, mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable. Si Amélie Nothomb est un personnage médiatique, une des seules dont la photo orne la première couverture; je pense que ses livres ont le mérite de pouvoir être lus - et appréciés - avec quelques années de bouteille.

Acide sulfurique, écrit en 2005 aux plus belles heures de la téléréalité est de ces ouvrages qu'on peut lire et apprécier plus de quinze ans après la parution.
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Amélie Nothomb a l'art et la manière de sortir des noms peu communs de son chapeau. Ici, l'héroïne s'appelle Pannonique et elle incarne le bien, la beauté, la pureté et la vertu – qualités confrontées à l'oeil avide et froid de la caméra et aux yeux avides et faussement indignés des téléspectateurs qui ne peuvent s'empêcher, tout choqués qu'ils sont, de suivre chaque jour le calvaire des prisonniers de « Concentration ».

« Concentration » est une émission de télé-réalité d'un genre nouveau : il permet aux téléspectateurs de suivre le supplice, puis la mort de prisonniers choisis de façon complètement arbitraire. Ces derniers sont battus, torturés, insultés, affamés et finalement tués par les kapos. L'émission s'appelle « Concentration » car elle a pour modèle les camps de concentration nazis. Autant dire qu'il s'agit là d'un « show » qui a placé la barre très haut au niveau de la cruauté et de l'abject. Mais ce n'est pas tant la cruauté et l'abject de ce concept que condamne l'auteure. C'est aussi et surtout le voyeurisme dont font preuve les téléspectateurs. Ils se disent indignés mais ne peuvent pas s'empêcher de regarder. résultat : les audiences crèvent le plafond et personne n'arrive plus à se remettre en question. Car peut-on être témoin d'horreurs pareilles sans avoir envie de bouger le petit doigt ? Sans vouloir faire cesser ces souffrances ? Peut-on laisser primer la curiosité malsaine sur l'empathie ?

D'emblée, ce roman m'a rappelé le tout premier épisode de la série Black Mirror où des millions de gens s'agglutinent, malgré leur « dégoût », devant leur poste de télévision pour assister en direct à l'acte choquant que doit accomplir le Premier ministre britannique qui est victime d'un chantage odieux. Dans Acide sulfurique, le principe est un peu le même : les images sont terribles, choquantes, mais la curiosité, le voyeurisme priment. Ce n'est donc pas tant l'émission en soi qui est dénoncée mais le fait qu'elle soit si regardée. En effet, si elle ne faisait pas d'audience, elle n'existerait tout simplement pas. Alors qu'est-ce qui est pire : le fait d'avoir créé cette émission de télé-poubelle ou le fait de la regarder ? Vous avez quatre heures.

Bref, voilà un roman court mais efficace. le propos est intéressant, dérangeant parfois et c'est très bien. Dommage que la fin arrive si vite et soit un peu bâclée à mon goût.
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Je m'abstiens de vous mettre la présentation de l'éditeur car celle-ci nous révèle la quasi -intégralité de la trame.

Une nouvelle émission de télé-réalité est née. Quel en est le thème? les camps de concentration... Des dizaines des personnes sont enlevées et enfermées dans des camps, filmées 24h/24h, et dirigées par des Kapos, salariés de la chaîne de télé...Et pendant que des gens souffrent et meurent dans ces camps, des millions de téléspectateurs suivent chaque jour leur souffrance à la télévision, sans réagir... Telle est la vision d'Amélie Nothomb dans ce roman. Vous avez l'impression que cela ne pourrait jamais arriver? Après avoir lu ce livre vous n'en serez plus aussi sûr...

Des amis m'avaient parlé de ce roman à plusieurs reprises, et j'ai été ravie que l'un d'eux puisse me le prêter pour me le faire découvrir.

Je dois dire que dans un autre contexte, je ne pense pas que j'aurais acheté ce livre car la couverture ne m'attirait pas outre mesure ( j'ai une autre version que celle que j'ai mis plus haut) et comme je choisis beaucoup à la couverture.... mais bon une preuve de plus que ce n'est pas forcément un tri judicieux... Quoi qu'il en soit, je me suis lancée dans sa lecture, et étant donné sa petite taille, il était commencé et fini dans la même journée.

Le style d'Amélie Nothomb est agréable, je n'ai pas éprouvé de difficulté dans ma lecture si ce n'est dans le choix des prénoms de ses personnages principaux( Pannonique et Zdena).

L'histoire, vous l'aurez compris est une satire de la téléréalité et de la société, une espèce d'exemple poussé à l'extrême de là où les Hommes seraient prêts à aller pour l'argent. Il existe 4 niveaux de personnages dans ce roman, ceux qui sont le plus développés sont celui des détenus et celui du Kapo Zdena. Au dessus de cela, se trouvent également les producteurs de l'émission et tout en haut, le public. Ce roman posent de nombreuses questions " morales", quant à savoir par exemple " à qui la faute". Dans ce type de fonctionnement, qui est celui qui est le plus fautif? le kapo qui obéit bêtement alors qu'il lui suffirait de faire autrement? le producteur qui a manigancé tout cela, et qui filme tous les jours? le public qui regarde l'émission et qui donne une raison à tous les niveaux du dessous de continuer à faire ce qu'ils font? J'ai vraiment aimé cette réflexion sur les responsabilités et l'analyse que chacun peut avoir sur une même question, en fonction de différents points de vues.

Et puis il y a les détenus... parqués comme des animaux, battus, affamés, humiliés.... tués. Sans raison particulière si ce n'est l'audience que cela peut alimenter. Parmi eux, une jeune fille va tenter de se battre pour changer les choses, mais là où au départ elle représentait un espoir, un modèle, elle devient vite un bouc émissaire au sein de ses compagnons de misère. Il y a selon moi une vrai étude sociologique dans ce roman, sur la psychologie des groupes, qui est clairement passionnante.

Côté personnage, on retiendra particulièrement Pannonique et Zdena. Deux femmes que tout oppose au sein de ce camp et pour lesquelles la plus forte n'est pas celle que l'on croit. On va observer un réel retournement du pouvoir de l'une sur l'autre. Pannonique, qui n'a plus rien, se bat pour sa liberté, et Zdena, qui a sa liberté, tente d'obtenir les seules choses qu'il reste à Pannonique. Leur relation est vraiment très particulière, limite malsaine par moment. J'ai été plus touchée par le personnage du professeur, qui semble totalement amoureux de Pannonique et qui sera un soutien pour elle , à sa façon, pendant tout ce temps.

En bref, un livre à découvrir, ne serait-ce que pour que ce qu'il raconte ne se produise jamais!

Lien : http://www.les-lubies-de-lud..
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Un Acide sulfurique corrosif. Une plongée décapante dans l'histoire au temps de l'horreur des déportations, restituée au goût du jour. En mode téléréalité. Des Kapos et détenus réunis sur un plateau plus vrai que nature. Concentration. Une audience qui monte en flèche. Un public hystérique. Complice et voyeuriste.
"Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus, il leur en fallut le spectacle."
Des acteurs qui vivent leur rôle jusqu'au bout en explorant les facettes les plus obscures du genre humain.
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Je ne suis vraiment pas certaine que cette idée aurait été reçue de la même façon de la part d'un autre auteur. Mais avec le mythe Nothomb et l'impression étrange qu'elle laisse planer autour d'elle... tout passe ! Il fallait du cran pour reprendre le concept des camps de la mort, une des plus grandes abominations Humaine, et d'en faire un jeu de télé-réalité... Parce que c'est bien de ça qu'il s'agit dans ce livre... Afin de satisfaire un public de plus en plus blasé par ce qu'il voit, des producteurs décident de créer le jeu télévisuel Concentration... Un jeu ? Pas tant... puisqu'il s'agit de recréer les conditions atroces et sans humanité des camps de concentration allemands... Ainsi, le public peut satisfaire à souhait son envie de ''vrai'', de gore et repousser l'entendement. Les prisonniers travaillent, suent, perdre du poids, comme pour mieux porter l'abominable... Des Kapos friands de torture, qui force les prisonniers à aller au bout d'eux-même... Et quand ça ne fait plus, ben, le spectateur assiste alors en direct à la mise à mort... Heureusement qu'il y a Pannonique, jeune fille prisonnière, qui saura amener un peu de tendresse, de justesse, de dignité à ce jeu cruel... Un livre difficile à lire, parce qu'il résonne sur le ''en vouloir toujours plus'' des spectateurs qui s'abreuvent de téléréalité, souvent débiles, mais qui permet de décrocher d'une vie à 100 à l'heure... Une belle critique sur le monde de la télé et son manque de classe...
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