Barbe bleue

Je ne sais pas trop quoi pensé de ce roman... Ma première lecture de Amélie Nothomb. Je n'ai pas accroché au personnage de Saturine et celui de Don elemirio son langage soutenu ma mit à l'écart du livre. Les références historiques, religieuses, culturelles sont très présente.

Ma dernière lecture de cette auteure remonte à plusieurs années. Malgré une personnalité très étrange, qui ne m'attirait pas plus que cela, j'avoue que lire Amélie Nothomb est toujours un voyage !

Pourtant ce dernier voyage ne m'a pas autant emporté que les précédents (hygiène de l'assassin, stupeur et tremblements, métaphysique des tubes). Certes, il est déroutant, en compagnie de Don Elemirio Nibal y Milcar (Noble espagnole) et Saturnine Puissant.

Ce conte de Perrault revisité se lit en quelques heures, et agrémente le quotidien mais au final, il ne restera pas gravé dans ma mémoire.

Pas grave, Amélie Nothomb a ses fans inconditionnels !

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Amélie Nothomb use de dialogues truculents et quelquefois un peu saugrenus pour nous proposer une réécriture très contemporaine du célèbre conte de Perrault. Une lecture très agréable !

Un grand cru énigmatique aussi étincelant que pétillant aux notes dorées, épicées qui donne la chair de poule.

Un titre éponyme où le héros et la héroïne se confrontent au cours de dialogues argumentatifs vifs et convaincants.

Au fur et à mesure l'hôte noble espagnol qui partage ses mets délicieux et coupes de champagne avec son hôtesse belge, confesse partiellement ses péchés à celle qui n'a pas froid aux yeux et poursuit sa quête sans prendre de gants!

Jusqu'à quel point la jeune colocataire va-t-elle respecter les règles qui lui sont imposées à son arrivée par son prétendant? Pénétrer ou pas dans la seule pièce noire réservée qui cache le secret... Résister à la tentation. Chut!

Un conte classique remanié avec ruse, subtilité, intelligence comme son auteure...

La candidature de Saturnine, 25 ans, enseignante remplaçante à l'Ecole du Louvre, pour une colocation dans un appartement du VIIème arrondissement de Paris est acceptée, face à 15 autrres candidates. le propriétaire, don Elemirio Nibal y Milcar lui laisse la possibilité de circuler où elle souhaite. Seule l'entrée de la chambre noire lui est interdite.
L'atmosphère est très tendue et mystérieuse dès les premières pages de ce roman vivant en raison des chapitres courts, du style fluide et de la prédominance des dialogues. Amélie Nothomb parvient à nous surprendre en revisitant le conte de Barbe bleue à travers une réflexion sur l'amour et le droit au secret.
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Barbe bleue, légende fascinante et troublante de notre patrimoine littéraire.
L'histoire que nous conte Amélie Nothomb est celle d'une rencontre pour le moins improbable et orchestrée, d'un cabinet des horreurs troqué contre une chambre noire.

On démarre pied au plancher, pas le temps de s'installer confortablement dans le décor, le lecteur s'assiéra sur les présentations. On se mêle avec volupté à la joute verbale décalée et corrosive que nous servent les deux héros tout au long du roman - animant leurs retrouvailles tardives et quotidiennes. Les protagonistes sont bien campés jusqu'à bien souvent devenir des caricatures d'eux-mêmes, on a le sentiment qu'ils sont sans cesse en représentation avec pour arrière-plan cette cuisine, pièce centrale et témoin discret de leurs déconvenues.

Un hôte gonflé de suffisance et reclus d'un côté, et une Saturnine effrontée, déambulant dangereusement sur les rives de la provocation malsaine. On lit vite, ardemment, avec ce sentiment d'urgence dans l'écriture et dans la progression. L'auteure pose la problématique épineuse du sentiment amoureux et de ses expressions et contradictions autour de ce conte revisité, dans l'opulence et l'orgueil, un mélange allégrement arrosé d'or liquide si cher à son coeur.

L'écriture est très simple, on peut dire que le livre est très accessible. En revanche, je trouve l'écriture presque enfantine, et parfois trop simpliste.

Barbe bleue est de nouveau, un tout petit livre d'Amélie Nothomb. 122 pages pour refaire le célèbre conte à la sauce belge.

J'ai toujours aimé les débuts de ses livres, et beaucoup moins ses fins. Ici, la fin ayant déjà été écrite dans le conte, il n'y avait pas vraiment de quoi être déçue.

L'histoire est la même sauf qu'on parle de colocataires au lieux d'épouses, et que le monsieur ne porte pas la barbe.

C'est toujours saugrenu quand même, comme dans tous les Nothomb. Et puis, qu'est-ce que Amélie a avec le champagne ? Avec le fait du prince, on avait déjà un cours sur les champagnes les plus réputés/chers, mais avec Barbe bleue, on a un bon rappel. Peut-être que l'auteur en raffole…

Mots incongrus appris dans cet Amélie Nothomb-là :
Rodomontade : vantardise pleine d'insolence.
Casuistique : subtilité complaisante (en morale).
Incunable : ouvrage imprimé antérieur à 1500, tiré à peu d'exemplaires.
Ascèse : privation voulue et héroïque.
Aristotélicien : nom donné à la doctrine dérivée des oeuvres d'Aristote.

Même si ce roman n'a rien d'exceptionnel, j'ai passé un bon moment de lecture avec cette adaptation moderne du conte de Charles Perrault.
Par contre, je n'ai pas trop aimé les personnages et le style Nothomb (mots compliqués, prénoms impropables ...) m'a paru plus lourd qu'à l'accoutumé.
Concernant la fin, je ne m'y'attendais pas et je l'ai trouvé particulièrement réussie. Pour moi, c'est le gros point fort de ce roman !

Un roman atypique et divertissant, sorte de huis clos entre Saturnine et son hôte.
Huis clos amoureux, où plane l'ombre des huit précédentes...
Un plaisir de retrouver l'écriture précise et ciselée d'Amélie Nothomb!
(p.120)