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3,58

sur 1805 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Biographie de la faim” d'Amélie Nothomb, paru en 2004, est un roman autobiographique relatant ses souvenirs d'enfance.

Fille de diplomate, elle a connu de sa naissance jusqu'à la fin de l'adolescence de multiples pays, de multiples cultures. A commencer par le Japon (pays de son coeur), puis la Chine, les Etats-Unis, le Bangladesh…

Enfant surdouée, elle évoque dans son roman son appétit féroce des choses de ce monde.
La faim, pour Amélie, c'est la gourmandise de nourriture, d'alcool, de liberté, de connaissance, de lecture… de tout ce qui passe à portée.

Composé d'un texte délicat, le récit coule avec souplesse, et le lecteur ne peut qu'être conquis et régalé par la finesse d'esprit qui s'en dégage.

Par-dessus tout, la capacité d'Amélie Nothomb à faire se côtoyer l'absurde et le divin, le futile et l'expertise grammaticale fait de ce roman une preuve du génie de l'auteure.

Un roman qui se déguste, donc !
Lien : http://jeanmarc06.wixsite.co..
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Drôle de biographie que celle-ci. Amélie Nothomb ne fait rien comme tous le monde et cet ouvrage ne fait pas exception. Elle retrace sans faux semblant les premières années de sa vie jusqu'à ses débuts dans l'écriture. La plume utilisée n'a aucune commune mesure avec une biographie classique, elle reste fidèle à elle même sans tricherie sans vulgarité avec la même faim qui l'a dévore depuis tant d'année.
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Biographie de la faim est une autobiographie qui fait la liaison entre Métaphysique des tubes et Stupeur et tremblements et dans lequel on retrouve certains éléments de Sabotage amoureux. J'ai particulièrement apprécié retrouver des éléments déjà lus dans ces romans précédents, un peu comme si je lisais la correspondance d'une amie intime. Dans ce roman Amélie Nothomb retrace "sa" vie jusqu'à l'âge adulte, toute une vie guidée par la faim, la faim du ventre avec des aliments surtout sucrés (chocolats et spéculos belges bien sûr) mais aussi d'eau et d'alcool, la faim de l'esprit avec une multitude de romans dévorés et enfin la faim du coeur avec l'amour maternel et sororal.
A cause ou grâce, suivant les circonstances, son père diplomate, elle change de pays tous les 3 ans, on visite avec elle le Japon évidement mais aussi New York, la Chine et le Bangladesh. Découvrir ces pays avec les yeux d'enfants d'Amelie est un véritable trésor, le nez en l'air à New York ou cloîtrée sur sur canapé au Bangladesh.
Dans ce livre, je retrouve Amélie Nothomb comme je l'aime. Une Amélie Nothomb grandiloquente, après Dieu, c'est moi, elle déclare dans ce roman La faim, c'est moi. Une Amélie Nothomb qui utilise toujours le mot juste et qui nous livre ici une autobiographie sans faux semblants avec son ironie et son cynisme qui est pour moi légendaire. Une Amélie Nothomb, sans concession, la voilà soit superbement douée soit génialissimement inadaptée. Une Amélie Nothomb innovante, qui comme je l'imagine toujours, fait le pari de placer quelques mots pointés du doigt dans le dictionnaire.

Lien : http://mesexperiencesautourd..
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un petit roman d'Amélie Nothomb comme j aime en lire de temps en temps
Petit mais plein d'enseignements
Je ne l avais jamais lu car il y a très peu de temps que j ai plaisir à lire Amélie.
C est quoi la faim il y a la boulimie et l'anorexie.
En plus de ce sujet j'ai décluvert le personnage d'Amélie en fait c'est une autobiographie.
La vie de la famille d'un diplomate est bien particulière.
Quelques passages méritent d'être notés.
En plus ce pays nous fait voyager japon Chine Etats Unis Bangladesh Amélie est une très bonne observatrice.
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L'auteur commence par nous parler d'un archipel océanien, nommé Vanuatu, afin de nous faire saisir le titre de son livre. Au Vanuatu, les habitants ne connaissent pas la faim. La nourriture est abondante, il suffit de peu d'efforts pour en trouver. Or la faim – la psychanalyse sait nous le rappeler – est le moteur du désir. le jeune enfant, faisant l'expérience du manque (la faim physiologique ainsi que la faim symbolique), entre dans la sphère du désir. Et à son tour, le désir nous emmène dans un monde fait d'imaginaire, de création, d'un esprit de quête et de conquête. En somme, c'est parce que nous avons faim que nous créons, inventons, partons à la conquête d'autres mondes, bref, que nous vivons, mus par l'insatiable désir. « La championne du ventre vide, c'est la Chine. […] Existe-t-il civilisation plus brillante, plus ingénieuse ? Les Chinois ont tout inventé, tout pensé, tout compris, tout osé. Etudier la Chine, c'est étudier l'intelligence » (p. 17.)
Donc, c'est parce qu'Amélie Nothomb a eu – et a toujours – faim qu'elle est restée curieuse, vive, alerte, qu'elle a pensé son histoire, sa biographie, et qu'elle nous la livre dans cet ouvrage.

J'ai beaucoup aimé les deux parties du livre. La première m'a fait revisiter, de manière originale, les apports de la psychanalyse, à travers le concept de faim. La seconde m'a permis de me familiariser avec l'enfance et l'adolescence d'Amélie Nothomb, dont le style précis et le trait humoristique m'ont enchantée.
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J'ai redécouvert ce livre par hasard et sa relecture m'a dévoilée des aspects que je n'avais pas noté la première fois. On y évoque presque philosophiquement le manque, la jouissance, le désir, et tout cela est questionné intelligemment et avec coeur. le style d'une fluidité bien connue est agréable et on plonge avec gourmandise dans l'enfance de l'auteure...Un roman plein de tendresse parfois acerbe sur la vision du monde d'une enfance bien particulière.
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Qu'est-ce que la faim ?

Un besoin primaire et physique de se remplir, de se nourrir ? Peut-on simplement réduire la faim a un besoin facilement et physiologiquement satisfaisable ? Un cogito des temps modernes - 'ai faim donc je mange ? Si ce postulat s'avère correct, alors quid de la gourmandise, des fins gourmets, des goûts, des pulsions soudaines ?

Par extension, peut-on assimiler la faim à un besoin intellectuel de combler un vide ? Et avec l'expérience, la faim peut-elle devenir un désir, le « regret d'un astre » par définition insatiable ? Et si ce vide, que l'on cherche tant bien que mal à combler, s'avérait être par essence nécessaire à la faim en soi ?

Voilà le questionnement de Nothomb sur la Faim, une notion physique pour elle indissociable d'une ascèse spirituelle et qu'elle étudie via une rétrospective sur sa vie. Cette didactique passionnante renferme la sempiternelle et universelle question du Désir ; qu'est-ce que le Désir et comme le satisfaire, le cas échéant ?

Je me suis attaquée à ce roman après l'affreuse déception post-“Soif”, que j'ai trouvé d'une incroyable fadeur, et me voilà réconciliée avec l'auteure, pour mon plus grand plaisir !
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Quel régal : une écriture vraiment personnelle, clairement identifiable et très riche !Par sa façon d'écrire, Amélie Nothomb rend son lecteur intelligent !
Dans ce roman, toujours d'inspiration autobiographique, elle nous raconte les années de son enfance au Japon, en Chine, à New-York et le début de son adolescence au Bengladesh, en Birmanie, au Laos au gré des affectations de son père, diplomate belge. Elle évoque d'abord son appétit incommensurable, au propre comme au figuré, appétit de vivre, appétit de connaissances, appétit de sensations et ensuite, avec l'entrée dans l'adolescence, sa chute dans l'anorexie et son corollaire, la perte du désir de vivre, d'apprendre…le tout avec beaucoup de recul et de réflexion et une analyse d'une finesse surprenante.

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(Relecture)

Il y a des Nothomb romans, et des Nothomb autobiographiques, et celui-ci en est clairement un.

J'ai aimé ce livre à partir de la page 50 ! En effet j'ai failli lâcher la relecture de celui-ci car le début est presque bizarre et un peu délirant.
Elle parle des gens de l'île de Vanuatu qui n'ont jamais faim puis embraye sur la fin et la soif. J'ai eu l'impression de phrases qui se suivaient sans but.

Heureusement cela ne dure pas trop longtemps à mon goût. D'un coup, à la page 50, on change de ton.

J'ai aimé relire le reste, on y retrouve les thèmes chers à Amélie : l'amour de la littérature, la beauté, son père, sa soeur, sa nounou au Japon, la dégénérescence des jeunes filles à 12 ans.

Elle y évoque le Japon, New York puis le Bangladesh, son viol dans la mer par quatre jeunes Indiens, l'adolescence et son anorexie.

Elle évoque le début de l'écriture et l'époque où elle sera interprète à Tokyo.
Son livre le plus autobiographique, en 2004.
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"La faim c'est moi" : dans ce livre, Amélie Nothomb nous livre son autobiographie, principalement son enfance et son adolescence.
Elle nous raconte ses jeunes années à travers le prisme de la faim.
Mais il ne s'agit pas seulement de la faim de nourriture, mais la faim de boisson, d'amour, de livres, d'écriture, et d'une folle curiosité pour la vie.

Amélie Nothomb trouve un ton Voltairien, léger incorruptible, sans cesse mobiles. Ses dialogues sont rapides, nets, imprévisibles.
Entre 10 et 20 ans elle ressent une terrible solitude, elle est un personnage ambigu et se décrit comme une surdouée.
Elle se met en scène comme un personnage de roman et ce livre lève un peu du mystère qui l'entoure.
Amélie est passionnée par la faim et celle-ci domine sa vie, saura t-elle sortir de sa servitude?
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