Biographie de la faim

Je continue mon petit challenge personnel de lire chaque mois un livre d'Amélie Nothomb dans le but de lire toute son oeuvres. Cette fois, je me suis attaqué à sa biographie de la faim.
Dans cet ouvrage, la célèbre autrice belge va encore nous faire voyager à travers ses souvenirs d'enfance au Japon, en Chine ou encore à New York entre autres lieux afin de percer le mystère de la faim sous toutes ses formes.
Comme à son habitude, Amélie Nothomb nous gratifie d'un bon roman qui se lit de manière très fluide; personnellement je l'ai lu en quelques heures seulement; grâce au style et à l'écriture de l'autrice.

Dans cette oeuvre autobiographique, Amélie Nothomb nous parle de son enfance, jusqu'à la fin de ses études à l'université. Nous découvrons donc une jeune fille avide de découvertes, dont la faim ne peut être assouvie, qui doit suivre son père diplomate au bout du monde. Entre l'Asie et l'Amérique, la petite doit se construire et rassasier aussi bien sa panse que son esprit. Comme le titre l'indique, la faim est le fil conducteur de cette oeuvre. On ne parle pas là que de nourriture, mais bien d'envie de découvrir, d'accumuler les connaissances, de vivre des expériences toutes plus riches les unes que les autres. On retrouve bien là l'univers très philosophique et fantasque de l'auteur puisqu'on est face à une gamine de moins de dix ans qui finit les coupes de champagne, qui s'abreuve d'eau sacrée au Japon tout en ayant l'impression de vivre une expérience mystique unique, qui est amoureuse de tout sauf des garçons. Tout cela est incroyable, non pas dans le sens où le récit n'est pas crédible, mais dans le sens où l'on est estomaqué de lire qu'une fille de dix ans a connu plus de choses que des quadragénaires ou même des sexagénaires. Lorsqu'on est habitué à l'univers d'Amélie Nothomb, on imagine aisément que tout ça est réel, mais on est tout de même stupéfait. C'est en partie ce qui fait le charme de ce livre.
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Un livre qui se dévore en moins d'une heure, entrée, plat et dessert inclus.

Amélie Nothomb me surprend encore, plus je la lis et plus j'ai l'impression qu'elle pourrait écrire sur tout est n'importe quoi et quand même en faire quelque chose d'intéressant. Je ne suis pas fan de toute sa biographie, mais aucun de ses livres ne me laisse indifférent, soit c'est un coup de coeur total soit je n'aime pas, avec toujours quelque chose à dire.

Ici j'en ressors avec plus de positif que de négatif, c'est la première fois que je sors mitigé d'un de ses livres. C'est un roman avec d'autres roman à l'intérieur, du moins c'est mon impression. On part du Vanuatu et sa brève histoire puis on va au Japon avec la petite Amélie, mais toutes ces histoires on un fil rouge, ce « Je » de l'auteure.
Donc c'est un roman autobiographique ou savamment imaginé, ce qui est tout à fait possible vu le nom en première page. Après lecture (et même relecture), je garde un léger doute, ça m'a semblé tout à fait sincère mais avec Amélie Nothomb… quand je repense à « Les combustibles », je me dis qu'elle aurait très bien pu réellement le vivre s'il n'y avait pas eu de la science-fiction. Elle sait trop bien raconter les histoires.
Dans tout ça, c'est à la fois ce que j'aime et ce que je n'aime pas en même temps. le fil rouge maintiens l'intérêt jusqu'au bout, j'ai été dépaysé par toutes ces villes mais j'ai aussi été un peu perdu en ne trouvant pas de repères.

En bref, je ne sais toujours pas où ranger Amélie Nothomb à part sur ma table de chevet.

Amélie plonge dans les souvenirs de son enfance: Japon, Chine, New York, Bangladesh...

Bien que un peu difficile à démarrer, ce livre m'a plongeé dans un merveilleux voyage à travers les yeux d'une enfant. Tout simplement superbe.

J'avais déjà lu les deux autres romans biographiques d'Amélie Nothomb : Métaphysique des tubes et le Sabotage amoureux (avec une préférence pour le premier). Il me semblait donc logique de continuer avec celui-là. Même si en réalité cela doit bien faire 4 ans qu'il est dans ma bibliothèque!

Déjà commencé une première fois, j'avais eu du mal à accrocher, [...]
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Un texte sublime de cruauté et d'intellect. La faim dans tous ses états. Nous pouvons considérer cette oeuvre, faite avec brio, comme des suites successives de ces romans antérieures. Quel génie de l'écriture, mais quel être hors de commun. Doit-on en rire ou en pleurer ? Ces sentiments se rejoignent si expressément lors de ce récit que l'on en ressort bouleversé. (Attention : ne pas tenir compte des trentes premières pages.)

Je continue plaisamment la jeunesse vagabonde d'Amélie. Après le Japon, la Chine, les States et le Bengladesh que j'avais déjà visité un peu dans psychopompe. le thème est la faim, la bête faim et toutes faims. Mais pas la soif! Amélie découvre l'Amérique, la potomanie et l'alcool ; oui l'alcool malgré son jeune âge et grâce à son père. Ah j'allais oublier : elle découvre avec horreur qu'elle n'est pas attirée que par les femmes mais aussi par les garçons! Une lecture toujours passionnante, toujours surprenante, une vie que j'ai la chance de suivre de livre en livre et dans le plus pur des styles.

Cette biographie de la faim pourrait s'intituler autobiographie de la faim tant Amélie Nothomb partage ses années de jeunesse dans ce texte qui décortique la faim dans tous ses états. La petite Amélie n'a pas seulement faim de nourriture, mais également de lecture, de culture, faim des autres, d'amour, d'amitié, de paysages de voyages et j'en passe. Ça ne devait pas être facile d'être dans la peau de cette petite Amélie qui a tété trimballée de pays en pays au gré des déplacements professionnels de Monsieur Nothomb père : Japon (qu'Amélie n'a jamais oublié), Chine (en pleine révolution culturelle), États-Unis (pays de débauche), Bangladesh (pays où la faim était omniprésente), puis la Belgique et le retour au Japon. Les vingt premières années de la vie d'Amélie sur terre furent un voyage perpétuel et sur le fil rouge qu'elle déroule dans toutes les circonstances est inscrit le mot FAIM.

Une fois encore, j'ai énormément apprécié ce titre d'Amélie Nothomb. On se retrouve plus proche que jamais de l'auteure. Elle nous partage son appétit à jamais insatisfait et la façon dont elle est devenue écrivaine. Et, bien que ce soit un roman autobiographique, une dimension universelle en ressort. En effet, l'auteure nous dresse un portrait des rapports divers que l'on peut avoir avec la nourriture (boulimie, anorexie, ou simple survie) mais pas que! Cette "sur-faim", comme elle la nomme, s'étend à la connaissance, à la culture, aux relations entretenues avec les autres et en devient un appétit grandissant pour la vie. Cet insatiable appétit n'est finalement rien d'autre qu'une recherche du bon, du beau, du grand! Et, il nous donne faim.

Dans ce roman, le plaisir est privilégié. En effet, seuls les faits positifs et satisfaisant un temps soit peu son appétit sont détaillés, analysés. Les faits ne satisfaisant pas sa faim ne sont extrapolés, ils sont livrés bruts. C'est un choix troublant et appréciable. Nous ne saurons pas ici en quoi une intervention négative a pu modifier sa vision de la vie, mais simplement comment un plaisir satisfait l'a contenté. C'est vraiment un livre intéressant sur la notion de plaisir et de satisfaction personnelle.

En conclusion, "Biographie de la faim" est une magnifique autobiographie sur la vie, la quête du plaisir et de la satisfaction personnelle. Et, si aucune faim ne sommeille en vous, le lire réveillera forcément un appétit féroce de n'importe quelle nature! Car ce livre, donne faim, il n'y a pas de doutes! Je ne peux que vous le conseiller, à vous amateur d'Amélie Nothomb, et vous qui ne la connaissez pas!
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très bien !
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