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3,74

sur 6143 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Prétextat Tach 83 ans, prix Nobel de la littérature est atteint d'une maladie incurable. Une série de journalistes vont à tour de rôle venir l'interviewer mais cela ne va pas être une tâche facile. En effet, Tach, fervent défenseur des feminicides, est juste horrible dans ses propos envers les femmes. Tout en lui est écoeurant ! Sa façon d'être, les énormités qu'il dit avec jubilation, la haine qu'il voue aux autres jusqu'à cette dernière interview surprenante et pleine de révélations.

Ce roman se lit un peu comme une pièce de théâtre en huis clos en tête à tête avec cet odieux personnage.

Je passe toujours un bon moment avec Amélie Nothomb et il faut bien avouer qu'elle a une plume juste parfaite, ses tournures de phrases sont excellentes et surtout elle arrive dans des courts romans à construire une vraie histoire avec une finalité bien construite.
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Prétextat Tach est un grand écrivain. Il est prix Nobel de la littérature. Et pourtant il vit en ermite, personne ne l'a vu, il vit en reclus du monde et des autres. Il ne lui reste que deux mois à vivre, il décide donc de rencontrer des journalistes.

Les journalistes vont bien être reçues. Tous ne vont pas se remettre de cette rencontre particulière sauf une qui elle va chambouler cet écrivain.

Le livre est basé sur une série de dialogue avec les journalistes et les écrivains. C'est une bataille de mots où seul Prétextat Tach sortira vainqueur.

Tous les thèmes y passent : la nourriture, les femmes, les livres, la vision de soi, tout n'est fait que pour provoquer le dégoût.

J'avoue au départ, je n'ai aimé, c'était pour moi que des dialogues sans but, sans fin. Heureusement que j'ai persévéré jusqu'à la dernière entrevue, où tout prend un sens.

Le roman m'a mis mal à l'aise mais peut être est ce le but du livre? En toute honnêteté je ne sais si j'ai aimé ou pas.
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Je ne m'attendais pas à ça du tout. On retrouve Amélie Nothomb et sa plume particulière et fluide. Elle exploite avec une dureté incroyable mais vrai les aspects les plus retords de l'être humain par le biais de l'écrivain. Ce personnage est bien pire que ce qui est décrit dans le résumé. Par moment, Prétextat, l'auteur, est jubilatoire pour nous lecteur. J'ai été soufflée par les horreurs qu'il pouvait dire. En tant que lectrice et femme, il m'a poussé dans mes retranchements. Je l'aurai bien massacré sur ces passages.

Passons aux journalistes, ils ne le sont pas pour rien. L'écrivain les manipule, les humilie d'une manière atroce. Je me suis même dit que ça ne ferait pas de tort à certains journaliste existant de subir ça. Bref, on n'est pas là pour ça. J'ai même failli vomir comme l'un d'entre eux. Je me serai passée des descriptions. Nina est la seule à le coincer. Il ne peut pas se débarrasser d'elle. Ce huit clos nous permettra de comprendre des choses. Et nous confirmera à quel point Prétextat est cinglé. Certains éléments important révélés sont oubliés rapidement, les envolées des dialogues nous y obligeant. Je devais me rappeler à l'ordre en me disant "n'oublie pas l'ordure qu'il est". Je ne dirais rien sur ces révélations mais elles sont à la fois horrible dans leur fait et magnifique par la poésie employée. C'est un coup de maître surtout que je déteste ce genre de choses.


Petit bémol, j'aurai aimé une fin plus courte une fois les révélations faites. Je n'ai pas trouvé crédible le lien entre Nina et Prétextat qui se faisait. Les vingt à trente dernières pages ont été assez longues à lire. Je trouvais que ça s'éternisait. Ça ne m'a rien apporté et même déçu pour Nina. La fin en elle-même était bonne mais pas dans ces conditions.

En bref, j'ai apprécié ce livre que j'aurais préféré plus court. Je ne le conseillerai pas à n'importe qui. J'en attendais mieux de la part de Amélie Nothomb.
Lien : http://lafetedesmots.blogspo..
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Cette histoire est tellement merveilleuse tout en étant bizarre et écoeurante.
Le personnage principale Prétextat Tach, prix Nobel de littérature s'entretient avec des journalistes qui veulent l'interviewer de sa vie avant sa mort imminente, mais cette tache est tellement pénible tant il s'agissait d'un duel de mots entre les quatre premiers journalistes et le Prix Nobel, ce qui nous livre en tant que lecteurs une atmosphère tordue mais très amusante, Prétextat a ses manières à lui seule et sa logique à lui seule mais est plutôt logique d'ailleurs.

Ce récit est tellement imprévisible que la deuxième partie -qui commence par l'arrivé de la cinquième journaliste- prend une tournure très différente, sans changer de décor sans changer de manières ni de ton on voit brusquement tout qui change, Prétextat n'a jamais cherché à cacher son histoire mais personne ne l'a connu avant l'arrivée de Nina.
Seulement, son histoire est plus écoeurante que ses manières et on comprend enfin la signification du titre de l'oeuvre « Hygiène de l'assassin ».

Lors de ma lecture j'ai adoré la première partie, elle m'a fait beaucoup rire et sourire, et la deuxième partie m'apporta une déception tellement inattendu et la fin a été bizarre mais inévitable, je pense.
Ceci dit j'étais mal à l'aise à la fin de ma lecture, mais ça ne m'empêche pas de dire que cette oeuvre est génial, sa lecture est une aventure à découvrir absolument.

Amélie Nothomb nous a livré une drôle d'histoire très attachante que tu n'arrives pas à abandonner la lecture même si ça te met mal à l'aise. Bravo.
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Livre étrange, qui semble avoir oscillé entre plusieurs directions avant de choisir de s'engager dans la voie d'une interview divinatoire basée sur la seule lecture des ouvrages d'un écrivain...
Après quatre entretiens entre autant de journalistes et le grand Prix Nobel de littérature, M. Tach, une journaliste réussit enfin à triompher du mépris de celui-ci et l'enrôle dans un piège subtilement mené… Cette partie est certainement celle dans laquelle Amélie Nothomb avait placé le plus d'espoir puisqu'il s'agit de celle qui occupe la majeure partie du livre et qui est menée à son terme. Malgré des débuts prometteurs, l'interview s'enlise malheureusement dans une interprétation de l'oeuvre de Tach des plus tirées par les cheveux. La journaliste, que l'on sentait jusqu'alors dominée par la confiance inébranlable de l'écrivain, prend finalement le dessus, écrasant Tach d'une manière aussi soudaine qu'improbable. le retournement est trop rapide, difficile d'y croire, surtout lorsque tout ceci est justifié par un conte de mauvaises fées grossier.

La première partie constituée des quatre premières interviews des autres journalistes est plus réjouissante, même si le ton des conversations n'est jamais très naturel. Les répliques de Tach font mouche mais les journalistes imaginés par Amélie Nothomb arrivent difficilement à lui faire face, et lorsque le Prix Nobel s'emballe et commence à partir dans des délires monstrueux mêlant descriptions de repas dégoûtants ou détails anatomiques dégénérés, les journalistes prennent leurs jambes à leurs cous ou partent dans des exclamations horrifiées. le soufflé retombe aussitôt. Si les délires de Tach avaient pu m'enthousiasmer, les cris de midinettes qui les succèdent me refroidissent aussitôt.

Hygiène de l'assassin est un livre agréable à lire. Malheureusement, il est difficile d'apprécier les petites provocations que nous assène Amélie Nothomb en fanfaronnant, l'air de se croire intouchable dans le domaine du dégoût, de la malpropreté et de la grossièreté. Pourtant, beaucoup ont fait mieux qu'elle, et ils n'avaient pas la prétention de s'en vanter à l'intérieur même de leur ouvrage.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Dans mon édition, points de 1995, juste avant le roman il y a sur une page le résumé de toute l'histoire, donc adieu le suspens. Bon d'accord, je ne lis pas un Nothomb pour ça mais quand même, ici ça aurait pu faire la différence.

Bref, le mal est fait, passons à Prétextat. Oui, encore un prénom farfelu, je dois dire que s'il s'était appelé Simon ça m'aurait fait bizarre. Ca fait partie de l'ensemble avec un anti-héros et un peu de bourgeoisie. J'aime ça.

Prétextat Tach, un vieux en obésité morbide, odieux et qui a quand même eu un prix Nobel de littérature, voilà pour l'entrée en matière et bizarrement je l'aime bien. Je vois ça comme de la caricature et de l'absurde.
Autant le dire, il a mal vieilli, le style de l'antenne se reconnait sans problème, et maintenant je me rends compte qu'elle n'a presque pas évoluée. Au lieu de l'actuel champagne son personnage boit une bière mérovingienne.

L'histoire était comme une bière sans bulles et sans alcool. Rien ne m'a fait pétiller, il m'a manqué ce petit plus. Je n'ai pas non plus ressenti cette ivresse monter avec l'intrigue à cause du gros spoil en début de livre mais je pense que je l'aurais eu, donc je ne mets pas ça sur le compte de l'auteure. Son personnage principal est excellent, la journaliste et ceux de passage sont bien mais sans plus. Prétextat est clairement l'atout du livre.

Je terminerais par une citation : « Silence. Soupir. »
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Un peu déçu car ce livre me paraît inabouti, avec ses outrances un peu faciles, un retournement de situation trop rapide et un épilogue carrément bâclé. Reste une idée de base intéressante et une écriture agréable.
Et puis si on pouvait foutre la paix à Céline il a suffisamment de casseroles au cul s'en être obligé d'en rajouter !
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Premier "contact" avec Nothomb, à ses débuts. Ecriture parfaite, ciselée, mais thématiques et idées dérangeantes, je n'aime pas l'univers de cet auteur.
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Alors là, j'ai le c.. entre deux chaises.
Autant j'ai apprécié, autant je me suis ennuyé.
De bons mots, des passages très intéressants et de belles analyses sur beaucoup de choses mais... que c'est long !
C'est tout du long du dialogue, s'apparentant donc davantage à la pièce de théâtre qu'au roman.
C'est bien écrit, intéressant donc, mais vraiment long, la lecture de ce roman peut vite s'avérer être une souffrance mais j'ai toutefois apprécié, je ne regrette pas d'être allé au bout.
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Hygiène de l'assassin ou l'histoire de Pretextat Tach.

A quelques semaine de sa mort, ce prix
Nobel de littérature, monstre esseulé, misanthrope et cinglant, autorise cinq journalistes à venir l'interviewer chez lui.

Les quatre premiers feront les frais de son cynisme, de sa méchanceté et quitteront, effrayés, dégoûtés, l'appartement de Tach.
Viendra le tour de la cinquième journaliste, une femme, Nina, venue percer le secret du seul roman inachevé du romancier, Hygiène de l'assassin.

On reconnaît évidemment dans ce roman le style de Nothomb ; elle dépeint les traits de ses deux personnages à leur paroxysme, les rendant criants de vraisemblance.

Néanmoins, et en comparaison de ses oeuvre postérieures (notamment Frappe-toi le coeur, que je trouve incroyable), je trouve ce roman moins efficace, quelque peu lancinant. Ce qui me plait avant tout chez Nothomb c'est son style si singulier, cette façon crue et cinglante qu'elle a d'écrire et que je ne retrouve pas ici.

Malgré tout, il est indéniable que Nothomb est une auteure qui se démarque de ses pairs et, encore une fois, ce roman de 1992 n'en reste pas moins moderne!


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