Journal d'Hirondelle

Journal d'un dépressif devenu tueur à gages par désoeuvrement. Celui-ci se triture les méninges pour expliquer les raisons de ses actes, dans sa confession, récit plutôt déjanté qui sombre dans le Kafkaïen à mi-parcours. A prendre au second degré ou à laisser.

Après une déception amoureuse et la perte de son emploi, le dénommé Urbain va se retrouver anesthésié de ses cinq sens. Recruté par hasard par Youri, il va devenir un tueur à gages... Les assassinats commis vont réveiller sa libido... Jusqu'au jour où...
Amélie nous plonge directement dans la vie d'Urbain. le récit est court et sans fioritures. Ce texte ne raconte pas, à proprement parler, une histoire. Il est là pour véhiculer des sentiments, des émotions et des sensations au lecteur. Il est à prendre au second degré et il y a pas mal de cynisme, d'humour noir et de métaphores.
J'ai apprécié cette lecture. La plume d'Amélie est pourtant si loin de ce que je lis d'habitude... Et ça me plaît !!! J'aime ses mots, ses phrases et ses figures de style même si, parfois, je suis un peu déboussolé par son écriture et son vocabulaire. La Baronne m'a tout simplement vampé...

"Le Journal d'Hirondelle", d'Amélie Nothomb, est un ouvrage qui navigue entre ombre et lumière, promesse et désillusion. Nothomb, avec son style caractéristique, mêle l'élégance à l'absurde, mais dans cette oeuvre, la balance semble hésiter quant à sa direction.

Au coeur de ce récit, nous rencontrons un protagoniste dont la vie bascule dans une noirceur abyssale, une transition dépeinte avec une précision clinique par Nothomb. L'exploration de cette descente dans l'inhumanité est à la fois fascinante et dérangeante, un mélange qui a souvent fait le succès de l'auteure. Pourtant, ici, cette alchimie ne prend pas totalement. le personnage, bien que méticuleusement sculpté, manque parfois de la profondeur nécessaire pour susciter une empathie véritable.

L'écriture, indéniablement maîtrisée et fluide, fait montre d'une finesse remarquable. Cependant, l'histoire semble par moments stagner, piégée dans un monologue intérieur qui, bien que brillamment formulé, peine à maintenir l'intérêt du lecteur. La quête d'identité et de sens de l'antihéros se révèle captivante, mais elle est parfois noyée dans des digressions qui diluent son impact.

Le ton de Nothomb, mêlant cynisme et légèreté, est un atout qui s'avère parfois être son talon d'Achille. L'humour noir et le sarcasme, bien que savoureux, peuvent parfois sembler déplacés, voire même insensibles, compte tenu de la gravité des thèmes abordés.

"Le Journal d'Hirondelle" est, sans conteste, le fruit d'un talent littéraire indéniable. Il nous offre des moments de réflexion intense et des frissons d'admiration pour la maestria linguistique de Nothomb. Néanmoins,

il souffre d'une certaine irrégularité dans son exécution, oscillant entre des sommets de brillance et des vallées d'incohérence narrative. le dénouement, en particulier, laisse un goût d'inachevé, comme si l'auteure elle-même s'était perdue dans les méandres de son propre labyrinthe créatif.

Pour les inconditionnels de Nothomb, ce livre restera une pièce intéressante, reflétant une facette particulière de son univers. Cependant, pour ceux qui cherchent à découvrir l'écrivaine à travers cette oeuvre, il est possible qu'ils restent sur leur faim, la magie Nothombienne opérant avec une intensité moindre.

En définitive, "Le Journal d'Hirondelle" est un roman qui, malgré ses qualités indéniables, ne parvient pas à atteindre la consistance et l'impact émotionnel de certains des meilleurs travaux de Nothomb. Il reste un témoignage de la diversité stylistique et thématique de son oeuvre, mais pas nécessairement le meilleur point d'entrée pour ceux qui souhaitent s'immerger dans son univers littéraire.

Ah! Quel dommage. La première moitié du livre est assommante. Alors que la suite est géniale. Amélie Nothomb nous prouve, qu'elle arrive à se dissimuler même dans la peau d'un assassin. Dirais-je plutôt d'un psychopathe. On entre dans la psychologie de ce personnage de multiples facettes. La profondeur de cette deuxième partie d'ouvrage est grande et digne de cette grande romancière.

Un très court récit assez intriguant, comme Nothomb a l'habitude d'écrire.

L'histoire met en avant l'état d'apathie dans lequel n'importe quel individu peut tomber lors d'une rupture amoureuse. Perte de sensations, de sentiments, mais aussi de savoir distinguer le bien et du mal, le héros de cette narration ne trouvera plaisir seulement en tuant… Jusqu'au moment où l'espoir d'un amour renaît !

C'est déroutant, tranchant, comme on aime les romans d'Amélie Nothomb.

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est non, je n'ai aucun souvenir de son histoire, des personnages, et ce n'est pas bon signe de tout évidence. Je passe mon chemin pour une nouvelle lecture

J'ai longtemps été une grande amatrice de cette auteure, j'ai à peu près tout lu d'elle. J'ai plus ou moins aimé certains ouvrages, mais aucun de m'a jamais mise mal à l'aise comme celui-ci. Il n'est pas très long et pourtant, j'ai eu un mal fou à le lire.

Ca raconte l'histoire d'un jeune homme qui, suite à un chagrin d'amour, devient complètement insensible et ne parvient à retrouver un peu d'émotion que dans son nouveau job … tueur à gages. C'est le seul moment où il prend du plaisir, au point d'aller jusqu'à se faire jouir après chacune de ses missions, jusqu'à ce qu'il tombe sur une tuile … un journal qui va tout changer. L'écriture est vraiment dans le style habituel de l'auteure, mais dans le cas de ce roman, ça m'a vraiment mise mal à l'aise, peut-être à cause du côté pervers de ce personnage misanthrope. Pourtant elle a eu déjà des personnages un peu dans ce style, je pense notamment à Hygiène de l'assassin où on rencontre Prétextat Tach qui est quand même un sadique misanthrope absolument infâme... et pourtant ce roman fait partie de mes ouvrages préférés…

Bref, une déception pour moi !
Lien : https://youtu.be/FXLf0gISQ6M..

Une lecture pour le moins surprenante. Un personnage principal étonnement attachant. de belles phrases sur la beauté, les plaisirs sensoriels, les ressentis. Un brin de crispation sur certains passages. Et surtout un mystère qui reste entier. Pourquoi le Journal d'Hirondelle avait-il autant d'importance ?

Ma théorie étant que le chef du réseau pour lequel travaille le personnage principal a aussi "éteint ses sensations" et espéraient les retrouver grâce aux descriptions de la jeune fille. Ce journal et la sensibilité de son autrice semblant être un remède à l'insensibilité.

Journal d'Hirondelle est le 15è roman d'Amélie Nothomb, encore un Nothomb différent. C'est un roman d'apprentissage et je ne pense pas que ce sera mon préféré, même si je lui ai « trouvé du chien »: plutôt bien écrit, avec quelques phrases percutantes, très bref, avec un sujet border line traité avec le style nothombien : du cynisme, du culot, de l'humour noir et beaucoup d'ellipses et quelques métaphores…

Je pense qu'il ne faut pas lire ce livre au premier degré car on peut se retrouver écoeurée par tant de cynisme. Il faut le lire au deuxième degré et chercher ce que l'écrivaine ne dit pas ou ce qu'elle dit entre les lignes.

Car l'historiette qu'elle nous raconte pourrait sous entendre beaucoup de choses autour du sexe, jamais formulées mais latentes et lancinantes.

Un gars de 3O ans, coursier de son état va se retrouver au chômage et largué après une histoire d'amour. Amélie donne la parole à une voix masculine dans le texte et je ne sais pas si c'est une première pour elle. On ne connaitra pas le vrai prénom de notre gars coursier, mais il se fait appeler Urbain parce qu'il travaille en milieu urbain, c'est un fan de Radiohead et de viande froide (au propre comme au figuré). Après cette rupture sentimentale Urbain se retrouve anesthésié de tous ses sens et en particulier, totalement frigide.

Par hasard dans un bar il va tomber sur Youri, un russe qui va le recruter comme tueur à gages. Urbain a le profil idéal car il ne sent plus rien, il ne connait pas son commanditaire ni les futures victimes. Il tue avec succès et, cerise sur le gâteau, il ramasse une bonne paie. Après chaque meurtre il ressent très fort le réveil de sa libido.

C'est évident que Nothomb travaille sur du symbolisme parce que tant de meurtres ne déclenchent pas d'enquête. A partir de cette partie du récit, Urbain choisira de s'appeler Innocent.

Il recevra une commande spéciale : tuer un ministre et toute sa famille. Mais il se fait doubler par l'aînée du ministre qui en veut à son père pour avoir violé son espace intime, son journal, là où elle écrit sur ses sentiments, là où elle enlève son masque. Apparemment le commanditaire d'Innocent veut aussi récupérer ce journal. Les raisons ne seront jamais connues ni les explications données. Peu importe parce que nous sommes sur une histoire alambiquée où les personnages ne servent qu'à véhiculer des sentiments ou des sensations.

Innocent apercevra cette jeune femme un très court instant, mais suffisamment pour que ses sens s'enflamment. Il ne connait pas son prénom et il l'appellera Hirondelle, comme l'hirondelle venue mourir chez lui quelque temps auparavant. Il la tue mais garde le journal intime et se fera prendre par les sbires du commanditaire. Pour honorer le souhait de la trucidée, pour faire respecter son intimité, il avalera (difficilement et patiemment) toutes les pages compromettantes.

C'est dire qu'il s'auto condamne à mort. Il ne pourra pas échapper à une constipation majeure, fatale avec tout ce papier avalé.

Un livre quelque peu dérangeant, pour amateurs d'écriture différente, tortueuse, réflexive, étrange, complexe.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..

Tiens, un Nothomb qui m'avait échappé ! Erreur réparée, court roman lu d'une traite cet aprem.

C'est l'histoire d'un jeune homme qui perd son emploi de coursier pour se retrouver tueur à gages, déjà, ce n'est pas banal ! Il a perdu toute émotion à la suite d'un chagrin d'amour, c'est donc un job qui lui va comme un gant !

Amélie nous parle dans ce roman des 5 sens, beaucoup de musique et de Radiohead ! Et finalement d'amour...