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3,44

sur 1543 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Plus on avance dans le temps, plus j'ai du mal.
Les romans d'Amélie Nothomb sont toujours très courts, et celui ci ne fait pas exception. Mais j'ai mis 10 jours et encore en me faisant violence.

Je ne vais pas critiquer l'écriture de l'auteure qui est égale à elle même, qui en général est plaisante.
Mais j'ai un gros soucis avec le scénario, que je trouve peu crédible.

Après je suppose bien que l'auteure veut arriver quelque part, mais je ne vois pas du tout ou.
J'ai été assez hermétique aux personnages, que j'ai trouvé trop stéréotypés, trop tout en fait.

Alors, je crois bien que je ne vais plus trop lire la dame au chapeau... Ou alors de façon très très homéopathique.
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Chronique vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=1h371D82VVo


Je vais faire une chronique un peu différente parce que rien ne va dans ce bouquin, alors je peux même pas faire un raisonnement avec des thèmes, c'est vide, y a rien à se mettre sous la dent. Ça me donne presque envie de remonter la note de Cher connard, c'est dire. Ce que je veux dire, c'est qu'on dirait vraiment (mais vraiment), un livre pour enfant (je dirais entre 3 et 7 ans). L'intrigue tient sur l'ongle du petit doigt, on va la résumer quand même : Tristane est une petite fille dont la surdouance enchante le monde, tout en lui mettant des bâtons dans les roues. Elle réinjecte une dose de féérie dans son quotidien : ses parents qui sont dans l'abandon et leur bulle passionnelle, sa tante Bobette alcoolique et paresseuse, tout cela ne sont que des obstacles de conte. Mais heureusement, une surprise l'attend, le ventre de sa mère s'arrondit… »

Et bon sang, ma manière d'en parler est nulle à chier et pourtant bien mieux que le bouquin. Donc, voilà, je vais vous dire vite fait ce qui ne va pas en général, et puis ensuite, on va corriger un passage pour voir à quel point son style fait mal aux yeux. Vous êtes prêts ?

Je ne sais pas si c'est fait exprès la mièvrerie, peut-être qu'elle a voulu faire les choses sous le point de vue de l'enfant (sauf que c'est un point de vue externe, donc bon, le concept du narrateur qui a 3 ans d'âge mental, j'ai jamais vu, c'est peut-être expérimental cela dit, peut-être que dans 200 ans, on criera au génie. Et puis un enfant qui dit « Tristane commença sa vie sociale » c'est pas crédible, c'est ça qui est bizarre dans ce livre, c'est qu'il n'y a pas d'unité au niveau des registres de langue, c'est très bébé, puis tout à coup, une formule presque journalistique, c'est particulier ). Personnellement, j'ai eu l'impression que Amélie Nothomb s'est dit, allez, je dois écrire le livre pour la rentrée, j'ai quoi, deux semaines un mois, on a qu'à, hein, écrire comme ça nous vient, c'est presque du flux de conscience, n'est-ce pas Choixpeau, je fais quoi Choixpeau, 30 000 mots ? Non, allez, je sens que cette année on peut même faire 25 000, puis allez, je mets quelques mots vieillis et archaiques, c'est ce qu'ils aiment, ils veulent du Nothomb, on va leur donner du Nothomb, comme enfançonne, c'est bien ça enfançonne, tu n'es pas d'accord Choixpeau ?

La péripétie la plus marquante du bouquin, c'est quand Laetitia veut plus jouer avec Tristane, tu comprends, c'est pas cool de perdre. Alors elle jette les pions par terre. Fin de la péripétie.

Sagace et délicate, dira le Elle de cette semaine pour décrire cette histoire sous forme de conte, racontée dans une langue limpide et grave. Je dirais même dans une langue aquatique et burinée pour ma part.

Bon, ce qui va pas, c'est que les phrases font 5 à 7 mots en moyenne, que malgré la finesse du bouquin, on trouve quand même des répétitions et des clichés littéraires « fraiche comme une rose », « un lien magique », répétition de la formule « histoire de », de la formule parlée « du coup » (et dans la narration, pas dans un dialogue », des manièrisme comme le « enfançonne dont je parlais), vaquer à ses occupations,…

L'impression parfois qu'elle était à côté de son dictionnaire de synonyme et qu'elle voulait à tout prix utiliser tous les termes possibles pour former un champ lexical dans le même paragraphe : « Là, elle vivait la fièvre de l'acquisition du langage […] Si elle entendait passer un terme fabuleux comme « tabouret » […] l'excitation s'emparait d'elle […] Cela nécessitait une audace folle car certains vocables déclenchaient des effets magiques imprévisibles […] elle frissonna de plaisir […] la volupté la terrassa. » C'est tellement hyperbolique en plus, que ça veut plus rien dire.


Les dialogues sont mauvais, très mauvais, y a aucune incise en plus qui permettrait de caractériser le personnage ou bien de mettre de l'ambiance dans la scène. Les incises permettent aussi de jouer sur le non dit ou sur la dualité d'un personnage. Par exemple, quelqu'un qui dit, « Je suis pas énervé » et que tu vois que ses mains tremblent quand il se roule une clope, tu sens un hiatus entre ce qu'il dit et ce que son corps dit. Ben Amélie Nothomb s'en sert jamais des incises, ses dialogues, c'est ce genre :

« — Des études ! N'importe quoi !
— Bobette, comment veux-tu qu'elle devienne présidente de la République autrement ?
— Elle prendra le pouvoir, et puis voilà.
— Un coup d'Etat ? intervint Florent. Là, c'est toi qui es facho.
Tristane trouvait que tatie Bobette était pleine de caractère et qu'en sa présence on existait plus fort.
Quand elle rentrait en voiture avec ses parents, ceux-ci avaient sur tante Bobette des propos peu amènes :
— Ca ne s'arrange pas, ta soeur.
— Quel cas social »

Si on avait misé sur le non-dit, ça aurait été beaucoup plus intéressant. Si les parents disent que c'était chouette de la revoir, et que leur corps les trahissent, avec une voix aigue, ou un regard un peu fuyant y aurait eu un sous texte, une texture différente.


Bon et maintenant, le moment que vous attendez tous (comment ça, non ?), le super atelier écriture spécial Amélie Nothomb. Voici l'extrait choisi, mais ça aurait pu être n'importe lequel :

«Tristane contemplait interminablement l'amour endormi. Elle retenait son souffle de peur de l'éveiller. Au prix d'un silence absolu, elle pouvait entendre la respiration infime : ce son ténu lui dilatait l'âme de joie »

Alors, comme dans Top chef, on va partir sur de l'épure, hein, l'épure, c'est bien, l'abus d'adjectifs inutiles et d'adverbes, c'est pas bien. (D'ailleurs, petite parenthèse, quand utiliser des adjectifs ou des adverbes ? Quand ils apportent vraiment quelque chose au nom ou au verbe (quelque chose d'inattendu). Ici par exemple, contemplait interminablement, c'est presque un pléonasme, parce que le verbe contemplait amène déjà une valeur de durée, donc on vire « interminablement ». Ensuite, l'amour endormi, pour moi, l'adjectif est de trop, parce qu'on sait dans le contexte du paragraphe que la petite dort, allez, zou « endormi » et puis juste amour, c'est bizarre à l'oreille, donc on remplace par « sa soeur ». Phrase suivante, « de peur de l'éveiller », on vire, le contexte permet de comprendre pourquoi elle le retient, son souffle, elle est pas en train de le retenir parce qu'il y a un serial killer derrière le rideau. Au prix d'un silence absolu, on vire « absolu », parce que franchement, on s'en fout qu'il soit absolu ou pas, si c'est un silence, c'est déjà une absence de bruit, et « Au prix d'un silence », c'est étrange donc on vire, pareil pour « respiration infime », on peut dégager l'adjectif qui change pas le sens de la phrase (si sa respiration avait été bruyante ou ronflante à la limite pour signifier un rhume), grande seigneur, je vais laisser le « son ténu », parce qu'elle y tient hein, et enfin, je vire le « de joie » parce que je trouve que « dilater l'âme », c'est une image pas mal, et que le de joie est de trop.

Ce qui nous donne :

«Tristane contemplait sa soeur,. Elle retenait son souffle et pouvait entendre [s]a respiration : ce son ténu lui dilatait l'âme »

C'est pas encore du Sally Rooney, mais on s'en approche. Mais bon, si elle avait fait ça, ça aurait divisé son livre de moitié et ça aurait donné une petite nouvelle, ceci explique sans doute cela.


Bref, L'impression générale que j'ai eue, c'est que ce livre est là pour renflouer les caisses. Y a aucun effort sur le style ou même sur la manière de raconter l'histoire. On dirait que ça a été, oh tiens, la sororité ça vend bien ce moment, et qu'y a-t-il de plus sororal que l'histoire de deux soeurs ?

C'est vraiment mauvais, j'ai rarement lu aussi nul, franchement. Et ça me fait bien rire par conséquent le pataquès qu'il y a eu quand elle a manqué de peu le Goncourt, je l'ai pas lu celui de l'époque, mais si c'était du même acabit, franchement, c'est à vomir que le cercle littéraire encense ce genre de bouquin, quand à côté de ça, y a des auteurs talentueux et moins célébrés (et parfois des auteurs connus aussi mais qui sont loin de vivre de leur plume comme elle). Et le cynisme de vendre ça 18 balles, alors que c'est quoi, 45 minutes de lectures, n'en parlons pas. Bref, si vous voulez lire Martine vient d'avoir une petite soeur, allez-y, c'est le seul cas où je le préconise.

Moi en attendant, j'ai d'autres livres à lire, et j'espère vraiment qu'ils vont remonter le niveau.


Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Fidèle au rendez-vous annuel fixé à ses lecteurs, Amélie Nothomb reste égale à elle-même en nous proposant ce « Livre des soeurs » pour la rentrée 2022.
Le début du roman, avec une petite fille capable de raisonner comme un adulte, alors qu'elle est à peine sortie du ventre de sa mère, étonne mais pourrait laisser augurer d'une originalité piquante. Ce n'est pas le cas, car tout sonne faux, superficiel et sans aucun intérêt. J'avais donc rapidement refermé ce livre en octobre 2022 sans en faire la critique car comment décrire un vide abyssal ?
Juillet 2023, j'emprunte à nouveau ce roman à la médiathèque, j'avais oublié avoir déjà lu le début. Cette nouvelle tentative, certainement la dernière, est un nouvel échec, Nothomb ne fait manifestement aucun effort sur le style et je n'arrive toujours pas à comprendre l'enthousiasme de certains envers cette auteure.
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C'est à croire que l'on peut tout se permettre à partir du moment où l'on est connue!
Heureusement c'est écrit gros, très gros, ça fait du remplissage, globalement les 194 pages font 130 dans un bouquin normal!
Bien sûr que j'exagère, évidemment que je n'étais pas obligé de lire cette production nothombienne et surtout j'aurais dû ne pas regarder les soeurs Nothomb à la grande librairie, enfin quand même il y a un rang à tenir et surtout ne pas se moquer de ses lecteurs(trices)!
Sur la 4ème de couverture, généralement, un résumé plus ou moins flatteur de l'oeuvre, ici une petite phrase : les mots ont le pouvoir qu'on leur donne. Amélie aurait mieux fait de s'y référer.
C'est l'histoire de Tristane petite fille surdouée à tel point qu'on pourrait penser qu'elle lisait Proust dans le ventre de sa mère ou presque. Sa petite soeur Laetitia, la tante, la mère, l'absence du père, le tout sans liant, un conte sans conte, vide et pour lequel je me suis arrêté un peu avant la fin pour lire autre chose plus solide.
Espérons qu'elle fera mieux l'année prochaine.
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Nouvelle tentative (en audio) avec Amélie Nothomb et nouvel échec ! Je n'arrive pas à comprendre l'engouement pour cette écrivaine. Ici une histoire de sororité entre Tristane et Laetitia filles d'un couple uniquement préoccupé que par l'amour qui les lie l'un à l'autre. L'une s'est éduquée seule et fait preuve d'un maturité hors norme, l'autre se repose sur sa soeur à défaut de parents aimant. Voilà... On les suit de leurs naissances à l'âge adulte, elles ainsi que leur cousine et tante qui font elles aussi dans un univers familial dysfonctionnel ... du rock, du sombre, un univers féminin mais pas de quoi fouetter un chat... Bon et bien je crois que ce sera ma dernière tentative.... et cette fois définitivement.
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Avatar de sa production annuelle récurrente nous ayant habitué au pire et au meilleur, on trouvera cette fois le pire, avec une impression de travail bâclé. le début du roman avec une Tristane capable de raisonnement d'adulte à peine sortie du ventre de sa mère étonne, mais peut laisser l'illusion d'une originalité annonciatrice intéressante. Malheureusement pour le lecteur, l'incertitude ne dure pas longtemps et la bascule a lieu dans le mauvais sens. L'accélération temporelle rapide de la narration suggère plus une envie d'en finir de l'autrice, (moins de pages, moins de travail) que son souci de rester à la hauteur de sa réputation. L'excellence est t'elle compatible avec une production annuelle purement commerciale ?
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Rohlala... Mais pourquoi Amélie Norhomb s'oblige-t-elle à écrire un livre chaque année au risque d'en arriver à dire n'importe quoi,
Le millésime 2022 est une infâme bluette de psychologie de comptoir totalement indigeste.
Impossible de poursuivre la lecture, ne serait-ce que pour ne pas démolir à posteriori une écrivaine qui m'a souvent enchantée dans le passé.
Ce livre ne vaut pas une critique plus longue et pas une étoile non plus.
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Depuis le temps que je me disais qu'il fallait que je découvre cette auteure, j'ai sauté le pas avec son dernier roman le livre des soeurs.
J'ai choisi la version audio lue par Françoise Gillard, une excellente lectrice.
Je n'ai à priori pas choisi le meilleur roman de cette auteure.
Je n'ai pas du tout adhéré à l'histoire qui m'a fait penser à un conte version Disney. Heureusement, la lecture est courte car je n'ai pas réussi à m'attacher à Tristane, Laetitia ou Causette...

Grosse déception et j'en suis la première désolée. Mais je n'en resterai pas à cette défaite et tenterai de lire un autre roman de cette auteure connue et reconnue...
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J'ai lu beaucoup de livre d'Amelie Nothomb , je connais son style bien loufoque .
Mais alors là rien ne va , on ressent bien le fait qu'elle n'a pas élevé d'enfant .
Quand on voit que l'héroïne de 4 ans élève sa petite soeur .
L'écriture est lourde et répétitive on peine à finir ce livre de moins de 200 pages tellement je me suis ennuyée .
Les parents quand à eux on une relation très étrange une idylle qui leur fait tout oublier jusqu'à l'importance d'élever leurs enfants et de les aimer .
Bref je pense ne plus racheter de si tôt un livre de l'auteur car selon moi celui ci est juste pour l'argent et rien d'autre .
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Livre survendu par les médias et les libraires. Ça sonne faux, c'est mécanique et sans trop d'intérêt. On dirait que les dialogues sont générés par logiciel d'ordinateur tant ça ne sonne pas du tout la vraie vie. Pourtant l'auteur est encensé par le magazine Lire tous les ans et lui construise sa légende. Cette année, ils éditent même un hors série a sa gloire. Ça fera du fric. L'Express n'est pas mal aussi pour servir la sauce à l'auteur avec une mini-série en 4 volets. La grande librairie sur France 5 sera encore très complaisante a son égard. Et les réseaux des libraires seront heureux de l'accueillir puisqu'elle vend! Publicité partout même dans les gares avec sa tête. Beaucoup d'egocentrisme chez cette auteur qui regardait tous les jours le chiffre des ventes avant. Elle n'a plus besoin maintenant. Avec 300 000 exemplaires par an, tout est orchestré. La séance de photo pour la couv, les interviews consensuels avec une touche d'extentricité entretenue mais point trop n'en faut. Elle est assurée de vendre un minimum. Ce n'est plus de la littérature. C'est du bizness, une industrie. Si encore l'oeuvre était géniale, on comprendrait. Ce qui n'est pas le cas. Et pendant ce temps, une floppée d'écrivains galèrent a se faire connaître et à vendre. C'est le public qui décide, me direz-vous. Mais en l'occurrence, il y a clairement matraquage, grosse technique de communication et probablement connivence dans les médias. Les librairies ont aussi tendance a abuser avec les tête de gondole et la petite critique faussement innocente sur le livre. Faut bien qu'ils mangent. le plus dupe finalement, c'est le lecteur. Mettre 18 euros et du temps à lire un truc pas terrible... Mais que voulez-vous, l'année suivante, les gens achètent quand meme la nouvelle parution. Ils se disent que ce sera mieux. Et pendant ce temps-la, les éditions Albin Michel se gave et prépare déjà le nouveau plan com de leur poule aux oeufs d'or. Quant aux fans, je crois qu'ils ne voient plus, l'objectivité leur fait défaut.
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