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sur 5634 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Si je devais résumer je dirais l'écriture oui, le thème non. Par conséquent le t'aime non plus. Pas encore.

"Métaphysique des Tubes" ou la vie de la petite Amélie de 0 à 3 ans. Premier constat : elle a l'honnêteté de nous dire qu'avant deux ans et demi elle ne se souvient de rien et s'est donc nourrie des souvenirs de sa famille. On est donc dans le domaine de l'autofiction. Durant ces trente mois la petite Amélie présente une espèce d'état végétatif qui lui vaudra, de la part de ses parents, le surnom de "Plante" (est-ce de la carpe ou du poisson ?).

C'est dans cette première partie que l'auteure se perçoit comme un tube qui avale sans rien retenir et qui, à l'image de Dieu (ou de l'idée de dieu) existe (dans une espèce de plénitude du vide) mais ne vit pas (car ne refuse rien, n éprouve rien etc...). Métaphore intéressante mais, à l'image du cylindre susnommé, un peu creuse. A l'âge de deux ans et demi la petite Amélie va vivre une incroyable expérience : elle va naître. Et là l'idée est véritablement puissante car c'est la découverte du chocolat (blanc), donné par sa grand-mère de passage au Japon, qui va la sortir de sa torpeur existentielle. S'en suit une argumentation associant le moi à la sensation de plaisir que n'aurait pas renié Freud.

A partir de deux et demi tout change et l'auteure prévient : elle se souvient désormais de tout (est-ce du brochet ou du poisson ?). Passé une courte période de révolte (faut dire que trente mois dans le cirage ça a de quoi énerver) la petite Amélie nous raconte sa vie dans le Kansai, près de Kobé, au Japon, où son père exerce la fonction de consul de Belgique. Il en ressort qu'elle possède d'extraordinaires capacités puisqu'elle apprend le japonais, ainsi que la lecture, sans l'aide d'un adulte. On y découvre ses rapports avec ses parents, sa soeur et son frère. On y découvre les angoisses et la vision du monde d'une enfant de trois ans ainsi (et c'est ce que j'ai le plus apprécié) que son profond attachement à la culture japonaise.

Blague à part, la petite Amélie a fait du chemin et est devenue Mme Nothomb, une écrivaine pas si vaine que ça. Une écriture vive, des métaphores qui font mouche, bref une véritable identité stylistique, voilà ce qui me fait le plus regretter un thème ego-centré, souvent ennuyeux, bien que non exempt de quelques moments de grâce. La conclusion s'impose d'elle même : il faut que j'approfondisse le sujet et peut-être trouverai-je enfin la réponse à ma question : est-ce de la tanche ou du poisson ?



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Non pas comme cette "charmante" enfant qui symbolise ce fameux "tube" où toute intéraction avec son entourage est traitée comme superflue, avec une spiritualité exacerbée, les mots, les lignes et les pages ont rampé difficilement dans mes propres tubes, suscitant en moi plus une mécanique telle des forces de frottement ....
Une autobiographie en adéquation avec l'auteur.
J'aime tes romans Amélie, mais je n'aime pas ta métaphysique.
En attendant revenons à la physique ou plutôt à la physiologie. Toutes ces histoires de tubes ...
Amis de la poésie, bonsoir ...
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Amélie Nothomb est une écrivaine assez célèbre et je n'ai jamais compris pourquoi elle fascine tellement les médias. C'est vrai que j'ai plutôt aimé son roman Mercure et j'ai continué sur ma lancée en lisant celui-ci. Et bien je donne une note passable pour plusieurs raisons.
Déjà, j'ai hésité à mettre le mot « autobiographie » dans le résumé. Il est quasiment impossible d'avoir de vifs souvenirs de son enfance, surtout si on pense raconter sa vie de nourrisson ou d'enfant de deux ans. A mon avis, elle s'est inspirée des témoignages de sa famille pour pouvoir écrire, et ça m'a un peu gênée car souvent, les faits varient considérablement d'une personne à une autre. Les premières pages sont déjà décourageantes : j'ai mis du temps à comprendre qu'elle parlait en réalité d'elle et non de Dieu. Au début, Amélie était un bébé amorphe : elle ne pleurait pas, ne bougeait pas et se contentait de manger et de salir ses couches. Elle était, comme elle le dit elle-même dans son livre, « un tube ».
Puis vient l'éveil et on a l'image d'une petite fille qui se prend pour Dieu. D'ailleurs, les enfants jusqu'à l'âge de quatre ans sont considérés comme des petits princes dans la culture japonaise. Elle nous raconte les petites anecdotes de son enfance : l'incident des carpes, ses deux nurses qui avaient des tempéraments très opposées, l'opinion qu'elle avait sur les membres de la maison…
C'est assez ludique mais sans grande consistance, et c'est le défaut le plus évident. On ne perd pas grand-chose en laissant ce livre chez le libraire ou à la bibliothèque. En plus, j'ai trouvé son style d'écriture plat et mou, redondant et superficiel à la fois.
Malgré toutes ses imperfections, j'ai apprécié les petits clins d'oeils sur la vie au Japon : la fête réservée aux petits garçons, la vision des choses de Nishio-San et Kashima-San, le théâtre japonais…
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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La petite Amélie a deux ans et demi quand un jour, sa grand-mère la "réveille" avec du chocolat blanc. Elle va nous raconter ce que fut sa vie de zéro à trois ans, ou plutôt de deux ans et demi à trois ans puisqu'avant, ce ne fut pas une vie a priori.
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Je suis profondément désolée pour les adorateurs d'Amélie Nothomb qui gravitent dans mon secteur, mais je reste définitivement hermétique à cette autrice. Il est rare que je m'ennuie à ce point sur un livre, pourtant très court au demeurant, mais là, on dépassait l'entendement. Je ne l'ai tout simplement terminé que parce qu'il était court précisément (et deux heures de ma vie n'ont pas non plus une valeur inestimable). Mais ennui n'est peut-être même pas le mot. du moins pas le seul. Au début c'était de l'ennui, puis un agacement de plus en plus profond et même de la colère. Car moi je n'y ai lu que discrimination (voire insultes : "gros tas", "gros lard", "débile" et j'en passe) et égocentrisme à un niveau de maître. Je doute très fort qu'un enfant de 3 ans pense avec ce vocabulaire, donc non, ni le fond ni la forme ne passe chez moi, désolée.
Je ne vois tout simplement absolument aucun intérêt à ce texte et vraiment, je ne comprendrai jamais que cette autrice soit propulsée au rang de best seller avant même qu'un livre ne soit sorti. Chacun son style de lecture, et celui ci n'est clairement pas le mien donc je vais arrêter là mes tentatives.
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Ce livre raconte la vie de Amélie Nothomb au Japon de sa naissance jusqu'à ses trois ans. Pendant de longs mois après sa naissance Amélie se considère comme un tube, elle ne bouge pas, elle ne parle pas, son corps ne savait que digérer les aliments. Au bout d'un certain temps Amélie va se mettre à crier sans s'arrêter et elle devient insupportable. Ses parents sont désespérés. Mais un jour sa grand-mère venue leur rendre visite donne un bout de chocolat belge à Amélie et elle va avoir l'impression de naitre pour la première fois et va commencer à se considérer comme une personne.
Je ne conseille pas forcément ce livre aux personnes qui ne lisent pas souvent mais aux personnes qui lisent régulièrement. Personnellement je n'ai pas trop aimé ce livre et j'ai eu beaucoup de mal à le finir. Je trouve que parfois on se perd dans l'histoire et que c'est un livre compliqué.
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N°889– Avril 2015

LA MÉTAPHYSIQUE DES TUBESAmélie Nothomb – Albin Michel.

J'avoue que j'ai eu du mal à entrer dans ce livre, une première tentative, il y a quelques mois s'était déjà soldée par un abandon dès les premières pages. Je l'ai déjà dit dans cette chronique, je lis Amélie Nothomb pas vraiment par intérêt mais pour ne pas ignorer une auteure qui fait partie de la littérature, m'en faire une idée et ainsi pouvoir en parler. Au vrai, le titre me paraissait un peu énigmatique. En réalité elle parle d'elle, ce qui, pour un écrivain est une source d'inspiration plutôt classique. Elle le fait entre le jour de sa naissance et sa troisième année alors qu'elle habite au Japon où son père est consul de Belgique. Elle insiste sur la vie végétative qui est celle de tous les nourrissons qui avalent la nourriture à un bout et défèquent à l'autre. Là non plus ce n'est guère original et de là a se comparer à un vulgaire tube, il n'y a qu'un pas qu'elle franchi aisément. de là à en faire une métaphysique, je ne voyais pas trop. Petite dernière d'une famille comportant déjà un frère et une soeur, elle est regardée comme un enfant-dieu, ce qu'elle apprécie, une petite princesse mais dont la plus clair de l'activité se limite à celle d'un tube. Sauf qu'elle ne se manifeste pas et ne consent à s'éveiller à la vie que vers deux ans et encore par le miracle d'une barre de chocolat, belge évidemment. Pour autant, elle décide unilatéralement de devenir japonaise et non pas occidentale, mais bien entendu quand même capricieuse. Elle reste cependant une petite fille qui promène sur le monde qui l'entoure un regard étonné, inquiet, interrogateur, naïf... Pour cela elle s'appuie sur Nishio-san, une servante pauvre qui l'aimera alors que Kashima-san, une autre domestique mais ancienne aristocrate déchue la méprisera, la haïra, et à travers elle l'occident vainqueur de la 2° guerre mondiale.

Elle fait connaissance avec l'eau, ce qui au Japon est un élément important, mais y ajoute pour elle-même des digressions sur le trépas, fait son apprentissage patient et cruel parfois de cette vie et imagine peut-être ce qu'elle lui réserve. Les diverses expériences de la narratrice lui font côtoyer la mort ce qui l'amène à prendre conscience, malgré son jeune âge de l'importance de la vie et de sa fascination pour le suicide ce qui me paraît être plutôt une réflexion d'adulte. Que nous ne soyons que les usufruitiers de notre propre vie me paraît être une révélation évidente mais étrangère à la petite enfance.

Mais les tubes la-dedans, il me semble qu'on en était loin. Ils reviennent peut-être à l'occasion d'un cadeau d'anniversaire sous la forme de trois carpes koï qui, pour elle y ressemblent dans la mesure où toute leur vie se résume à la quête de nourriture. Elle renouera avec ce concept de « tube » « qu'elle n'a jamais cessé d'être » à travers une expérience personnelle un peu surréaliste. Pour elle comme pour tous, le temps passera et elle sera scolarisée à l'extérieur, c'est à dire à être chassée de cette manière de « jardin d'Eden » de l'enfance surprotégée qui a été la sienne jusque là. Je veux bien que l'enfance soit unique mais la dernière phrase « ensuite il ne s'est rien passé » m'étonne un peu.

Que reste-il de ma lecture, le livre refermé ? Je sais gré à l'auteure de m'avoir fait découvrir une partie de la psychologie japonaise qui m'était inconnue, par exemple le fait pour un nippon de ne pas vouloir sauver la vie d'autrui pour la seule raison que ce dernier en serait obligé toute sa vie et perdrait ainsi une parcelle de sa liberté. Je en connaissais pas non plus le Nô, ce chant typique japonais. Ce roman qui se veut parfois humoristique, jubilatoire mais aussi dramatique à l'occasion a l'intérêt d'être, comme à chaque fois, écrit simplement et facile à lire. Je l'ai dit j'ai eu du mal à entrer dans ce roman, mais je n'ai peut-être, une nouvelle fois, rien compris.
©Hervé GAUTIER – Avril 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Un livre dérangeant et irritant.
Le style d'Amélie Nothomb ne m'a pas convaincu, et je n'ai pas réussi à entrer dans son univers.
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Le premier mot qui me vient à l'esprit est : QUOI ? Mais qu'est-ce que c'est que ce livre ? Je n'ai strictement rien compris. le style d'Amélie Nothomb n'a pas réussi à me faire entrer dans son monde que j'ai trouvé tellement glauque et étrange. Bref, je ne vais pas m'attarder sur cette chronique, car je n'ai pas pas continué à descendre ce livre pendant un siècle; j'ai vu, j'ai vu et puis c'est tout. Rien de plus à ajouter. Seulement, déception.
Lien : http://auboulevardlitteraire..
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A nouveau l'imagination d'Amélie Nothomb nous stupéfie.Elle nous raconte dans ce roman, sa jeunesse passée au Japon, à partir de sa naissance jusqu'à ses trois ans.Un livre du même genre que "Attentat" et "Sabotage amoureux" où les histoires se passent également au Japon. Ce ne sont pas mes livres préférés de cette auteure.
Un de ses romans que j'ai adoré, de tout ce qu'elle a écrit jusqu'ici est 'Hygiène de l'assassin"que j'ai même lu deux fois d'affilée.
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J'ai décidé depuis un moment de lire tous les Nothomb, et forcément, il fallait que je tombe sur un livre qui ne me plaît pas...

Je me rappelle avoir lu un extrait de ce livre en cours (je sais pas pourquoi d'ailleurs), et ça m'avait bien plût. Dès le début du livre, je me suis dis que finalement, c'était peut-être pas si bien que ça. le style reste identique à celui de ses autres romans, mais j'ai trouvé le ton beaucoup moins drôle, moins léger. Elle fait preuve de beaucoup d'arrogance pour une si petite fille !

Je ne sais pas si j'ai aimé ou pas ce livre, je suis perplexe. En tout cas, je peux affirmer que ce n'est pas le meilleur Nothomb pour moi, d'ailleurs je ne sais même pas quoi en dire ! Heureusement qu'il est très court, comme ça je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer...
Lien : http://lectures2dahlia.blogs..
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Métaphysique des tubes

Comment se considère Amélie à partir de sa naissance?

Comme un tube
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Thème : Métaphysique des tubes de Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

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