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EAN : 9782253149118
190 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.75/5   2392 notes
Résumé :
Une monstrueuse jeune fille, Hazel, atrocement défigurée par un bombardement ; un vieillard, le Capitaine O. Loncours, à quai depuis longtemps ; une maison biscornue d'où tous les objets réfléchissants, des miroirs jusqu'aux petites cuillères, ont disparu : décidément, l'île de Mortes-Frontières la bien-nommée abrite de bien étranges secrets, jalousement gardés par les sbires du capitaine, qui fouillent sans pitié tous ceux qui s'y aventurent... Françoise, la jeune ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (174) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 2392 notes
J'étais passée à côté de ce livre alors que je pensais avoir tout lu d'Amélie Nothomb, voilà chose faite aujourd'hui puisque cette histoire se lit d'une traite.
L'amour et ce qu'il peut faire faire est le sujet ; peut-on vivre en gardant cet amour juste pour soi, le cacher au monde? Pas certaine que ce soit possible mais l'esprit de Melle Nothomb est assez tordu pour nous le faire imaginer! Je n'ai été déçue que par la fin...
Deux fins possibles mais aucune, à mon sens, n'était à la hauteur de l'histoire.
Un bon moment de lecture quand même, je reste sous le charme de cette écriture si particulière!

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Les livres d'Amélie Nothomb, je les dévore, tout en n'étant pas emportée par l'émotion. Ceux-ci sont une pure construction intellectuelle et cynique, souvent un rapport de forces entre 2 êtres. C'est la logique qui prime, même si l'illogisme s'y cache souvent.

Ce roman ne déroge pas à la règle, qui parle de la beauté et de la laideur, de la puissance de l'amour, de l'égoïsme, du profond antagonisme qui taraude le coeur humain. Des sentiments, me direz-vous ! Oui, mais analysés, abordés par le biais rationnel.

Nous sommes sur une île où un vieillard séquestre une jeune fille par amour. Et quand il fait appel à une infirmière pour « divertir » sa protégée, le mécanisme s'enclenche…pour aboutir à deux fins possibles, car l'auteure n'a pas résisté à l'appel de son imagination et nous fournit deux dénouements.

J'ai passé un agréable moment de réflexion devant cette passion. Ca fait du bien, de temps en temps, de ne pas s'impliquer émotionnellement. Ca repose.
Quel paradoxe ! Amélie Nothomb, par son intellectualisme forcené, me délasse.
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A la lecture d'un Nothomb, j'aiguise mon sens critique.
Je cherche les raisons des polémiques à propos de cette autrice.
Elles devaient encore être aux rendez-vous cette année à la rentrée littéraire, “Psychopompe” n'étant retenu dans aucune liste des cinq principaux prix !
Heureusement, il lui reste ses fidèles lecteurs…

Mercure” est une lecture divertissante autour de l'emprise et la manipulation.
Un vieil homme de 77 ans peut-il être aimé par une jeune fille en fleur de 23 ans ? ou ce vieil homme décati, chenu s'en persuade-t-il ?

Un texte qui n'est pas boursouflé et qui raconte une histoire, car c'est l'histoire qui prime, d'ailleurs, vous en aurez deux puisque l'autrice propose une fin alternative.

En fait, le roman est tout en dialogues et c'est peut-être là que le bât blesse pour les critiqueurs littéraires, pas de digressions dans ce court roman mais des références à la littérature ; pour elle, le syndrome de Stockholm est celui, stendhalien, de Fabrice del Dongo !

Amélie Nothomb sait scénariser avec intensité son récit et a réussi à m'accrocher une fois de plus à sa lecture.
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Voilà un petit roman dont l'originalité tombe à pic !
Comme précédemment dit, je n'ai lu que deux romans d'Amélie Nothomb et ne coonnais donc pas bien son univers.
Or, il semble que ces temps-ci, ma boîte à livres habituelle regorge de ses oeuvres.
Quelqu'un serait-il en froid avec elle au point de la donner en pâture aux passants désoeuvrés ?
Bref, curieuse d'en connaître un peu plus, j'ai ouvert mon sac et, désireuse de me séduire, elle s'y est précipitée avec la ferme intention de me raconter son Mercure.

188 pages qui m'ont captivée, je l'avoue...
Une ambiance vraiment très particulière pour une intrigue inhabituelle.
Un huis-clos sur une petite île au large de Cherbourg où vivent reclus un vieux capitaine au long cours et sa pupille qu'il a recueillie suite à un bombardement en 1918.
Pourquoi le vieil homme la tient-il loin du monde et a-t-il banni tout miroir de la demeure ?
C'est ce que Françoise, l'infirmière engagée pour s'occuper de la jeune fille, ne va pas tarder à découvrir, alors détentrice d'un secret dont elle finira par tirer elle-même profit.

En fin de compte, c'est distrayant un roman d'Amélie Nothomb entre deux livres plus pointus.
Ça se lit tout seul, c'est court et ça distrait..Ça peut même parfois donnerà réfléchir.
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Lire un Nothomb, pour moi, c'est comme tous les petits plaisirs de la vie, prenez un vin par exemple, qu'il s'agisse d'un grand ou d'un petit millésime, ou d'un pas millésimé du tout, qu'il soit très cher ou pas, s'il me plaît et s'il est à mon goût, qu'importe les autres convives, j'entends l'apprécier et ne pas faire la blasée, autrement dit je ne boude pas mon plaisir. Na !
Et là encore le plaisir et la surprise étaient au rendez-vous.
Ce que j'apprécie en fait je crois chez AN, c'est la façon qu'elle a de traiter de sujets graves, comme ici ceux de l'amour et de laideur, avec légèreté et désinvolture ; mais avec quelle efficacité !
Et puis toutes ses trouvailles rigolotes m'amusent aussi, du genre « pour m'exprimer la souffrance de notre séparation, Caroline alla jusqu'à s'arracher un ongle entier, celui de l'annulaire gauche, qu'elle colla sur sa missive. » ….où va-t-elle chercher ça !?

Mis à part qu'à un moment de la lecture, j'ai eu l'impression de revisiter l' « Hygiène de l'assassin », d'être au coeur d'une même joute verbale….
Quant au dénouement, si j'avais eu à en décider, j'aurais préféré par contre qu'il n'y ait qu'une seule fin, et j'aurais choisi la deuxième que j'ai trouvé plus originale, et plus malicieuse, pour ne pas dire enrichie d'un petit brin de perfidie qui ne nuit pas.
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Citations et extraits (145) Voir plus Ajouter une citation
L’amour : c’est une maladie qui rend mauvais. Dès que l’on aime vraiment quelqu’un, on ne peut s’empêcher de lui nuire, même et surtout si l’on veut le rendre heureux.
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-On n'est pas forcé d'avoir les mêmes opinions que ses amis, n'est-ce pas?
-Sûrement pas.
-L'amitié est une chose bizarre : on n'aime ses amis ni pour leurs corps, ni pour leurs idées. En ce cas, d'où cet étrange sentiment provient-il?
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Pour en revenir au Comte de Monte-Cristo, quand les deux détenus se rencontrent après des années de solitude, ils se mettent à parler, à parler. Ils sont toujours dans leur cachot, mais c'est comme s'ils étaient déjà à moitié libres, parce qu'ils ont trouvé un ami à qui parler. La parole émancipe. C'est curieux, n'est ce pas ?
- Dans certains cas, c'est le contraire. Il y a des gens qui vous envahissent avec leur logorrhée : on a la pénible impression d'être prisonnière de leurs mots.
- Ceux-ci ne parlent pas, ils bavardent. J'espère que vous ne me rangez pas parmi eux.
- Vous, j'aime vous écouter. Vos récits sont des voyages.
-Si c'est le cas, tout le mérite vous en revient. C'est l'auditeur qui forge la confidence. Si votre oreille ne me paraissait pas amie, elle ne m'inspirerait rien. Vous avez un talent rare, celui d'écouter.
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À présent, j'entrevois la logique qu'il y a à choisir ce trépas. L'eau et l'amour sont le berceau de toute vie: il n'y a pas plus fécond. Mourir par l'amour ou mourir par l'eau, ou mieux encore par les deux ensemble, c'est boucler la boucle, c'est prendre la porte d'entrée pour porte de sortie. C'est se tuer par la vie même.
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Si ce n'étaient que les miroirs ! Si ce n'étaient que les vitres ! On ne me laisse jamais prendre un bain sans en avoir troublé l'eau à force d'huile parfumée. Pas le moindre meuble en marqueterie, pas l'ombre d'un objet en laque. A table, je bois dans un verre dépoli, je mange avec des couverts en métal écorché. Le thé que l'on me verse contient déjà du lait. Il y aurait de quoi rire de ces attentions méticuleuses si elles ne soulignaient pas tant l'étendue de ma difformité.
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Sur France Inter, Amélie Nothomb a choisi de dénoncer une injustice à ses yeux : les musées qui obligent trop souvent leurs visiteurs à réserver en ligne.
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