En 1923, sur la petite île de Mortes-Frontières, Hazel, 22 ans, vit avec son tuteur, vieil homme de 76 ans, qui l'a recueillie 5 ans plus tôt, après un bombardement qui a laissé la jeune fille horriblement défigurée, et orpheline. A l'écart du monde, le vieillard a banni de l'île le moindre objet qui pourrait renvoyer à Hazel son épouvantable reflet.
Ainsi isolée, la jeune fille est protégée de la cruauté des hommes, mais n'en dépérit pas moins dans sa solitude.
Alors le vieux engage Françoise, infirmière revêche, pour la soigner. Celle-ci ne tardera pas à percevoir l'ambiguïté de la relation qui unit ce vieillard éperdu d'amour et Hazel qui, à contre-coeur, en subit les assauts charnels.
Dans ce huis-clos îlien,
Amélie Nothomb décortique les passions humaines à travers les joutes verbales incisives et sarcastiques auxquelles elle livre ses personnages. Amour vs haine, égoïsme vs générosité, passion vs perversité, où s'arrête l'un et où commence l'autre, qui plus est quand les rapports sont déséquilibrés ?
Utilisant une nouvelle fois le thème de la beauté et de la laideur, l'auteure nous embarque dans un conte un peu malsain et morbide, pour lequel elle a écrit deux fins. Et, incapable de se décider, elle propose les deux au lecteur, l'une un peu plus morale et moins perfide que l'autre, mais du coup moins savoureuse.
«
Mercure » fournit une nouvelle preuve du talent de dialoguiste d'
Amélie Nothomb, ainsi qu'une réflexion (même sans miroir) intelligente et jubilatoire. Jusqu'ici, c'est mon Nothomb préféré.
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