Deuxième incursion dans l'univers d'
Amélie Nothomb.
Dans ce romand très court (153 pages), l'auteure s'offre un voyage dans le futur. Cette fois encore l'auteure se met en scène. Sa protagoniste a pour initiales A.N. et est auteure. Quel hasard. Au lendemain d'une opération bénigne en 1995 elle se réveille au XXVIe siècle, face à un homme / hologramme, avec lequel elle va se lancer dans un débat "philosophique" ayant pour prétexte la destruction de la ville de Pompéi. Tout cela parce que la veille de son opération A.N. aurait émis l'hypothèse que cette destruction ait pu être le fait d'une force du futur. Bref, elle aurait malgré elle dévoilé un secret du futur !
Partant de là le dialogue avec l'homme du futur, que tout oppose à notre auteure, va partir dans tous les sens. Tout y passe, pêle-mêle : la crise énergétique, la consommation, la religion, le bien et le mal, l'art et sa conservation, la littérature et le rôle de l'écrivain, la place des femmes, l'écologie, les violences faites aux femmes, le mariage, le beau et le laid et j'en oublie.
Beaucoup trop de thème en trop peu de pages pour qu'il y ait un quelconque approfondissement. J'ai eu l'impression d'un enchainement style "trois p'tits chats-chapeau d'paille- paillasson, etc..). Sans oublier un nombre important de clichés (les histoires d'amour c'est pour les concierges et le bas peuple, l'écrivain est le comble de l'irresponsabilité, etc). Quant au fait que dans le futur les seuls critères de "classement" de la population soient le QI et le QE (quotient esthétique) voilà qui n'est pas bien original.
Les seuls points positifs : la rapidité du dialogue et le grain de folie d'
Amélie Nothomb font qu'on fini très vite ces 153 pages.
Bref, je ne parlerai pas de déception car je n'avais aucune attente sur ce livre, mais, comme dirait le canard, "un livre que l'on peut ne pas lire".