Soif

J'ai eu envie de lire Soif après avoir lu Psychopompe, car oui, je découvre cette auteur tardivement ; je vois celà comme une bonne chose pour ce livre là précisément.
Ce livre regorge de réflexions intéressantes, de l'humour (oui, c'est possible même avec le sujet de la passion du Christ !) Cependant, ce n'est pas celui qui m'a le plus touchée, et j'avoue en être déçue ! La faute à mon éducation judéo-chrétienne, probablement
Je le relirai cependant, car je suppose que l'état d'esprit, notre humeur lors de cette lecture influencent grandement le ressenti

Dans ce livre, Amélie Nothomb se plonge dans la peau de Jésus Christ et retrace ses pensées avant et après sa mort. J'ai beaucoup aimé l'écriture très légère d'Amélie Nothomb qui parvient à réaliser à merveille la tâche fastidieuse, bien que non originale, d'imaginer les sentiments de Jésus. C'est une histoire qui se lit rapidement, même si je ne suis pas un amateur d'ouvrages bibliques, dans laquelle Nothomb expose des pensées et des réflexions métaphysiques intéressantes (malgré certaines qui sont plutôt incompréhensibles), et insiste sur le côté très humain de Jésus, avec lequel nous pouvons aisément nous identifier en tant que lecteurs et nous plonger dans sa peau à notre tour.

Toutefois, la quantité de pages où Jésus nous fait part de ses pensées, de ses réflexions, a provoqué en moi un certain ennui un peu après la moitié du livre. Ses pensées donnent l'impression de tourner en rond, de s'emmêler avec les références d'auteurs futurs. En effet, bien que cela imite les pensées d'un condamné en face à face avec lui-même et avec la mort, j'ai eu l'impression de déjà vu, de répétitions trop fréquentes. En fermant le livre après ma lecture, j'ai eu la sensation de rester sur ma faim, et je sais que ce ne sera pas un livre pour moi inoubliable.

Néanmoins, le lire m'a fait voir sous un différent angle la mort, le monde religieux et la souffrance.