Soif

Il y avait longtemps que je n'avais pas lu Amélie. Mais là, le titre m'a plu. C'est l'histoire d'un mec juste avant qu'il ne meure, il voit sa vie défiler comme avant toute fin (enfin c'est ce qui se dit). Bilan pour le narrateur et la lectrice : la fin a été longue et cruelle et ça fait 2000 ans qu'on en parle ; j'ai passé un bref et agréable moment, je conserve quelques phrases puis je vais certainement oublier.

J'aime beaucoup Amelie Nothomb et cette année nous avons eu droit à un très bon cru de l'auteure. Incisif comme à son habitude, plein d'imagination et bien tenu.

Se mettre dans la peau de Jésus pour lui donner une humanité, un pari audacieux. On reconnait l'écriture fluide de l'auteure, l'originalité du sujet mais cependant, comme trop souvent avec cette auteure, je lis le livre très vite, n'en retire pas grand 'chose et l'oublie aussitôt. Un interlude léger entre deux lectures.

Culottée : traiter de ce personnage de cette façon, c'est audacieux. Désacraliser le mythe, presque avec dérision. Ça en serait jouissif presque.
C'est le plus court de ces romans mais peut être aussi le moins accessible, je trouve. Il a un quelque chose de perturbant.

C'est toujours avec plaisir que je lis du Nothomb. Mais, j'ai ressenti un malaise à un moment du livre, c'est assez dur comme histoire et je trouve que ces phrases sont un peu déplacées à certains endroits et que tout compte fait il faut être sadomasochiste un petit peu pour écrire une histoire comme celle-ci. Aussi je souhaitais dire que l'auteure analyse des arrières-pensées qui n'ont pas lieu d'être. le visage de Jésus est le sien et on dirait qu'elle règle un peu ses comptes avec les autres écrivains à un moment puis à un autre elle se justifie auprès de ses lecteurs. Mais cela est quand même du Amélie Nothomb d'où 3 étoiles

Comme chaque année je place beaucoup d'espoirs dans la lecture du nouveau Nothomb, espérant retrouver le plaisir de la découverte de Stupeurs et tremblements.
Et bien ce ne sera surement pas cette année que cela sera d'actualité car je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture.

Amélie Nothomb se met dans la tête de Jésus Christ juste avant sa crucifixion et nous fait partager toutes ses pensées. Jusque-là ça donne envie et effectivement ça aurait pu donner une super histoire mais pour moi ça ne l'a pas fait. Je l'ai trouvée invraisemblable avec une trame plate et sans intérêt.
Et pire que tout, quelques mois après avoir lu ce livre, je ne me souviens que de la sensation d'ennui et plus de l'histoire elle-même signe que cela ne m'a vraiment pas passionnée.

Bon allez... on y croit pour l'année prochaine.

Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..

Comme beaucoup, tous les ans, je me précipite sur le dernier Nothomb.
Presque Prix Goncourt, cela augurait du bon et du lourd.
Et bien, pour moi, ce n'est pas celui-ci qui aurait pu recevoir le prix. Il y a tellement eu mieux de la part d'Amélie !
J'ai lu avec curiosité, mais avec … ennui cet opus.

Quel audacieux pari que de romancer le best-seller de la littérature mondiale. Pari gagné ! Soif est un beau roman, court, mais intense autant que contemplatif.

Le Christ nous fait vivre son jugement, s'invente une dernière nuit de répit, de réflexion, avant de vivre l'indicible, ce que l'on a nommé la Passion. La Souffrance serait plus juste.

Dans ce récit, le génie d'Amélie Nothomb, c'est de faire du Christ un simple homme, Jésus. Un homme gourmand, impatient, colérique, amoureux ; fils, amant, homme soumis aux besoins naturels que tout corps impose, s'imaginant père et mari, berger, vieillissant aux côtés de Madeleine.

Amélie Nothomb connait et s'appuie évidemment sur les récits fondateurs, les Evangiles, les représentations artistiques, et brode autour, invente des caractères aux protagonistes (Pierre, Judas, Jean, Marie…), rendant au Christ un destin et les pensées d'un homme.

C'est le premier roman d'Amélie Nothomb que je lis et je ne suis vraiment pas déçue. C'est rafraichissant, absolument pas morbide, bien au contraire, c'est plein de vie, d'espoir, de résilience, d'acceptation, d'amour. C'est une VRAIE fiction, un roman d'invention, hors de toute convention.

Il va sans dire que la plume est riche, belle ; chaque mot est employé à dessein, a fait l'objet d'une réflexion et d'un pointillisme très appréciable.
Lien : https://www.instagram.com/p/..

Comme de nombreux lecteurs d'Amélie Nothomb, j'attends tous les ans son nouveau roman avec impatience. En général, on me l'offre à Noël ou j'attends qu'il sorte en poche mais cette année, j'ai sauté dessus quand je l'ai trouvé dans une braderie de livres car je ne pouvais pas attendre, ce titre faisant beaucoup parler de lui pour le sujet choisi, celui de la crucifixion du Christ, racontée de son point de vue, avec un certain angle de la part de l'auteure : pourquoi Jésus a-t-il accepté d'être crucifié ? Voilà une question qui l'obsédait depuis des années et dont elle tente une réponse.

Je suis sortie mitigée de cette lecture. J'ai aimé retrouver la plume d'A. N. et la rétrospective de la vie de Jésus avec ce choix de le prendre comme narrateur, mais j'ai aussi été gênée par l'image qu'elle donne de lui, qui n'est pas du tout celle que j'ai personnellement en tant que chrétienne. Plusieurs passages m'ont fait tiquer et je me disais que Jésus, tel que je me le représente, n'aurait jamais pu avoir de telles pensées, le trouvant même désagréable dans ses réflexions très / trop "humaines" et modernes. C'est peut-être ce qu'a voulu montrer A. N., un Jésus avec des failles, un homme comme les autres, mais moi ça m'a mise plutôt mal à l'aise... Je suis aussi restée sur ma fin quant aux explications des miracles, bien que l'auteure nous en fasse une proposition acceptable, et sur la quasi absence de Dieu si ce n'est pour tenir des propos sarcastiques à son sujet.

D'autres passages m'ont marquée, dans le bon sens cette fois, comme celui de la crucifixion, que l'on attend puisqu'il est évidemment au centre de ce roman : il fallait oser se mettre à la place de Jésus pour imaginer ce qu'il a pu ressentir au moment de la sentence de son jugement, durant les heures qui précédèrent et sur le chemin de croix puis au moment de la crucifixion.

Je pense également que, pour lire ce roman, il faut bien connaître la vie de Jésus pour saisir toutes les références aux passages et personnages de la Bible qui vont être évoqués dans ce bilan de vie que fait le narrateur. L'aspect philosophique du texte pourra aussi en rebuter certains, avec cette idée de soif à éprouver / étancher comme fil conducteur des pensées de Jésus.

J'attends d'avoir l'avis de mon entourage, qui va le lire à son tour, pour échanger autour de ces impressions mais sur le même sujet, j'ai largement préféré le roman d'E.E. Schmitt, L'évangile selon Pilate.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..

Un récit à la première personne des dernières heures de Jésus Christ qui y raconte le plaisir de l'incarnation lié à celui de l'épanchement de la soif et à celui de l'amour de Madeleine. Intéressant