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3,2

sur 2258 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que de similitudes dans les styles d'écriture ! Pour s'en rendre compte, il faut encourager le lecteur à lire la trilogie de
Jean d'Ormesson, «Comme un chant d'espérance », « Guide des égarés », « Un hosanna sans fin » et « le Très-Bas » de Christian Bobin. L'oeuvre d'Amélie Nothomb se situe à la croisée des deux écrivains.
Le style d'écriture : le lecteur ressent la sensation d'extrême légèreté du texte. On ne lit plus des mots, on ne butte pas sur des mots, donc aucune difficulté à lire, étrangement aucune lourdeur, mais on apprécie un souffle, la pureté et la simplicité d'un message, le sens est comme insufflé directement jusqu'à nos oreilles et le lecteur vit la situation très intensément, il est l'acteur.
Le lecteur est donc l'acteur et souffre tout le long du livre dans d'admirables pages : le miracle du vin (les noces de Cana) page 20, la rencontre avec Judas (page 30) et Marie-Madeleine (page 40) jusqu'à la descente de la croix (page 105). Ensuite, le sens s'obscurcit et peut devenir difficile à comprendre dans les dernières pages, réflexions très philosophiques, métaphysiques et ce n'est malheureusement pas à la portée de tous. Je n'ai pas ressenti aux dernières pages le même enthousiasme qu'au début du livre.
Puisque l'on est témoin impuissant à l'écoute des derniers jours, jusqu'au dernier instant de vie du Christ et même dans les temps qui suivent sa mort (« le soldat qui m'avait donné à boire constate mon décès » - page 101), un tel monologue ne peut normalement pas être écrit et ne peut donc exister. Ce qui est écrit sont ses pensées rapportées et écrites à la première personne. En effet, pour lire ce que Jésus a consigné dans ce ‘'journal intime'', il aura donc fallu qu'il ressuscite. le livre prend donc matière dans cette circonstance.
Les considérations de Jésus aux derniers jours précédant sa condamnation est une oeuvre très originale, singulière mais difficile à aborder et à conseiller. Amélie Nothomb surprend, c'est là toute la richesse de la création littéraire : on est bien loin de « Stupeur et tremblements » ou de « Barbe bleue »…
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Sans être un fan assidu d'Amélie Nothomb, j'ai toujours beaucoup de plaisir à lire ses livres. Je trouvais l'idée très intéressante de se mettre à la place de JC pour raconter ses derniers instants.

Au final je me suis profondément ennuyé. J'attendais quelque chose de moins philosophique et de plus drôle.

Un livre à oublier.



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J'ai retrouvé Amalie Nothomb avec ce titre, je m'étais un peu lassée. Je n'ai pas regretté, mais cela ne m'a pas donner envie d'en lire d'autres. Un livre qui se lit un peu trop vite pour laisser des marques profondes.
Un point de vue original, culotté, quelques phrases à méditer, d'autres pour s'ennuyer. Un livre inégal mais plaisant. Réflexion sur le corps avant tout pas que sur le corps du Christ.
Soif me revoie aussi à la potomanie de l'auteure... être potomane c'est aussi un calvaire...
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Après une dizaine d'années sans avoir lu une seule des parutions d'Amélie Nothomb, j'ai finalement succombé grâce à un concours gagné, je dois l'avouer.
Comme d'habitude chez l'auteure, le thème peut laisser quelque peu dubitatif. Moi, il m'a intriguée.
Ici, Amélie Nothomb a choisi de prendre la plume pour nous faire découvrir les pensées de Jésus, entre sle moment de sa condamnation et celui de sa crucifixion.

J'ai retrouvé avec grand plaisir cet humour un peu décalé qui fait l'originalité de l'auteure, ainsi que l'aisance dans le maniement de la langue qui, à mon sens, n'a jamais été démenti.
J'ai d'ailleurs relevé plusieurs phrases savoureuses, qui m'ont rappelées pourquoi cette auteure me touchait particulièrement il y a quelques années: "la plus grande réussite de mon père, c'est l'incarnation. Qu'une puissance désincarnée ait eu l'idée d'inventer le corps demeure un gigantesque coup de génie". J'adore !
Mais, il faut quand même être honnête, mon enthousiasme est bien atténué par le manque de profondeur de l'analyse (qui se veut pourtant presque philosophique). Les réflexions et pensées de Jésus, divines à certains moments, humaines à d'autres m'ont déstabilisée, et je n'ai, au final, pas compris comment se positionnait le personnage...
J'analyse aussi mon avis mitigé par le fait que je ne porte aucun crédit au fait religieux, quel qu'il soit, et que je présente même une aversion certaine pour la religion en général...
Peut-être pas une lecture pour moi finalement.
Et puis, une question m'a trop souvent traversé l'esprit en cours de lecture (même si je pense avoir une idée de la réponse)...Pourquoi vouloir impérativement publier un livre à chaque rentrée littéraire, quitte à fournir un "mini récit" pas forcément très fouillé ? J'imagine que l'auteure est très prolifique !
Il restera pour moi la confirmation de l'admiration pour une plume et la curiosité liée à l'originalité d'un sujet, mais je ne transformerai pas l'essai.
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L'idée de départ est intéressante, certaines réflexions sont bien menées et j'aime toujours cette plume à travers de laquelle transparaît l'humour de l'autrice... mais cette fois, je suis heureuse que les romans d'Amélie soient courts car je commençais à m'y ennuyer.
Le fait qu'elle devienne Jésus à travers sa plume ne m'a pas gêné, ni même la liberté d'interprétation de la vie de Jésus et les choix qu'elle a fait, ceci reste un roman et l'autrice a tous les droits en ce cas mais l'ensemble m'a paru trop plat par moment avec des longueurs qui m'ont vite perdues.
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Aïe, je n'ai pas accroché au nouvel Amélie Nothomb, c'est d'ailleurs très variable, d'un titre à l'autre.
Pour celui-là, même si le sujet n'est pas inintéressant, le traitement est plus proche de l'essai documentaire que de la fiction et j'avoue que ce n'est pas mon dada.

Donc, ici Amélie Nothomb nous livre un Jésus humain et ses pensées dans ses dernières heures de vie.
Jésus ressent ici l'amour, la peur, la souffrance, l'amitié comme un homme, il est loin de ce pour quoi sont père l'a envoyé sur Terre, éprouver la foi humaine.
Le traitement de l'incarnation, par un corps qui souffre, qui éprouve la douleur et la soif, qui questionne son "père", Dieu, est philosophiquement passionnant mais parfois j'ai trouvé que certains paragraphes étaient de la rhétorique pure et c'est ce qui m'a fait décrocher.
D'autres passages sont vraiment percutants par contre, et c'est ce qui m'a fait aller au bout du livre.
Bon, bilan mitigé donc.
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Punaise, ce livre a failli avoir le Goncourt ! Je pense que nous n'aurions pas fini d'entendre la polémique que ce choix aurait suscité. Pour ma part, j'ai aimé mais je sais que je ne vais pas souvenir, car malgré le sujet, c'est un roman qui reste très léger, même si je pense, qu'Amélie a mis beaucoup de ses convictions dans ce livre, sa foi qu'elle revendique à la fin et qui n'a pas besoin de s'incarner dans qui ou quoi que ce soit. Etant athée, je ne peux juger là dessus. En revanche j'ai beaucoup souri en lisant ce roman car Jésus qui nous raconte brièvement son procès, la nuit avant la crucifixion, le chemin de croix et une résurrection qui n'en ait pas vraiment une, bref ce Jésus a de l'humour, est terriblement humain "j'ai peur de mourir", son amour pour Madeleine, sa tendresse pour sa mère, son amitié pour Simon etc... et ma foi, du coup, je l'ai trouvé bien sympathique. Il est déçu d'être sur la croix en petite tenue, bien sûr il a soif puisque cette soif lui permet d'oublier les autres souffrances et une gorgée d'eau est une manière de rencontrer Dieu. Donc, évidemment, les croyants intégristes verront ce roman comme un blasphème, pour moi, un bel exercice qui m'a fait sourire et donné envie d'aller me servir un cocktail bien glacé... c'est fou ce qu'il fait soif !
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Me voilà bien ennuyée car je ne sais pas vraiment comment parler de cet ouvrage.
Je lis Amélie Nothomb depuis des années. J'ai immédiatement adoré sa plume et ses histoires atypiques, parfois un peu loufoques. Souvent même un peu loufoques !
Amélie on l'aime ou on ne l'aime pas mais ce qui est sûr, c'est qu'elle ne laisse pas indifférent. Et là, avec son dernier roman, côté originalité, on est servi. Parler au nom de Jésus. Réinventer ses dernières heures. S'immiscer dans ses pensées.
Nous sommes en pleine fantaisie… Un récit que je qualifierais d'extravagant. Mais pas d'inintéressant. Car, si je n'ai pas apprécié le fait que le récit soit à la première personne ni que l'auteure s'approprie la parole de Jésus, je n'ai pas été insensible aux réflexions du » protagoniste »(!). de belles pensées ; justes , bien écrites qui ont fait écho en moi.
En bref, j'en ressors mitigée et intriguée à la fois. L'auteure a encore réussi un subtil tour de prestidigitation avec moi. Ce à quoi je n'aurais certainement pas adhéré avec les mots d'un(e) autre, a une fois de plus capté mon attention.
Il y a des auteurs comme ça…


Lien : https://labibliothequedeceli..
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Il n'y a pas de rentrée littéraire sans Amélie Nothomb, on le sait depuis des années, c'est elle qui donne le signal du départ. On se sent -je me sens- obligée de lire ses livres, même si je sais qu'il n'y aura rien d'extraordinaire, ce depuis Stupeur et tremblements.

Mais là, l'extraordinaire arriva, avec le sujet du livre : ce qu'on appelle "La Passion du Christ", c'est à dire les souffrances de Jésus depuis son jugement par Ponce Pilate, la couronne d'épines, la croix énorme qu'il doit porter seul à travers les rues, et jusqu'en haut de la colline du Golgotha, sa crucifixion avec des clous dans les mains et ses pieds, son agonie, sa mort.

Amélie Nothomb prend le parti, dès le début, de faire parler, penser Jésus, elle incarne Jésus. Ses réflexions, ses sentiments. Tout ce qu'il ne dira pas. Ça commence avec son procès, une parodie de justice, mais ce qui l'étonne le plus, ce sont tous les miraculés qui viennent témoigner contre lui : les mariés de Cana, parce qu'il les a humiliés, une mère lui reproche la mauvaise volonté avec laquelle il avait guéri son fils, tous les miraculés viennent se plaindre qu'il leur a gâché la vie. Parce qu'ils estiment qu'il n'a pas bien fait son boulot. Ils ont tous compris qu'il était omnicient, ce Jésus.

Et c'est là, tenez-vous bien, qu'Amélie Nothomb nous écrit deux mots en araméen ! Comme je lis couramment l'araméen je peux vous assurer que le premier (désolée, mon clavier ne fait pas l'écriture araméenne) le premier, donc, veut dire environ "je sais tout" et l'autre veut dire "je ne sais pas comment". Parce qu'il sait depuis longtemps qu'il va mourir, mais il ne savait pas de quelle façon.

Depuis la geôle dans laquelle il va passer la nuit, il a le temps de réfléchir, de réfléchir à ce qu'il est : un être incarné. Il sait tout sur tout, mais pas forcément comment c'est arrivé. Il pense à sa compagne, Madeleine, à sa mère, aux souffrances qu'il va endurer parce qu'il est très douillet, il ressent tout, et mieux que les humains. Par exemple les plaisirs du corps, qu'il va quitter, et en exemple : boire de l'eau, lorsqu'on a soif. C'est pour lui l'image même du plaisir du corps humain. C'est tellement fort, pour lui, cette sensation de la gorgée d'eau, qu'elle est à l'égale de Dieu, son père.. qu'il trouve un peu idiot parce que ce truc de la crucifixion va entrainer des morts, gens qui se sacrifient pour rien.

À vrai dire, j'ai vraiment aimé les 40 premières pages. J'ai bien cru qu'on allait avoir une "épiphanie", comme elle dit, un Nothomb qui se distingue des autres Nothomb. Pour le sujet, oui. Mais après les quarantes premières pages, les considérations philosophiques, uniquement des considérations parfois sur ses amis, sur son parcours, pourquoi son père lui fait ça, le probleme du mépris, l'amour, l'acceptation. Considérations philosophiques sur tout et rien, sur beaucoup de sujets....Mais tout ça est embrouillé au possible. C'est trop lourd. C'est.... lourd, quoi. le style, c'est du Nothomb, simple, fluide, pas prétentieux ; bon, elle a laissé ses deux mots savants habituels et son pneu. Une signature. En gros c'est un chouette sujet, vraiment différent de ses autres livres, bien commencé, mais vite indigeste. Dommage.



Soif - Amélie Nothomb, Albin Michel, 21 Août 2019, 151 pages, 17,90€
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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L intérêt avec Amélie nothomb est que ses romans sont toujours courts et originaux
Cette fois ci elle fait parler Jésus racontant son histoire et ses sentiments .
Une lecture surprenant e et agréable
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