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sur 240 notes
Le roman est froid, c'est long, il y a tous ces passages télévisés qui n'en finissent pas, les pubs qui tombent là, on ne sait pourquoi. C'est un véritable documentaire sans parti pris, je ne le trouve pas critique, je le trouve indifférent. du coup, il me semble que cela va plaire aux militaires comme aux antimilitaires et personnellement cela me gêne, j'aurais aimé un peu de profondeur, que ce long déroulé historique des faits.

Et puis, je n'ai pas aimé l'histoire de cet homme, donc c'est sur ça aide pas.
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Autant j'ai vraiment accroché avec Atar Gull et Tyler Cross du duo Brüno-Nury, autant là... le dessin est excellent (comme toujours) mais le livre n'avance pas trop. Les deux auteurs restent très neutres dans cette histoire (chapeau bas), sans jugement de valeur sur le mode de fonctionnement américain (les armes, la guerre, tout ça tout ça) mais la BD manque de rythme. les passages télévisés n'ont pas cette puissance graphique qu'on peut trouver dans d'autres de leurs ouvrages. ça manque de passion, en fait.
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Chris Kyle, c'est le "héros" de American Sniper, le film de Clint Eastwood, qui fut tiré de son autobiographie. Chris Kyle est le recordman du sniper : 160 morts confirmées et apparemment bien plus à son palmarès.
Un adepte du culte de la force, de l'entretien du corps, des armes et de l'autodéfense. Il se vante d'avoir tué 30 pillards lors de l'ouragan Katrina qui a ravagé la Nouvelle Orléans. Sans mandat de sniper cette fois, en faisant justice lui même.

La BD se présente comme un documentaire, c'est très factuel, les personnages sont minimalistes, beaucoup de scènes d'interview, les autres racontées avec une voix off.

Chris Kyle a lui même subi les syndrome post traumatique comme tant de Marines revenu du front, mais il affirme que ce ne sont pas les gens qu'il a tué qui le hantent. Chris a monté un programme pour aider les victimes de stress post traumatique en les emmenant au champ de tir avec lui, la légende. L'un de ces vétérans, complètement ravagé par la drogue l'a assassiné.

Le documentaire présente les histoires de ces personnages et de quelques autres auxquels ils se confrontent. ça brosse un portrait glaçant d'une Amérique de durs qui ne vivent que pour les armes, de pensées uniques assez archaiques. C'est une Amérique à connaitre et c'est un bon complément au film de Clint Eastwood, mais, mon Dieu, quel gâchis humain...
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"La gloire et la fortune pour l'un. Rien pour l'autre."
D'un côté, Chris Kyle, le soldat américain qui, toutes guerres confondues, compte à son "actif" lors de son passage en Irak 160 tués "homologués" auxquels il convient d'en ajouter 95 éliminés sans témoin. Ceci sans compter les 30 pillards abattus en 2005 en Louisiane après le passage de l'ouragan Katrina. Dans une Amérique fascinée par les armes, de quoi devenir un héros célébré notamment dans le film de Clint Eastwood "American Sniper"
De l'autre, Eddie Routh, autre vétéran de la guerre en Irak, victime du trouble de stress post-traumatique, qui se noie dans l'alcool et la drogue. Lui qui n'a jamais tué personne va pourtant mettre fin à la vie de la "légende américaine" qu'il admirait.
Après un froid exposé des faits qui ne juge pas les différents protagonistes, les auteurs de cette bande dessinée riche en thématiques abordées ne cachent pas leur empathie pour Eddie : "C'est à la portée de tout le monde de manier un flingue. Plus facile que de patauger dans une montagne de cadavres vieux d'une semaine.", Routh ayant été envoyé en mission humanitaire en Haïti après le séisme de 2010.
Le dessin de Brüno souligne parfaitement le contraste entre les deux hommes, le "héros" représenté par un visage figé et totalement inexpressif, caricature parfaite de l'homme viril sans états d'âme, tandis qu'il prête à Eddie l'expression des sentiments divers éprouvés par un être humain ordinaire. Un reproche cependant à ce dessin, concernant une case illustrant un match de football entre filles : pourquoi ne pas les avoir représentées dans leur diversité physique plutôt que de les avoir toutes dessinées un rien boulottes avec des jambes courtes ? Les stéréotypes n'épargneraient-ils donc personne ?

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Il semble étonnant que l'on puisse hisser au rang de légende, de héros, un soldat (quid de ses camarades) qui tua plus de 160 personnes durant les différents conflits qu'il couvrit tout au long de sa carrière de sniper dans les Marines. Car il était une légende bien avant d'être assassiné.
Partant de ce postulat les auteurs nous décrivent donc les vies d'anciens soldats et leurs retours à la vie civile. Vies qu'ils se doivent de reprendre sans attendre de soutient de la part de leurs dirigeants. Ils s'entraident donc mais ne savent pas reconnaitre ce dont ont besoin ces traumatisés de la guerre.
C'est ce qui me marque le plus dans cette oeuvre (comme dans d'autres), l'absence totale des autorités et professionnels qui eux seraient capables d'aider, de sauver ces ex soldats. Cette incapacité de la société à réparer et apprendre de ses erreurs. Mais que l'on se rassure, il est toujours plus facile de capitaliser sur la guerre et ses dommages collatéraux que de sauver ces pauvres âmes en perdition.
Bonne lecture.

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Il y a quelques mois, j'ai découvert, sur grand écran, la vie Chris Kyle, héros de l'Amérique, mis en scène par le grand Clint Eastwood..
American sniper.
L'histoire de ce Navy seals, au palmarès incroyable (enfin, on parle ici de vies humaines qu'on supprime, ce qui donne une notion particulière à "palmarès") et multi-médaillé.
Bel hommage cinématographique, comme savent en rendre les producteurs américains.
Tout à la gloire du soldat.
Dans cet album, qui, même s'il prétend, dans le titre, s'intéresser à "L'homme qui tua Chris Kyle", ce dernier reste bel est bien le personnage central.
Nury et Brüno nous offrent un autre regard, sur l'homme, son entourage et L'Amérique.
Une Amérique pleine d'ambiguïté.
Capable de militer violemment contre l'avortement, aux noms de vies que l'on détruit, mais s'accommodant quotidiennement de carnages dans les écoles, supermarchés, églises ou autres usines, en défendant la liberté de prolifération d'armes de toutes sortes.
L'Europe n'est pas l'Amérique et je suis fier d'être européen, au moins pour cette différence.
Les auteurs précisent que c'est leur vision qu'ils exposent ici.
Basée, bien sûr, sur des éléments et interviews d'époque.
Ils nous livrent là un récit sans concessions.
Ils ne défendent pas, évidemment, l'assassin de Kyle.
Ils expliquent son parcours, ou du moins ce que l'on croit savoir.
Ce qui m'a le plus irrité, et mis mal à l'aise, je dois le dire, ce sont les propos de la femme de Chris.
À mes yeux, elle n'en sort pas grandie.
Mais encore une fois, je vois ça avec mon regard et ma mentalité de bon (Enfin, j'espère) Francais.
Et que dire du Gouverneur
Jesse Ventura, abject personnage, qui crache sur le héros après que celui-là ait reçu les honneurs de la nation.
Un roman graphique qui ne laisse pas indifférent.
Nury est allé à l'essentiel dans le scénario et les dialogues. Brüno, dans les traits de ses personnages complétés par la sobriété des couleurs de Laurence Croix les illustre parfaitement.
Je conseille.
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Ce roman graphique raconte la mort de Chris Kyle, un pur produit américain et une légende là-bas. C'est un sniper et militaire qui détient le triste record du plus grand nombre de victimes en opération extérieure. Difficile d'en dire davantage sur sa mort en soi sans spolier !

Les auteurs relatent les faits sans parti pris et prolongent le roman par les conséquences du décès de Kyle, notamment au sujet de sa femme/veuve.

Je trouve que ce livre permet d'apporter un éclairage utile sur l'Amérique contemporaine et ses travers. Il intéressera les personnes sensibles à cela et qui ne connaissent pas l'histoire de Kyle. Je recommande !
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Un matin de février 2013, dans un ranch texan, un double meurtre est commis. le meurtrier et ses victimes ne se connaissaient même pas le matin du meurtre. du moins, ils s'étaient jamais vus. Eddie Ray Routh. Chad Littlefield. Chris Kyle. Ce dernier n'est pas inconnu des Américains. Militaire déployé en Iraq, il est le sniper le plus prolifique - si l'on ose utiliser ce terme - de l'histoire militaire américaine, avec plus de 160 cibles atteintes en quatre séjours, soit trois ans. de cette expérience, Chris Kyle en a tiré un livre, American sniper, dont les droits ont été vendus à Hollywood pour une adaptation au cinéma, qui verra le jour deux ans après la mort de Kyle, lequel sera interprété par Bradley Cooper sous l'oeil de Clint Eastwood. Voilà une histoire qui semble très simple. Un homme tue deux autres hommes, qui voulaient lui venir en aide, et commet par là une double faute : celle de tuer, celle du choix de ses victimes. En sous-titrant leur récit Une légende américaine, Brüno et Nury visent juste, car c'est bien de la société américaine dont il est question. de la trajectoire de deux hommes - Routh et Kyle -, les auteurs déroulent le fil d'une société malade et volontairement aveugle. En vérité, il s'agit d'une histoire complexe, toute en morale et en ambiguïtés. D'une part il y a l'acte de tuer, le passé de Routh et celui de Kyle ; d'autre part, il y a la symbolique, ce que les auteurs appellent la légende, c'est-à-dire la représentation déformée, amplifiée ou atténuée de la réalité. Les auteurs montrent ainsi comme, d'une certaine façon, la perception de la réalité remplace, officiellement pourrait-on dire, cette dernière.

Le style graphique et le ton sont clairement réalistes. le récit se place clairement dans la veine documentaire, en retranscrivant respectueusement les interviews télévisés, les minutes du procès de Routh ou encore les publicités et les tweets. Aux côtés d'un graphisme assez froid, sans détails, aux couleurs brutes, la narration est, elle aussi, réduite aux faits. L'exposé des auteurs ne prend pas parti. Il laisse au lecteur le soin de se faire un avis. En exergue aux différents chapitres, cependant, apparaissent des citations, extraites de films qui s'incrivent tous dans la construction d'un imaginaire américain, de L'homme qui tua Liberty Valance à Gran Torino en passant par Sudden Impact et, évidemment, Americain sniper. Ces phrases décrivent un monde - l'ouest américain, l'esprit américain - par nature divisé, violent, sans pitité. A bien des égards, elles font écho à l'histoire d'Eddie Ray Routh et à celle de Chris Kyle.

Chris Kyle est un héros de guerre. Multiple médaillé d'honneur par l'armée, il aurait tué au moins 160 personnes. Dans tout autre contexte, Chris Kyle serait considéré comme un tueur de masse. Son meurtrier, Eddie Ray Routh, a aussi servi dans l'armée américaine, en Iraq, dans la manutention des armes. Il n'a jamais combattu. II a aussi participé - de façon assez floue - à l'intervention américaine en Haïti pour enterrer les victimes du tremblement de terre. Plusieurs événements, dans sa vie familiale et personnelle, à son retour de service, tendent à prouver qu'il souffre d'un stress post traumatique sévère. Les chemins de Routh et de Kyle se croisent à l'initiative de la mère de Routh, laquelle demande de l'aide à Kyle pour sortir son fils d'une spirale qui semble infernale. Routh abat Kyle et l'un de ses amis, Chad Littlefield, par armes à feu, lesquelles sont aussi au centre de cette réflexion américano-centrée. Tout accable Routh : meurtrier, et avant cela drogué, alcoolique, lâche et violent avec les siens. Pourtant, ses anciens camarades en parlent comme d'un bon soldat, de quelqu'un d'intégré dans la troupe. Son stress post-traumatique est imputable, sans aucun doute, à la politique étrangère américaine hasardeuse. Kyle, lui, a une image de héros. C'est un bon père de famille, un époux aimant, et un vrai Texan élevé dans les valeurs du wild west. Mais son héroïsme tient en ce qu'il a tué, à distance, un nombre terrifiant d'hommes. On peut aussi le soupçonner de mensonge, comme lorsqu'il déclare qu'il a frappé l'ex-catcheur et ex-gouverneur Jesse Ventura. On ne saurait toutefois oublier qu'il vient en aide à ses frères d'armes, qu'il invite dans des camps où les armes à feu endossent un rôle thérapeutique. de cet état des choses complexe, hybride, où les personnalités, les parcours personnels, les valeurs intimes, une légende et une narration simple sont extirpés.

Là est probablement la partie la plus intéressante du récit de Brüno et Nury. Car il convient de dissocier Kyle l'homme, et Kyle la légende. L'homme a ses contradictions, ses contradicteurs - Michael Moore qui dénonce l'héroïsme d'un tueur à distance, Jesse Ventura qui entend récupérer son honneur et des dollars dans un procès pour diffamation -, la légende n'en souffre aucun. de héros interne à l'armée américaine, Chris Kyle est devenu un héros national, grâce à une campagne médiatico-culturelle savamment orchestrée. Kyle a d'abord co-écrit un livre, dont il a vendu les droits pour un film - avec ce paradoxe que Kyle représente les valeurs d'une Amérique conservatrice tandis que le film est produit par un Hollywood largement progressiste, sinon gauchiste ainsi que le décrivent Kyle et les siens. La mort de Kyle ne gêne d'ailleurs pas la sortie du film, ce qui montre bien à quel point l'homme et la légende sont déjà détachés. Bradley Cooper déclare, d'ailleurs - sérieux ou ironique ? -, qu'il n'a rencontré Kyle qu'une seule fois. La légende prend ensuite clairement le pas sur l'homme. le film réalisé par Clint Eastwood est un succès populaire considérable, car le Kyle interprété par Bradley Cooper renvoie l'Amérique à ses valeurs refuge : le combat pour la liberté, le combat pour la sécurité des proches - qu'on peut identifier comme la famille ou les frères d'armes -, le combat pour une certaine idée de la justice et de la civilisation (le vrai Kyle, interviewé à la télévision, parle de ses victimes comme de sauvages, ce qui est révélateur d'une certaine déshumanisation), sans que ces valeurs, et leurs conséquences, ne soient interrogées, ou remises en cause. le moindre esprit critique convoquerait au moins les victimes iraqiennes, ou contesterait la politique étrangère américaine, ou encore déplorerait les milliers de soldats américains traumatisés par la guerre. Même mort, Kyle occupe le paysage médiatique. Sa veuve, Taya Kyle, s'affiche à la télévision : pour vendre ses livres, affichés clairement par l'éditeur comme les suites du livre originel de son défunt mari, ou pour faire la promotion de fusils d'assaut. La légende est une marque, qu'il convient de protéger et de développer. Sans doute a-t-on là un aspect particulièrement dérangeant de cette société américaine. Business as usual, diraient les Américains. Et la légende est un bon filon.

Cette vision fantasmée du héros pourrait n'être que l'énième preuve de l'indubitable force de l'esprit à la fois patriote et capitaliste américain. Hélas, la légende déborde. Elle oublie les hommes. Elle oublie d'abord Kyle, comme on l'a vu, soldat émérite, certes, mais peut-on glorifier l'acte de tuer, même s'il est justifié d'un point de vue militaire ? Elle oublie aussi Chad Littlefield, ami de Chris Kyle et mort, avec lui, tué par le même meurtrier. Ni Chad ni sa famille ne sont au procès. Ni Chad ni sa famille ne sont présents aux funérailles quasi nationales réservées par le Texas - le cercueil est exposé à l'AT&T stadium de Dallas - à Chris Kyle. Ni Chad ni sa famille ne sont présents dans le film de Clint Eastwood. Chris Kyle / Bradley Cooper y meurt seul. Enfin, la légende oublie Eddie Ray Routh. Elle oublie que ce drame aurait pu être évité, s'il n'y avait pas, pour le seul Etat du Texas, environ 13 000 soldats souffrant de stress post-traumatique dus aux guerres menées en Iraq et en Afghanistan. Elle oublie que la famille de Routh fut aussi victime des dérangements mentaux d'Eddie, que cette famille implora de l'aide pour quelque chose qui la dépassait. La légende prend le pas sur tout, y compris sur la justice. La grande majorité des membres du jury du procès d'Eddie Ray Routh ont vu le film de Clint Eastwood. Les risques de confusion entre la légende - incarnée par Bradley Cooper - et l'homme sont immenses. Mais la justice texane balaie cela d'un revers de main. Ainsi la construction narrative du héros se substitue aux faits, aux différentes interprétations possibles, et elle évacue les culpabilités annexes (notamment celles de l'Etat américain).

A bien lire l'album de Brüno et Nury, le lecteur se désole d'abord du sort de deux hommes qui, s'ils ne doivent être ni héroïsés ni excusés, n'ont peut-être pas mérité leur sort. Ensuite, on peut lire le meurtre de Kyle par Routh comme la vengeance d'une Amérique invisible, déclassée, méprisée car faible, trop faible pour supporter ce que son pays attend d'elle, pour supporter ce que son pays lui fait vivre. L'histoire du meurtre de Chris Kyle montre une Amérique aveugle, qui vit dans le culte de ses valeurs historiques et de ceux qui les portent. Mais, derrière la légende, celle de l'ouest, celle de Chris Kyle, il demeure des hommes, avec leurs lâchetés, leurs errements, leurs faiblesses. Des hommes qui ne prennent pas toujours les bonnes décisions. Des hommes qui prennent parfois franchement les mauvaises. L'Amérique se cache. Ne restent, hélas, que des coups de feu pour lui redonner la vue.
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Touché !

Le duo Nury/Brüno frappe encore.
N'ayant pas vu "American Sniper"*, je découvrais totalement l'histoire de Chris Kyle.
Tout y est édifiant, de la célébration de ce tireur d'élite, au parcours de ce loser qui va le tuer comme pour "manger son coeur" dans la grande tradition des assassins à la Chapman.

Nury propose un récit très distancié, factuel, qui va bien au-delà de de la vie du plus célèbre sniper de la guerre en Irak (160 victimes confirmées) : c'est l'Amérique des armes, des pensées simplistes, de ces valeurs hypocrites bénies par la religion et les médias. C'est l'Amérique des tarés, celle qui serait capable d'élire...Non ? ils l'ont fait !
Mais l'autopsie ne se penche pas que sur ces partisans de la famille, de Dieu et du drapeau. On pourra méditer aussi sur l'insondable bêtise des prêcheurs bien-pensants tels que le célèbre documentariste Michael Moore qui qualifie les snipers de "lâches".

Le dessin de Brüno, toujours aussi stylisé et précis, au découpage prodigieux, avec d'osées répétition de cases qui font parfois penser au déroulement d'une pellicule, finit de rendre cet album indispensable.

* Ça y est, je viens de voir "American Sniper". La comparaison avec le film d'Eastwood est cruelle tant ce dernier est passé à côté du sujet. Il a filmé la vie de Kyle racontée par Kyle : un garçon né pour être un protecteur, amoureux de Dieu, l'Amérique et sa famille, tandis que Nury a raconté la vie de l'Amérique qui a fait d'un tireur d'élite un héros. le livre évoque d'ailleurs essentiellement la période post-Irak, et le film fait l'inverse.
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Très bonne BD-documentaire, les graphismes sont justes et l'histoire passionnante voire haletante de suspense.
J'ai vu le film de Clint Eatwood et pour autant j'ignorais complètement l'histoire de Chris Kyle, ce héros américain comme seule l'Amérique peut en avoir.
Le scénario est très bien ficelé, une enquête, un témoignage et surtout une plongée dans la culture américaine et un impressionnant portrait des US patriotiques et pro-armes.
C'est le premier ouvrage de Nury / Brüno que je lis et clairement pas le dernier !
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