Il y a quelques mois, j'ai découvert, sur grand écran, la vie
Chris Kyle, héros de l'Amérique, mis en scène par le grand
Clint Eastwood..
American sniper.
L'histoire de ce Navy seals, au palmarès incroyable (enfin, on parle ici de vies humaines qu'on supprime, ce qui donne une notion particulière à "palmarès") et multi-médaillé.
Bel hommage cinématographique, comme savent en rendre les producteurs américains.
Tout à la gloire du soldat.
Dans cet album, qui, même s'il prétend, dans le titre, s'intéresser à "L'homme qui tua
Chris Kyle", ce dernier reste bel est bien le personnage central.
Nury et Brüno nous offrent un autre regard, sur l'homme, son entourage et L'Amérique.
Une Amérique pleine d'ambiguïté.
Capable de militer violemment contre l'avortement, aux noms de vies que l'on détruit, mais s'accommodant quotidiennement de carnages dans les écoles, supermarchés, églises ou autres usines, en défendant la liberté de prolifération d'armes de toutes sortes.
L'Europe n'est pas l'Amérique et je suis fier d'être européen, au moins pour cette différence.
Les auteurs précisent que c'est leur vision qu'ils exposent ici.
Basée, bien sûr, sur des éléments et interviews d'époque.
Ils nous livrent là un récit sans concessions.
Ils ne défendent pas, évidemment, l'assassin de Kyle.
Ils expliquent son parcours, ou du moins ce que l'on croit savoir.
Ce qui m'a le plus irrité, et mis mal à l'aise, je dois le dire, ce sont les propos de la femme de Chris.
À mes yeux, elle n'en sort pas grandie.
Mais encore une fois, je vois ça avec mon regard et ma mentalité de bon (Enfin, j'espère) Francais.
Et que dire du Gouverneur
Jesse Ventura, abject personnage, qui crache sur le héros après que celui-là ait reçu les honneurs de la nation.
Un roman graphique qui ne laisse pas indifférent.
Nury est allé à l'essentiel dans le scénario et les dialogues. Brüno, dans les traits de ses personnages complétés par la sobriété des couleurs de Laurence Croix les illustre parfaitement.
Je conseille.