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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Non, je n'aime pas Maggie O'Farrell, j'ADORE Maggie O'Farrell !!!
Ce roman est l'un des trois que je n'avais pas encore lus, et quel plaisir de renouer avec cette autrice si délicate.
1976, la canicule en Angleterre (notamment). Robert part chercher son journal et ne revient pas. Sa femme prévient leurs trois enfants, devenus adultes. Et là, c'est un véritable volcan qui se réveille : les problèmes individuels de chacun surgissent, mêlés aux secrets de famille et petites rancoeurs. le tout avec cet esprit so british et féminin que j'affectionne tout particulièrement.
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Dans un Londres écrasé de chaleur, Robert Riordan disparaît. Pour percer le mystère, les Riordan devront briser les tabous et les remords qui les désunissent. Mais en auront-ils le courage ? Après le sublime Cette main qui a pris la mienne, récompensé du Costa Award, Maggie O'Farrell signe un très beau roman, chargé de délicatesse et de grâce littéraire, le magnifique portrait d'une famille irlandaise inoubliable.

J'ai vibré à l'unisson des personnages de cette histoire de famille où les sentiments complexes d‘une fratrie, les silences des parents, les non-dits résonnent si vrai... Une histoire inoubliable comme il est dit en quatrième de couverture !
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On retrouve chez Maggie O'Farrel du Kate Atkinson mêlé de Paula Hawkins. La vraie vie quoi.
Jusqu'où ses personnages vont-ils s'enfoncer dans le déni ? Analyse forte de la situation de ce couple d'Irlandais émigrés à Londres qui face aux contraintes de la religion qu'ils ne peuvent plus réellement assumer, choisissent le mensonge et le paraître plutôt que la remise en cause des concepts religieux qui les guident et le choix d'une autre vie.
Ce faisant ils entraînent leur famille sur la pente dangereuse de la non acceptation de soi avec tout ce que cela implique dans la vie de couple, l'éducation des enfants, les choix sociaux et professionnels.
Le roman est très fort de ce point de vue. Il nous renvoie à nos propres renoncements et à notre tendance à choisir la facilité plutôt que l'épreuve.
Il pose également une équation douloureuse, celle de l'acceptation d'autrui pour ce qu'il est et non pour ce que des croyances erronées nous font penser qu'il est.
Une leçon !
A lire...
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Nous sommes en 1976 en Angleterre en pleine canicule et nous découvrons la famille Riordan mais au début de l'histoire nous les voyons chacun de leur côté. Gretta, la mère, vit dans la maison de famille à Londres avec Robert, le père, depuis peu à la retraite. Michael-Francis, le fils aîné qui n'est pas heureux dans son travail et qui ne sait plus où il en est dans son couple avec sa femme Claire qui est en pleine quête d'elle-même. Monica, la soeur cadette qui vit à la campagne avec son nouveau mari dont les deux filles ne lui adressent à peine la parole et qui ne trouve pas sa place dans sa propre maison et sa vie. Aoife (ça se prononce « Ifa ») vit à New York et c'est la petite soeur qui vit une vie un peu marginale et qui s'est littéralement séparée de sa famille trois ans auparavant.

C'est une famille irlandaise et même si les trois enfants sont nés à Londres, ils sont vraiment très irlandais. Je ne sais pas comment dire mais si on devait comparer à la France, par rapport aux anglais, ils ont un petit côté méridional : ils s'engueulement, ils crient et sont intenses dans leurs relations.

Quand Gretta les appelle tous un jour pour leur annoncer que leur père a disparu un matin sans un mot, ils se retrouvent tous dans la maison de leur enfance avec leurs rôles figés de cette période, avec leurs exaspérations, leurs alliances et leurs ressentiments. On revit leurs passé commun par bribes et on découvre que chacun porte des secrets qui ont influencés leurs vies.

La recherche du père va ouvrir la porte à d'autres secrets qui vont bousculer les fondations de cette famille.

J'ai beaucoup aimé ce roman où les secrets sont très présents. C'est un roman où la chaleur réveille les tensions mais où les retrouvailles forcées de cette famille permettent également de libérer beaucoup de choses. J'ai aimé les personnages qui sont complexes et touchants.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Dans En cas de forte chaleur de Maggie O'Farrell, nous suivons les aventures de la famille Riordan. A Londres, comme chaque matin, le père se lève est part chercher son journal. Sauf qu'en ce matin caniculaire de l'été 1976, Robert ne revient pas. La mère, désemparée, avertit immédiatement ses trois enfants dont les liens familiaux se sont passablement distendus. Chaque enfant, désormais adulte, mène sa vie : l'aîné est marié à une femme qui ne semble plus l'aimer. Il est enseignant, mais n'a plus aucune conviction et se rattache à ses deux enfants. Puis vient la cadette, remariée et exilée à la campagne, mal à l'aise dans son rôle de belle-mère et de seconde épouse. Enfin la benjamine, qui ne sait ni lire ni écrire et qui a décidé de fuir la pression familiale à New-York. Et tous vont se retrouver dans la maison de leur enfance et de leur fêlures.

On ne passe que quatre jours en leur compagnie mais on découvre bien vite, au détour des existences de chacun des personnages, et des bribes que tous livrent d'eux, de leurs souvenirs passés ensemble avant les brouilles et l'envol, que derrière les apparences convenues se cachent des des regrets, des incompréhensions, des rêves et de la détresse.
Un beau roman sur la fratrie, sous une chaleur épuisante.
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J'ai découvert Maggie O'Farrell à travers son roman intitulé La disparition d'Esme Lennox, qui fut un véritable coup de coeur. J'étais pressée de renouveler l'expérience et j'ai choisi En cas de forte chaleur pour réaliser ce souhait.

L'histoire se déroule en Angleterre, durant l'été 1976, où la canicule fait rage. On découvre les Riordan, une famille irlandaise hors normes. Gretta, la mère de famille, appelle ses grands enfants (tous installés), catastrophée. Son mari est parti le matin-même et n'est pas rentré. Tout laisse penser qu'il ne reviendra pas. La famille se réunit alors, contacte la police, fouille la maison à la recherche d'indices.

Dans ce roman, l'intérêt n'est pas tellement de retrouver le père de famille mais tout simplement de se retrouver. On découvre chaque personnage dans un chapitre qui lui est consacré. Il y a d'abord Michael Francis, un père et un mari dépassé par sa vie de famille dans laquelle il peine à trouver sa place. Ensuite, il y a Monica, une trentenaire remariée qui aimerait conquérir le coeur des filles de son mari et avoir la famille dont elle rêve. Enfin, la plus jeune, Aoife (dont j'ai dû chercher la prononciation), qui vit aux Etats-Unis, en marge de sa famille. C'est le personnage le plus touchant de l'histoire. La jeune femme souffre d'une grave dyslexie, elle ne sait pas lire, a vécu le rejet à l'école, lieu qui était une véritable torture pour elle. Aoife ne semble pas faite pour ce monde et se heurte à des difficultés comme le fait de ne pas pouvoir exercer le travail qu'elle aimerait, comment faire quand on ne peut ni lire ni écrire ? J'ai eu très mal pour elle, j'ai été blessée par la méchanceté de Monica à son égard qui la voit comme une honte, un cas désespéré. Elle est incomprise de tous sauf de Michael Francis, son frère qui l'a toujours défendue. Cette fraternité m'a émue.

En cas de forte chaleur est une histoire de famille, de secrets, de non-dits. La canicule symbolise cette famille où le climat est étouffant, oppressant, sous le poids des secrets. Tant, qu'on espère une seule chose : qu'il y ait un orage de révélations qui fera retomber cette tension.

Très différent du premier titre que j'ai lu, ce roman de Maggie O'Farrell n'en est pas moins remarquable. Ses personnages sont tous attachants, malgré leurs réactions parfois mauvaises. A travers les Riordan, Maggie O'Farrell parle à nouveau de la condition féminine, du rôle de la femme au sein de la famille mais aussi de la condition irlandaise à cette époque. Une auteure à découvrir sans plus tarder !
Lien : http://romansurcanape.fr/en-..
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L'histoire de En cas de forte chaleur, c'est celle d'une famille issue de l'immigration irlandaise en Angleterre: un couple à la retraite et leurs trois enfants adultes, qui se trouvent réunis autour de la disparition inexpliquée de leur père. La famille, c'est pathogène. Les blessures, les rivalités, les non-dits ont laissé des traces chez chacun d'entre eux. Tous s'en accommodent à leur manière, mais cette situation déstabilisante fait resurgir les failles dissimulées et les rancoeurs. Ce qui ne les empêchera pas de tout tenter pour retrouver leur père, et leur identité. Un délice!
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Juillet 1976, l'été de la canicule. Dans la banlieue de Londres un matin, Robert disparaît. La journée avait pourtant commencé comme toutes les autres depuis sa retraite, au côté de son épouse Gretta. Mais ce matin-là, Robert sort pour faire une course. Et il ne revient pas.

Commence alors pour la famille Riordan (Gretta, l'épouse, d'origine irlandaise comme Robert, et leurs trois enfants, Michael Francis l'aîné, enseignant, marié et père de deux enfants, Monica la cadette, (re)mariée, et Aoife la benjamine émigrée aux Etats-Unis) l'épreuve de l'inquiétude, des recherches, de l'attente, des interrogations. L'épreuve des retrouvailles également. Avec les autres, avec son passé ; avec soi-même.

Car on découvre bien vite, au détour des existences de chacun des personnages, et des bribes que tous livrent d'eux, de leurs souvenirs, de l'enfance, du temps passé ensemble avant - avant les brouilles, les mariages, les enfants, l'envol -, que derrière les façades plus ou moins lisses et convenues se cachent des maelstroms d'espérances et de regrets, d'incompréhension, de rêves, de brisures, de détresse ; et aussi de sombres puits pavés de secrets.

La disparition du père agit sur sa famille comme un déclencheur, le feu aux poudres des faux-semblants et des non-dits.

Dans l'intrigue, un seul bémol à mon sens : le gros rebondissement vers la fin du livre, qui est quand même plutôt invraisemblable. Mais sinon, j'ai tout aimé dans ce roman. La belle écriture fluide et évocatrice, la pudeur et la retenue dans certains passages délicats, les personnages que l'on découvre à mesure par leurs voix propres puis par celles des autres. Ils sont dépeints avec beaucoup de finesse et pas mal de cruauté, tantôt horripilants, tantôt attachants ; toujours complexes, finalement. On voit chaque personnage par les yeux de tous les autres, y compris Robert, et cela donne une profondeur inattendue au récit.

Sous nos yeux, par petites touches intelligentes et sensibles, se dessine à mesure une fresque familiale complexe, et le tout tient en quatre jours de temps. C'est brillant. J'ai aimé le rythme bien dosé entre le présent et les souvenirs, et la narration qui tient en haleine jusqu'au bout. J'ai été touchée par Aoife, sa personnalité heurtée et son prénom gaélique que seule sa mère arrive correctement à prononcer (entre Eve, Eva et Iffie si j'ai bien compris) et le fait qu'à aucun moment Maggie O'Farrell ne juge ses personnages. Sans parti-pris, l'auteure nous permet de nous construire une opinion, puis c'est à nous de voir ; et de juger, pourquoi pas, si le coeur nous en dit...

Maggie O'Farrell aborde (j'évoque tout cela pêle-mêle) la condition féminine, le mariage et la conception, le désir ou non d'enfant, l'amour, la passion, la réussite professionnelle, la place de soi dans le monde et par rapport aux parents et à la famille, le poids du passé et des convenances, la religion, la trahison, l'abandon, les Irlandais en Angleterre, l'exil, le deuil, la souffrance et les secrets qui pèsent sur les générations suivantes.

C'est le sixième et le plus récent des romans de Maggie O'Farrell (tous ses romans sont traduits en français). Pour le moment j'en ai lu quatre, et je pense que celui-ci est mon préféré ("Quand tu es parti" est superbe aussi).
En un mot, j'ai vraiment adoré cette lecture et je la conseille vivement.
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Que de non dits dans cette histoire de famille où l'on découvre que le père a disparu dès le début de l'intrigue...les secrets de famille ne sont pas toujours bons à découvrir.
Maggie O'Farrell reste une auteure qui nous décrit toujours aussi bien les ressentis de ses personnages, beaucoup de sentiments s'en dégagent mais beaucoup de secrets sur chacun planent tout au long du livre.
Bref, les sentiments parlent d'eux mêmes... Un très bon moment de lecture.
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Me voilà replongé dans l'univers de l'auteure, qui m'avait enchanté avec "L'étrange disparition d'Esme Lennox".

Il s'agit, encore une fois, de disparition. Celle d'un bon père de famille irlandais à la retraite qui semble ne plus avoir toute sa tête.

Rassemblant autour d'elle ses enfants, Gretta fait confiance au destin pour retrouver son mari.

Si le roman commence par une polyphonie, la famille se retrouve réunit finalement et l'auteure parle d'une seule voix.

Encore une fois, j'ai aimé me laisser bercer par la prose fluide de l'auteure. J'ai aimé découvrir ses personnages au passé complexe et douloureux. Et même si je ne suis pas fan des histoires de secrets de famille, j'ai pris plaisir à découvrir ceux-ci, car les personnages ne sont jamais fades.

Qui plus est, l'auteure brosse un portrait de l'Irlande "en creux", de sa diaspora partie s'installer et travailler à Londres ; de ses traditions que respecte scrupuleusement la première génération, mais beaucoup moins la suivante.

Une auteure qui sait soulever un coin du voile sur son pays, tout en finesse.

L'image que je retiendrai :

Celle de la maison du mari de Monica qui doit rester conforme à l'esprit du XIXe siècle, et qui est pleine d'échardes et d'objets peu pratiques.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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