Où se cache l'auteure que j'apprécie autant? Madame, le roman historique est un art difficile, exigeant, où l'intérêt du lecteur doit être sollicité à tout instant sans lui laisser le temps de mourir d'ennui ...
Maggie O'Farrell se penche sur la triste et courte vie de Lucrèce de Médicis, mariée au duc Alfonso de Ferrare, l'homme aux deux visages aussi lumineux et attachant que sombre et terrorisant .
Nous sommes à Florence en l'an 1545, Lucrèce voit le jour. Elle est la fille de Cosme Iᵉʳ, Grand-duc de Toscane et de son épouse Éléonore de Tolède.
Nous suivons les premières années de Lucrèce, la vie dans la capitale de Toscane, les jeux et ris des enfants, l'isolement de Lucrèce au milieu de ses frères et soeurs, seul son amour du dessin et de la peinture lui permet de s'évader.
Arrivent les noces. A défaut de Maria, la fille ainée décédée, c'est Lucrèce qui épouse Alfonso., elle a tout juste 15 ans. Départ immédiat pour Ferrare..
Elle doit donner un héritier à Alfonso. C'est impératif, une nécessité absolue... sinon le pire est à craindre.
Voilà vous savez tout ou presque. La plume de Maggie O'Farrell se plait à évoquer les méandres de la cour de Ferrare, les états d'âme de Lucrèce qui a peur, de plus en plus peur . Les pages s'égrainent, description des lieux, de la nature, des artistes au travail sur
le Portrait de mariage commandé par le Duc et peinant à le satisfaire.
Et l'échappatoire finale ....
Une lecture fastidieuse, un profond ennui même si quelques pages chatoyantes émergent de-ci de-là, bref un ressenti en demi-teinte bien loin de l'enthousiasme provoqué par la lecture de
l'Etrange disparition d'Esme Lennox. Dommage.