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4,01

sur 402 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'enrage à nouveau !
Cette fois ce n'est pas lié à Sorj Chalandon mais à Maggie O'Farrell …
Après le splendide Hamnet qui m'avait enchanté, je n'ai pas trouvé ce portrait de mariage à la hauteur, je m'y suis un peu ennuyée ! J'ai trainé cette lecture pendant une interminable semaine, alors que j'avais prévu 4 jours pour respecter mon planning de lecture serré, étant donné ma sévère boulimie pathologique devant le présentoir de ma médiathèque préférée…
Damned !
Une fois le livre refermé chaque soir, les personnages ne venaient pas me faire un petit brin de causette dans la journée, me questionner, Comment penses-tu que tout cela va finir ? Tu m'aimes ? Tu ne m'oublies pas ? Non, rien, même pas un petit coucou, … le vide, personne, et le soir, en prenant le livre sur ma table de chevet, bon ben j'en étais où déjà…
La dernière partie et la fin sauvent l'ensemble, m'ont à peu près réconciliée avec le tout, mais que je suis loiiiiinnnn de mon coup de coeur pour Hamnet. J'en suis presque à me dire qu'il faudrait que je rejette un oeil à Hamnet pour si voir si c'était aussi bien que dans mon souvenir.
Je n'ai pas trouvé le style spécialement fluide, les tournures de phrases m'ont parfois semblé alambiquées, comme souffrant d'un problème de traduction, en particulier dans la première partie du livre se déroulant dans le palais de Florence pendant l'enfance de Lucrèce.
Je suis sévère sans doute, la barre était trop haute…
Pourtant sur le papier, que le programme était alléchant, doré, croustillant à souhait : l'histoire de la très jeune Lucrèce de Cosme de Médicis mariée à treize ans en 1558 à Alfonso II, pour devenir Duchesse de Ferrare.
Cette très jeune fille va immédiatement sentir sur ses frêles épaules la responsabilité de porter au plus vite le futur héritier mâle du duché. La cour s'empressera de l'accuser d'infertilité et le médecin la soumettra aux régimes et idées les plus farfelues pour qu'enfin l'enfant paraisse… Trahison, manigances et cruauté sont au rendez-vous mais aussi la peinture, la campagne italienne, la vie de la duchesse et de ses dames de compagnie.
J'ai apprécié la note de l'autrice qui nous explique en fin d'ouvrage en quoi son roman diffère de la réalité et pourquoi elle a modifié certains événements.
Un roman qui pourra plaire à ceux qui ont envie de découvrir la vie dans les palais sous la Renaissance italienne et surtout n'auront pas eu un énorme coup de coeur pour Hamnet. Hamnet que je vous encourage plutôt à lire si vous souhaitez découvrir cette autrice…



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Après Shakespeare, dont elle avait romancé la vie privée, Maggie O'Farrell nous transporte au 17è siècle en Italie. Hasard de choix de lectures, je venais de quitter la cour de Florence à la même époque, juste quelques années plus tôt, avec le roman Perspective(s)! Je retrouve Lucrèce de Médicis, la soeur du personnage de Laurent Binet, ainsi que certains artistes qui jouaient un rôle important dans le polar historique cité.

Lucrèce est une toute jeune fille à peine pubère. Sa soeur Maria est décédée : c'est donc elle qui est la nouvelle promise du duc de Ferrare, le ténébreux et insondable Alfonso.

Dès les premières pages, Lucrèce nous confie ses craintes : son mari veut la tuer …

Dans une reconstruction temporelle voulue, Maggie 0'Farrel imagine ce court épisode de la vie de la jeune fille, de la petite enfance à la cour de Florence jusqu'à l'isolement près de son mari.

Il existe peu de données sur la vie de cette figure secondaire de l'histoire de l'Italie. Il faut donc broder, ce que l'autrice sait très bien faire, même si parfois on sent le vide à combler.

Il n'en reste pas moins que le roman est très agréable à parcourir et très instructif, complément parfait pour le roman de Laurent Binet !

416 pages Belfond 24 août
Traduction (Anglais): Sarah Tardy
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Lucrèce de Médicis est née à Florence en 1545, morte à Ferrare en 1561.
Morte à tout juste 16 ans, un an à peine après avoir épousé Alfonso II d'Este, duc de Ferrare.
Un mariage arrangé entre les deux familles, un mariage imprévu pour Lucrèce, puisque c'est sa soeur aînée Maria qui aurait dû épouser Alfonso, si elle n'avait pas été emportée par une mort soudaine.
Un mariage inespéré pour les parents de Lucrèce, qui n'imaginaient pas caser aussi « heureusement » leur troisième fille, si différente de ses deux aînées, sensible, davantage à l'aise avec les animaux qu'avec les humains, un tempérament rebelle qui n'a que faire des robes et des parures, de la broderie et des convenances.
Un mariage d'alliance entre deux lignées, où l'amour n'a aucun rôle à jouer. Mais le jour de son mariage, Lucrèce, qui va bientôt quitter sa famille et sa ville, son monde connu, pour Ferrare, veut y croire. Son fiancé se montre si attentionné, si patient, si respectueux...
Moins d'un an plus tard, Lucrèce n'y croit plus. Elle est persuadée qu'Alfonso veut l'assassiner, elle qui ne réussit pas à remplir la mission pour laquelle on l'a mariée : donner un héritier au Duché de Ferrare.

Ce sont deux fils narratifs que Maggie O'Farrell tisse dans cette biographie très romancée : celui qui court de la naissance de Lucrèce jusqu'au début de son mariage, et celui, beaucoup plus tendu et serré, de ce que la toute jeune femme pense être ses dernières heures.
L'auteure explique, dans une note finale, que, dans l'intérêt de la fiction, elle a pris quelques libertés avec la réalité historique, laquelle, il est vrai, est assez avare en données sur la vie de Lucrèce, probablement décédée de tuberculose. L'idée de son assassinat est tirée d'un poème de Robert Browning (1812-1889), My Last Duchess, lui-même inspiré par les rumeurs d'empoisonnement qui ont couru autour de la mort de la jeune femme.
Pour ce qui est du caractère, du tempérament de Lucrèce, tout est fiction. Une fiction néanmoins réaliste, qui provoque beaucoup d'empathie pour cette enfant trop sensible, incomprise, mal aimée, solitaire, mise de côté jusqu'à ce que le hasard en fasse une monnaie d'échange inespérée. Puis pour la Lucrèce jeune mariée, terriblement seule face à un mari dont elle découvre peu à peu le côté sombre et tyrannique, désespérée par la pression à enfanter qui pèse sur elle, emprisonnée dans une cage dorée où elle comprend vite qu'elle doit étouffer ses envies de rébellion sous peine d'en payer un prix trop lourd.
En ce qui me concerne, « Le portrait de mariage » souffre de la comparaison avec « Hamnet », que j'avais trouvé bouleversant et que j'ai placé bien haut au classement de mes meilleures lectures.
Ici, la plume de Maggie O'Farrell est toujours aussi fine, délicate, perspicace dans la description de toute la palette des émotions, mais elle se perd parfois dans des longueurs et des langueurs qui alourdissent le récit. Quant aux personnages, je ne sais pas trop quoi penser : par moments ils me semblent trop archétypaux pour être vraisemblables, mais d'un autre côté, s'ils étaient lisses et insipides, quel serait l'intérêt d'en raconter l'histoire ?
Quoi qu'il en soit, « le portrait de mariage » est une histoire aux accents féministes, qui conte un destin de femme opprimée, instrumentalisée dès la naissance, puisque sa seule utilité sera de procréer. Une histoire à la fois terrible et romanesque, touchante, bien construite, avec un certain suspense. Mais si vous avez lu « Hamnet », vous risquez une (petite) déception.

En partenariat avec les Editions Belfond via Netgalley.
#MaggieOFarrell #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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À l'âge de quinze ans, Lucrèce quitte Florence pour commencer une nouvelle vie en tant que duchesse dans la forteresse de Ferrare, un endroit qui lui est étranger où l'attend un homme qu'elle ne connait pas. Un mariage arrangé pour rapprocher deux familles. Elle ne sait jamais quoi dire devant les visiteurs, se perd dans ses pensées, ne possède aucun goût pour les habits et les bijoux. Peu importe, sa seule obligation : assurer la descendance dont dépend la survie de la famille de son époux.

Maggie O'Farrell nous transporte avec des descriptions précises dans la vie quotidienne d'un palais dans l'Italie de la Renaissance. Les cours royales et le rôle des femmes sont parfaitement dépeints. le portrait d'une jeune fille, fragile, sensible au monde qui l'entoure, passionnée par la peinture, elle espère un mariage d'amour basé sur le respect. Maggie O'Farrell nous plonge dans l'esprit paniqué d'une adolescente qui sait que son mari complote pour la tuer. Dans quelques mois, elle sera morte.
Une fiction historique magnifiquement écrite, le rythme assez lent et les nombreuses descriptions ne m'ont pas gêné, cela m'a permis de m'immerger complètement dans ce récit aussi captivant que « Hamnet » le précédent roman de Maggie O'Farrell.
Un grand merci aux éditions Belfond pour leur confiance.

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Après avoir lu Perspectives il y a peu , me voilà de retour en pleine Renaissance italienne, avec ce roman qui met en scène certains personnages entrevus dans Perspectives. Ce n'est pas forcément un hasard car j'aime bien faire écho à mes lectures.
J'espérais juste que ce roman de Maggie O'Farrel, auteure que j'aime beaucoup,me fasse un peu oublier la déception que j'avais eue avec Perspectives de Laurent Binet.

Si le personnage de Lucrèce de Médicis est fort intéressant à suivre , je me suis tout de même un peu ennuyée. A quoi attribuer cet ennui ? C'est difficile à dire.
Les personnages manquent un peu de relief et l'histoire s'englue à certains moments.
D'où une lecture en dents de scie.

J'ai néanmoins apprécié me retrouver à cette époque de la Renaissance italienne si riche au niveau artistique. Ce roman fait la part belle à l'art tout en rendant grâce aux petites mains agissant dans l'ombre des grands artistes.


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//PORTRAIT D'UNE JEUNE FILLE QUI VOULAIT ÊTRE LIBRE//

Je n'ai jamais été fascinée par les rois et les reines. Je ne regarde pas les couronnements à la télé par exemple.

Je lis très rarement de romans historiques. C'est donc avec une certaine réticence que j'ai ouvert le portrait de mariage, racontant la courte vie de Lucrèce de Medecis en 1561.

Et puis la plume et le talent de Maggie O'Farrell ont agi de sorte que j'ai vu la modernité de cette fiction (le poids des convenances, l'étiquette, ces nombreux "une femme doit se comporter comme ci et pas comme ça, doit s'habiller ainsi ...).

Bien sûr j'ai eu envie de savoir pourquoi cette jeune fille mourut un an après son mariage avec le duc de Ferrare en Italie.

Cette jeune fille mise à l'écart dans sa famille pour ce qui passait pour des excentricités et qui est pour moi une sensibilité exacerbée d'artiste, elle m'a beaucoup touché.

Je me suis sentie au diapason avec son besoin bouillonnant de liberté face à une vie corsetée, une vie tracée à l'avance, un corps résumé à celui d'une génitrice.

Je n'ai pas perdu une goutte de tous les passages consacrés à la peinture retrouvant ce pouvoir magique qu'a l'art quand on s'y adonne, de nous extraire de la réalité, même la plus noire.

Maggie O'Farrell m'a une fois de plus surprise et émue jusque dans les dernières pages. Une très grande écrivaine !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Deux ans après le fabuleux « Hamnet », Maggie O'Farrell retrouve le XVIe siècle, quittant l'Angleterre élisabéthaine pour l'Italie des grand-duchés de Toscane et d'Emilie-Romagne, pour dresser le portrait d'une autre femme rebelle et insoumise, malgré les obstacles : Lucrèce de Médicis.

D'elle, on ne sait pas grand-chose, à part un portrait réalisé par le Bronzino et sa mort dans des conditions suspectes, officiellement d'une fièvre purulente à seize ans, après seulement une petite année de mariage.

« Le portrait de mariage » porte ainsi son intention dans son titre : que s'est-il passé durant ces quelques mois d'union ? Maggie O'Farrell lève rapidement l'ambiguïté : Lucrèce, lors d'un voyage surprise avec son mari, voit, comprend, que ce dernier va se débarrasser d'elle.

De classique, le roman étant divisé en plusieurs parties qui s'alternent— la vie de Lucrèce avant et après son mariage —, devient alors assez surprenant en penchant presque dans le polar, tant il est imprégné d'une menace sourde, latente : Alfonso veut-il vraiment tuer Lucrèce ? Comment va-t-il s'y prendre ? On comprend dans les premières pages que Lucrèce semble avoir fauté mais on n'en sait pas plus et cette curiosité s'ajoute à l'angoisse de cette mort imminente. Cette faute est-elle la cause du meurtre ?

« Elle avait cru que son mariage reposerait sur l'amour et l'affection, sur un lien incassable, un rapport de parité, de complicité ; elle espérant connaître grâce à lui la joie et le respect. Mais elle se retrouve soudain saisie par la peur, instillée par la fureur et le mépris de cette main sur son bras, que cette union soit, en réalité, une tout autre chose. »
Moderne dans ses convictions — le mariage au XVIe siècle dans les familles nobles n'étant pas souvent affaire de sentiments — Lucrèce perd assez rapidement ses illusions face au comportement d'Alfonso. Mais on est chez Maggie O'Farrell, et ses héroïnes ont souvent un fort caractère. Face au danger, Lucrèce décide courageusement de résister : « Brusquement, elle comprend que quelque chose chez elle refuse de plier, ne cédera jamais. Elle n'y peut rien — elle est ainsi constituée. Et Alfonso, si vif d'esprit, si doué pour cerner les gens, l'a certainement senti. Pour quelle autre raison, sinon, se serait-il énervé de la sorte ? Pour quoi, si ce n'est pour tenter de détruire les murs de sa citadelle, de l'assiéger, de la déclarer sienne ? »

Car voilà, « Le portrait de mariage » est un titre à double sens : c'est la description d'un contrat politique («  […] c'est bien, après tout, le but en vue duquel elle a été conçue : être mariée, servir de maillon dans les chaînes du pouvoir, donner des héritiers à des hommes comme Alfonso »), tout en étant le portrait d'un mariage délétère, qui ne peut pas fonctionner à cause de la violence d'Alfonso, d'autant plus quand la femme échoue à tenir le rôle de femelle soumise et reproductrice qu'on lui assigne.

Maggie O'Farrell réussit particulièrement bien à décrire cette violence qui se met doucement en place dans le couple de Lucrèce. Cette violence insidieuse qui prend le dessus sur tout comme une vérole, dans ce château lugubre lieu de toutes les terreurs psychologiques. Et c'est cette violence qui fait comprendre à Lucrèce que son destin est au final une mort inévitable, dont personne ne pourra la sauver en dehors d'elle-même. Et parce que, tout enfant qu'elle est, malgré ses fulgurances qui lui font comprendre les ressorts sous-jacents de bien des situations, elle ne mesure pas forcément la dangerosité de son mari, ou tout du moins la refuse longtemps.

Pauvre petite Lucrè, pour laquelle j'ai ressenti une compassion extrême, le portrait qui est fait d'elle étant si sombre et dépourvu d'amour : mal-aimée par ses parents, elle le sera par son mari, comme si son destin était d'être seule et rejetée.
Mais peut être que la plus grande violence faite à Lucrèce est de vivre dans cette époque qui ne convient pas à sa sensibilité exacerbée, qui est bien trop dure pour elle qui n'y est pas adaptée. Elle a en effet ce besoin d'être comprise qui ne sera pas assouvi…

J'ai retrouvé dans ce nouveau roman le talent de Maggie O'Farrell pour instaurer à l'aide d'une langue magnifique une ambiance en clair obscur qui fait particulièrement bien ressortir la souffrance et la douleur. Par contre, c'est très très lent… à tel point que j'ai eu peur, une fois parvenue à la moitié du roman, de voir se profiler la panne de lecture. Autant cette lenteur allait bien à « Hamnet », qui décrit le deuil d'une mère, autant je trouve qu'elle n'est pas du tout adaptée à cette histoire qui aurait mérité un peu plus de dynamisme.
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" Elle avait cru que son mariage reposerait sur l'amour et l'affection, sur un lien incassable, un rapport de parité, de complicité ; elle espérait connaître grâce à lui la joie et le respect. "
Lucrèce de Médicis à 15 ans en 1560 quand elle est mariée à Alfonso, duc de Ferrare. Pourquoi cette union ? Pour quelle urgence ? Elle va bien vite le découvrir, seule, dans la peur et l'anéantissement total.

Comment une toute jeune fille peut-elle devenir ainsi l'esclave d'un homme ?

Ce roman est une ré écriture de la vie de cette jeune fille sensiblement, dans L Histoire racontée, emportée par la maladie, l'auteur donne à sa vie une tout autre dimension.
Un grand merci aux éditions Belfond !!
#MaggieOFarrell #NetGalleyFrance



Lien : https://www.instagram.com/un..
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Maggie O'Farrell s'est librement inspiré du destin tragique de Lucrèce de Médicis (1545-1561), mariée à 13 ans au duc de Ferrare, une dizaine d'années plus âgé, dont l'unique objectif était d'avoir un héritier mâle. Lucrèce est morte à 16 ans, probablement de maladie bien que la rumeur ait circulé que son mari l'avait assassinée car elle ne lui donnait pas d'héritier.
Elle a pris des libertés avec les dates (elle fait naître Lucrèce en 1544, elle la marie à 15 ans, les prénoms des personnages historiques ont été changés, la fin du roman est porteuse d'optimisme....).
L'auteure nous restitue, avec réalisme, la vie et les moeurs des familles nobles italiennes pendant la Renaissance avec ces immenses châteaux glaciaux, les hordes de serviteurs, les mariages de convenance pour renforcer la puissance familiale, l'éducation des garçons et la préparation des filles à leur rôle exclusif d'épouse et de mère.
Le personnage de Lucrèce est l'archétype de la jeune fille qui n'a jamais eu le choix: liberté brisée, spontanéité bridée, mariage forcé. Son corps est en cage dans des vêtements trop lourds, ses mouvements sont limités à quelques pièces, toujours accompagnée de gardes, de femmes de compagnie. Son seul espace de liberté réside dans la peinture de miniatures de très grande qualité. Son destin est à rapprocher métaphoriquement de la tigresse que son père a fait venir pour sa ménagerie, dont la noblesse, la beauté se retrouvent enfermées dans une cage dans les sous-sols d'un château. Les animaux sont d'ailleurs très présents dans ce roman comme le symbole de la vie libre, sans entrave, d'une part animale en Lucrèce : oiseaux, fouine, sangliers, marcassins....
L'écriture de l'auteure est belle, évocatrice, parfois poétique mais ce roman aurait mérité d'être plus ramassé et les descriptions moins longues.
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Lucrèce de Médicis à 15 ans en 1560 quand elle est mariée à Alfonso, duc de Ferrare.
Ce roman commence comme une tragédie où l'autrice nous annonce la mort quasi-programmée de cette jeune duchesse.

Et retour en arrière sur l'enfance et la jeune adolescence de Lucrèce, qui malgré sa singularité, son non-conformisme et sa haute sensibilité va devoir subir les affres de cette époque où la voix et la personne féminine dans son entièreté ont peu de place.


Le portrait de mariage est à mon sens plutôt un portrait d'une jeune duchesse de la Renaissance puisque ce roman retrace toute sa vie même s'il y a un focus sur ce mariage. C'est tout ce qui est abordé est vraiment intéressant et le travail réalisé par l'autrice est impressionnant de vérité, de ressenti, de descriptions (peut-être un peu trop parfois - notamment sur les précisions sur les tenues, les coiffures, ..)
plongée dans la renaissance italienne.

Si vous aimez les personnages féminins sensibles mais toujours pleins de ressources, lancez-vous !
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