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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sur le mode de la biographie romancée, Stewart O'Nan revisite ici les trois dernières années de la vie de Francis Scott Fitgzerald, entre 1937 et 1940 cette l'expérience hollywoodienne d'un Francis Scott Fitzgerald ne le sait pas encore mais il vit ses dernières années. où il a tenté d'être scénariste.

O'Nan recrée avec précision et une belle plume l'Hollywood d'avant-guerre ; et nous propose une excellente biographie romancée, hyper-documentée et pourtant d'une lecture fluide et montre avec justesse les états d'âme de Fitzgerald, surtout par rapport à son épouse Zelda, entre deux séjours à l'hôpital et deux crisesn'est plus que l'ombre de la légende qu'elle a été
Pendant près de quatre cents pages, on est plongé dans l'intimité vibrante d'un homme et d'un auteur et se crée devant nos yeux ébahis, la très réussie rencontre entre deux grands auteurs.

Ces beaux et fragiles Derniers Feux sur Sunset est donc un passionnant roman sur le Hollywood de la seconde moitié des années trente dont le personnage principal est un certain Francis Scott Fitzgerald.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un roman qui m'a beaucoup plu ( à vrai dire on est à la frontière entre la biographie romancée, le roman...). L'exploit est ici de faire un livre qui se hisse à la hauteur de son sujet. Je trouve que c'est constamment le cas ici. Une très belle réussite que ce livre profond et mélancolique qui m'a donné envie de me replonger dans l'oeuvre de celui à qui il est consacré !
Une superbe évocation (plus détendue que chez Ellroy, mais cela n'est pas difficile !) du Los Angeles des années 1930-1940
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Avis de Grybouille (Chroniqueur sur le blog Léa Touch Book) :

Après le mois dernier et le superbe « Des anges dans la neige » nous nous retrouvons pour un nouveau roman de Stewart O'Nan avec « Derniers feux sur Sunset ».

Non, on n'y parle pas d'un incendie.
Non, on n'y parle pas d'un des trois spots du North Shore.
Non, on n'y parle pas de feux tricolores aux intersections.

On y parle de… Francis Scott Fitzgerald, j'en vois un ou deux qui commencent à pianoter sur leur Smartphone pour lancer une recherche « Fitzgerald ? »…
Bon ce n'est pas grave.
Et la génération perdue des écrivains américains ?
Le roman « Gatsby le Magnifique » ? le scénario « Autant on emporte le vent » ?
et j'en passe…
Toujours non ?
Bon là, je ne vous le cache pas, c'est grave ! Mais le p'tit Duc est là alors il y a un peu d'espoir…

Si ces messieurs, dames, veulent bien se donner la peine, c'est par ici que cela se passe avec comme guide Stewart O'Nan.

Nous retrouvons le personnage principal Scott à l'aube de ses 40 ans, derrière lui les années festives avec des dégâts irréparables, son épouse Zelda écrivaine est internée, leur fille Frances « Scottie » est domiciliée chez des amis et lui est ruiné…
Il loge dans un hôtel près de la clinique où Zelda est surveillée, ils vivent à crédit.
« Nous sommes sensés prendre soin l'un de l'autre » et puis tout se dérègle…

Alors l'espoir ? La MGM le recrute comme scénariste (Metro Goldwyn Mayer), « il faut bien que quelqu'un travaille dans cette famille ».

Il faut absolument qu'il trouve de quoi payer l'hôpital pour Zelda qui a des troubles du comportement et pour la scolarité de Scottie, tous les trois séparés, une vie seul avec ses démons.
Alors il part, « Ce qui est perdu est perdu » et il pense être « …un traitre à leur cause ».

La descente a été rude, lui qui a lancé la carrière d'Hemingway, lui qui a connu la gloire jeune, lui qui a connu les fêtes, lui qui a côtoyé le « beau » monde, lui qui a tutoyé les limites de l'alcool et des drogues, maintenant il est sur la corde raide.
Il définit Los Angeles comme dure, sans charme, vulgaire, prospérant sur le dos des émigrés, mi-plage mi-désert…

Arrivé dans les studios de la MGM, bureau, assistante, des têtes connues de ses années fastes, une foule de noms connus (que je vous laisse découvrir le carnet mondain d'Hollywood) et puis la cantine « le restaurant était ouvert à tous, mais les meilleurs places étaient tacitement réservées aux élus ».

Les journées de travail se succèdent, sur des scénarios qui passent de main en main au gré de la volonté des metteurs en scène, des producteurs, des stars, des patrons de la MGM. Il en commence, ne les termine pas tous, tout le monde joue un rôle, il s'y plie. Et puis le soir « Les studios se vidaient comme une ville qu'on évacue ».

Beaucoup de factice, du trompe l'oeil, du copinage, du piston et puis l'alcool pour compenser, le gin cet alcool qui sert aussi à faire les chromes des voitures…
Et puis un soir, lors d'un dîner Sheila Graham, d'origine anglaise, « …la chercheuse d'or avec des obus en guise de poitrine… », fiancée à un vieil aristocrate anglais.

C'est le sosie de Zelda jeune, l'histoire peut commencer…

L'amour, la culpabilité, la jalousie « Je le suis parce que je suis un homme et que tu es une jolie femme… », L'alcoolisme, les voyages dans l'Est « …un devoir regrettable mais nécessaire… », les crises de Zelda « Il avait l'habitude des scènes, les cris, les verres que l'on brise… », leur fille Scottie qui grandit, le temps qui passe, les occasions manquées « …sa punition : Chaque fois qu'il reviendrait, il la trouverait encore et toujours occupée à l'attendre, le coeur rempli d'espoir ».

Un très beau livre qui nous fait réfléchir sur le rapport à la célébrité toujours éphémère, l'absence toujours cruelle, la recherche de soi toujours sous-jacente, les relations avec les « autres », les addictions et ce voyage une fois né que nous sommes tous obligés de faire…

Les personnages,
Connus (célèbres) ou non, tous étonnants…

L'écriture de Stewart O'Nan ? La classe internationale.

Des moments…
A sa fille, « Je suis sûr que tu sais désormais que la vie ne nous offre qu'un nombre restreint de chance… » Scott
« Et que nous réserve le vaste monde, aujourd'hui ? » Scott
« …atteindre cette paix sans laquelle il n'est pas de bonheur » Zelda
« Pourquoi tout le monde lui parlait-il comme à un enfant ? »Scott


En épitaphe sur la tombe de Scott et Zelda dans le Maryland, de nos jours : « Car c'est ainsi que nous allons, barques luttant contre un courant qui nous ramène sans cesse vers le passé ».

Le p'tit Duc ne l'aurait pas lu, il s'en aurait voulu… Merci Monsieur O'Nan.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Les dernières années de la vie de Fitzgerald... Ce livre nous emporte, nous montre comment l'un des plus grand écrivain du siècle en est venu à être scénariste pour des film hollywoodiens de série B. Les pages parlant de sa femme Zelda sont les plus nostalgiques. Formidable... J'ai adoré.
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Une biographie romancée de toute grande qualité.

Ecriture parfaitement maîtrisée, excellent style et histoire à la fois passionnante et navrante des trois dernières années de l'immense Francis Scott Fitzgerald.

J'ai lu beaucoup de choses sur cet auteur que j'aime depuis plus de 40 ans, il fait même partie des quelques écrivains que je mets à part, toutes époques et catégories confondues.

J'éprouve une vraie tendresse et beaucoup de compassion pour Scott et Zelda, tant leur destin fut tragique, après avoir été si prodigieux! Leurs multiples déchéances ne les ont jamais empêchés de se battre avec l'énergie du désespoir, jusqu'à leur dernier souffle!

J'ai pris connaissance d' éléments que je ne connaissais pas ou mal, grâce à ce très beau livre parfaitement documenté, qui retrace presque heure par heure, avec une étonnante précision, le vrai calvaire moral, physique et psychique que vécut F.S.F. comme scénariste à Hollywood.

Il eut la grâce malgré tout d'être aimé et d'aimer une femme qui fut son ange gardien jusqu'à sa mort, Sheilah GRAHAM, qui a laissé, elle aussi, des mémoires.

L'amour profond qu'il porta jusqu'au bout à sa femme, Zelda et à leur fille, Scottie, éclate à chaque page. Bouleversant!

En même temps, c'est une fine et intelligente analyse de ce milieu si spécial à cette époque si particulière, juste avant la Guerre.
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