Dans le bleu (Un endroit où se cacher)

Parce qu'elle croit se souvenir d'avoir touché le volant de la voiture pour que sa mère évite un animal, Jenna, 15 ans, se pense responsable de la mort de celle-ci dans un accident de voiture qui l'a elle-même gravement blessée. Elle supporte la douleur et la peine grâce au Metadol qui la fait planer « dans le bleu ». Mais quand il n'y en a plus, il faut supporter une nouvelle vie dans une nouvelle ville, et cacher ses blessures. Un beau roman sur le deuil et la culpabilité, très bien écrit évidemment, mais dont la fin est attendue même pour le lectorat adolescent auquel il s'adresse.

J'étais hyper contente de découvrir que Joyce Carol Oates sortait un nouveau roman. Dans le bleu est un textes pour les adolescents et je n'avais pas eu l'occasion de lire un de ses romans jeunesse.

Joyce Carol Oates est une écrivaine américaine que j'aime beaucoup, du moins que j'aimais beaucoup, car cela fait bien longtemps que je n'ai pas lu un de ses romans. On parle beaucoup d'elle en ce moment, avec la sortie sur Netflix de l'adaptation de son roman Blonde, faux biopic sur Marilyn Monroe. Je ne vous citerai pas la liste des prix littéraires que Joyce Carol Oates a reçus, il y en a tellement. Ce que je peux vous dire, en revanche, c'est que c'est une autrice majeure parmis les écrivaines et écrivains contemporains.

Dans le bleu raconte l'histoire de Jenna. Après un accident de voiture qui a coûté la vie à sa mère, l'adolescente de quinze ans est à l'hôpital. Dans le bleu, c'est le nom de son état lorsqu'elle plane au-dessus de son corps sous l'effet des anti-douleurs. Lorsqu'elle est dans le bleu, sa tristesse est un peu moins forte. Elle choisit d'aller vivre chez sa tante et pas chez son père qu'elle n'aime pas. Dans son nouveau lycée, elle rencontre une fille rebelle avec qui elle devient amie. Une fille rebelle et toxique avec qui Jenna va trouver de nouvelles occasions de retourner dans le bleu. Et puis, il y a Corbeau qui fait battre son coeur.

Si j'étais assez pressée de me plonger Dans le bleu – le livre, pas la défonce – j'ai tout de même failli abandonner ma lecture. Dès les premières pages, Jenna était dans le bleu – la défonce, pas le livre – et je n'ai pas accroché. On rencontre la jeune fille alors qu'elle est dans le bleu, à regarder des vols d'oies sauvages et puis tout à coup, entre deux rêves éveillés, on voit sa tante, son père, sa kiné, mais par bribes. Comme Jenna, j'avais l'impression de flotter et de ne pas pouvoir entrer Dans le bleu – le livre, pas la défonce. Mais je me suis dit que mince, c'était Joyce Carol Oates et qu'il fallait quand même persister.

Jenna est une jeune fille de quinze ans, perdue. Elle vient de perdre sa mère et se sent responsable. Elle va faire une mauvaise rencontre qui ne va pas l'aider à aller mieux. Au contraire, cette « meilleure amie » va la faire plonger encore plus et s'éloigner de sa famille. de toute manière, elle pense que son oncle et sa tante la considère comme une charge et pas comme un membre de leur famille. Et puis son père, qui ne vient la voir qu'en coup de vent, trop occupé lui aussi par sa nouvelle famille, dans laquelle elle croit ne pas avoir sa place. Elle se coupe de tous ceux qui l'aiment.

Roman d'apprentissage, Dans le bleu n'est pas un simple à lire. Il est difficile d'y entrer et de s'attacher à Jenna qui repousse tout le monde, même le lecteur. En tout cas, moi, je me suis sentie sur la touche. Et pour un roman jeunesse, c'est un peu dommage. En revanche, l'écriture est tout de même remarquable. N'oublions pas qu'il s'agit de Joyce Carol Oates ! Mais je ne suis pas sûre de vous le conseiller, à moins que la thématique vous inspire ou que vous soyez fan de l'autrice.
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Un livre plutôt intense...
Suivre les pensées d'une adolescente qui vient de subir un accident mortelle.. et plutôt difficile.
La tristesse, la douleur, la culpabilité et le retour à la vie réelle sont très durs et le chemin pour arriver à se rétablir est vraiment semé d'embûches.

L'auteur réussit à merveille à restituer l'attitude, et la manière de penser de l'héroïne adolescente de son roman..

Un livre prenant mais pas évident non plus à lire, car très dense émotionnellement...

L'auteur aborde à la fois un personnage mais aussi toute une dynamique familiale et sociale.
Le parcours de Jenna donne vraiment à voir pléthore de situations différentes mais toujours aussi difficile à aborder et à surmonter.

Le fait que chaque chapitre soit plutôt cours et que l'auteur n'hésite pas à faire des bonds dans le temps permet au récit d'avoir une bonne dynamique et surtout de ne jamais tomber dans le mièvre ou dans des longues dramatiques qui ne sont pas forcément nécessaires.

Donc un très bon livre, pas forcément une lecture facile, mais qui se lit quand même bien.
Je vous le recommande vivement

Roman sur l'adolescence, une période compliquée, et quand en plus on perd sa mère dans un tragique accident de voiture, c'est encore plus compliqué.
Déménagement, nouvelle vie, nouveau lycée, nouvelles fréquentations...
Bon et beau roman, belle histoire.

Après quelques appréhensions sur les 25 premières pages (qui me faisaient furieusement penser à ce que je n'avais pas aimé dans "Une Chaussette dans la Tête", à savoir beaucoup de répétitions et l'impression de tourner en rond...), je découvre finalement un style très construit, un auteur qui sait exactement où elle veut nous emmener : dans le coeur en miettes d'une ado isolée et s'isolant suite à un drame familiale...
Sans tomber dans la mièvrerie mais au contraire en gardant toute la violence de Jenna, JC Oates nous livre un roman très fort.

Jenna a eu un grave accident de la route qui a causé la perte de sa maman. Elle tente de se reconstruire. Pas toujours facile quand on est une adolescente. Alors le "bleu" devient accueillant. le bleu c'est les oxy. Les antidouleurs. le nuage qui obscurcit tout, qui endort tout. Alors Jenna essaye de se relever, commence une nouvelle année scolaire, se fait de nouveaux amis. Rencontre Corbeau, un jeune biker et l'espoir renaît peut-être là où elle ne l'attendait pas...


Si vous m'aviez demandé ce que j'en avais pensé durant la première partie du roman je vous aurais dit que c'était une chouette histoire. Malheureusement la suite et fin à été plus mitigée pour moi. Et m'a même mise mal à l'aise...

C'est mon premier Joyce Carol Oates et je dois dire que j'ai trouvé la plume très particulière. Des phrases courtes, incisives. Rien n'est caché. Tout est brut, sans filtre sans fioriture. du coup ça rend le roman très poignant et surtout très dur par moments. Mais ça n'aide pas par contre à se sentir proche de Jenna. J'ai eu une vraie barrière entre elle et moi. Je n'ai pas ressentie autant d'émotions que je l'espérais, j'ai trouvé l'histoire vraiment belle et difficile mais la manière dont c'est conté avec autant de froideur créer une distance avec le lecteur.


Jenna a une évolution progressive. Je l'ai parfois détester par son comportement odieux. Elle fait parfois les mauvais choix, se laisse influencer et change au fil des chapitres pour devenir une ado très rebelle. Elle repousse tout le monde. On sait quelle a vécu un épisode qui l'a choquée mais je n'ai pas aimé sa manière de faire par moments.

C'est un roman d'apprentissage fort.
Qui parle de traumatisme, de deuil, du fait de grandir de s'émanciper. de l'après également. D'être une survivante.
C'est quand même un roman qui, à mon sens, met assez inconfortable dans la manière dont c'est narré.

Il va sûrement trouver son public malheureusement par quelques aspects je suis un peu passée à côté.



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La tête légère.
Très paradoxalement, les romans de Joyce Carol Oates représentent pour moi un temps de détente. Ils me portent vers des sujets ou des thèmes qui ne me sont pas habituels, ils se lisent facilement et ne me laissent pas un souvenir impérissable.
Dans le Bleu vient confirmer cette règle. Ce roman d'apprentissage aborde pourtant des problèmes peu divertissants comme l'adolescence, le deuil, le divorce, l'usage des psychotropes. En faisant appel à beaucoup de dialogues, l'auteure rend son roman vivant et alerte et la lecture agréable et rapide. On partage aisément le sort des protagonistes et on se situe de plain-pied dans l'intrigue sans même s'en rendre compte. Cependant, cette rapide appréhension des situations narratives présente le revers de rester le plus souvent dans l'aspect superficiel des choses. Ici, pas d'analyses psychologiques autres que les réactions des différents personnages, pas d'analyses réflexives, pas de digressions, pas de mises à distance, (peu de citations pour Babelio !), en un mot : l'émotion brute. Tout est concentré sur l'évolution de l'héroïne Jenna dans un monde ressenti comme plus ou moins hostile, dont elle rêve souvent de s'échapper en retrouvant le lâcher-prise des opiacés, monde qui demeure malgré tout très réaliste.
Au fond, c'est peut-être cela une saine détente : ne pas trop se poser de questions, lire pour le plaisir de découvrir une histoire au premier degré et continuer d'avancer la tête légère … ce qui permet ensuite à l'esprit de s'attaquer à des fictions ou à des essais plus profonds, plus exigeants, plus enrichissants et plus marquants !

Voilà une auteure que je voulais découvrir depuis longtemps. Et la question est : mais pourquoi j'ai attendu si longtemps ?

Dans le bleu, c'est doux, enrobant, comme dans un songe. On se retrouve et on aime y rester. Y voler. Tel des oies sauvages.

Mais la vraie vie n'est pas dans le bleu. Elle est dans le brut.

"Ils ne savent pas. Ils ne savent pas ce que ça fait quand la bagnole dans laquelle tu es commence à perdre le contrôle, dérape, s'écrase, et toi tu hurles tellement fort que c'est comme si ta gorge crachait des flammes. Et cette fraction de seconde ou tu commences à t'apercevoir que t'as perdu le contrôle et c'est trop tard"

Violente, injuste et pleine de souffrance. Une descente aux enfers.
La culpabilité du survivant. de celui qui reste au lieu d'être mort avec.
15 ans et découvrir les affres de la douleur, physique et psychique.

Ici on parle deuil, resilience, plongée dans les opioides, amitié, trahison et amour salvateur. Tout est urgence et supplice.
Alors on cherche l'oubli dans les paradis artificiels. Pour s'oublier. Ou se retrouver.
Un déracinement.

Un roman écrit comme un souffle. Un bout de souffle. Qui suit chaque respiration. Parfois longue et parfois si brève.
Une écriture cinglante et immersive.
C'est plein d'émotion à fleur de peau. Et ça brule, ça glace. Ça fait mal.
Et à la fois c'est plein d'espoir.

Jenna, 15 ans, vient d'avoir un accident avec sa mère, qui n'a pas survécu. Elle peine à reprendre conscience et préfère rester dans un état comateux où la vie lui semble plus simple, où elle n'a pas à affronter le deuil, la perte, l'arrivée d'un père absent qu'elle rejette, les douloureuses séances de kinésithérapie pour retrouver de la mobilité et de l'autonomie ou encore les souvenirs de l'accident dont elle se sent responsable...
Le roman de Joyce Carol Oates est tellement captivant et émouvant que je regrette presque qu'il n'y aie pas eu plus de pages...
Bref un roman à lire !

Le commentaire de Lynda :
Jenna est une jeune fille de 15 ans, tout ce qu'il y a d'ordinaire.
Mais sa vie n'a plus rien d'ordinaire, après qu'elle soit impliquée dans un accident grave. Elle a survécu, mais pas sa mère.
Souffrante et assez gravement blessée, elle passe un certain temps à l'hôpital, pour lui permettre de supporter la douleur, on lui donne des antidouleurs, des opiacés.
Non seulement sa vie a basculé, mais beaucoup de changement également. Plutôt que d'aller vivre chez son père, elle préfère aller vivre chez sa tante. Donc plein de changements pour elle, nouvelle maison, nouvelle école et nouveaux monde autour d'elle. Et bien sûr sa béquille, le Démérol.
Mais tout va de mal en pis, elle ne se sent pas à sa place chez sa tante, il n'y a pas de place pour elle chez son père et sa nouvelle famille, elle se sent coupable de la mort de sa mère, tout est vraiment noir dans sa vie.
Elle fait la connaissance d'un jeune biker, Corbeau, et disons que dans une vie noire, cette nouvelle relation est vraiment toxique pour elle.
La déchéance est commencée pour elle, drogue, abus, violence, je ne peux que vous dire qu'à certains moments j'avais vraiment le goût de la brasser un peu, pour qu'elle revienne sur terre. Elle est addicte aux médicaments, et devient vraiment odieuse quand elle est en manque.
Mais... Oui, il y a un, mais avec l'aide et surtout la volonté, elle pourrait peut-être s'en sortir.
En bref, un roman qui n'est pas facile à lire, je dirais même qu'il est assez déprimant par moment. Jenna, est cette jeune fille complètement perdue, remplie de sentiments négatifs. L'écriture de Joyce Carol Oates est typique, on la connaît, elle n'hésite pas à brasser les choses avec sa plume, et c'est ce qu'elle a fait avec ce roman. Alors je suis mitigée face à ce roman, qui m'a plu d'un certain côté, et moins d'un autre côté.
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