Minette, fille noire, est morte il y a quinze ans, à la veille de son 19ème anniversaire. Minette n'a pas eu une mort naturelle. Genna, fille blanche, est vivante. Genna partageait une chambre avec Minette à l'université. Minette qui ne cesse de manger, grossir, râler, travailler, prier, lire la Bible, manger encore, se taire, s'enfermer, fuir la relation, Minette qui jamais ne semble être aimable malgré ses "Par-don" à répétition, Minette qui attire autour d'elle dédain, détestation, mépris (à moins que l'auteur joue avec nous la manipulation???), Minette admirée par sa camarade de chambre, Genna. Minette, distante, hautaine, détestable, à l'antithèse de son prénom.
Mais tout le livre décrit cette non-réciprocité "amicale": Genna, infatigable, cherche l'amitié, l'attention, la reconnaissance dans le regard de Minette. Mais celle-ci ne la voit pas, celle-ci ne voit rien des multiples attentions quotidiennes, celle-ci ferme les yeux et s'échappe d'un "Par-don".
Genna oscille entre dévotion pour Minette et dévotion pour son père absent dont l'indifférence est écrasante. D'ailleurs c'est bien ça le problème de Genna, vouloir toujours lutter contre cette indifférence, vouloir toujours admirer.
Minette à l'Université serait, oui serait, victime d'actes racistes? Dans cet établissement réputé pour sa mixité, cela serait intolérable! le début laisse dubitatif puis au fil des pages, une idée se précise, et si...???? Mais le lecteur restera en suspens sans jamais avoir d'explication. L'auteur nous entraîne sur un chemin et nous laisse là.
Mais au final, ai-je apprécié cette lecture? Non, je me suis ennuyée de tant de répétitions récurrentes dans le roman, répétitions de souvenirs, répétitions de situations, répétitions des mêmes pensées. Bref, je l'ai lu jusqu'au bout, curieuse de cette mort annoncée de Minette, curieuse de cette culpabilité étouffante de Genna. Mais au final.... Déçue!
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