Mon premier
Joyce Carol Oates: bonne intrigue, des liens intéressants et parfois subtils entre l'enfance de l'héroïne et sa vie sentimentale... mais j'en ai lu une bonne partie en diagonale car je trouve le tout très délayé: l'auteure est-elle payée au rendement?. On voit comme Rebecca tombe sous la coupe d'un homme immature, violent et malhonnête alors que son modèle, son père, était déjà agressif et proche de la folie, traumatisé par le sort des Juifs pendant la 2e guerre mondiale.
Rebecca nait dans le port de New York alors que sa famille, d'origine juive, vient d'y arriver. Ses parents sont pleins d'espoir pour refaire leur vie en Amérique avec leurs 2 fils et leur fille, mais ils vont déchanter. le père devient fossoyeur et ne peut offrir qu'une maison minable à sa famille, il échoue à sauver le reste de sa famille en Europe; la mère s'isole car on se moque de son accent, les deux fils deviennent marginaux. Enfin, le père tue la mère, se suicide et manque de peu sa fille.
Rebecca est élevée par une femme très croyante, mais elle s'échappe dès que possible pour vivre sa propre vie.
Peu sûre d'elle, elle tombe amoureuse d'un homme plus âgé, un petit gangster qui lui fait croire qu'ils sont mariés. C'est carrément sordide quand elle fait une fausse couche après avoir subi ses coups, et qu'elle le console en lui disant qu'il n'est pas responsable... Enfin, elle a un enfant.
La 2e partie du roman raconte la prise de conscience de Rebecca, qui fuit avec son enfant car elle s'est aperçue que son "mari" est capable de les tuer. Elle change de nom, de métier, et se retrouver en fuite constante avec son fils.
La fin ressemble à une rédemption: son fils devient pianiste (comme la mère de Rebecca avant qu'elle ne se marie), l'héroïne rencontre un homme digne de confiance et amoureux, elle reprend contact avec sa cousine restée en Europe. Une fin en forme d'apaisement.
J'ai trouvé la 2e partie beaucoup trop longue, ou alors quelque chose m'a échappé dans ce délaiement...