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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est la deuxième fois en deux mois que, sans le savoir, j'emprunte à la bibliothèque un livre qui raconte l'histoire (romancée) d'un meurtrier en série. Et porutant, ce n'est pas du tout un genre qui m'intéresse ! Et pourtant, Joyce Carol Oates a réussi à m'en faire lire un – à défaut de réellement m'intéresser ! le triomphe du singe-araignée n'est pas récent, il date de 1978, mais il y a quelque chose dans le style de l'auteur qui est parvenu à m'accrocher, à m'inciter à continuer ma lecture. Je trouve absolument abject et je regrette presque lire un roman qui traite d'un pareil sujet mais, en même temps, c'est intrigant se projeter dans le psyché d'un criminel. L'auteure n'essaie pas de justifier ses actes abominables – fort heureusement ! – mais nous le faire comprendre… un peu. Son Bobby Gotteson (librement inspiré de Charles Manson) est un type charismatique, un peu artiste mais surtout instable. Probablement malade dans la tête. Dès son jeune âge, il a vécu le rejet et les injustices, il a été privé d'amour. À un tel point qu'il finit par ressembler à une bête, à tout le moins à un singe. Oates a-t-elle pris plaisir à transformer son protagoniste en monstre ? À le faire souffrir ? Dans tous les cas, c'était essentiel pour éviter que le lecteur ne se mette à prendre en pitié cet être ignoble. C'est un individu complexe, un génie dans son genre, il faut au moins lui accorder cela. Et que dire de cette narration qui alterne entre la troisième et la première personnes ? Peut-être à l'image de l'esprit désiquilibré de Gotteson… Ses rencontres avec des représentants de l'État (psychologue ou travailleur social dans sa jeunesse, des avocats), plutôt formelles, puis ses poèmes et ses chansons. Ces différents styles donennt l'impression de se trouver devant un documentaire. Bref, le triomphe du singe-araignée était une lecture déroutante et malaisante. Avoir su quel en était le sujet, je n'aurais pas emprunté ce roman mais, étrangement, je ne le regrette pas. En terminant, une petite mise en garde : ne vous fiez pas à ce titre pour cerner ou aborder l'oeuvre prolifique de Joyce Carol Oates, il n'en est pas vraiment représentatif.
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Un cinglé nommé Bobby Gotteson (goat son... fils de bouc) nous raconte son histoire de tordu... Il déteste, que dis-je, exècre les femmes, et fantasme de les tuer. Il en tue, je crois... On a peine à distinguer le fantasme de la réalité dans ce récit chaotique comme la psyché du concerné...
Inspiré de Charles Manson, le personnage de ce très court roman de Joyce Carol Oates, est un déroutant et dégoutant petit bonhomme qui s'imagine être sous les feux des caméras en permanence, et semble posséder un charisme étrange auprès de certains paumés...
Le style de cet essai, bizarre et limite cohérent, met mal à l'aise, mais c'est pour mieux refléter cet esprit malade sans aucun doute.
Mais aussi, je crois, un essai d'écriture différente, une approche artistique et stylistique d'un sujet brûlant à l'époque...1976... le procès de Manson n'avait eu lieu que 6 ans auparavant.
Et c'était me semble-t-il, assez nouveau pour l'époque que d'écrire en se mettant à la place du bourreau...
Sentiment mitigé donc pour ce livre de Joyce Carol Oates, dont j'ai adoré le solaire "Foxfire", et l'étrange "Fille noire, fille blanche"...
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Bobbie n'a pas tiré le bon numéro de la loterie de la vie.

Dans le récit à la première personne, Bobbie Gorreson se présente comme un homme un peu marginal, au centre des moqueries de son entourage, et particulièrement des femmes, sans vraie famille. Il essaie de percer comme musicien, compositeur, acteur. On ne sait exactement ce qui est vrai de ce qui relève de l'imagination. Il laisse entendre qu'il a plusieurs personnalités qu'il contrôle à volonté avec son esprit. Mais on se demande jusqu'où va son ou ses dédoublements de personnalité, lorsqu'il fait allusion à quelques meurtres.

Dans les passages en italique, nous avons le point de vue des ''autres'', psychiatres, juges qui s'occupent de lui. On apprend que sa spécialité est le découpage de femmes à la machette, il les regarde mourir, leur parle jusqu'à la fin...

Bobbie est décrit comme ''un énergumène, faciès de singe et jambes velues". tous les représentants des différentes institutions lui reprochent de coûter cher à la société, de gaspiller les impôts des braves citoyens américains.
Alors il est coupable, oui, sans aucun doute, de crimes monstrueux. Mais il est aussi victime, cet enfant abandonné et retrouvé dans une consigne de gare. "Mis au monde par le Maitre des Clés, autorisé par son créateur à ouvrir tous les casiers, toutes les consignes à louer 25 cents par 24 heures - Mis au monde par un salopard en uniforme, indigné et stupéfié devant une foule d'abord surprise puis furieuse et enfin déçue. ( Il est encore vivant...un bébé, ouais, enfermé la-dedans...mais il respire encore. Cassons nous)"
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