Il insisterait sur l’avantage qu’il y a à vivre seul : personne ne sait quels êtres diminués et ridicules nous sommes quand nous sommes seuls.
Mais le bonheur est si... ordinaire ! S’empêche-t-on de rêver pour éviter le risque d’un cauchemar ?
Mais alors tout ceci n'aurait pas pu arriver, pensa-t-elle. Or c'est arrivé.
Le temps terrestre est irréversible. Le temps terrestre ne s'écoule que dans une seule direction.
Personne ne connaît notre désespoir. Quand nous sommes seuls.
A distance, nous paraissons tous équilibrés. Quand notre apparence a pris le pas sur notre être.
C'était cela la condition humaine, peut-être ? - l'effort de demeurer humain.
J'ai parfois l'impression - surtout ici dans cet hôpital (où j'ai amené une voisine, une veuve, voir son fils, parce que la pauvre femme n'a personne d'autre pour la conduire à Herkimer) que ma vie n'a pas encore - pas vraiment - commencé. Comme si d'une certaine façon elle avait fait fausse route - pris un mauvais embranchement - un détour - et que maintenant, d'un jour à l'autre, si je suis attentif et vigilant, si je ne succombe pas au désespoir - elle redevienne ce qu'elle aurait pu être.
Comme la vie des autres paraît simple, vue à distance!
C'était terrifiant. Se rendre compte que sa vie filait, et que le temps où elle aurait pu aimer et être aimée, partager la vie et l'intimité d'un autre, filait encore plus vite. p336
Quand tu lis, tu es à l'intérieur du livre - et là tu es en sécurité? p304
Quand on est seul, on se prend trop au sérieux? C'est le terrible danger de la solitude. p150