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Joyce Carol Oates est une femme de lettres américaine née en 1938, membre de l'Académie américaine des arts et des lettres. Auteure d'une oeuvre considérable, elle a reçu de nombreuses et prestigieuses récompenses littéraires et fait parti des auteurs contemporains de premier rang.

Dans son livre « Poursuite », l'auteure nous présente une jeune femme, Abby, qui juste au lendemain de son mariage va se faire renversée par un bus. Abandonnée vers l'âge de 5 ans par ses parents, elle est tourmentée depuis sa plus tendre enfance par un cauchemar angoissant de squelettes le long d'une rivière avec le « papa-crâne » et la » maman-crâne ». Ce cauchemar obsédant lui fait penser qu'elle ne mérite pas son bonheur actuel. Tourmentée au point d'en perdre un peu l'esprit, elle traversera la rue en ne voyant pas le bus arriver et sera gravement blessée. Son époux qui aime passionnément sa femme va rester à ses côtés jusqu'à sa longue guérison physique mais également jusqu'à comprendre d'où viennent ses cauchemars pour essayer de l'en délivrer.

Très prenante du début, l'histoire nous emporte parmi ce couple qui s'aime d'un amour inconditionnel malgré le fait qu'ils se connaissent peu. Persuadé que sa femme est une bonne personne, Willem fera tout ce qui est en son pouvoir pour comprendre sa femme et essayer de l'aider malgré les réticences de sa famille. Malgré une très belle écriture, je trouve gênant le fait que brutalement l'auteure ne parle plus du couple mais raconte le passé qui hante cette jeune fille, à travers son père et sa mère. Pour ma part, je trouve que ça rend l'histoire un peu décousue et surtout j'aurais préféré découvrir comment le jeune couple réagit au fur et à mesure de cette découverte familiale terrible. La fin tombe comme un cheveu sur la soupe, comme si la jeune fille avait pu être dans la tête de son père et de sa mère.
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Joyce Carol Oates fait partie de mes auteures préférées. J'ai beau la lire depuis des années, je ne suis pas à jour et je découvre de nouveaux récits car oui, elle écrit beaucoup, de courts romans comme des pavés.
« Poursuite » est paru l'an dernier chez Philippe Rey et vient de sortir en format poche. C'est un récit court que j'ai pu donc lire aisément. Je ne vous en parlerai pas car tout son intérêt réside dans la découverte du récit, mais sachez qu'il y est question d'accident, de cauchemars, de mariage, de religion, de folie évidemment, de suicide, de mort et de rédemption un peu aussi. L'écriture est comme toujours magnifique et reconnaissable entre mille.
Ce n'est pas un coup de coeur à la hauteur de « Blonde » ou de « Ma vie de cafard » pour ne citer qu'eux, mais bon sang même en deçà, Joyce Carol Oates est diablement bonne !
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Joyce Carol Oates est une romancière que je me promettais de lire depuis longtemps. Sur le rayon VO d'une librairie, Pursuit m'a attirée. Si j'avais compris quel était le thème de cette histoire, j'aurais choisi un autre roman, car la lecture de celui-ci est éprouvante.
Séparations, abus, suicides, et autres squelettes envahissent la vie de l'héroïne, une jeune mariée qui pense qu'elle n'est pas faite pour le bonheur.
Cependant, j'ai apprécié la finesse d'analyse, le style et la précision dans le ressenti des sentiments des personnages. Je lirai sans doute d'autres oeuvres de cette autrice qui mérite sa célébrité.
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Poursuite
Joyce Carol OATES

Lorsque la jeune Abby épouse Lew, elle pense que sa vie va enfin devenir normale.
D'une banalité sans nom : un mari, un emploi, une maison à tenir et surtout plus jamais de cauchemars .
Ces cauchemars de squelettes, crânes et membres blanchis par les années.
Ces visions qui apparaissent même la journée lui provocant quelques « absences » comme celles juste avant son accident avec le bus dont elle venait de descendre…
Lors de son hospitalisation suite à ses nombreuses et graves blessures, oscillant entre conscience et inconscience, Abby va remonter un douloureux passé qui lui donnera les clés de ses visions sous le regard démuni mais tellement amoureux de Lew…
Un roman de la grande JCO qui s'il ne m'a pas autant happé que d'autres, me laisse néanmoins une agréable sensation post lecture.
Elle s'y connaît quand même drôlement bien pour remonter le fil du temps et donner de la consistance à de « simples petites visions » !
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Qu'est donc arrivé à Abby pour qu'elle souffre de tant de cauchemars et d'insomnies?
La jeune femme subi un grave accident le lendemain de son mariage et se retrouve dans le coma. Est-ce vraiment un accident, une étourderie ?
Retour en arrière pour comprendre qui est vraiment Abby, diminutif de Gabriella ( est-ce bien son prénom ?), d'où elle vient, qui est sa famille. D'incohérences en petites dissimulations, les fils de démêlent et la vérité dans sa plus crue horreur apparaît.
Deuxième roman de Joyce Carol Oates que je lis et une fois de plus elle nous amène explorer le pire de l'humain, ses travers les plus glauques tout ce qu'il a de plus dégoûtant et révoltant.
Le fond est donc pénible mais j'ai également été gênée par la forme. Les phrases sont très courtes, ce ne sont d'ailleurs pas des phrases car il n'y a pas toujours de verbe ni de sujet, beaucoup de parenthèses et de tirets finissent par alourdir une suite pourtant courte de mots.
Ce roman est assez court et heureusement, je ne pense pas que j'aurai tenu plus longtemps au coeur de tant de  sévices physiques et psychologiques.
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Abby HAYMAN est une jeune femme de 20 ans qui a rompu les liens avec son passé, sa famille, ses origines. Pourtant elle fait un cauchemar récurrent qui la poursuit, dans lequel elle erre dans un champs au bord d'une rivière où se trouvent des ossements humains.
Son vrai prénom est Miriam auquel elle ne veut plus s'identifier tant il lui rappelle son enfance tourmentée. Aujourd'hui orpheline vivant loin de là où elle vient, elle rencontre Willem, méthodiste, dans un centre de bénévolat des jeunes chrétiens. Il tombe éperdument amoureux d'Abby avec laquelle il se marie rapidement sans rien connaître ni de son passé ni de sa famille. Au lendemain de sa nuit de noces qui ne fait pas exception à son rêve récurrent, elle se fait renverser par le bus dont elle vient de descendre, très gravement blessée elle sort du coma après plusieurs jours avec de nombreuses séquelles à réparer. Son époux ne quitte pas son chevet, il l'accompagne dans sa reconstruction physique mais aussi psychique lui permettant de confession en confession de se livrer sur son enfance, sa mère terrifiée par son père vétéran de la guerre d'Irak.
Un thriller psychologique polyphonique glaçant qui aborde le thème des violences faites aux femmes dont Joyce Carol OATES décrypte les mécanismes, mais aussi celui qui en découle du sentiment de culpabilité chez l'enfant qui pense ne pas avoir droit au bonheur.
Un roman qui entremêle présent et passé pour démêler les fils d'une tresse oppressante libératrice des chaînes des peurs et blessures de l'enfance.
Un roman court et fort qui dérange comme l'auteure sait si bien les écrire.
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On ne peut malheureusement pas avoir tout lu et même si le lis pas mal, il reste des centaines et des centaines d'auteurs à découvrir.
J'ai bien failli passer à côté de Joyce Carol Oates tout comme je n'ai « découvert » les romans de Laura Kasischke qu'il y a qu'un peu plus d'un an.
Mais j'ai la chance de recevoir parfois des romans de la part d'attachées de presse qui semblent savoir comment me faire plaisir (merci encore à Marie-Laure ici).
Mon parallèle n'est pas innocent car j'ai ressenti exactement la même chose en lisant ce premier, pour moi, roman de Joyce Carol Oates. Dès les premières pages c'est une écriture qui vous emporte.
Il faut dire que ces deux autrices sont sur le même registre littéraire et on des styles très similaires.
Tout d'abord parlons de l'intrigue. Eh bien non car il est impossible d'en parler sans risquer de gâcher le plaisir de cette lecture. Mais, disons que c'est une histoire de femme et de famille. Abby a eu un accident le lendemain de son mariage. Durant sa très longue convalescence, nous, lecteurs, allons découvrir, ou pas, ce qui l'a conduite à se retrouver fauchée par un autobus de bon matin et pénétrer dans le cauchemar d'Abby.
Parce que comme dans les romans de sa consoeur précédemment citée, ne croyez pas savoir où la romancière veut vous amener, vous vous tromperiez.
Le roman est un mélange parfaitement dosé entre roman noir, thriller psychologique et roman d'amour, celui d'un homme qui se retrouve face à sa toute jeune épouse, à la veiller chaque heure de chaque jour à côté d'un lit d'hôpital et qui l'aidera à se débarrasser de ses démons. On notera également les personnalités diamétralement opposées du père et du mari d'Abby qui tendraient à démontrer que tous les hommes ne sont pas « tous les mêmes » et que ce vieil adage, comme tous les stéréotypes et amalgames, n'a aucune réalité.
Une vraie belle découverte donc pour moi et une romancière qui rejoint le club des mes auteurs favoris.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Le lendemain de son mariage, Abby est renversé par un bus. Emmenée à l'hôpital, elle se retrouve dans le coma, avec à son chevet, son jeune mari Willem. Ce dernier, issu d'une famille très catholique, réalise que la jeune femme qu'il vient d'épouser est en réalité une inconnue : il n'a jamais rencontré sa famille, et chaque fois qu'il demandait des détails sur son enfance, Abby évitait de répondre. Il ne la connait même pas charnellement (ou bibliquement comme on dit chez ces gens-là) puisqu'ils ont évité tout rapport avant le mariage et Willem n'a pas osé brusquer son épouse la nuit de noces.
Peu à peu, alors qu'Abby se rétablit, son enfance ressurgit. Une enfance volée, une enfance cachée et l'histoire d'une reconstruction avec un nouveau prénom comme une nouvelle identité. Mais peut-on effacer les cicatrices du passé d'un simple trait ? Un cauchemar récurrent chez Abby prouve bien le contraire.
Un roman court, rare chez cet autrice, qui nous fait découvrir peu à peu l'enfance d'Abby, hantée par un squelette que sa mémoire a rejeté au fin fond de sa conscience, des parents toxiques et la culpabilité irrationnelle d'une petite fille. Écrit à la façon d'un polar, Poursuite va à l'essentiel, loin des circonvolutions habituelles (et souvent indispensables) de l'autrice, efficace, rythmé et avec un suspense redoutable jusqu'aux dernières pages. Sans pour autant quitter les thématiques habituelles de Joyce Carol Oates, notamment l'enfance douloureuse et les questions d'identité. Un livre de plus dans une oeuvre magistrale.
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Troisième roman de J. C. Oates et toujours un plaisir !

Dans ce roman, on suit Abby, une jeune fille de vingt-ans récemment mariée à Willem. Elle et lui sont radicalement opposés. Willem a eu une enfance cadrée par la religion, rien ne dépasse ; Abby est perdue, tiraillée par des cauchemars et hallucinations, une jeunesse qu'elle occulte. le lendemain de son mariage, une nouvelle crise survient, elle se fige en voulant traverser la route, un bus la percute.

Willem, son mari, découvre petit à petit qu'il ne connaît finalement pas grand-chose de son épouse, et même que le peu qu'il connait serait basé sur des mensonges. Que cache Abby ? Qu'a-t-elle traversé dans son enfance qui revient brutalement lui faire face ?

L'auteure manie une fois encore à la perfection sa plume pour jouer avec la psychologie des personnages. Roman à plusieurs voix, on est plongé en apnée dans les souvenirs, le passé de Abby, de ses parents, ça s'entremêle, ça se bouscule. Sensation de chaos mental. A l'image de ce qu'il se trame dans l'esprit d'Abby.

Les romans de Joyce Carol Oates ont toujours quelque chose à dire, à révéler. Ici, cela tourne autour de la famille, les relations qu'on entretient, l'impact et les traces indélébiles qu'elle peut laisser, les violences conjugales mais également des traumatismes de la Guerre sur les anciens soldats. Bref vous l'aurez compris, si vous n'avez toujours pas lu cette auteure, qu'attendez-vous ?

« Elle a aussi travaillé avec les aveugles. Ceux dont la vue est défaillante. Elle se demande s'il existe une classification pour les personnes affligées d'une « âme défaillante. » »
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Abby (Gabriella) Hayman (vingt ans) est devenue Mrs Abby Zengler depuis la veille. En ce matin d'avril, elle a juste envie de profiter du « premier jour du reste de sa vie » de femme mariée, dans un bus qui la conduit au centre ville de Hammond (et seule si possible !…)

Pourtant, Abby se prénomme en réalité Miriam (« Mir-mie ») Frances. Willem Zengler, son chrétien de mari, n'a jamais osé poser plus de questions, la sentant réticente … Willem est amoureux fou de la très jolie jeune femme (aux tâches de rousseur) qui est son épouse depuis hier … Pourtant, ce matin là, un horrible accident (ou un acte volontaire ?) a bien failli lui voler son bonheur à tout jamais …

Que s'est-il donc passé en 2006 (« Mir-mie » avait cinq ans) pour que sa maman Nicola et que son papa Llewyn (récemment rentré de la guerre d'Irak) disparaissent tous les deux sans laisser d'adresse, abandonnant leur fille aux bons soins de Traci (sa tante paternelle) à Chautauqua Falls ?… Willem fera fi de l'antipathie – à peine déguisée – de sa propre mère, à l'égard de sa bien-aimée. Il la soutiendra – avec force et détermination – jusqu'à la terrible vérité, que le lecteur découvrira avec une légitime stupeur, au cours des toutes dernières pages d'une intrigue aussi tragique que magnifique !

Dans les romans de Joyce Carol Oates, la souffrance des protagonistes n'a souvent d'égale que la beauté de ses textes ! Un récit lumineux, où se croisent chagrin et culpabilité, mais également une note d'espoir et d'amour. Coup de coeur pour ce court et puissant roman !
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