Zarbie les yeux verts

Je dois d'abord préciser que ce roman de Oates a été écrit et édité pour un public d'adolescent.
Ce n'est pas une critique, cela n'enlève rien au roman, mais la publication en Folio sans aucune indication au sujet de cette destination première est un peu dommageable pour le lecteur.

Ayant beaucoup entendu parler de Oates sur les blogs, je m'attendais à autre chose, et j'ai parfois été surprise par le texte.
Il y a par exemple des oppositions symboliques assez simplistes. le confort riche et froid offert par le père souvent absent, est opposé à la simplicité douillette, chaleureuse et désargentée de la mère très entourée.
Le point de vue est aussi toujours celui de Francesca, et uniquement le sien. Elle ne se met jamais à la place de sa mère, de sa soeur ou de sa meilleure amie.
Cela permettra sans doute à une lectrice du même âge de se retrouver dans cette jeune fille en construction, mais quand on n'est plus une adolescente complexée, il y a des moments où on garde une distance qui modifie le regard que l'on porte sur ce personnage.
Elle devient insupportable et égoïste, tout en étant en souffrance, et j'ai un peu perdu le fil de ce que l'auteur attendait de moi.
J'aurais néanmoins sans doute mieux compris si cela avait été précisé dès le départ sur la couverture ou le dos du livre, mais j'insiste quand même sur le fait que cela n'enlève rien au roman.
Je ne me suis pas identifiée à Franky. J'ai pourtant eu de l'empathie pour elle, beaucoup même, ce qui m'a permis de vraiment apprécié ma lecture en gardant une distance qui m'était salutaire à titre personnel.

Ce roman est effectivement à la fois doux et violent.
Il y a peu de brutalité, elle n'est pas visible, mais on devine la peur que chacun ressent.
Francesca et sa soeur, comme leur mère sont soumises à l'autorité du père et parfois à des manifestations plus physiques de cette autorité.
Le frère ainé de Francesca joue aussi un rôle dans les rapports que tous entretiennent.
Face à cette situation, les réactions de chacun sont différentes, mais tous essaient de se préserver.
Il semble pourtant que cela ne parvienne pas à les protéger, et ce qui doit arriver survient inévitablement.

Si vous aimez Oates, si vous aimez les romans pour ados vraiment bien écrits, si vous voulez passer un bon moment, lire un livre qui fait quand même réfléchir, vous devriez pouvoir trouver votre compte dans ce roman.
Lien : http://lirerelire.blogspot.f..

Pour dire vrai, je ne l'ai pas fini.
L'héroïne aux yeux verts n'arrive pas à les ouvrir assez à mon gout pour voir la vérité.

J'ai eu envie de balancer ce livre par ma fenêtre tellement je l'ai trouvé dure et sombre. En lisant le résumé, on ne devine pas vraiment ce qui se passera. Biensûr, au bout du troisième chapitre, on a une petite idée sur la suite. le plus dure est de voir le comportement tyranique du père et de se rendre compte en même temps que ses filles sont aveuglées, voir même manipulées par lui. L'histoire est très bien menée jusqu'au bout et la fin m'a laissé quand même avec certaines questions en tête. Je lirai volontiers les autres livres de cet auteur.

« Ouvre les yeux ! »

Ce mercredi 23 juin 2021, le roman de Joyce Carol Oats, Zarbie les yeux verts, m'a coupé le souffle. Un conseil, ayez l'estomac bien accroché avant de vous plonger dans cette lecture, tant la violence psychologique et physique y est glaçante.

Zarbie les yeux verts, c'est une histoire de réveil. le réveil de Francesca, une adolescente de 15 ans aux yeux verts flamboyants, que la vie va forcer à grandir plus vite que de raison. Son double, Zarbie, va d'ailleurs naître d'une nuit d'horreur, réveillant son instinct de survie et l'accompagnant tel un ange - aussi gardien que combattant - sur le chemin parsemé d'épines qu'est celui de la vérité.

Car oui, pour Zarbie, il n'est plus temps de rêver, de se bercer d'illusions ou de forcer un sourire à travers la douleur pour oublier. Il n'est plus temps de se persuader que son célèbre père, adulé de tous, n'est pas responsable des bracelets de bleus infligés à sa petite soeur et à elle-même ; il n'est plus temps de croire que l'absence de sa mère, artiste de son état, est dû à un excès d'égoïsme ; il n'est plus temps de croire que son demi-frère aîné traverse juste une sale période alors qu'il ne lui a plus adressé la parole depuis des semaines. Il est temps de creuser et de découvrir la vérité.

Zarbie est là, en guerrière conquérante et protectrice, pour faire comprendre à Francesca que ce qu'elle croyait jusque-là n'être que des rêves est la cinglante et traumatisante réalité. Zarbie est là pour veiller à ce que les illusions qui la menaient au devant de grands dangers soient définitivement brisées, et qu'elle puisse entrer, préparée et la tête haute, dans la férocité et l'injustice de l'âge adulte et de la vraie vie. Zarbie est là et insiste pour qu'elle ouvre les yeux, afin d'être libérée : « Découvre tout ce que tu peux. La connaissance est le pouvoir. »

Ce roman est un must-read. La tension dramatique est magistralement tenue de bout en bout, la pression n'est relâchée qu'à la dernière ligne du roman, et le talent d'écriture de Joyce Carol Oates mérite une fois de plus d'être salué. Magnifique !

Comme toujours avec cette auteur, le récit met le doigt sur les travers de notre société et nos faiblesses. Ici, elle s'attaque au modèle de la famille américaine et à la pression sociale.
Franky vit avec ses parents et sa soeur dans une immense maison d'architecte dans une banlieue chic de Seattle. Son père, commentateur sportif célèbre, impose son rythme à sa famille au gré de ses humeurs.
L'histoire suit Franky et sa vision de la situation. Au début, elle en veut à sa mère car celle-ci s'absente de plus en plus de la maison et son père joue les victimes. Mais peu à peu la réalité apparaît extrêmement plus complexe. le père terrorise sa famille et manipule la vérité à son avantage. Franky s'affranchit peu à peu du conditionnement qu'elle a subi et comprend ce qui se passe réellement chez elle.
En plus de la maltraitance psychologique, l'auteur dénonce aussi les effets pervers de la célébrité et le diktat des apparences. le père, despote et colérique en privé, tient à paraître parfait en société. Au point qu'il a exigé de sa femme qu'elle abandonne toutes ses occupations pour être un parfait faire-valoir lors des événements mondains. Il n'hésite pas à cautionner des comportements anormaux de la part des fils de connaissances pour sauvegarder ses relations sociales plutôt que de soutenir sa fille. Rien n'est plus important pour lui que les apparences. Il tient à tout contrôler alors qu'il est bien loin de l'image qu'il veut donner.
La fin tragique achève ce récit glauque à souhait et habilement mené, sans être moralisateur.

C'est le 4ème roman de Joyce Carol Oates que je lis et c'est le 4ème parce que j'aime beaucoup cette romancière, mais avec ce lire-là, je ne sais pas trop pourquoi (le style, la lenteur ou l'intention peut-être), ne m'a plu du tout. Malgré son talent indéniable, l'auteure ne parvient pas à rendre les personnages attachants et l'on n'arrive pas vraiment à saisir ce qui se passe dans cette famille. Beaucoup de détails auraient pu être évités afin de rendre le récit plus rythmé et beaucoup de choses suggérées auraient dû être plus approfondies afin de coller le lecteur à l'histoire... Je ne suis pas éditrice et encore moins auteure et je pense que la romancière a pris cette direction-là en toute connaissance de cause, mais si ce livre a plu à certains, cela n'a pas été mon cas pour les raisons évoquées plus haut... ce qui n'enlève en rien le talent de Joyce Carol Oates.

J'ai moyennement aimé ce livre. J'ai trouvé que l'héroïne ne manifestait pas assez d'émotions, qu'elle était beaucoup trop passive face à ce qui arrivait à sa famille. Sinon, j'ai pas mal aimé l'histoire qui m'a donné envie de connaître le fin mot de l'histoire.

Francesca est une ado comme les autres. Elle s'est créé une carapace en la personne de Zarbie les yeux verts, sorte de double désinhibé d'elle-même qui lui permet de faire face aux épreuves. Elle est sur le point de vivre la plus grande d'entre elles : la dislocation du couple de ses parents.

Je m'étais dit en débutant la lecture de ce livre que les aventures de cette adolescente rousse et rebelle me feraient découvrir une nouvelle facette de Joyce Carol Oates.
En effet, Zarbie les Yeux Verts est un roman pour adolescents et je pensais, peut-être naïvement, que la plume de JCO se montrerait plus légère qu'à l'accoutumée.
Erreur donc, car si le roman commence doucement, il prend assez rapidement sa vitesse de croisière dans la tristesse et la mélancolie. le tout se terminera sans surprise ; très mal.

Le roman est très agréable et se lit bien. J'ai passé un excellent moment de lecture.

Mais je suis toujours à l'affut d'un roman de Oates plus léger...

je découvre cette auteure avec ce titre et je regrette de ne pas l'avoir lue avant. J'ai beaucoup apprécié l'écriture de cette auteure, on est tout de suite plongée dans l'intrigue, dans la tête de Francesca. On sent qu'il y a quelque chose de malsain avec son père mais comme c'est Francesca qui nous raconte l'histoire on arrive à ressentir ce qu'elle ressent et à comprendre la manipulation de son père sur elle.

l'histoire est donc celle de Francesca, 15 ans, qui se forge une deuxième personnalité si on peut dire Zarbie les yeux verts quand elle arrive à échapper à un viol. Cette personnalité lui permet ensuite de s'exprimer face aux disputes de ses parents et d'aller mieux. Sa mère pour s'éloigner de son père part quelque jours dans la semaine dans un bungalow pour travailler à son art et un jour elle disparaît.

Mais toute l'histoire c'est en fait celle de francesca qui aime son père et sa mère et navigue entre les deux sans savoir quoi faire. Elle veut les croire mais ne sait plus quoi penser ni quoi ressentir.

J'ai beaucoup apprécié ce roman et pense découvrir d'autres titres de cette auteure.

Le début de ma lecture a été laborieux... Très laborieux même. Je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire et a m'attacher aux personnages. Par la suite, tout à changé, ce qui me déplaisait finissait par me plaire. J'ai donc fini par dévorer ce livre.
Le sujet de ce roman est très important et fait la force de ce bouquin.
De plus, la plume de l'autrice poétique rend cette lecture passionnante.
A découvrir!

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