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3,67

sur 499 notes
Ring est une maison d'édition que j'aime beaucoup. Déjà parce qu'elle publie des choses atypiques, mais en plus elle ne fait pas dans le politiquement correct. de nos jours les faux semblants sont de plus en plus mis en valeur, et j'aime que les choses soient dites sans détour. Aujourd'hui il ne faut pas "choquer" en appelant les choses, les actes ou encore les êtres humains par des noms a rallonge. Et du coup je trouve qu'on se voile la face bêtement, et bien évidemment on voile en même temps et surtout celle de nos enfants.


Je me suis donc lancée dans la lecture d'un des auteurs publié chez Ring. Obertone est un journaliste qui a écrit de nombreux documentaires et un roman.

Guerilla se passe sous 3 jours et la France va être le théâtre d'une guérilla urbaine sans nom.
Un roman d'anticipation, peut être ? Mais néanmoins poussé à l'extrême sans doute.

Je reconnais volontiers que ce roman est dérangeant et fait franchement froid dans le dos. Je regrette malgré tout le manque de subtilité de l'auteur.
On sent dans l'écriture de Laurent Obertone la patte du journaliste, ce qui diminue pour moi considérablement la qualité du roman. (j'envisage dans un futur plus ou moins proche d'aller voir ses documentaires).

Un roman qui nous plonge dans le chaos et dans une France apocalyptique, sans concession.
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Difficile de rendre compte de ma lecture de Guérilla, de Laurent Obertone. J'en suis ressortie mitigée et mal à l'aise. Tout commence avec une intervention policière dans une cité sensible. le ton monte très vite et un des policiers tire et abat un des jeunes mis en cause. C'est l'allumette qui embrase les barils de poudre. En trois jours, la France s'effondre et une anarchie totale se diffuse depuis Paris jusqu'à l'ensemble de l'Hexagone.

Laurent Obertone, connu pour ses essais qui ont suscité des polémiques, comme La France orange mécanique ou Big Brother, inscrit ses précédents avertissements dans une mise en perspective romanesque. le roman est placé dans une France proche, où le politiquement correct et l'angélisme sont élevés au rang de quasi religion parmi les catégories sociales non précaires et blanches. Où le terrorisme djihadiste reste omniprésent. Où délinquance et criminalité ont explosé. Où des millions de migrants sont "accueillis" dans des camps de réfugiés plus ou moins anarchiques et les cités. Autant de barils de poudre renversés par l'auteur pour embraser la France.

Qu'en est-il de la plausibilité de l'intrigue? Bien malin qui pourrait le dire, même si ici les éléments s'enchaînent et s'accumulent uniquement dans un sens pessimiste. 2005 a certes montré qu'à partir d'un fait générateur comportant des similitudes, les revendications pouvaient évoluer en graves émeutes. Et on ne peut nier l'importance des questions de terrorisme, d'insécurité et de crise économique.
Mais derrière la prose romanesque apparaissent en filigrane les thèses propres à l'auteur, ce qui donne un aspect de prophétie pamphlétaire à Guérilla. C'est ce qui m'a mis assez mal à l'aise.

Je reste mitigée quant à certaines ficelles et transitions très épaisses, ainsi que par le style plat et basique du texte. Laurent Obertone recourt à l'ultraviolence, à une exagération portée à l'extrême de points sociétaux actuels et à des personnages clichés et caricaturaux (volontairement, je pense) pour asséner aux lecteurs son apocalypse hexagonal. A lire pour information.
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Guerilla es un livre choquant, réaliste, violent et sans concessions d'aucune forme.

Laurent Obertone n'épargne le lecteur sous aucun prétexte et nous plonge au centre du chaos, il nous y plonge comme si c'était maintenant, dans nos propres vies, sans mâcher ses mots et surtout de manière hyper réaliste et plausible.

Nous suivons plusieurs personnages différents, une blogueuse, un couple de retraités, un facho, une jeune fille engagée dans des causes justes, une femme enceinte, un déséquilibré, un gardien de zoo, un jeune homme d'origine juive, des jeunes de cité, un terroriste jihadistes, un flic, des militaires etc.. Ils ont tous plus ou moins d'influence et d'importance dans le récit qui se compose de chapitres courts donnant la part belle à chacun.

Ces courts chapitres nous servent un rythme effréné. Guérilla est une histoire à la tension constante mais qui vous fera tout de même beaucoup réfléchir.

Lors de ce récit le lecteur s'interroge sur son rapport à la société, à la France, à son positionnement politique, sa manière de voir les autres, nous sommes dans une réalité qui aurait ou pourrait mal tourner avec les véritables problèmes actuels propres à notre pays tel que l'accueil des migrants, les zones de non droits, le racisme, l'aveuglement des populations sur la situation du pays et l'effet de troupeau que le peuple subit aveuglement à la recherche d'un matérialisme toujours plus prononcé avec une aversion à se bander les yeux sur les problèmes qui rongent le pays.

Tou cela est abordé lors de l'embrasement de la France, de Paris et des campagnes, dans des lieux que vous reconnaîtrez dans les détails (pour exemple le centre commercial de la Place d'Italie ou encore l'avenue des Gobelins, le jardin des plantes etc..)

C'est un livre d'autant plus réaliste ou plausible quand on sait que l'auteur a passé deux ans auprès des services de renseignements et d'écoute et de spécialistes de la terreur et des catastrophes afin de rendre un roman s'appuyant sur des faits.

Pour finir je dirais que j'ai apprécié ma lecture malgré le fait que j'ai eu cette impression d'être mal à l'aise du début à la fin, d'avoir ouvert les yeux sur certaines choses.

Ce qui est certain, que l'ont apprécie ou pas, on ressort de cette lecture touché dans nos tripes.

Lire la chronique sur mon blog :
Lien : http://unbouquinsinonrien.bl..
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Un roman resserré et haletant se déroulant sur trois jours...

... ou comment à partir d'un incident avec la police dans un quartier sensible, une réaction en chaîne va se produire et conduire à une véritable guerre civile qui va toucher tous les secteurs de l'économie (plus d'électricité, plus d'eau, plus de nourriture, plus de réseau). Les magasins sont pillés, les forces de l'ordre sont harcelées, débordées. Même les campagnes sont touchées par les pillages, les meurtres.

Les voyous de banlieue s'en donnent à coeur joie et les terroristes islamistes vont s'inviter à la fête avec des attentats de masse.
Face à ce désastre, la population désemparée tente de survivre et de s'organiser. Je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue.

Guérilla n'est pas le premier ouvrage évoquant la possibilité d'une guerre civile ethno-religieuse en France. Il y avait déjà eu :
- le contemplatif « Les événements » de Jean Rolin se situant après le cessez-le-feu avec ses casques bleus.
- « Soumission » de l'immense Houellebecq qui évoquait un conflit civil entre identitaires (Lempereur) et islamistes avant de bifurquer vers la soumission à Mohammed Be Abbes et à sa Fraternité musulmane.
- « Demain les barbares », proche de Guérilla dans la thématique à la fois de guerre civile et de glissement post-apocalyptique. Un roman sombre et violent qui décrivait en 2028 une France confrontée à un effondrement de ses structures étatiques et à une guerre civile entre identitaires (Rempart) et émirs salafiste. Un roman très sombre et violent.

Guérilla se situe dans la France actuelle ou presque. La succession d'événements commence un peu comme ce qui s'était passé en 2005 à la suite de la mort de deux jeunes électrocutés dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois. Les émeutes urbaines avaient été très violentes et l'état d'urgence a été déclaré en novembre 2005, puis prolongé en raison d'une quasi-guerre civile qui avait sidéré les Français et les étrangers.

Dans Guérilla, les émeutes urbaines ne s'arrêtent pas mais s'amplifient et dégénèrent en une véritable guerre civile ethno-religieuse. Les terroristes islamistes s'en mêlent, profitant du chaos pour commettre des attaques de grande ampleur.
L'ensemble est décrit avec beaucoup de réalisme et fait vraiment froid dans le dos. Tout cela est haletant et visionnaire.

J'imagine déjà le coeur des pleureuses médiatiques accuser Obertone de faire le jeu du FN. Tout ce que décrit l'auteur est à mon avis complètement réaliste et se passe déjà à petite échelle (quoique le Bataclan...), la seule différence c'est l'ampleur des événements qui atteignent dans le roman un point de non-retour qui va conduire à l'effondrement du pays.

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Malgré tout le souffre qui entoure l'auteur (mais bon, de nos jours, pour être qualifié de facho il suffit de manger de la viande...) j'ai lu Guerilla durant les vacances. Au point de vue littéraire c'est plutôt mauvais: j'ai relevé deux fautes de syntaxe et une citation erronée. le rythme rappelle Guillaume Musso. Bref, tout pour plaire. Sur le fond, la quatrième de couverture le dit très bien: ça raconte la chute de notre république en seulement trois jours suite à une bavure policière. Bon d'accord, on joue à se faire peur. c'est très exagéré et bourré de clichés. ET POURTANT. Ce qui m'a laissé comme un goût amer c'est la peinture de cette société tellement éduquée, tellement formatée, tellement habituée à vivre en paix qu'elle est incapable de se défendre quand on l'attaque et qu'elle refuse de voir ce qui est sous nos yeux, là, maintenant. Malgré tous ses défaut, le roman d'Obertone donne à réfléchir.
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Un roman d'anticipation qui fait plutôt froid dans le dos bien que je ne pense pas qu'il soit aussi réaliste que prétendu. Une guerre civile est possible, j'en suis certain. La montée en puissance des ultras et des extrêmes également. Mais un renversement de la république et ce chaos décrit en trois jours ainsi que le destin stupide du président, je n'y crois pas une seconde. Ce fut tout de même une bonne et intéressante analyse de la situation politique et géopolitique de la France en général. Par contre l'écriture, malgré un style sophistiqué, m'a paru très froide, et les personnages restent tous étrangers au lecteur. Aucune empathie n'est possible, malheureusement. À noter que l'auteur s'affiche clairement dans l'extrême droite. Dérangeant...
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Voici le parfait exemple du genre de livre que cela faisait des mois, si pas des années, que j'avais envie de lire. Il a fallu que je m'expatrie à plus de 4.523 km de chez moi pour les fêtes de Noël pour que je tombe sur lui dans une « bibliothèque » de livres en français sur l'île de Sal (Cap-Vert), dans la seule boulangerie française de Santa Maria (merci à Alain et Isabelle D avoir apporter si loin ce petit bout de francophonie en ayant eu l'idée de permettre aux voyageurs de passage cet échange de livres ;)

Avec ce qui s'est récemment passé à Paris mais également dans toute la France (et aussi un peu en Belgique) suite aux nombreuses manifestations des gilets jaunes souvent émaillées de débordements de casseurs, ce livre a des échos de visionnaire. Ce scénario, catastrophe il y a quelques années, semble tellement vraisemblable à l'heure actuelle, que cela en est glaçant. Ç'est le genre de livres coup de poing qui me plaît beaucoup. J'apprécie fort les récits post-apocalyptiques mais celui-ci est plus vraisemblable et réaliste que d'autres.

L'histoire se passe sous 3 jours, en France, à la suite d'un contrôle de police qui a dégénéré dans une cité. En seulement trois jours, on se rend compte que ce que l'on croyait comme acquis peut s'écrouler comme un colosse aux pieds d'argile. Roman d'anticipation? J'ai beau espérer que non, au vu de ce qui se passe chaque jour, l'homme est et restera définitivement un loup pour l'homme, comme le veut cette célèbre location traduite du latin.

C'est très violent mais il ne faut pas se voiler la face quand on regarde les journaux télévisés et toute la violence qui se déroule aux quatre coins du monde, si la société telle que nous la connaissons venait à sombrer, cela ne se ferait pas dans le monde des pâquerettes, licornes et arcs-en-ciel. Laurent Obertone ne va pas par quatre chemins et il ne fait aucune concession dans son histoire. Il n'épargne rien aux lecteurs mais on n'est pas dans le monde des Bisounours non plus. C'est cru et dérangeant mais vous voilà prévenu.

Ring est une maison d'édition tout à fait atypique. le politiquement correct n'est pas dans sa ligne éditoriale et publie souvent des OVNIS qui n'auraient pas mieux trouvé leur place que dans cette maison d'édition. Il suffit de regarder la controverse quant à leur non-invitation aux Quais du Polar de Lyon depuis plusieurs années (au contraire, de la Foire du livre de Bruxelles qui a invité pour la prochaine édition plusieurs écrivains phares de chez Ring : Zineb El Rhazaoui, Mattias Köping, Papacito, Armelle Carbonel et Laurent Obertone him-self). Pourtant, de plus en plus de lecteurs aiment se démarquer des standards habituels de lecture. le catalogue de cette maison est riche de plusieurs pépites et de plus en plus de gens lisent ces parutions. Parce que j'aime ceux qui ne font pas comme les autres, je continuerai à suivre leurs publications avec beaucoup d'intérêts.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Jusqu'alors Laurent Obertone s'était plutôt illustré en tant qu'essayiste rejetant la langue de bois et n'hésitant pas à appuyer là où ça fait mal, quitte à caresser à rebrousse-poil le politiquement correct. Je ne me permettrai de juger ni l'homme, ni son travail, à chacun de se forger sa propre opinion (de préférence après avoir lu les bouquins de l'auteur plutôt qu'en suivant le mouvement). Pour ma part j'aurai tendance à dire que Guerilla, s'inscrit dans la suite logique de ses essais sur la France, qualifiée successivement d'Orange Mécanique et de Big Brother : une vision empirique de l'avenir.

Un bon essayiste ne fait pas forcément un bon écrivain. Sans doute bien conscient de cette réalité, Laurent Obertone opte pour un style minimaliste, ce qui n'empêche pas certaines maladresses et lourdeurs. Il n'en reste pas moins que globalement le bouquin se lit plutôt bien. Les chapitres sont courts et dynamiques, le rythme est assuré.

Alors crédible ou pas ? Pour ma part j'ai envie de croire que non, je ne peux envisager un tel niveau de renoncement et de culpabilisation chez le peuple français. Outre ce point (qui n'est point de détail), l'enchaînement des événements, tel que le décrit Laurent Obertone, impliquerait un sacré concours de circonstances (et une bonne dose de pas de bol). Je considère donc Guerilla comme une fiction d'anticipation plus que comme une éventuelle mise en garde contre un réel danger potentiel.

Quoiqu'il en soit ce n'est pas forcément un roman à mettre entre toutes les mains. de nombreuses scènes de violence sont décrites sans concession, avec un réalisme cru qui risque de choquer plus d'un lecteur. Je ne reprocherai pas ce parti pris à l'auteur, au contraire rien de tel qu'un bon électrochoc pour nous ouvrir les yeux et nous faire réfléchir.

Les personnages sont nombreux, ils viennent d'horizons divers et variés et se retrouveront impliqués plus ou moins intensément dans le déroulement des événements. dans un premier temps on serait tenté de crier au cliché, voire au manichéisme, mais au fil des chapitres les nuances se précisent chez certains… tandis que d'autres, d'un côté comme de l'autre, restent des irrécupérables.

Laurent Obertone vous invite à suivre les trois journées qui verront la France trembler, vaciller puis s'effondrer. Une fois le chaos bel et bien installé, baisser de rideau ! Comme un pied de nez histoire de dire aux français, vous l'avez bien cherché, maintenant démerdez-vous. Ou, pour reprendre les mots de l'auteur : « La morale de cette histoire, c'est qu'une telle histoire n'a pas de morale. Les moralistes ont tué les réalistes, le réel tuera la morale. Et voilà. Il n'y a d'issue pour personne« .

Roman engagé ou non ? Très honnêtement il faudrait avoir des putains d'oeillères pour refuser de croire que certaines cités sont devenues de véritables zones de non droit, que ces mêmes cités sont un couvoir pour les apprentis djihadistes et autres radicalisations. Est-ce utile de rappeler que la menace du terrorisme islamiste est toujours bien réelle ? Enfin l'absence de sortie de crise clôt ce débat stérile, Laurent Obertone ne suggère aucune solution miracle et n'érige rien ni personne contre la montée du chaos ; difficile dans ce contexte de parler de prosélytisme…
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Ah... Guérilla... Si je dis que je le considère comme un des derniers chefs-d'oeuvre de la littéraire française, vous trouvez que ça donne ironique? Oui?

Vous avez raison.

Ce livre est à chier.

Ce commentaire est méchant, trivial, et n'est même pas construit. Mais comment formuler cela autrement ?

Déjà, c'est mal écrit. Voilà. Il n'y a pas à développer. Vous n'aurez qu'à le lire pour le voir (mais franchement, ne lisez pas cette daube). En fait, on sent trop la patte journalistique de Obertone. Dans La France Orange Mécanique et La France Big Brother – sur lesquels je ne m'exprimerai pas davantage –, la piètre écriture ne choquait pas, parce que c'était avant tout un essai, et qu'un essai, si c'est chiant, bah c'est comme ça, tant pis, on ne demande pas une prose digne d'un Cavanna. Mais ici, dans un roman, ça coince.

Là vous dites : « Oui, mais un livre mal écrit, si l'histoire tient, ça passe, non ? ». Je vous rejoins, Camarade, mais encore faut-il que l'histoire tienne.

Si vous êtes un heureux individu qui n'a pas lu Guérilla, voici – en gros – le résumé :

Dans un futur (proche ?) et suite à une bavure policière, la France, aveuglée par l'idéologie du, je cite, « très-bien-vivre-ensemble » s'effondre. Nous suivons tour à tour différents personnages, qui vivent la situation à leur manière. Citons pêle-mêle : un vieux colonel résigné qui veut botter des culs et qui recueille une petite fille métisse, un survivaliste qui veut botter des culs comme son grand-père, une jeune bobo-écolo-féministe-LGBTQ+++ qui finit par être esclave du harem d'un méchant. Somme toute, tout ce qu'abhorre Laurent Obertone.

Ces destins sont décrits sur fond de violences terroristes, comme une fusillade dans un Ikea, un méchant-djihadiste qui lance un missile sur un Airbus (ne posez pas de questions), ou encore un barbecue géant façon Oradour-sur-Glane. Oui, c'est moche.

Quant aux méchants, je pense qu'il est superflu de préciser que ce sont les méchants-arabes.

Mention spéciale pour le viol de la jeune bobo qui est à peine suggéré, ce qui est étonnant. On aurait pu penser à une longue description – laborieuse, conformément l'écriture de Obertone – du méchant-arabe qui abuse de la pauvre fille, mais non. Tant mieux, ça évite de rajouter des pages à lire.

Certains verront peut-être un petit rapport avec le Camp de Saints, de Raspail. J'ai lu les deux, donc je peux clairement affirmer qu'il y a plus qu'un rapport. Une « inspiration », oui, c'est plus correct de dire comme ça. Enfin, comme dit l'autre, si je n'en affirme pas davantage, c'est que je trouve l'insinuation plus efficace...

Les points communs sont ceux expliqués plus haut : un racisme dégoulinant, une volonté de rendre la bien-pensance plus ridicule qu'elle ne l'est déjà – oui, c'est possible... – un objectif de dénoncer une société décadente sans proposer de solutions alternatives... Enfin, vous voyez où je veux en venir, quoi. Cela étant, quitte à lire un livre de ce genre, préférez Jean Raspail : Au moins, c'est mieux écrit.

C'est marrant, parce que, quand j'ai refermé le Camp de Saints, l'année dernière, je m'étais dit que l'idéologie prude de Raspail (« Comment ? Des migrants qui s'adonnent à des plaisirs sexuels en solitaire sur un bateau ? C'est contre-nature ! » Ah... Espèce d'hypocrite, va...) devait un peu tomber en désuétude. Et puis bon, je suis tombée sur Guérilla. Au moins, le flambeau de Raspail a été repris.

Reste à savoir s'il vaudrait mieux ne pas l'éteindre...
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Cette demi-fiction m'a donné des fous rires dès les prémices de l'intrigue.
Laurent Obertone a très bien cerné la psychologie des protagonistes qu'il met en avant et il faut avouer que c'est croustillant.

Les incohérences du Très-bien-vivre-ensemble sont poussés à l'excès et c'est désopilant !

Il caricature tous ceux qui sont victimes du gauchisme mental ; la geekette blogueuse qui combat les hommes blancs hétéros cisgenre de plus de 50 ans, l'éditorialiste corrompu qui surfe sur le discours institutionnel anti-raciste sans croire une seconde à son baratin, l'antifa homosexuel anarchiste dont la seule ambition est de plaire au banlieusard hostile qui le déteste, en passant par l'identitaire étranger qui se veut plus blanc que le Français de souche.

J'utilise le mot caricature mais à vrai dire, il ne s'agit même pas de ça. On pourrait mettre un nom connu ou même un fait divers sur chacun de ces personnages. Je suis sûr que les gens qui l'ont lu pourront dire la même chose.
C'est pour ça que je trouve que Laurent Obertone est brillant lorsqu'il dessine tout cet éventail de personnalités.

En revanche je suis moins convaincu par le style d'écriture. le cynisme relâché m'a fait penser à Michel Houellebecq, mais dans l'ensemble bien trop simpliste.
On ne croit pas beaucoup à la plausibilité d'un tel scénario étendu sur 3 jours, on a l'impression de voir une France soudainement contaminée par une vague de zombies dépourvue de raisonnement.
Une société où la communication entre les individus n'existe plus.

Il a choisi la tension raciale comme déclencheur. C'est un bon choix.
Lorsque l'on ne peut pas dire ce que l'on voit, ce que l'on constate, ça énerve les gens qui sont concentrés sur cette question. le ressentiment racial existe, mais le discours institutionnel nie cette réalité. L'espace mental est envahi par une sorte de psychose et cela devient très dangereux.

Un livre qui part fort mais qui tombe vite dans l'illogisme. L'auteur se fait plaisir, ça se ressent, je pense notamment au créancier qui vient punir les traîtres. Cette allusion m'a fait sourire.

Je pense lire à nouveau des livres publiés par la maison d'édition RING. C'est un livre qui a le mérite d'être original.
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